Mon mémo «Auxiliaires de cultures » La terre, les hommes, le futur Edito Jean-Luc Gitton Président de la Commission Environnement Axéréal Philippe Lirochon Président délégué au domaine Environnement à la Chambre régionale d'agriculture du Centre "L’ensemble des organisations professionnelles agricoles de la région Centre s’inscrit dans une dynamique de progrès, autour d’une meilleure prise en compte des enjeux liés à la biodiversité. Notre prise de conscience partagée se traduit par des actions communes en faveur de la préservation de cette biodiversité au travers du Réseau rural régional. Notre volonté est également de susciter, chez nos collègues agriculteurs, l’envie d’agir pour la biodiversité présente sur leur ferme et de les accompagner dans la gestion durable des auxiliaires, organismes vivants qui peuvent être des alliés de leurs cultures au quotidien. Les acteurs du monde agricole sont ainsi rassemblés, autour de ce guide, pour que produire plus et produire mieux soit la réalité d'aujourd'hui et de demain !" Sommaire Sur les cultures n Coccinellesp. 4 n Chrysopesp. 5 n Acariens prédateursp. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphesp. 9 n Abeilles domestiques p. 10 p. 12 n Pollinisateurs sauvages Dans le sol n Vers de terre (ou lombrics) p. 14 Sur le sol n Carabesp. 16 Coccinelles La coccinelle est utilisée, en tant qu'auxiliaire, dans un cadre de lutte biologique contre les pucerons et les cochenilles farineuses. Ce qu'elles mangent Adulte : jusqu'à 100 pucerons/j Larve : jusqu'à 150 pucerons/j Coccinella septempunctata (7 points) Coccinelles à 2 points Se nourrit d’une grande La coccinelle à 2 points est quantité de pucerons, de abondante dans les champs cochenilles et d’autres betteraviers. insectes. Elle a également besoin de pollen et de nectar. Coccinelles à 14 points C'est une espèce assez fréquente, elle vit dans la strate la plus élevée des plantes. Oeufs de ponte La taille de la larve varie de 1 à 10 mm, suivant la taille de ses proies et leur appétit. Ces larves peuvent avoir des régimes alimentaires très variés. Les larves de coccinelles européennes mangent, dans leur majorité, des pucerons ; celles du genre Chilocorus mangent des cochenilles et celles du genre Stethorus des acariens. Comment en avoir dans ses parcelles ? Elles aiment... …le pollen et le nectar des fleurs comme le pissenlit ou le lamier blanc (ortie blanche), notamment à la fin de l’hiver Espèce invasive : et pendant l’été quand les proies se font plus rares, La coccinelle asiatique, …les débris végétaux pour s'y abriter. Elles n'aiment pas... …les larves de coccinelles sont sensibles aux insecticides, …les adultes peuvent fuir les traitements. 4 Sources : INRA, Syrphis, AREHN introduite en France dans les années 80, est très vorace et capable de se nourrir de coccinelles autochtones. Sa couleur est très variable. Certaines formes présentent un "M" sur le thorax (cf photo). Chrysopes Les chrysopes se caractérisent par des ailes transparentes et nervurées. Elles ont un corps de couleur verte. Les adultes sont actifs du printemps à l’automne. Ce qu'elles mangent Adultes : pollen et nectar ou pucerons Larves : 500 pucerons ou 3 000 acariens par cycle Nom latin Chrysoperla carnea Intérêt Prédateurs très efficaces, les larves vivent au sein des colonies de pucerons, dont elles se nourrissent. Les adultes passent l’hiver dans les tas de bois, les feuilles mortes et les habitations. Description - Environ 12 à 20 mm de long - Les adultes sont vert pâle et possèdent de longues antennes ainsi que des yeux dorés et brillants. - Ils ont de grandes ailes vert pâle translucides et un corps frêle La larve de chrysope cherche ses proies la nuit sur la plante. Les adultes volent autour des fleurs sur les arbres fruitiers, à la recherche de réserves de pollen et nectar, à la suite de quoi les femelles pondent. Habitat 1 Cycle de vie 3 à 6 jours 8 à 12 jours 2 Oeufs isolés ou en bouquets 15 à 20 jours 3 Cocon 4 Adulte Larve Elles n'aiment pas... Ces insectes sont assez primitifs et leurs larves sont assez résistantes aux insecticides. Cependant, certaines substances sont à éviter : le savon potassique, bifenthrine, chloropyriphos éthyl, delthaméthrine, dichlorvos, diflubenzuron, flufénoxuron, imidaclopride, lambda cyhalothrine. Sources : IFV, INRA 5 Acariens prédateurs Les acariens prédateurs sont des auxiliaires importants en viticulture. Ils sont présents en permanence dans les vignobles et ont une capacité de prédation variable en fonction des espèces. Ce qu'ils mangent • les acariens rouges, jaunes • les acariens responsables de l’acariose et de l’érinose Nom latin Intérêt Habitat Typhlodromus pyri Prédateur de basse densité C’est un acarien généraliste polyphage. Il est présent en permanence dans la culture. Il a une capacité de reproduction faible et des besoins alimentaires limités. Il est capable de survivre quand sa proie favorite (l’acarien rouge) est absente. Il a alors une alimentation purement végétale (surtout pollen). Neoseiulus fallacis et Phytoseiulus persimilis Prédateur de haute densité Ils ont une capacité de reproduction importante, une grande taille, un déplacement rapide. Ce sont des prédateurs spécialistes (une à quelques espèces bien spécifiques). Ils sont présents dans la parcelle seulement si leurs proies spécifiques sont en quantité importante. Ce sont des prédateurs du genre Tetranychus. Ils se trouvent sur le feuillage pendant la saison de végétation. A la mauvaise saison, ils vont s'abriter dans (ou sur) le sol ou sous l'écorce. ? 6 Une femelle adulte peut consommer 15 larves d’acariens rouges par jour ! Où les observer Ils sont visibles sur la face inférieure des feuilles. Il est préférable de les observer à la loupe. Les erythraeides : acariens de grande taille, rougeâtres à bruns. L’espèce la plus importante et la mieux connue est Balaustium putmani sur vigne. Sa larve se nourrit d’acariens tétranyques et de pollen. L’adulte se nourrit d’œufs, de larves et d’adultes d’arthropodes divers (acariens, papillons, cochenilles, cicadelles...). Leurs populations ont une faible capacité d’accroissement. Les anystides : acariens de grande taille (3 mm), rougeâtres et à l'aspect en forme de crabe. Ils sont très polyphages. Le régime alimentaire est très variable en fonction des espèces. Ils mangent des acariens phytophages, des insectes (thrips, cicadelles…) mais peuvent également avoir une alimentation végétale. Leurs populations ont une faible capacité d’accroissement. Comment en avoir dans ses parcelles Acariens prédateurs Les acariens solitaires ? Ils aiment... …être dans un environnement semi-naturel au sein des parcelles (couverts herbacés, haies, bosquets…), …les végétaux en décomposition sur le sol, …l’enherbement diversifié dans les inter-rangs. Ils n'aiment pas... À SAVOIR La présence d’un typhlodrome par feuille suffit à réguler les populations d’acariens rouges. BSV – Viticulture (Gaillac) – mai 2012 …les acaricides, …le mancozèbe, par exemple. Préférez l’utilisation de produits neutres à faiblement toxiques. Sources : INRA, Syrphis, AREHN, FREDON Centre 7 Guêpes parasitoïdes Les guêpes parasitoïdes déposent leurs oeufs à l’intérieur ou à proximité d’un animal (ex. : ravageur de culture). Elles sont particulièrement efficaces puisque leur développement conduit à la mort du ravageur. Le parasitisme peut avoir lieu à tous les stades de développement de l'animal (oeuf, larve, nymphe). Elles servent à éliminer Quelques caractéristiques Ils servent éliminer Les adultes se nourrissent deànectar et de pollen. ITOÏDES • La tordeuse de la grappe pond dans une centaine • Les pyrales, cicadelles mon…) 1 femelle de ravageurs. • d'oeufs Les cochenilles,… s n animal ravageur de culture. Le Trichogramme pour lutter oppement, à l’intérieur du contre la pyrale du maïs • La tordeuse de la grappe, • Les pyrales, cicadelles, • Les cochenilles, • Les pucerons… Comment en avoir dans ses parcelles ? Elles aiment... …les vieux murs, les Les trichogrammes (= micro-guêpes de 0,3 haies, les talus, les mm) sont lâchés dans des champs de maïs. Ils servent à éliminer arbres et les broussailles Les femellesHYMENOPTERES vont pondre dans les oeufsPARASITOÏDES de • La tordeuse de la grappe pour s'abriter, • Les pyrales, cicadelles la pyrale qui (trichogramme, sera détruite et ne pourra ichneumon…) pas • Les cochenilles,… éclore.pond Lorsque lesleoeufs de trichogrammes …la fauche tardive et/ femelle guêpe dans puceron = Guêpes parasitoïdes vont éclore, de nouvelles femelles ou alternée des bandes 0 à 1000 pucerons parasités/guêpe) Les guêpes parasitoïdes déposent leursde œufs à l’intérieur d’un animal ravageur culture. vont pondre dans les oeufs pyrales. herbacées (ou de des interElles sontméthode particulièrement efficaces puisque leur développement, à l’intérieur du guêpe permet Cette d'éviter rangs de vigne) pour un ravageur, conduit à sa mort. l'utilisation d'insecticides. maintien de nourriture variée. puceron Cycle de vie La larve éclot Cycle de vie (exemple de parasitisme d'un puceron Cycle de vie umon sp ement ≈ 5 mm) ulte Trichogramma sp (taille ≈ 0,3 mm) La femelle guêpe pond dans le puceron dans le (200 à 1000 pucerons 15 àparasités/guêpe) 20 jours Développementetdes’y l'adulte puceron guêpe alimente puceron Quelques caractéristiques La larve éclot dans Développement le puceron et s'y alimente de l’adulte d’un seul nid (10 ses 000 individus) 8guêpes tt lesdétruire en avoir dans Sources : INRA, Syrphis, AREHN parcelles ? des milliers d’insectes ravageurs et La femelle pond dans le puceron (200 à 1 000 pucerons parasités par guêpe) La larve é dans l puceron e alimen Episyrphus balteatus Syrphe ceinturé Syrphes Les syrphes sont des diptères (une seule paire d’ailes). Leurs coloris vifs, souvent jaunes et noirs, les confondent avec certains hyménoptères (guêpes). Cependant les syrphes ne possèdent pas de dards et ne peuvent donc pas piquer. Leur vol est très caractéristique : ils sont capables de pratiquer le vol stationnaire et de voler latéralement de manière très rapide. Un triple intérêt - La larve mange 400 à 700 pucerons par cycle, - Les adultes sont des pollinisateurs, - Jusqu'à 7 générations par an. Eupeodes corollae Syrphe des corolles Scaeva pyrastri Syrphe pirastre La larve se nourrit de nombreuses espèces de pucerons présents sur les arbustes et dans les cultures. La larve se nourrit de La larve pucerons, de cochenilles, consomme de psylles et de entre 120 et cicadelles. Elle peut 150 espèces engloutir jusqu’à 700 de pucerons pucerons dans son cycle différentes. de vie. Comment en avoir dans ses parcelles Sources : INRA, Syrphis, AREHN Ils n'aiment pas... …les produits phytosanitaires utilisés contre les pucerons qui peuvent provoquer la mort de 100 % des larves dans la parcelle. À SAVOIR … la diversité floristique et surtout les ombellifères ou les astéracées. La larve se nourrit de 50 à 100 espèces de pucerons ? Ils aiment... …les zones semi-naturelles, les forêts, les haies et le fauchage tardif : les adultes ont besoin de pollen et de nectar pour se nourrir, se reproduire et emmagasiner du carburant pour le vol, Sphaero-phoria scripta Syrphe porte-plume Vous pouvez rencontrer d’autres espèces sur votre exploitation comme Melanostoma mellinum ou Melanostoma scalare suivant la hauteur des cultures et la période de l'année. 9 Abeilles domestiques Les abeilles domestiques sont des hyménoptères (4 ailes), végétariens et butineurs. Elles vont de fleur en fleur pour récolter le nectar et le pollen et ainsi alimenter la colonie. Nom latin Apis Mellifera Intérêt L’abeille contribue à la pollinisation (transport du pollen permettant la reproduction des plantes). À SAVOIR Les parcelles de plantes à siliques (colza, moutarde, choux, radis…) peuvent voir leur rendement augmenter grâce aux pollinisateurs. Le déclin des abeilles Les colonies d’abeilles souffrent d’un déclin depuis plusieurs années. Cette surmortalité est due à une combinaison de facteurs (parasite acarien varroa, baisse de ressources alimentaires, sensibilité aux produits phytosanitaires…). Ces attaques affaiblissent le système immunitaire des abeilles qui ne sont plus assez robustes pour passer l’hiver.Les apiculteurs peuvent ainsi perdre 30 % de leur cheptel pendant l’hivernage alors qu’un taux de perte acceptable se situe aux alentours de 5 à 10 %. Chiffres clés Une ruche produit en moyenne de 30 à 50 kg de miel/an. La France produisait 25 500 tonnes de miel en 2004, elle n’en a produit que 18 300 tonnes en 2010. La Consommation de miel est stable en France : 40 000 tonnes par an dont plus de 54 % importé en 2010. 10 88 apiculteurs professionnels et environ 3 000 apiculteurs amateurs Comment les préserver ? 1) Entamer le dialogue avec l’apiculteur présent à proximité de vos champs, 2) Bien lire et respecter scrupuleusement les indications mentionnées sur l'étiquette des produits phytosanitaires, 3) Ne traiter que si nécessaire et respecter les seuils d'intervention, 4) Ne pas traiter à l'insecticide ou à l'acaricide en période de floraison ou de production d'exsudat (arrêté du 28/11/2003), sauf avec des produits portant la mention "abeilles" (spécifiquement autorisés dans ces conditions) et en dehors de la présence d'abeilles, Abeilles domestiques La filière apicole en Région Centre 5) Éviter de traiter en période de butinage, les abeilles sortent généralement à des températures supérieures à 13°C, préférer les fins de journée, 6) Préserver les milieux semi-naturels : une alimentation variée permet aux abeilles d’être plus résistantes aux maladies. Fonctionnement de l'apiculture en région de grandes cultures L’apiculture dépend fortement des ressources naturelles environnantes : présence de milieux sauvages ou cultivés à polliniser et d’un point d’eau*. Mars/Avril Colza Acacia Forêt Tournesol Sept/Octobre Callune / Sarrazin Hivernage *Les miels d’Auvergne, de Bourgogne ou de régions bocagères ne répondent pas au même schéma que celui-ci. Sources : miel-et-gelee-royale.com, INRA, Coop de France, ADAPIC, Wikipedia, AFPP 11 Collètes Description 12 Les abeilles sauvages à langue courte Intérêt Pollinisateurs sauvages 70 % des espèces cultivées dans le monde dépendent ou bénéficient de la pollinisation par les insectes. La valeur du service de pollinisation des insectes a été estimée à 153 milliards d'euros au niveau mondial. Osmies à langue longue 1 000 espèces d’abeilles sont recensées en France, la majeure partie est solitaire. Cette diversité est essentielle pour la pollinisation des cultures car les complémentarités entre abeilles sauvages et domestiques améliorent l’activité pollinisatrice. Certaines cultures dépendent d’espèces autres que l’abeille domestique. Les collètes, halictes, dasypodes… sont des espèces terricoles. Elles nichent dans le sol. Les espèces à langue courte récoltent souvent le pollen sur une ou quelques espèces de plantes (lierre…) Les papillons Les mégachilidés (mégachiles, anthidies, osmies…) ont des brosses ventrales (scopa) permettant d’accumuler le pollen. Les mégachiles coupent ou mâchent des feuilles pour confectionner leur nid. Les osmies nichent dans les trous des fenêtres. Les papillons interviennent au même titre que d’autres insectes, dans la pollinisation des plantes à fleurs. Lorsqu’ils butinent, ils transportent du pollen d’une fleur à une autre. Les papillons sont des lépidoptères. En France, on connaît aujourd’hui 257 espèces de papillons de jour et 5 200 espèces de papillons de nuit. Les plus communs dans vos champs : piérides blanches, lycène, gazé et hespérides. solitaires Nichoir à abeille solitaire ? Comment les observer • observation tous les mois (5 minutes par nichoirs) : nombre de loges nature du bouchon, d’insectes, Fabriquer un occupées, nichoir et, suivant le typeprésence d’abeilles ayant niché, vous observerez photographie facultative des bouchons formés avec des feuilles, de la terre, de la boue, du coton… Pollinisateurs sauvages À SAVOIR Les insectes Nichoirs contribuent pour à abeilles 30 % à la pollinisation des colzas Le protocole = classiques et pour près de 90 % en bordure de de parcelle à •5laposer production colzas2 nichoirs à mètres d’écart, selon une orientation sud etsemences à 1 m de hauthybrides. sur un piquet (INRA, 2010) Focus sur les bourdons Ils vivent en colonies et certains sont domestiqués au même titre que les abeilles. On trouve environ 30 espèces de bourdons en France. Ils ont la capacité de sortir à une température plus basse que les abeilles. Ils aiment particulièrement la sauge (les aromatiques en général), les pois, les rosiers, les fleurs de ronces, les fruitiers. Comment avoir des polinisateurs sauvages dans ses parcelles ? Ils aiment... …les fleurs sauvages, la fauche tardive, les arbustes fruitiers dans les haies, …le colza, le tournesol, la moutarde, …les cultures porte-graine telles que les carottes, les choux, la ciboulette, les échalotes, les navets, les oignons, le persil, les poireaux, les radis…, …les intercultures, …les légumineuses fourragères : luzerne, lotier, sainfoin, trèfles…, …les maïs et les cultures ornementales et florales. Ils n'aiment pas... …la raréfaction des milieux sauvages ou semi-sauvages (haies, bosquets…), …l’entretien exagéré des bords de champs et des haies, …les traitements en période de butinage. 13 Vers de terre En 1882, Darwin a dit : «La charrue est une des inventions les plus anciennes et les plus importantes de l’Homme ; mais longtemps avant qu’elle n’existe, le sol était de fait labouré régulièrement par les vers de terre et il ne cessera jamais de l’être encore. » 1 Epigés Ils participent activement au fractionnement de la matière organique et ingèrent peu de matière minérale. Ils se situent en surface et mesurent de 1 à 5 cm. vers digesteurs 2 2 Anéciques Ils brassent et mélangent la matière organique et minérale. Ils vivent dans le sol, s'approvisionnent en surface et rejettent leurs déjections sous formes de turricules. Ils mesurent de 10 à 110 cm. vers laboureurs Comment en avoir dans ses parcelles Ils aiment... …le semis direct, …les couverts végétaux, …le pH neutre, …les amendements organiques, …les légumineuses. 14 1 3 3 Endogés Ils créent une structure grumeleuse qui joue un rôle sur la rétention et l’infiltration de l’eau dans le sol. Ils vivent en permanence dans le sol et mesurent de 1 à 20 cm. ? Ils n'aiment pas... …le labour, …la monoculture, …l’acidification, …l’appauvrissement en matière organique, …le cuivre, ...la majeure partie des insecticides et molluscicides, certains fongicides et quelques herbicides. Sources : Chambre agriculture, MNHN, www.agrireseau.qc.ca, www.ecobiosoil.univ-rennes1.fr/OPVT_accueil.php - Les tunnels qu’ils creusent améliorent l'aération du sol, - Leurs nombreuses galeries permettent une meilleure infiltration de l’eau, - Ils sont capables de "briser" la semelle de labour, - Ils diminuent les zones de compaction, - Ils gèrent les matières organiques fraîches, - La structure du sol en est grandement améliorée. Ils déposent de grandes quantités (≈ 40 à 100 tonnes par hectare et par année) de déjections dans la terre et à la surface du sol. Entre 1 et 10% du volume du sol sur une parcelle agricole est travaillé par les lombrics chaque année. Selon les espèces, la quantité ingérée de litière et de terre, transitant par le tube digestif d’un ver de terre, est de 100 à 400 kg de biomasse vivante par an, dans un sol de prairie. Comment les observer ? Conditions d'observation : - Période : janvier au 15 avril - Heure : le matin minimum 10m Vers de terre : rôle et observation Leur rôle en agronomie www.observatoire-agricole-biodiversite.fr Bordure de la parcelle Parcelle 6m Zone d'échantillonnage 3 placettes d'1m2 - Positionner en ligne trois zones de 1m² espacées deux à deux de 6 mètres sur une surface homogène et représentative de la parcelle. En prairie, raser la végétation et l’enlever juste avant de faire le prélèvement. - Préparer la solution sur place : pour chaque arrosage, diluer 300g de moutarde Amora® fine & forte du commerce dans un arrosoir de 10 L d’eau. - Pour chacune des trois zones d’1m² étudiées, appliquer à 15 minutes d’intervalle 2 épandages de moutarde diluée, de façon homogène. Entre les deux épandages et environ un quart d’heure à la suite du deuxième, récolter les vers de terre qui remontent à la surface puis les compter et les identifier. Un sol est considéré comme très riche en vers de terre pour 400 à 500 individus au m2 (sol de prairie) ; un sol pauvre compte 20 individus au m2. 15 Carabes : des régulateurs indispensables Les carabes sont des coléoptères (4 ailes). Généralement, ils sont inaptes au vol. Afin de distinguer un carabe d’un autre coléoptère, il faut regarder la partie ventrale. Au niveau de l’insertion des pattes, une partie ressemblant à une boursouflure est visible. Ce qu'ils mangent Au stade adulte : limaces, acariens, diptères, larves. Au stade larvaire : oeufs d'escargots, jeunes limaces, pucerons, taupins, charançons du colza... Anchomenus dorsalis Se nourrit d’œufs de limaces, de pucerons et d’insectes de petites tailles. Poecilus cupreus Se nourrit de limaces, de nombreux ravageurs et parfois de végétaux (graines). Comment en avoir dans ses parcelles Ils aiment... …les bandes enherbées en bords de champs, …les bandes enherbées à l’intérieur des parcelles pour pouvoir se réfugier, …se réfugier sous des morceaux de bois au pied des haies. 16 Pterostichus melanarius Sources : CETU Innophyt, projet CASDAR 2011 Auxiprod Prédateurs efficaces de limaces et de ravageurs de cultures. Ophonus rufipes Attaque les mollusques et les vers. Consomme des pucerons, cicadelles et des végétaux. Grand pouvoir de déplacement d’une parcelle à une autre. ? Ils n'aiment pas... …parcourir de longues distances sans pouvoir se réfugier (75 mètres maximum à l’intérieur de la parcelle), …les limaces ayant mangé de l’anti-limace + ils meurent, …le labour qui peut détruire leurs larves et nymphes, notamment le labour d'hiver. Notes : ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... .............................................................................................................................. .............................................................................................................................. ............................................................................................................................... .............................................................................................................................. ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... .............................................................................................................................. ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... ............................................................................................................................... en région Centre Cette plaquette a été réalisée dans le cadre du Réseau rural régional Centre, avec le soutien financier du Ministère en charge de l'Agriculture, du Conseil Régional du Centre et du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER). Rédactrice : Céline Montauriol Relecteurs : Jérôme Lesage et Caroline le Bris (Hommes & Territoires), Céline Cervek (CRA Centre), Monique Chariot (FREDON Centre) et les conseillers techniques des Chambres d’Agriculture du Centre. Conception et mise en page : Eloïse Bergeron (Axéréal) Crédits photos : Fotolia, Céline Montauriol, FREDON Centre. Impression : Color 36 Date de publication : Mars 2013 Pour toutes questions ou informations supplémentaires : Contact [email protected] La terre, les hommes, le futur