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inconnue, le taux de confiance le plus bas
des citoyens dans les institutions,
l’opposition et le revanchisme les plus forts
entre les leaders politiques. 2014 était une
année d’instabilité politique, d’élections
législatives anticipées, de déficits énormes,
de faillite d’une banque, de gel des fonds
européens, de sanctions et de dégradation
nette des relations entre l’UE et la Russie,
une année d’importantes inondations,
accidents industriels et naturels […].
La combinaison de multiples et différentes
crises, extérieures et intérieures, a généré
de l’instabilité dans le pays. Les citoyens,
les investisseurs et les marchés sont
inquiets. Les secteurs non réformés
dévorent le peu de ressources publiques…
Durant les derniers mois de 2014, nous
avons vu une nouvelle approche de la part
des forces politiques : le dialogue […]. Il
est temps de démontrer que la démocratie
bulgare est mûre pour des coalitions
efficaces reposant sur des principes. […]
Je veux encourager le gouvernement à
entreprendre sans plus tarder les réformes
indispensables… 2013 était l’année de
l’énergie citoyenne, 2014 l’année de
l’instabilité extrême. J’œuvrerai pour que
2015 soit l’année des réformes.
Le président a une voix forte, il peut
montrer la direction. […] En tant que
président, je cherche la concorde et la
continuité sur les objectifs nationaux… Un
bon exemple en est l’accord absolu atteint
en février dernier sur les priorités du
programme national de développement
« Bulgarie 2020 » […].
Je travaille en dialogue avec la société
civile. Je sers les citoyens et non les élites
politiques. […] Je défends une position de
principe sur les questions sensibles d’ordre
politique intérieur ou extérieur – la crise
ukrainienne, South Stream, le jugement
porté sur le régime communiste en
Bulgarie, les agents des services secrets
communistes, etc. Nous nous sommes
dressés contre l’oligarchie en mettant en
place des critères nets de gestion des
deniers publics et en prenant une position
de principe contre la tentative de nommer
un oligarque médiatique à la tête de la
DANS. Je ne suis pas le président d’un
parti ou autre, mais des citoyens. J’ai
soutenu les revendications justes de la
société civile et je me suis rangée de son
côté. Lorsque la société a posé la question
« Qui ? », j’ai retiré ma confiance dans les
gouvernants et j’ai désigné par leurs noms
les responsables de cet acte par excellence
de la politique en trompe-l’œil. Le chef de
l’Etat est censé unir la nation, mais cela ne
veut pas dire qu’il doit rester passif ou
fermer diplomatiquement les yeux sur les
problèmes, les turpitudes et les crises dans
l’Etat. En tant que président, j’ai une
position, j’indique les problèmes qui ne
sauraient être résolus si l’on ne les nomme
pas. J’agis sans émotions et de façon
pragmatique, malgré les attaques dirigées
contre moi. Je m’intéresse non aux
batailles gagnées, mais au maximum de
résultats sensés au profit de l’Etat. Je ne
veux pas être un président fort, mais un
président utile à la société.
J’ai initié un referendum sur le changement
des règles de scrutin en vue de promouvoir
la démocratie directe. Je veux que la voix
du peuple soit entendue et non achetée.
Plus de 570 mille citoyens ont soutenu
cette pétition en quelques semaines…
Malheureusement, la majorité à la 42e
Assemblée nationale a fait fi de ce
referendum et de ces citoyens. Je
continuerai à travailler pour que cette
initiative aboutisse.
La démocratie est un processus et non un
objectif. Nous devons être actifs pour
défendre nos valeurs. […] Pour en finir une
fois pour toutes avec la transition
manipulée, mais aussi avec la véritable
transition entamée il y a 25 ans, il faut que
le communisme et ses services secrets
entrent de façon objective dans les livres
scolaires et les musées. Il faut nous unir sur
la vérité sur le communisme, sur le bien et
le mal, pour nous soulager et marcher de
l’avant. […] Voilà pourquoi j’ai lancé
l’idée d’un musée consacré au « XXe siècle
de la Bulgarie » et j’ai mis en œuvre
l’initiative « 25 ans de Bulgarie libre ».
[…]