1. DENOMINATION DU MEDICAMENT Sular-10, 10 mg

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Résumé des caractéristiques du produit
1.
DENOMINATION DU MEDICAMENT
Sular-10, 10 mg, comprimés à libération prolongée
Sular-20, 20 mg, comprimés à libération prolongée
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 comprimé à libération prolongée de Sular-10 / Sular-20 contient respectivement 10 mg et 20 mg de
nisoldipine.
Excipient
à
effet
Sular-10 : Chaque comprimé contient 122 mg de lactose.
Sular-20 : Chaque comprimé contient 111 mg de lactose.
notoire :
lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimés à libération prolongée.
Les comprimés sont constitués d’un noyau et d’un enrobage. Tous deux contiennent la substance
active, la nisoldipine, l’enrobage assurant une libération prolongée et le noyau assurant une libération
immédiate.
4.
DONNEES CLINIQUES
4.1
Indications thérapeutiques
Traitement de
1. l’angine de poitrine stable chronique.
2. l’hypertension.
Sular ne convient pas pour le traitement d’une crise aiguë d’angor.
4.2
Posologie et mode d’administration
Posologie (adultes)
1. En cas d’angine de poitrine stable chronique, la posologie recommandée est de 1 à 2 comprimés de
Sular-20 une fois par jour, en fonction des besoins individuels. La dose initiale recommandée est de 20
mg à 40 mg une fois par jour. Sular-10 une fois par jour permet une titration de la dose chez les
patients angoreux.
2. En cas d’hypertension, la dose initiale recommandée est de 1 comprimé de Sular-10 par jour. Si la
diminution tensionnelle n’est pas satisfaisante avec cette posologie, on peut augmenter
progressivement la dose (le plus souvent à intervalles d’une semaine) jusqu’à un maximum de 40 mg
une fois par jour, en fonction des besoins individuels.
L’administration concomitante d’inhibiteurs ou d’inducteurs du CYP 3A4 peut nécessiter l’adaptation
de la posologie de nisoldipine, voire l’arrêt de l’utilisation de nisoldipine.
La nisoldipine est métabolisée dans le foie. Chez les patients dont la fonction hépatique est perturbée,
il est recommandé de débuter le traitement avec la dose la plus faible possible, en l’occurrence 1
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Résumé des caractéristiques du produit
comprimé de Sular-10 une fois par jour, et ce, tant en cas d’angor que d’hypertension. Une
surveillance attentive est requise, étant donné que les effets cliniques de la nisoldipine peuvent être
renforcés ou prolongés (voir rubrique 5.2).
Chez les sujets âgés, il est également opportun de débuter le traitement avec 1 comprimé de Sular-10
une fois par jour, et ce, tant pour le traitement de l’hypertension que de l’angor, étant donné la
possibilité d’une élévation des taux plasmatiques.
Il n’est pas nécessaire d’adapter la dose en cas d’insuffisance rénale (voir rubrique 5.2).
Population pédiatrique
Les enfants ne peuvent être traités par Sular, suite au manque de données à ce groupe d’âge.
Mode d’administration
Les comprimés doivent être pris une fois par jour avec un peu de liquide (tous les jours au même
moment, de préférence le matin avant le petit déjeuner) (voir rubrique 4.5).
Afin de ne pas influencer l’action prolongée, les comprimés ne peuvent être brisés ni mâchés.
Sular ne peut être pris avec du jus de pamplemousse. Le traitement ne peut débuter que 4 jours après la
dernière consommation de jus de pamplemousse. Il ne faut pas consommer de jus de pamplemousse
pendant la totalité de la période de traitement par nisoldipine (voir rubrique 4.4).
Durée du traitement
Il n’y a pas de limitations en ce qui concerne la durée du traitement par nisoldipine.
4.3
Contre-indications
Sular ne peut être utilisé :
• en cas de choc cardiogénique
• en cas d’angor instable
• en cas d’infarctus myocardique aigu
• au cours des 12 premiers jours suivant un infarctus myocardique
• pendant toute la grossesse et la période d’allaitement (voir rubrique 4.6)
• en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
• chez les enfants
La nisoldipine est métabolisée via le système du cytochrome P450 3A4. Les médicaments qui inhibent
ou induisent fortement ce système peuvent donc influencer l’effet de « premier passage » de la
nisoldipine (voir rubrique 4.5).
Dès lors, on ne peut administrer de nisoldipine :
- aux patients recevant un traitement chronique par des inducteurs enzymatiques tels que la
rifampicine, la phénytoïne, la carbamazépine ou le phénobarbital
- aux patients qui prennent certains antibiotiques du groupe des macrolides, comme
l’érythromycine, la troléandomycine, la clarithromycine
- aux patients qui prennent certains inhibiteurs de la protéase du VIH, comme le ritonavir,
l’indinavir, le nelfinavir, le saquinavir, l’amprénavir
- aux patients qui prennent certains antimycosiques azolés, comme le kétoconazole,
l’itraconazole, le fluconazole
- aux patients qui prennent de la néfazodone.
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
2/12
Résumé des caractéristiques du produit
La prudence est de rigueur en cas d’hypotension sévère (tension artérielle systolique inférieure à 90
mmHg) ainsi que chez les patients souffrant d’une sténose aortique sévère.
Chez les sujets âgés et les patients présentant de sévères perturbations de la fonction hépatique,
l’action de la nisoldipine peut être prolongée et renforcée, ce qui explique qu’il faut adapter la dose
généralement recommandée (voir rubriques 5 et 4.2).
Le traitement de l’hypertension par ce médicament nécessite une surveillance médicale régulière.
Les dihydropyridines peuvent provoquer une baisse aiguë de la tension artérielle, qui peut être à
l’origine d’une hypoperfusion (angor paradoxal) et d’une tachycardie réflexe.
Comme c’est le cas avec d’autres substances vasoactives, des crises d’angor peuvent survenir dans de
très rares cas, au début du traitement par nisoldipine. On a décrit la survenue d’un infarctus
myocardique dans des cas isolés, bien qu’il n’ait pas été possible d’établir si ce phénomène constituait
un effet indésirable ou une évolution naturelle de l’affection sous-jacente.
Bien que les études hémodynamiques aiguës portant sur la nisoldipine chez des patients souffrant
d’insuffisance cardiaque en classes NYHA II-IV n’aient pas démontré d’effets inotropes négatifs, la
sécurité de l’administration de nisoldipine à des patients souffrant d’insuffisance cardiaque n’a pas été
démontrée. La prudence est dès lors de rigueur, lorsqu’on utilise de la nisoldipine chez des patients
souffrant d’insuffisance cardiaque ou d’une diminution de la fonction ventriculaire, en particulier en
cas d’administration concomitante d’un bêtabloquant.
Il est judicieux que les patients utilisant du millepertuis (Hypericum perforatum) arrêtent ce traitement
avant de débuter le traitement par Sular (voir rubrique 4.5).
Les comprimés de Sular doivent être avalés entiers avant le petit déjeuner, sans les briser ni les mâcher
(voir rubrique 4.2).
La nisoldipine est métabolisée via le système du cytochrome P450 3A4, localisé dans la muqueuse
intestinale et dans le foie. Les médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique
peuvent donc influencer l’effet de premier passage ou la clairance de la nisoldipine (voir rubrique 4.5).
Les médicaments qui sont des inhibiteurs modérés du cytochrome P450 3A4 et qui peuvent donc
entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de nisoldipine sont par exemple :
- quinupristine/dalfopristine
- fluoxétine
- acide valproïque
- cimétidine
L’administration concomitante de ces médicaments et de nisoldipine nécessite un suivi de la tension
artérielle. Si nécessaire, il faut envisager une diminution de la dose de nisoldipine.
Les enfants ne peuvent être traités par nisoldipine, suite au manque de données relatives à ce groupe
d’âge.
Sular contient du lactose. Les patients souffrant de troubles héréditaires rares du métabolisme, comme
une intolérance au galactose, une déficience en Lapp lactase ou une malabsorption du glucosegalactose ne peuvent pas prendre ce médicament.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Médicaments qui influencent l’action de la nisoldipine :
3/12
Résumé des caractéristiques du produit
La nisoldipine est métabolisée via le système du cytochrome P450 3A4, localisé dans la muqueuse
intestinale et dans le foie. Les médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique
peuvent donc influencer l’effet de premier passage ou la clairance de la nisoldipine (voir rubriques 4.3
et 4.4).
Il faut tenir compte de l’importance et de la durée des interactions en cas d’administration
concomitante de nisoldipine et d’un des médicaments suivants :
Rifampicine
D’après l’expérience acquise avec la nifédipine, un antagoniste calcique chimiquement apparenté, il
faut s’attendre à ce que la rifampicine accélère le métabolisme de la nisoldipine, en raison d’une
induction enzymatique. De ce fait, l’efficacité de la nisoldipine pourrait être réduite en cas d’utilisation
concomitante de rifampicine. L’utilisation concomitante de nisoldipine et de rifampicine est dès lors
contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Médicaments qui induisent le système enzymatique P450 3A4, tels que la phénytoïne, le
phénobarbital et la carbamazépine
La prise concomitante chronique de phénytoïne diminue la biodisponibilité de la nisoldipine. Sular ne
peut donc être utilisé en même temps que la phénytoïne (voir rubrique 4.3).
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée avec la nisoldipine et la carbamazépine ou le
phénobarbital. On sait toutefois que le phénobarbital et la carbamazépine abaissent les concentrations
plasmatiques de nimodipine, un antagoniste calcique structurellement apparenté. Dès lors, en cas
d’utilisation simultanée de nisoldipine et de phénobarbital ou de carbamazépine, on ne peut exclure
une baisse des concentrations plasmatiques de nisoldipine et une diminution de son efficacité (voir
rubrique 4.3).
Antibiotiques du groupe des macrolides
On n’a pas conduit d’études spécifiques visant à évaluer l’interaction entre la nisoldipine et les
macrolides. On sait cependant que certains macrolides inhibent le métabolisme d’autres médicaments
par le CYP 3A4. Etant donné que tant la nisoldipine que ces macrolides sont métabolisés via le CYP
3A4, la possibilité d’une interaction ne peut être exclue. Dès lors, la nisoldipine ne peut être utilisée en
même temps que des antibiotiques de ce groupe (voir rubrique 4.3).
L’azithromycine, un antibiotique apparenté aux macrolides, n’inhibe cependant pas le système P450
3A4 et n’est donc pas contre-indiquée.
Inhibiteurs de la protéase du VIH (p. ex. ritonavir)
On n’a pas conduit d’études spécifiques visant à évaluer l’interaction entre la nisoldipine et certains
inhibiteurs de la protéase du VIH.
On sait que les médicaments de cette classe sont de puissants inhibiteurs du système du cytochrome
P450 3A4. Dès lors, on ne peut exclure la possibilité d’une augmentation marquée et cliniquement
significative des concentrations plasmatiques de nisoldipine en cas d’administration concomitante de
nisoldipine et de ces inhibiteurs de la protéase du VIH (voir rubrique 4.3).
Antimycosiques azolés (p. ex. kétoconazole)
L’utilisation simultanée de 200 mg de kétoconazole augmente la biodisponibilité de la nisoldipine de
plus de 20 fois. Etant donné l’importance de cette interaction, la recommandation de réduire la dose de
nisoldipine ne peut suffire, et les deux médicaments ne peuvent donc être utilisés simultanément (voir
rubrique 4.3).
L’itraconazole et le fluconazole appartiennent au même groupe. Etant donné qu’on s’attend à une
action inhibitrice comparable sur le système du cytochrome P450, ni l’itraconazole, ni le fluconazole
ne peuvent être utilisés conjointement à la nisoldipine (voir rubrique 4.3).
Néfazodone
4/12
Résumé des caractéristiques du produit
On n’a pas conduit d’études spécifiques visant à évaluer l’interaction possible entre la nisoldipine et la
néfazodone. On sait que cet antidépresseur est un puissant inhibiteur du système du cytochrome P450
3A4. Dès lors, on ne peut exclure la possibilité d’une augmentation cliniquement significative des
concentrations plasmatiques de nisoldipine en cas d’administration concomitante de nisoldipine et de
néfazodone (voir rubrique 4.3).
En cas d’administration concomitante des inhibiteurs faibles à modérés suivants du système du
cytochrome P450 3A4, il faut surveiller la tension artérielle et, le cas échéant, envisager une réduction
de la posologie de nisoldipine (voir rubrique 4.2).
Fluoxétine
L’expérience acquise avec la nimodipine, un antagoniste calcique chimiquement apparenté, indique
que l’administration concomitante de fluoxétine, un antidépresseur, peut entraîner une augmentation
de 50 % du taux plasmatique de nimodipine.
L’exposition à la fluoxétine diminuait de manière notable, mais son métabolite actif (norfluoxétine)
n’était pas influencé. Il n’est dès lors pas exclu que l’utilisation concomitante de nisoldipine et de
fluoxétine entraîne une augmentation cliniquement significative de la concentration plasmatique de
nisoldipine (voir rubrique 4.4).
Quinupristine/dalfopristine
D’après l’expérience acquise avec la nifédipine, un antagoniste calcique chimiquement apparenté,
l’administration concomitante de quinupristine/dalfopristine et de nisoldipine pourrait entraîner une
augmentation des concentrations plasmatiques de nisoldipine. La tension artérielle doit être surveillée
attentivement en cas d’administration concomitante de nisoldipine et de ces médicaments ; si
nécessaire, il faut envisager une réduction de la dose de nisoldipine (voir rubrique 4.4).
Acide valproïque
D’après l'expérience acquise avec la nimodipine, un antagoniste calcique analogue, on peut s’attendre
à ce que l’acide valproïque inhibe le métabolisme de la nisoldipine (augmentation des taux
plasmatiques de nisoldipine). L’administration concomitante de nisoldipine et d’acide valproïque
pourrait dès lors entraîner une potentialisation des effets de la nisoldipine (voir rubrique 4.4).
Cimétidine
La cimétidine (400 mg deux fois par jour) augmentait l’aire sous la courbe concentration
plasmatique/temps (= AUC) et la Cmax (concentration plasmatique maximale) de la nisoldipine de 30
à 45 %. L’administration concomitante de nisoldipine et de cimétidine peut dès lors entraîner une
potentialisation des effets de la nisoldipine. Un contrôle régulier du patient est donc recommandé (voir
rubrique 4.4).
Quinidine
La quinidine peut provoquer une petite diminution de l’AUC de Sular. Selon toute vraisemblance,
cette interaction a peu de signification clinique, mais il pourrait s’avérer nécessaire d’augmenter la
dose afin d’obtenir l’effet clinique souhaité.
Effets de la nisoldipine sur d’autres médicaments :
Médicaments antihypertenseurs :
La nisoldipine peut renforcer la baisse tensionnelle induite par d’autres antihypertenseurs administrés
simultanément, plus précisément :
- diurétiques
- bêtabloquants
- inhibiteurs de l’ECA
- antagonistes du récepteur de l’angiotensine (AT1)
5/12
Résumé des caractéristiques du produit
-
autres antagonistes calciques
bloqueurs alpha-adrénergiques
inhibiteurs de la PDE 5
alpha-méthyldopa
L’association de Sular et d’un bêtabloquant est possible. Par précaution, on recommande une
adaptation progressive et individuelle de la dose du bêtabloquant, en tenant compte des effets cliniques
obtenus (possibilité de survenue d’hypotension orthostatique). Un suivi clinique attentif est
recommandé (surtout en cas d’administration intraveineuse du bêtabloquant), étant donné qu’une
hypotension sévère peut survenir, ainsi que des signes d’insuffisance cardiaque, dans des cas isolés. En
tout cas, il faut toujours tenir compte de toutes les contre-indications et des précautions particulières en
vigueur avec les bêtabloquants.
Interactions avec des aliments :
Jus de pamplemousse
Le jus de pamplemousse inhibe le système du cytochrome P450 3A4. La prise de nisoldipine en même
temps que du jus de pamplemousse provoque donc une augmentation de la concentration plasmatique
de nisoldipine et un prolongement de son action, suite à une diminution du métabolisme de premier
passage ou de la clairance.
De ce fait, la diminution tensionnelle peut être plus marquée. Cet effet peut persister jusqu’à 4 jours
après la consommation de jus de pamplemousse. Il faut donc éviter de consommer du pamplemousse
sous forme de fruit ou de jus lors d’un traitement par Sular (voir rubrique 4.2).
Alcool
L’administration concomitante de nisoldipine et d’alcool peut renforcer son effet antihypertenseur.
Nourriture
On a noté une interaction entre Sular et la nourriture, en l’occurrence une augmentation de la
concentration plasmatique maximale et une diminution de l’aire sous la courbe concentration
plasmatique/temps (= AUC). Il est dès lors recommandé de prendre Sular sur un estomac vide, par
exemple avant le petit déjeuner (voir rubrique 4.2).
On n’a pas conduit d’études spécifiques visant à évaluer l’interaction entre la nisoldipine et le
millepertuis (Hypericum perforatum). Cependant, on ne peut exclure la possibilité d’une interaction
due à l’induction de certaines isoenzymes du système du cytochrome P450 par le millepertuis
(Hypericum perforatum). Il est donc recommandé d’éviter l’utilisation simultanée de millepertuis et de
nisoldipine.
Absence prouvée d’interactions :
Digoxine
Sular n’a aucune influence sur les paramètres pharmacocinétiques de la bêta-acétyldigoxine.
Antiacides à base de magnésium ou d’aluminium
Les antiacides à base de magnésium ou d’aluminium n’ont aucune influence sur les paramètres
pharmacocinétiques de Sular.
Quinidine
Sular n’a aucune influence sur les paramètres pharmacocinétiques des préparations à base de
quinidine.
Ranitidine
La ranitidine n’a aucune influence sur les paramètres pharmacocinétiques de Sular.
6/12
Résumé des caractéristiques du produit
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
La nisoldipine est contre-indiquée pendant toute la grossesse (voir rubrique 4.3).
Dans les études évaluant la fertilité, l’embryotoxicité et le développement péri- et postnatal chez des
rats, des doses de nisoldipine allant jusqu’à 10 mg/kg par voie orale ont été tolérées sans provoquer
aucun dommage. Les résultats d’une étude d’embryotoxicité conduites chez des singes indiquent
qu’une dose clairement toxique pour la mère, égale à 100 mg de nisoldipine/kg par voie orale,
provoquait des malformations des phalanges.
Allaitement
La nisoldipine peut passer dans le lait maternel. Dès lors, Sular est contre-indiqué pendant toute la
période d’allaitement (voir rubrique 4.3).
Fertilité
Dans des cas isolés de fécondation in vitro, les antagonistes calciques tels que la nifédipine
(appartenant au même groupe que la nisoldipine) ont provoqué des modifications biochimiques
réversibles au niveau des spermatozoïdes, entraînant des troubles de la fonction spermatozoïdaire.
Chez les hommes confrontés à des échecs répétés des tentatives de fécondation in vitro, les
antagonistes calciques tels que la nisoldipine pourraient être considérés comme une cause potentielle,
en l’absence d’autre explication possible.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Comme c’est le cas avec d’autres antihypertenseurs, on peut observer de fortes différences
individuelles au niveau de la vitesse de réaction. Cette remarque est particulièrement valable au début
du traitement, en cas de changement de médicament et de consommation simultanée d’alcool.
4.8
Effets indésirables
Les effets indésirables basés sur les études contrôlées par placebo, conduites avec la nisoldipine, sont
repris dans le tableau ci-dessous. Ces effets ont été classés selon les catégories de fréquence CIOMS
III (base de données d’études cliniques : nisoldipine n = 3508 ; placebo n = 2075 ; statut :
13 octobre 2006). Les effets indésirables classés sous la rubrique « fréquent » survenaient avec une
fréquence inférieure à 3 %, à l’exception des œdèmes (8,6 %) et des céphalées (6,0 %). Les effets
indésirables rapportés lors de la pharmacovigilance (statut 30 septembre 2006) sont indiqués en
italique/gras.
Classes de systèmes
d’organes
Affections du système
immunitaire
Fréquent
(≥ 1/100,
< 1/10)
Peu fréquent
(≥ 1/1000, < 1/100)
Rare
(≥ 1/10 000,
< 1/1000)
Réactions
allergiques
Eruption cutanée
Très rare
(< 1/10 000)
Réactions
anaphylactiques/
anaphylactoïdes
Œdème
allergique, y
compris un
œdème laryngé*
Affections
psychiatriques
Réactions anxieuses
Troubles du
sommeil
Dépression
Rêves
anormaux
Agitation
Nervosité
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Résumé des caractéristiques du produit
Affections du système
nerveux
Céphalées
Etourdisseme
nts
Affections oculaires
Affections de l’oreille
et du labyrinthe
Affections cardiaques
Affections vasculaires
Affections
respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Affections gastrointestinales
Somnolence
Paresthésies/dysest
hésie
Troubles visuels
(amblyopie,
perception visuelle
anormale, diplopie)
Acouphènes
Palpitations
Douleurs dans la
poitrine
Anomalies de
l’électrocardiogram
me
Tachycardie
Œdèmes
Vasodilatation
(bouffées
vasomotrices,
sensation de
chaleur)
Hypotension
Obstruction nasale
Epistaxis
Dyspnée
Douleurs gastrointestinales et
douleurs
abdominales
Constipation
Diarrhée
Nausées
Vomissements
Gastro-entérite
Sécheresse
buccale
Hyperplasie
gingivale
Affections
hépatobiliaires
Affections musculosquelettiques et
systémiques
Affections du rein et
des voies urinaires
Affections des organes
de reproduction et du
sein
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
* potentiellement fatal
Migraines
Vertiges
Tremblements
Douleurs
oculaires
Myasthénie
Elévation
transitoire des
enzymes
hépatiques
Arthralgies
Myalgies
Polyurie
Dysfonction érectile
Sensation de
malaise
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
8/12
Résumé des caractéristiques du produit
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via
Belgique:
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé
Division Vigilance
EUROSTATION II
Place Victor Horta, 40/ 40
B-1060 Bruxelles
Site internet: www.afmps.be
e-mail: [email protected]
Luxembourg:
Direction de la Santé – Division de la Pharmacie et des Médicaments
Site internet: http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html
4.9
Surdosage
Symptômes
Les symptômes possibles d’un surdosage de nisoldipine sont : baisse de la tension artérielle, choc,
troubles du rythme cardiaque (tachycardie, bradycardie).
Traitement
Mesures générales : lavage gastrique associé à l’administration de charbon activé, maintien des
fonctions vitales (oxygénation, éventuellement ventilation assistée, substitution volumique).
Pour le traitement des troubles du rythme cardiaque, en particulier de la bradycardie, on peut
administrer des bêta-sympathomimétiques. Si ces troubles constituent une menace grave pour le
patient, un pacemaker temporaire peut s’avérer utile.
L’hypotension due à un choc cardiogénique et à la vasodilatation artérielle se traite via une
administration intraveineuse lente de calcium (10 - 20 ml de gluconate de calcium à 10 %), à répéter si
nécessaire. Ceci peut augmenter le taux plasmatique de calcium jusqu’à la limite supérieure des
valeurs normales ou jusqu’à une concentration légèrement au-dessus des valeurs normales. Si l’effet
est insuffisant, il faut administrer des sympathomimétiques vasoconstricteurs supplémentaires, comme
de la dopamine ou de la noradrénaline. La posologie de ces substances sera déterminée en fonction de
l’effet clinique observé.
La nisoldipine n’est pas dialysable (liaison aux protéines > 99 %).
La détoxification extracorporelle par hémoperfusion ou plasmaphérèse n’a vraisemblablement aucune
utilité, étant donné que le volume de distribution de la nisoldipine chez un adulte de 70 kg atteint
environ 300 litres.
5.
PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antagoniste calcique sélectif ayant une action essentiellement
vasculaire – dérivé de la dihydropyridine
Code ATC : C08CA07
La nisoldipine est un puissant antagoniste calcique spécifique du groupe des dihydropyridines. Elle
exerce un blocage sélectif sur les canaux calciques lents, voltage-dépendants. L’action antiangoreuse et
antihypertensive est déterminée par la sélectivité vasculaire élevée, par l’action vasodilatatrice
associée à une réduction de la postcharge (afterload) du cœur et enfin par ses propriétés natriurétiques.
9/12
Résumé des caractéristiques du produit
La nisoldipine exerce une action sélective sur les muscles lisses, tant au niveau des coronaires que des
artères périphériques. D’après des données expérimentales, l’effet est plus marqué au niveau des
coronaires que des vaisseaux périphériques. Ces observations expérimentales n’ont cependant pas été
confirmées dans des études cliniques. Lors du traitement d’une maladie coronarienne, on note donc
une amélioration de l’apport d’oxygène au niveau du myocarde, suite à une réduction de la postcharge.
En cas d’hypertension, le principal effet consiste en la dilatation des vaisseaux périphériques,
responsable d’une diminution des résistances périphériques.
Aux doses thérapeutiques, la nisoldipine n’a pas d’effet inotrope négatif significatif et elle n’a aucune
influence sur la génération des influx ni sur la conduction des influx dans le cœur.
Hormis le traitement de l’angor stable chronique et de l’hypertension, les comprimés de Sular à
libération prolongée ont également été étudiés en tant que traitement complémentaire chez les patients
souffrant d’angor et d’insuffisance cardiaque simultanée (stades NYHA I et II) : le médicament était
bien toléré. On ne dispose pas de données de sécurité au sujet de l’utilisation de Sular comprimés à
libération prolongée chez les patients souffrant conjointement d’insuffisance cardiaque aux stades III
et IV.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Propriétés générales de la nisoldipine :
La nisoldipine administrée oralement est presque totalement absorbée dans le tractus gastro-intestinal.
La nisoldipine présente un métabolisme de « premier passage » marqué dans le foie et le tractus
gastro-intestinal. La biodisponibilité absolue de la nisoldipine atteint 4 à 8 % après l’administration
d’une solution orale. 15 - 30 minutes après l’administration d’une solution orale, on peut démontrer la
présence de nisoldipine inchangée dans le plasma. La nisoldipine est métabolisée dans le foie, 70 80 % des métabolites étant excrétés via l’urine. La cinétique d’élimination est linéaire au sein de
l’intervalle posologique proposé. La demi-vie intrinsèque de la nisoldipine est de 2 heures (phase bêta)
et de 10-12 heures (phase gamma). Plus de 99 % de la nisoldipine administrée sont liés aux protéines
plasmatiques.
Propriétés générales de Sular comprimés à libération prolongée :
La composition galénique des comprimés de Sular à libération prolongée garantit une libération
prolongée de la nisoldipine. La pharmacocinétique de cette formulation est caractérisée par des
concentrations plasmatiques maximales plus faibles et par de plus petites fluctuations pic/vallée durant
une période de 24 heures. La biodisponibilité absolue du comprimé de Sular à libération prolongée
atteint 5,5 %.
Populations particulières de patients :
Chez les patients âgés, on observe des modifications au niveau de la pharmacocinétique : la Cmax et
l’AUC de la nisoldipine peuvent pratiquement doubler dans ce groupe d’âge (voir rubrique 4.2).
On n’a pas observé de différences au niveau de la C max ou de l’AUC entre des volontaires en bonne
santé et des patients souffrant d’insuffisance rénale, y compris les patients dialysés. Ceci indique qu’il
n’est pas nécessaire d’adapter la dose dans cette population. Des perturbations de la fonction rénale
n’ont aucune influence sur la liaison de la nisoldipine aux protéines (voir rubrique 4.2).
5.3 Données de sécurité préclinique
Les études portant sur la fertilité, l’embryotoxicité, le développement péri- et postnatal indiquent que
des doses allant jusqu’à 10 mg/kg par voie orale sont bien tolérées.
Les études d’embryotoxicité conduites chez des singes, à une dose de 100 mg/kg par voie orale (une
dose qui est toxique pour la mère), ont indiqué la survenue de malformations au niveau des
articulations des extrémités.
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Résumé des caractéristiques du produit
6.
DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1
Liste des excipients
Crospovidone - lactose - stéarate de magnésium - amidon de maïs - cellulose microcristalline dodécylsulfate sodique - polyvidone 25 - hydroxypropylcellulose L et M - oxyde de fer jaune (E172) méthylhydroxypropylcellulose 15 mPaxs - polyéthylèneglycol 4000 - dioxyde de titane (E171).
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
4 ans
6.4
Précautions particulières de conservation
La nisoldipine, la substance active contenue dans Sular comprimés à libération prolongée, est sensible
à la lumière. L’enrobage des comprimés les protège de la lumière. Néanmoins, ils ne peuvent être
sortis de l’emballage qu’au moment de l’utilisation.
A conserver à température ambiante (15°C-25°C) à l’abri de la lumière.
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Boîtes de 28, 56 et 84 comprimés à libération prolongée de Sular-10 pour utilisation orale, ainsi qu’un
emballage unidose.
Boîtes de 28, 56 et 84 comprimés à libération prolongée de Sular-20 pour utilisation orale, ainsi qu’un
emballage unidose.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
Pas d’exigences particulières.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Bayer SA-NV
J. E. Mommaertslaan 14
B-1831 Diegem (Machelen)
8.
NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Sular-10: BE179042
Sular-20: BE179051
9.
DATE
DE
PREMIERE
L’AUTORISATION
AUTORISATION/DE
RENOUVELLEMENT
DE
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Résumé des caractéristiques du produit
Date de première autorisation : 14 octobre 1996
Date de dernier renouvellement : 22 février 2013
10.
DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
09/2014
Date d’approbation : 11/2014
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