P 326-327 - Guide d’exploitation :
1. Les préparations vaccinales de Jenner et de Pasteur sont différentes dans la mesure où
Pasteur a utilisé les mêmes bactéries devenues immunogènes mais non pathogènes (les
bactéries atténuées ont perdu leur virulence) alors que Jenner a injecté au patient l’agent
pathogène d’une autre espèce (liquide d’unepustule de vaccine de vache infectée) avant
d’évaluer la protection avec l’agent pathogène humain (pus de varioleux).
2. On peut détecter des lymphocytes B mémoires spécifiques d’un antigène de la variole chez
des individus plusieurs dizaines d’années après leur vaccination, les cellules mémoires ont donc
une longue durée de vie. De plus, pour la majorité des vaccins les rappels à l’âge adulte ne
s’effectuent que tous les dix ans ce qui suppose qu’il subsiste un pool de cellules mémoires.
3. Les préparations vaccinales actuelles sont plus proches de celles développées par Pasteur.
Elles utilisent en effet, le plus souvent des produits immunogènes mais non pathogènes (virus
atténués ou virus intacts mais non vivants) ou des fragments cellulaires des pathogènes.
4. On constate que l’antigène injecté avec l’adjuvant provoque une bien plus forte augmentation
de la concentration en anticorps que sans adjuvant. La réponse immunitaire a donc été
fortement stimulée par la présence de l’adjuvant, Les adjuvants permettent d’augmenter
quantitativement la réponse humorale à l’antigène, ils augmentent l’immunogénicité de la
préparation vaccinale.
Compte-tenu des symptômes observés suite à l’injection de l’adjuvant : douleur, chaleur,
fièvre… on peut en déduire que l’adjuvant cherche à simuler une réaction inflammatoire locale.
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1. On retrouve des lymphocytes B mémoires spécifiques de l’anthrax uniquement chez les
individus ayant été exposés à l’anthrax. De même, on retrouve des lymphocytes B mémoires
spécifiques de la dengue uniquement
chez les individus ayant été exposés à la dengue. Suite à l’exposition à un antigène donné, un
clone de lymphocytes est activé, il prolifère et se différencie entre autre en un clone de
lymphocytes mémoires.
2. À Cuba, il n’y a pas eu d’épisode de Dengue entre 1981 et 1997. Ce qui signifie que les
individus nés à cette période n’ont jamais connu le virus. On remarque en effet que seuls les
individus âgés de plus de 15 ans possèdent des anticorps dirigés contre les souches D1 et D2.
Ayant été exposés à un antigène donné, ils ont développé des lymphocytes mémoires
spécifiques de cet antigène que ne possèdent pas les individus non exposés. Le phénotype
immunitaire d’un individu dépend donc de son environnement antigénique.
3. On constate que, bien qu’en début de vie le pool de lymphocytes naïfs soit largement
supérieur à celui de lymphocytes mémoires, cela tend à s’inverser au cours du temps. En effet,
malgré une production de lymphocytes naïfs continue au long de la vie, au bout de 24 mois une
souris présente proportionnellement
plus de lymphocytes mémoires que de lymphocytes naïfs au sein de la rate. De même le
pourcentage de progéniteurs B au sein de la moelle osseuse diminue drastiquement au cours du
temps.
4. L’incidence de la rougeole en France a largement diminué dès 1998 (divisé au moins par dix)
lorsque la stratégie vaccinale à deux doses a débuté. La baisse de la couverture vaccinale (de 95
à 80 %) a par contre entraîné une augmentation de l’incidence de la maladie entre 2008 et 2011.
On peut donc en conclure que seule la vaccination d’une population en déclenchant la
formation de cellules mémoires spécifiques, permet de maîtriser les épidémies liées à un
pathogène.