Mémo Auxiliaires de Cultures

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Mon mémo
«Auxiliaires
de cultures »
La terre, les hommes, le futur
Edito
Jean-Luc Gitton
Président de la Commission
Environnement Axéréal
Philippe Lirochon
Président délégué au domaine Environnement
à la Chambre régionale d'agriculture
du Centre
"L’ensemble des organisations professionnelles agricoles de la région Centre s’inscrit dans
une dynamique de progrès, autour d’une meilleure prise en compte des enjeux liés à la
biodiversité.
Notre prise de conscience partagée se traduit par des actions communes en faveur de
la préservation de cette biodiversité au travers du Réseau rural régional. Notre volonté
est également de susciter, chez nos collègues agriculteurs, l’envie d’agir pour la biodiversité
présente sur leur ferme et de les accompagner dans la gestion durable des auxiliaires,
organismes vivants qui peuvent être des alliés de leurs cultures au quotidien.
Les acteurs du monde agricole sont ainsi rassemblés, autour de ce guide, pour que
produire plus et produire mieux soit la réalité d'aujourd'hui et de demain !"
Sommaire
Sur les cultures
n Coccinellesp. 4
n Chrysopesp. 5
n Acariens prédateursp. 6
n Guêpes parasitoïdes p. 8
n Syrphesp. 9
n Abeilles domestiques
p. 10
p. 12
n Pollinisateurs sauvages
Dans le sol
n Vers de terre (ou lombrics)
p. 14
Sur le sol
n Carabesp. 16
Coccinelles
La coccinelle est utilisée, en tant
qu'auxiliaire, dans un cadre de lutte
biologique contre les pucerons et
les cochenilles farineuses.
Ce qu'elles mangent
Adulte : jusqu'à 100 pucerons/j
Larve : jusqu'à 150 pucerons/j
Coccinella
septempunctata
(7 points)
Coccinelles
à 2 points
Se nourrit d’une grande
La coccinelle à 2 points est
quantité de pucerons, de
abondante dans les champs
cochenilles et d’autres
betteraviers.
insectes. Elle a également
besoin de pollen et de nectar.
Coccinelles
à 14 points
C'est une espèce
assez fréquente, elle
vit dans la strate
la plus élevée des
plantes.
Oeufs de ponte
La taille de la larve varie de 1 à 10 mm, suivant la taille de ses proies
et leur appétit. Ces larves peuvent avoir des régimes alimentaires
très variés. Les larves de coccinelles européennes mangent, dans
leur majorité, des pucerons ; celles du genre Chilocorus mangent des
cochenilles et celles du genre Stethorus des acariens.
Comment en avoir dans ses parcelles ?
Elles aiment...
…le pollen et le nectar des fleurs comme le pissenlit ou
le lamier blanc (ortie blanche), notamment à la fin de l’hiver Espèce invasive :
et pendant l’été quand les proies se font plus rares,
La coccinelle asiatique,
…les débris végétaux pour s'y abriter.
Elles n'aiment pas...
…les larves de coccinelles sont sensibles aux insecticides,
…les adultes peuvent fuir les traitements.
4
Sources : INRA, Syrphis, AREHN
introduite en France dans
les années 80, est très
vorace et capable de se
nourrir de coccinelles
autochtones. Sa couleur
est très variable.
Certaines formes
présentent un "M" sur le
thorax (cf photo).
Chrysopes
Les chrysopes se caractérisent par
des ailes transparentes et nervurées.
Elles ont un corps de couleur verte.
Les adultes sont actifs du printemps à
l’automne.
Ce qu'elles mangent
Adultes : pollen et nectar ou
pucerons
Larves : 500 pucerons
ou 3 000 acariens par cycle
Nom latin
Chrysoperla carnea
Intérêt
Prédateurs très efficaces, les larves vivent au sein des colonies
de pucerons, dont elles se nourrissent. Les adultes passent
l’hiver dans les tas de bois, les feuilles mortes et les habitations.
Description
- Environ 12 à 20 mm de long
- Les adultes sont vert pâle et possèdent de longues antennes ainsi
que des yeux dorés et brillants.
- Ils ont de grandes ailes vert pâle translucides et un corps frêle
La larve de chrysope cherche ses proies la nuit sur la plante.
Les adultes volent autour des fleurs sur les arbres fruitiers, à la
recherche de réserves de pollen et nectar, à la suite de quoi les
femelles pondent.
Habitat
1
Cycle de vie
3 à 6 jours
8 à 12 jours
2
Oeufs isolés
ou en bouquets
15 à 20 jours
3
Cocon
4
Adulte
Larve
Elles n'aiment pas...
Ces insectes sont assez primitifs et leurs larves sont assez résistantes aux
insecticides.
Cependant, certaines substances sont à éviter : le savon potassique, bifenthrine,
chloropyriphos éthyl, delthaméthrine, dichlorvos, diflubenzuron, flufénoxuron,
imidaclopride, lambda cyhalothrine.
Sources : IFV, INRA
5
Acariens prédateurs
Les acariens prédateurs sont des
auxiliaires importants en viticulture. Ils
sont présents en permanence dans les
vignobles et ont une capacité de prédation
variable en fonction des espèces.
Ce qu'ils mangent
• les acariens rouges, jaunes
• les acariens responsables de l’acariose
et de l’érinose
Nom latin
Intérêt
Habitat
Typhlodromus pyri
Prédateur de basse densité
C’est un acarien généraliste
polyphage.
Il est présent en permanence
dans la culture.
Il a une capacité de reproduction
faible et des besoins alimentaires
limités. Il est capable de survivre
quand sa proie favorite (l’acarien
rouge) est absente. Il a alors une
alimentation purement végétale
(surtout pollen).
Neoseiulus fallacis et
Phytoseiulus persimilis
Prédateur de haute densité
Ils ont une capacité de
reproduction importante, une
grande taille, un déplacement
rapide.
Ce sont des prédateurs
spécialistes (une à quelques
espèces bien spécifiques). Ils
sont présents dans la parcelle
seulement si leurs proies
spécifiques sont en quantité
importante.
Ce sont des prédateurs du
genre Tetranychus.
Ils se trouvent sur le feuillage pendant la saison de végétation.
A la mauvaise saison, ils vont s'abriter dans (ou sur)
le sol ou sous l'écorce.
?
6
Une femelle adulte peut
consommer
15 larves d’acariens rouges
par jour !
Où les observer
Ils sont visibles sur la face inférieure des feuilles. Il est préférable de les
observer à la loupe.
Les erythraeides : acariens de grande taille,
rougeâtres à bruns. L’espèce la plus importante et la
mieux connue est Balaustium putmani sur vigne. Sa
larve se nourrit d’acariens tétranyques et de pollen.
L’adulte se nourrit d’œufs, de larves et d’adultes
d’arthropodes divers (acariens, papillons, cochenilles,
cicadelles...). Leurs populations ont une faible capacité
d’accroissement.
Les anystides : acariens de grande taille (3 mm),
rougeâtres et à l'aspect en forme de crabe. Ils sont très
polyphages. Le régime alimentaire est très variable
en fonction des espèces. Ils mangent des acariens
phytophages, des insectes (thrips, cicadelles…) mais
peuvent également avoir une alimentation végétale. Leurs
populations ont une faible capacité d’accroissement.
Comment en avoir dans ses parcelles
Acariens prédateurs
Les acariens solitaires
?
Ils aiment...
…être dans un environnement
semi-naturel au sein des parcelles
(couverts herbacés, haies, bosquets…),
…les végétaux en décomposition
sur le sol,
…l’enherbement diversifié dans
les inter-rangs.
Ils n'aiment pas...
À SAVOIR
La présence d’un
typhlodrome par feuille
suffit à réguler les
populations d’acariens
rouges.
BSV – Viticulture (Gaillac) – mai
2012
…les acaricides,
…le mancozèbe, par exemple.
Préférez l’utilisation de produits
neutres à faiblement toxiques.
Sources : INRA, Syrphis, AREHN, FREDON Centre
7
Guêpes parasitoïdes
Les guêpes parasitoïdes déposent leurs
oeufs à l’intérieur ou à proximité d’un
animal (ex. : ravageur de culture).
Elles sont particulièrement efficaces
puisque leur développement conduit à la
mort du ravageur. Le parasitisme peut avoir
lieu à tous les stades de développement
de l'animal (oeuf, larve, nymphe).
Elles servent à éliminer
Quelques caractéristiques
Ils servent
éliminer
Les adultes se nourrissent
deànectar
et de pollen.
ITOÏDES
• La tordeuse de la grappe
pond
dans une
centaine
• Les
pyrales,
cicadelles
mon…) 1 femelle
de ravageurs.
• d'oeufs
Les cochenilles,…
s
n animal ravageur de culture.
Le Trichogramme
pour lutter
oppement, à l’intérieur
du
contre la pyrale du maïs
• La tordeuse de la grappe,
• Les pyrales, cicadelles,
• Les cochenilles,
• Les pucerons…
Comment en avoir
dans ses parcelles
?
Elles aiment...
…les vieux murs, les
Les trichogrammes (= micro-guêpes de 0,3
haies, les talus, les
mm) sont lâchés dans des champs de maïs.
Ils servent à éliminer
arbres et les broussailles
Les femellesHYMENOPTERES
vont pondre dans les oeufsPARASITOÏDES
de
• La tordeuse de la grappe
pour s'abriter, • Les pyrales, cicadelles
la pyrale qui (trichogramme,
sera détruite et ne pourra ichneumon…)
pas
• Les cochenilles,…
éclore.pond
Lorsque
lesleoeufs
de trichogrammes
…la fauche tardive
et/
femelle guêpe
dans
puceron
=
Guêpes
parasitoïdes
vont éclore, de nouvelles femelles
ou
alternée
des
bandes
0 à 1000 pucerons parasités/guêpe)
Les guêpes
parasitoïdes
déposent
leursde
œufs
à l’intérieur d’un
animal ravageur
culture.
vont
pondre
dans les
oeufs
pyrales.
herbacées
(ou de
des
interElles sontméthode
particulièrement
efficaces puisque
leur développement, à l’intérieur du
guêpe permet
Cette
d'éviter
rangs
de
vigne)
pour
un
ravageur, conduit à sa mort.
l'utilisation d'insecticides.
maintien de nourriture
variée.
puceron
Cycle de vie
La larve éclot
Cycle de vie (exemple de parasitisme
d'un puceron
Cycle de vie
umon sp
ement
≈ 5 mm)
ulte
Trichogramma sp
(taille ≈ 0,3 mm)
La femelle guêpe pond dans le puceron
dans le
(200
à 1000 pucerons
15 àparasités/guêpe)
20 jours
Développementetdes’y
l'adulte
puceron
guêpe
alimente
puceron
Quelques caractéristiques
La larve éclot dans Développement
le puceron
et s'y alimente de l’adulte
d’un seul
nid (10 ses
000 individus)
8guêpes
tt lesdétruire
en
avoir
dans
Sources : INRA,
Syrphis, AREHN parcelles ?
des milliers d’insectes ravageurs et
La femelle pond dans le puceron
(200 à 1 000 pucerons
parasités par guêpe)
La larve é
dans l
puceron e
alimen
Episyrphus balteatus
Syrphe ceinturé
Syrphes
Les syrphes sont des diptères
(une seule paire d’ailes). Leurs
coloris vifs, souvent jaunes et
noirs, les confondent avec certains
hyménoptères (guêpes).
Cependant les syrphes ne possèdent
pas de dards et ne peuvent donc
pas piquer. Leur vol est très
caractéristique : ils sont capables
de pratiquer le vol stationnaire
et de voler latéralement de manière
très rapide.
Un triple intérêt
- La larve mange 400 à 700 pucerons
par cycle,
- Les adultes sont des pollinisateurs,
- Jusqu'à 7 générations par an.
Eupeodes
corollae
Syrphe des
corolles
Scaeva pyrastri
Syrphe pirastre
La larve se nourrit de
nombreuses espèces
de pucerons présents
sur les arbustes et
dans les cultures.
La larve se nourrit de
La larve
pucerons, de cochenilles, consomme
de psylles et de
entre 120 et
cicadelles. Elle peut
150 espèces
engloutir jusqu’à 700
de pucerons
pucerons dans son cycle différentes.
de vie.
Comment en avoir dans ses parcelles
Sources : INRA, Syrphis, AREHN
Ils n'aiment pas...
…les produits phytosanitaires
utilisés contre les pucerons qui
peuvent provoquer la mort de 100 %
des larves dans la parcelle.
À SAVOIR
… la diversité floristique et
surtout les ombellifères ou les
astéracées.
La larve se
nourrit de 50
à 100 espèces
de pucerons
?
Ils aiment...
…les zones semi-naturelles,
les forêts, les haies et le
fauchage tardif : les adultes
ont besoin de pollen et de nectar
pour se nourrir, se reproduire et
emmagasiner du carburant pour
le vol,
Sphaero-phoria
scripta
Syrphe
porte-plume
Vous pouvez rencontrer d’autres
espèces sur votre exploitation
comme Melanostoma mellinum
ou Melanostoma scalare suivant
la hauteur des cultures et la
période de l'année.
9
Abeilles domestiques
Les abeilles domestiques sont des
hyménoptères (4 ailes), végétariens et
butineurs. Elles vont de fleur en fleur
pour récolter le nectar et le pollen et
ainsi alimenter la colonie.
Nom latin
Apis Mellifera
Intérêt
L’abeille contribue à la
pollinisation (transport
du pollen permettant la
reproduction des plantes).
À SAVOIR
Les parcelles de plantes à
siliques (colza, moutarde,
choux, radis…) peuvent
voir leur rendement
augmenter grâce aux
pollinisateurs.
Le déclin des abeilles
Les colonies d’abeilles souffrent d’un déclin depuis plusieurs années. Cette
surmortalité est due à une combinaison de facteurs (parasite acarien varroa,
baisse de ressources alimentaires, sensibilité aux produits phytosanitaires…).
Ces attaques affaiblissent le système immunitaire des abeilles qui ne sont plus assez
robustes pour passer l’hiver.Les apiculteurs peuvent ainsi perdre 30 % de leur cheptel
pendant l’hivernage alors qu’un taux de perte acceptable se situe aux alentours
de 5 à 10 %.
Chiffres clés
Une ruche produit en moyenne de 30
à 50 kg de miel/an.
La France produisait 25 500 tonnes
de miel en 2004, elle n’en a produit
que 18 300 tonnes en 2010.
La Consommation de miel est stable
en France : 40 000 tonnes par an dont
plus de 54 % importé en 2010.
10
88 apiculteurs professionnels et environ 3 000 apiculteurs amateurs
Comment les préserver ?
1) Entamer le dialogue avec l’apiculteur présent à proximité de vos champs,
2) Bien lire et respecter scrupuleusement les indications mentionnées
sur l'étiquette des produits phytosanitaires,
3) Ne traiter que si nécessaire et respecter les seuils d'intervention,
4) Ne pas traiter à l'insecticide ou à l'acaricide en période de floraison
ou de production d'exsudat (arrêté du 28/11/2003), sauf avec des produits
portant la mention "abeilles" (spécifiquement autorisés dans ces conditions) et
en dehors de la présence d'abeilles,
Abeilles domestiques
La filière apicole en Région Centre
5) Éviter de traiter en période de butinage, les abeilles sortent généralement
à des températures supérieures à 13°C, préférer les fins de journée,
6) Préserver les milieux semi-naturels : une alimentation variée permet aux
abeilles d’être plus résistantes aux maladies.
Fonctionnement de l'apiculture en région de grandes cultures
L’apiculture dépend fortement des ressources naturelles environnantes :
présence de milieux sauvages ou cultivés à polliniser et d’un point d’eau*.
Mars/Avril
Colza
Acacia
Forêt
Tournesol
Sept/Octobre
Callune / Sarrazin
Hivernage
*Les miels d’Auvergne, de Bourgogne ou de régions bocagères ne répondent
pas au même schéma que celui-ci.
Sources : miel-et-gelee-royale.com, INRA, Coop de France, ADAPIC, Wikipedia, AFPP
11
Collètes
Description
12
Les abeilles
sauvages
à langue courte
Intérêt
Pollinisateurs sauvages
70 % des espèces cultivées dans le monde dépendent ou bénéficient de la
pollinisation par les insectes. La valeur du service de pollinisation des insectes
a été estimée à 153 milliards d'euros au niveau mondial.
Osmies
à langue longue
1 000 espèces d’abeilles sont recensées en
France, la majeure partie est solitaire. Cette
diversité est essentielle pour la pollinisation des
cultures car les complémentarités entre abeilles
sauvages et domestiques améliorent l’activité
pollinisatrice. Certaines cultures dépendent
d’espèces autres que l’abeille domestique.
Les collètes, halictes,
dasypodes… sont des
espèces terricoles. Elles
nichent dans le sol. Les
espèces à langue courte
récoltent souvent le pollen
sur une ou quelques
espèces de plantes
(lierre…)
Les papillons
Les mégachilidés
(mégachiles,
anthidies,
osmies…) ont des
brosses ventrales
(scopa) permettant
d’accumuler le pollen.
Les mégachiles
coupent ou mâchent
des feuilles pour
confectionner leur nid.
Les osmies nichent
dans les trous des
fenêtres.
Les papillons
interviennent au même
titre que d’autres
insectes, dans la
pollinisation des plantes à
fleurs. Lorsqu’ils butinent,
ils transportent du pollen
d’une fleur à une autre.
Les papillons sont des
lépidoptères. En France,
on connaît aujourd’hui
257 espèces de papillons
de jour et 5 200 espèces
de papillons de nuit. Les
plus communs dans
vos champs : piérides
blanches, lycène, gazé et
hespérides.
solitaires
Nichoir
à abeille
solitaire
?
Comment
les observer
• observation
tous les mois (5 minutes par nichoirs) : nombre de
loges
nature
du bouchon,
d’insectes,
Fabriquer un occupées,
nichoir et,
suivant
le typeprésence
d’abeilles
ayant niché, vous observerez
photographie facultative
des bouchons formés avec des feuilles, de la terre, de la boue, du coton…
Pollinisateurs sauvages
À SAVOIR
Les insectes Nichoirs
contribuent pour
à abeilles
30 % à la pollinisation des colzas
Le protocole =
classiques
et pour près de 90 %
en bordure de
de parcelle
à •5laposer
production
colzas2 nichoirs à
mètres d’écart, selon une orientation sud
etsemences
à 1 m de hauthybrides.
sur un piquet
(INRA, 2010)
Focus sur les bourdons
Ils vivent en colonies et certains sont domestiqués
au même titre que les abeilles. On trouve environ
30 espèces de bourdons en France. Ils ont la
capacité de sortir à une température plus basse
que les abeilles. Ils aiment particulièrement la
sauge (les aromatiques en général), les pois, les
rosiers, les fleurs de ronces, les fruitiers.
Comment avoir des polinisateurs sauvages dans ses parcelles
?
Ils aiment...
…les fleurs sauvages, la fauche tardive, les arbustes fruitiers dans les haies,
…le colza, le tournesol, la moutarde,
…les cultures porte-graine telles que les carottes, les choux, la ciboulette, les
échalotes, les navets, les oignons, le persil, les poireaux, les radis…,
…les intercultures,
…les légumineuses fourragères : luzerne, lotier, sainfoin, trèfles…,
…les maïs et les cultures ornementales et florales.
Ils n'aiment pas...
…la raréfaction des milieux sauvages ou semi-sauvages (haies, bosquets…),
…l’entretien exagéré des bords de champs et des haies,
…les traitements en période de butinage.
13
Vers de terre
En 1882, Darwin a dit : «La charrue est
une des inventions les plus anciennes et
les plus importantes de l’Homme ; mais
longtemps avant qu’elle n’existe, le sol
était de fait labouré régulièrement par les
vers de terre et il ne cessera jamais de
l’être encore. »
1
Epigés
Ils participent activement au
fractionnement de la matière
organique et ingèrent peu
de matière minérale. Ils
se situent en surface et
mesurent
de 1 à 5 cm.
vers digesteurs
2
2
Anéciques
Ils brassent et mélangent
la matière organique et
minérale.
Ils vivent dans le sol,
s'approvisionnent en
surface et rejettent leurs
déjections sous formes de
turricules. Ils mesurent de
10 à 110 cm.
vers laboureurs
Comment en avoir dans ses parcelles
Ils aiment...
…le semis direct,
…les couverts végétaux,
…le pH neutre,
…les amendements
organiques,
…les légumineuses.
14
1
3
3
Endogés
Ils créent une
structure grumeleuse
qui joue un rôle
sur la rétention et
l’infiltration de l’eau
dans le sol. Ils vivent
en permanence dans
le sol et mesurent
de 1 à 20 cm.
?
Ils n'aiment pas...
…le labour,
…la monoculture,
…l’acidification,
…l’appauvrissement en matière
organique,
…le cuivre,
...la majeure partie des insecticides et
molluscicides, certains fongicides et
quelques herbicides.
Sources : Chambre agriculture, MNHN, www.agrireseau.qc.ca, www.ecobiosoil.univ-rennes1.fr/OPVT_accueil.php
- Les tunnels qu’ils creusent améliorent l'aération du sol,
- Leurs nombreuses galeries permettent une meilleure infiltration de l’eau,
- Ils sont capables de "briser" la semelle de labour,
- Ils diminuent les zones de compaction,
- Ils gèrent les matières organiques fraîches,
- La structure du sol en est grandement améliorée.
Ils déposent de grandes quantités (≈ 40 à 100 tonnes par hectare et par année)
de déjections dans la terre et à la surface du sol. Entre 1 et 10% du volume
du sol sur une parcelle agricole est travaillé par les lombrics chaque
année.
Selon les espèces, la quantité ingérée de litière et de terre, transitant par le
tube digestif d’un ver de terre, est de 100 à 400 kg de biomasse vivante par
an, dans un sol de prairie.
Comment les observer ?
Conditions d'observation :
- Période : janvier au 15 avril
- Heure : le matin
minimum 10m
Vers de terre : rôle et observation
Leur rôle en agronomie
www.observatoire-agricole-biodiversite.fr
Bordure de la parcelle
Parcelle
6m
Zone d'échantillonnage
3 placettes d'1m2
- Positionner en ligne trois zones de 1m² espacées deux à deux de 6 mètres
sur une surface homogène et représentative de la parcelle. En prairie, raser la
végétation et l’enlever juste avant de faire le prélèvement.
- Préparer la solution sur place : pour chaque arrosage, diluer 300g de moutarde
Amora® fine & forte du commerce dans un arrosoir de 10 L d’eau.
- Pour chacune des trois zones d’1m² étudiées, appliquer à 15 minutes d’intervalle
2 épandages de moutarde diluée, de façon homogène. Entre les deux épandages
et environ un quart d’heure à la suite du deuxième, récolter les vers de terre qui
remontent à la surface puis les compter et les identifier.
Un sol est considéré comme très riche en vers de terre pour 400 à 500
individus au m2 (sol de prairie) ; un sol pauvre compte 20 individus au m2.
15
Carabes : des régulateurs indispensables
Les carabes sont des coléoptères
(4 ailes). Généralement, ils sont inaptes
au vol. Afin de distinguer un carabe
d’un autre coléoptère, il faut regarder la
partie ventrale. Au niveau de l’insertion
des pattes, une partie ressemblant à une
boursouflure est visible.
Ce qu'ils mangent
Au stade adulte : limaces, acariens, diptères, larves.
Au stade larvaire : oeufs d'escargots, jeunes limaces, pucerons, taupins,
charançons du colza...
Anchomenus
dorsalis
Se nourrit d’œufs
de limaces, de
pucerons et
d’insectes de
petites tailles.
Poecilus cupreus
Se nourrit de
limaces, de
nombreux
ravageurs et
parfois de végétaux
(graines).
Comment en avoir dans ses parcelles
Ils aiment...
…les bandes enherbées en
bords de champs,
…les bandes enherbées à
l’intérieur des parcelles pour
pouvoir se réfugier,
…se réfugier sous des
morceaux de bois au pied
des haies.
16
Pterostichus
melanarius
Sources : CETU Innophyt, projet CASDAR 2011 Auxiprod
Prédateurs
efficaces de
limaces et de
ravageurs de
cultures.
Ophonus rufipes
Attaque les
mollusques et les
vers. Consomme des
pucerons, cicadelles
et des végétaux.
Grand pouvoir de
déplacement d’une
parcelle à une autre.
?
Ils n'aiment pas...
…parcourir de longues distances
sans pouvoir se réfugier (75 mètres
maximum à l’intérieur de la parcelle),
…les limaces ayant mangé de
l’anti-limace + ils meurent,
…le labour qui peut détruire leurs
larves et nymphes, notamment le
labour d'hiver.
Notes :
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en région Centre
Cette plaquette a été réalisée dans le cadre du Réseau rural régional Centre, avec
le soutien financier du Ministère en charge de l'Agriculture, du Conseil Régional du
Centre et du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER).
Rédactrice : Céline Montauriol
Relecteurs : Jérôme Lesage et Caroline le Bris (Hommes & Territoires), Céline
Cervek (CRA Centre), Monique Chariot (FREDON Centre) et les conseillers techniques
des Chambres d’Agriculture du Centre.
Conception et mise en page : Eloïse Bergeron (Axéréal)
Crédits photos : Fotolia, Céline Montauriol, FREDON Centre.
Impression : Color 36
Date de publication : Mars 2013
Pour toutes questions ou informations
supplémentaires :
Contact
[email protected]
La terre, les hommes, le futur
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