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Arlequin poli par l’amour
DE MARIVAUX
PAR LA COMPAGNIE LA PICCOLA FAMILIA
DOSSIER PEDAGOGIQUE REALISE PAR ADELINE STOFFEL, PROFESSEURE AGREGEE DE LETTRES-THEATRE
19 DECEMBRE 2013 A 14H30 ET 20H30 / 20 DECEMBRE A 14H30
1H15 / A PARTIR DE 12 ANS
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Arlequin poli par l’amour, Marivaux
Mise en scène et scénographie Thomas Jolly
Assistant à la mise en scène Benjamin Charlery
Lumière Thomas Jolly et Jean-François Lelong
Costumes Jane Avezou
Direction technique Patrick Delacroix et l’équipe technique du CDR de
Haute-Normandie
Avec les acteurs compagnons de la 3ème promotion du GEIQ Théâtre en Haute-Normandie :
Julie Bouriche, Rémi Dessenoix, Charlotte Ravinet, Taya Skorokhodova, Romain Tamisier,
Guillaume Yvon
Production CDR de Haute-Normandie / Théâtre des deux rives
Coproduction Compagnie La Piccola Familia
Les classes qui le souhaitent peuvent sur demande :
- être accueillies au TCM pour le visiter ;
- bénéficier d’une intervention de Diane Reichart, chargée des publics,
en amont et/ou en aval de la représentation pour préparer la venue des
élèves et/ou revenir sur le spectacle ;
- rencontrer un membre de la compagnie selon sa disponibilité.
Contacter Diane Reichart au 03 24 32 44 43.
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SOMMAIRE
I/ LA PIECE
MARIVAUX PAGE 4
LA FABLE PAGE 5
LES COMEDIENS ITALIENS PAGES 5-7
II/ LE PROJET DE LA COMPAGNIE LA PICCOLA FAMILIA
NOTES D'INTENTION POUR LA CREATION EN 2007 PAGES 8-10
A PROPOS DE LA RE-CREATION EN 2011 PAGES 11-13
L’EQUIPE PAGES 14-17
III/ QUELQUES PISTES DE TRAVAIL AVEC LA CLASSE
AVANT LA REPRESENTATION PAGES 18-23
APRES LA REPRESENTATION PAGES 24-26
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I/ LA PIECE
MARIVAUX
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, plus communément appelé Marivaux, naît
en 1688 à Paris. Après des études de droit plutôt chaotiques, il obtient sa licence en 1720 et
est reçu avocat, mais jamais il n'exercera : sa rencontre avec le philosophe Fontenelle, ainsi
que sa fréquentation assidue du salon de la spirituelle et éclairée Mme de Lambert, l'ont en
effet depuis longtemps persuadé de se consacrer à la littérature.
Après un premier roman (Les Effets surprenants de la sympathie en 1712) et quelques
incursions dans l'écriture parodique (notamment un Télémaque travesti et une Iliade
travestie entre 1714 et 1716), il se tourne vers le théâtre. Il doit son premier succès à
Arlequin poli par l'amour, joué par les Comédiens italiens de Luigi Riccoboni en 1720, dont il
devient l'auteur attitré, et ce jusqu'en 1740.
C'est en écrivant pour eux qu'il explore et renouvelle le genre de la comédie
sentimentale avec les deux Surprises de l'amour (1722 et 1727), La Double inconstance
(1723), Le Jeu de l'amour et du hasard (1730) et Les Fausses confidences (1737).
Les questions plus sociales sont également au cœur de certaines de ses comédies :
pensons à L'Ile des esclaves (1725), qui réfléchit sur la liberté et l'égalité des individus, ou
encore à La Nouvelle colonie (1729), qui aborde la problématique de la condition féminine.
Parallèlement, il expose sa réflexion dans les journaux, d’abord Le Spectateur françois
de 1721 à 1724, puis L’Indigent Philosophe en 1727 et Le Cabinet du philosophe en 1734,
dont il est l’unique rédacteur ; à la fois conteur, moraliste et philosophe, il y étudie, d’une
plume alerte, les multiples aspects de l’existence dans la société cloisonnée et hiérarchisée
de son temps, et décrit avec humour les travers de ses contemporains. Il y précise et affirme
ses conceptions esthétiques, son goût pour une écriture spontanée, son droit de rire des
hommes en général, et de lui-même en particulier.
Sa grande œuvre romanesque reste La Vie de Marianne, qu'il rédige de 1726 à 1741
et laisse inachevée : dans ce roman d'apprentissage narré à la première personne, qui
raconte comment une jeune orpheline partie de la plus humble condition parvient pourtant
à la considération et à la fortune, Marivaux s'efface au profit de l'héroïne éponyme et
s'ingénie à entretenir l'illusion romanesque la plus subtile.
Élu (contre Voltaire) à l'Académie française en 1742, il y prononce plusieurs discours
et délaisse alors quelque peu le théâtre, qu'il destine d'ailleurs désormais à la Comédie-
Française. Malade depuis 1758, il succombe à une pleurésie en 1763.
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LA FABLE
Une fée volage, déjà promise à l'enchanteur Merlin, s'amourache de la beauté
d'Arlequin, aussi stupide qu'il est charmant. Elle espère, à force de leçons et de préceptes,
adoucir, affiner et civiliser ses manières.
Mais c'est en voyant et en tombant amoureux de la bergère Silvia qu'Arlequin va peu
à peu s'instruire et véler un tempérament doux, aimable, poli. Jalouse et dépitée, la fée
s'empare des deux amants ; elle exige de Silvia qu'elle mente à Arlequin et prétende s'être
jouée de lui ; mais face à la douleur du jeune homme qui se croit trahi, Silvia rétablit la vérité
et avoue tout à Arlequin des manigances de la fée.
Aidé par Trivelin, le domestique au grand cœur ulcéré par les manœuvres de la
magicienne, Arlequin parvient à s'emparer de la baguette de la fée : désormais libres et
souverains du peuple enchanté des esprits et de lutins, Silvia et Arlequin pardonnent à la fée
et célèbrent leur victoire.
LES COMEDIENS ITALIENS
A partir du seizième siècle et sous l'influence de la reine Catherine de Médicis, les
Comédiens italiens prennent l'habitude de franchir les Alpes et de jouer régulièrement à
Paris, où ils remportent un vif succès. Ces troupes, dont les plus fameuses sont les Gelosi et
les Comici fedeli, interprètent des pièces de la commedia dell'arte, se produisent souvent en
italien, et introduisent, sur la scène française, un jeu théâtral complètement nouveau.
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