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I.7 Immunologie
1/4. Le SIDA
Le système immunitaire est l’ensemble des cellules et tissus d’un individu pouvant s’opposer à la pénétration et à
l’infection par des micro-organismes. Les moyens « defense » de lorganisme contre des agents étrangers sont :
la phagocytose, les lymphocytes B sécréteurs d’anticorps, les lymphocytes T qui détruisent les cellules infectées.
Le SIDA, ou syndrome d’immunodéficience acquise, est une maladie d’origine virale (virus VIH) conduisant à la
destruction progressive du système immunitaire.
Comment se manifeste cette maladie ?
Comment repérer la séropositivité au SIDA ? -> Discussion préparatoire.
Capacis
Activité 1. À la recherche d’anticorps anti-VIH.
La pénétration du VIH dans l’organisme déclenche, comme pour tout élément étranger, une réaction du système
immunitaire, qui se traduit notamment par la production d’anticorps anti-VIH. On dit que le sujet est alors séropositif.
Le test ELISA (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay) consiste à repérer la présence dans le sang d’anticorps anti-VIH. Il sagit
d’une réaction immuno-enzymatique qui fait appartre une coloration si le sérum testé contient des anticorps anti-VIH.
Dans la pratique, on utilise des plaques à concavités au fond desquelles sont fixés des antigènes viraux qui sont :
- soit des protéines virales obtenues par lyse des deux types de virus VIH-1 et VIH-2 (tests de première génération) ;
- soit des protéines recombinantes ou des peptides de synthèse (tests plus récents).
En France, le dépistage doit légalement s’effectuer par deux tests différents : soit deux tests ELISA mixtes détectant à la fois les
anticorps anti-VIH-1 et anti-VIH-2, soit un test ELISA mixte associé à un test ELISA spécifique du VIH-1.
Néanmoins, la fiabilidu test ELISA n’est pas absolue. Un faible pourcentage de sujets testés peuvent appartre comme de faux
négatifs ou de faux positifs. Des sujets trouvés positifs pourraient donc être considérés à tort comme infectés par le VIH, ceci étant
difficilement acceptable quand on connaît la gravité de l’annonce de la séropositivité à un patient. Un test positif doit
obligatoirement être confirmé par d’autres méthodes .
Nous allons voir le principe du test ELISA page 2, non pas en repérant des anticorps anti-VIH, mais en recherchant des
anticorps anti-BSA.
Le Western blot est utilisé pour confirmer et préciser un test ELISA. S’il est également positif, le patient est dit séropositif. Les
protéines du VIH sont isolées et séparées par électrophorèse suivant leur taille. Le gel est transféré sur une membrane qui est ensuite
incubée avec le sérum du malade. Les anticorps dirigés contre le VIH que celui-ci contient sont alorstectés suivant le même
principe qu’un test ELISA. Les puits 14 et 15 correspondent respectivement à un contrôle positif et négatif. Les sérums des patients
sont testés dans les puits 10 à 13.
Question. Proposer un diagnostic pour chacun des sujets.
Aspect de la bandelette
Interprétation
Pas de bande spécifique visible
Négatif
Détection d’une bande P17
seulement (pas d’autre bande visible)
Négatif
Détection des protéines d’enveloppe
(GP160 et GP120) et d’une autre
protéine du VIH-1
VIH-1 positif
Détection des protéines d’enveloppe
(GP160 et GP120) et d’une autre
protéine du VIH-1
Bande scifique VIH-2 visible
VIH-1 positif
VIH-2 suspec
Doc. La réalisation d’un test Western Blot. © SVT TS Bordas
2002
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Réaliser une manipulation
d’après un protocole
pour rechercher la présence d’AC
- Respect des différentes étapes du
protocole
- Utilisation maîtrisée du matériel :
une pipette par produit
- Repérage des produits et des puits
- Résultats : coloration
- Organisation de la paillasse et
rangement du matériel en fin de
manipulation
Présenter des données sous forme
d’un tableau
- Rédaction d’un titre
- Lisibilité du tableau et soin por
à lensemble du document
- Cohérence de la déduction avec
les sultats du tableau
Traduire des informations par un
schéma
- Traduction graphique des résultats
avec respect des modèles proposés
- Travail clair et soigné
- Exactitude scientifique des
légendes
- Titre adapté
Adopter une démarche
explicative
RECHERCHE DE L'ANTIGENE DE LA BSA PAR L'UTILISATION DU TEST ELISA
L’organisme réagit à l’introduction d’un élément étranger par la production d’anticorps. Par
exemple, il réagit à la pénétration du virus du SIDA par la fabrication danticorps anti-VIH. On
utilise un test ELISA pour tecter l’apparition de ces anticorps et dépister une éventuelle
séropositivité.
On se propose ici de réaliser ce test sur unrum de lapin éventuellement contaminé par un
élément étranger (BSA), autre que le virus du SIDA bien entendu.
Matériel :
- une barrette de 8 puits au fond desquels sont fixés des antigènes BSA (albumine de
sérum de bœuf),
- le sérum 1 d’un lapin 1 et le sérum 2 d’un lapin 2,
- de l’eau distillée,
- une solution d’anticorps conjugués = complexe entre un anticorps anti-anticorps de lapin
associé à l’enzyme peroxydase,
- une solution de lavage,
- une solution de substrat de lenzyme peroxydase : H2O2. L’action de l’enzyme sur ce
substrat se traduit par une coloration bleue,
- des micropipettes et des gants, des lunettes de protection, un feutre effaçable.
- les conventions nécessaires à la réalisation du schéma explicatif,
1. Mettre en œuvre le protocole ci-dessous en suivant rigoureusement les indications
(veiller à travailler proprement). Préparer les questions sur le SIDA pendant les temps
d’attente.
A. Déposer dans les puits 100µL de sérum à tester, en repérant les puits (marquage au stylo).
B. Laisser incuber 10 min à température ambiante.
C. Vider la barrette en la renversant d’un geste énergique au-dessus de l’évier. Avant de la
remettre à l’endroit, tamponner les puits sur du papier filtre pour éliminer l’excès de produits et
éviter la contamination.
D. Laver les puitslicatement : pour cela, remplir tous les puits au ¾ (ne pas déborder) avec la
solution de lavage et vider immédiatement comme pcédemment. ter 2 fois ce lavage.
E. Mettre dans les puits 100µL de la solution de conjugué (anticorps anti-anticorps) sur lequel est
fixé l’enzyme peroxydase.
F. Laisser incuber 10 min à température ambiante.
G. Vider les puits et les laver 3 fois comme à l’étape D.
H. Mettre dans les puits 100µL de substrat de l’enzyme peroxydase. Attendre quune coloration
éventuelle se développe. Ne pas attendre trop longtemps pour comparer les colorations car au
bout de quelques minutes les différences s’estompent.
2. Présenter, sous la forme d’un tableau, les résultats de votre manipulation.
3. Schématiser dans le tableau les associations moléculaires pour expliquer les différents
résultats obtenus, en utilisant les modèles fournis. Légender chaque liaison moléculaire
en utilisant des éléments de la fiche technique pour expliquer la coloration.
4. En déduire quel est le lapin contaminé.
Planche de scmas permettant la réalisation du schéma explicatif à l'échelle moléculaire:
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Activité 2 : le SIDA.
Les documents suivants doivent vous faire comprendre comment le VIH provoque la maladie.
Document 1 page 224 du livre.
Doc1. Représentation schématique du virus © Belin TS 2002
Qu1. Indiquer les caractéristiques du virus.
Qu2. Analyser les documents 2 et 3. Indiquer l’évolution des différents paramètres lors du SIDA. Proposer une hypothèse
expliquant l’apparition des maladies opportunistes.
Cellules
Marqueurs
membranaires
Macrophage
Lymphocyte B
Lymphocyte T4
Lymphocyte T8
CD4
Présents
Peu nombreux
Absents
Présents
Très nombreux
Absents
CD8
Absents
Absents
Absents
Présents
Doc4. Quelques marqueurs membranaires des cellules du système immunitaire. © Hatier TS 2002
Doc2. Évolution de la charge virale et du
nombre de lymphocytes T4 lors des
différentes phases de l’infection par le
VIH. Présentation des symptômes associés.
© Hatier TS 2002
Doc3. Évolution, au cours du temps, des
anticorps anti-VIH, des lymphocytes T
cytotoxiques (LT8) vis-à-vis des cellules
parasitées par le VIH et de la charge virale. ©
Hatier TS 2002
N.B. : les lymphocytes Tc interviennent dans la
destruction des cellules infectées (voir TPI.7.3/4). Les
anticorps interviennent en neutralisant les agents
étrangers (qualifiés dantigènes, en premre
approximation) (voir TPI.7.2/6).
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Document 5 page 227.
Doc5. Interaction entre la protéine CD4 et la protéine gp120. © Belin TS 2002.
Qu3. Utiliser les documents 4 et 5 pour expliquer les différences constatées entre les LT4 et les LT8 dans les documents 2 et 3).
Essayer de définir la notion de « réservoir à VIH ».
Compléter un schéma
Réaliser un bilan
A. Compléter le cycle du VIH à partir des informations recueillies lors de l’étude des
différents documents (et de votre logique).
B. Résumer les différentes observations effectuées lors de l’étude des documents afin de
répondre à la problématique : « Comment se manifeste le SIDA ? ». Indiquer les points
qui restent obscurs. Nous les résoudrons dans les prochains TP.
Compléments (points non vus au cours du TP).
Modes de contamination : livre page 224 (voies sexuelle et sanguine, grossesse…).
Trithérapie. Vaccination potentielle : voir TPI.7.4/4
Maladies opportunistes : livre page 331
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Clés. VIH ; rétrovirus ; lymphocytes T4 (LT4) ; lymphocytes T cytotoxiques (LT8) ; macrophages ; protéine
membranaire (ex : CD4) ; transcriptase inverse ; maladie opportuniste ; séropositivité.
L’épidémie de sida dans le monde en 2004.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/cartotheque/epidemie-sida-monde-2004.shtml
1980. Découverte du premiertrovirus humain aux USA, à partir de quelques cas.
1983. 3 000 cas de Sida recensés dans le Monde. Premier test de dépistage «ELISA». L’équipe du Pr. Luc
Montagnier de l’Institut Pasteur de PARIS découvre le virus responsable de la maladie : LAV.
1984. Découverte du virus HTLV3 par l’équipe du Pr Gallo (Etats-Unis). LAV et HTLV3 sont le même virus,
définitivement appelé VIH.
1985. Identification dun nouveau virus VIH2.
1987. AZT : premier médicament antirétroviral anti-VIH à obtenir une Autorisation de Mise en vente sur le
Marché français
1988. Plus de 4 000 cas de Sida en France (au 30 juin).
1989. Plus de 8 000 cas de Sida en France.
1990. 1 million de malades du Sida dans le Monde.
1992. L’OMS estime à 14 millions le nombre de personnes infectées par le VIH en juillet.
1994. Résultats de l’essai franco-américain, concernant la femme enceinte : utilisation de l’AZT en traitement
pour réduire le risque de transmission du virus de la mère au foetus.
1995. Arrivée des bithérapies.
1996. Personnes vivant avec le VIH dans le Monde : 21,8 millions dadultes dont 12,6 millions d’hommes et 9,2
millions de femmes, 830 000 enfants. Arrivée des trithérapies.
2001. Le nombre de Femmes atteintes par le Sida dépasse celui des Hommes dans le Monde.
2002. 42 millions de séropositifs dans le Monde. Autant de femmes que d’hommes sont infectés par le VIH/Sida.
http://www.sidaweb.com/als/historique.htm
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