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2- la garantie illimitée de la libre convertibilité des FCFA (les comptes d’opération empêchent
toute défaillance dans la réalisation d’opérations commerciales courantes.) Par cette garantie, le
trésor français accorde un tirage illimité aux pays de la zone en cas d’épuisement de leurs
réserves en devises. Les pays sont simplement assujettis à l’obligation de déposer sur le
compte d’opération au moins 65% de leurs avoirs extérieurs nets1.
Toute fois, il faut rappeler que la solidarité monétaire est d’abord interafricaine dans un
premier temps. En effet, en cas de déficits d’un pays, ce sont les excédents d’un autre qui les
compensent. La France n’intervient en fait, par les interventions du trésor public, qu’en cas de
déficit généralisé de l’ensemble d’une union considéré.
3- la réduction des risques de change tant à l’intérieur de la zone qu’au niveau des échanges à
l’extérieur FCFA. Par ailleurs, la coopération monétaire zone euro – zone FCFA favorise une
insertion de ces pays dans les échanges internationaux.
Certains avantages ont été relevés de l’arrimage des FCFA à l’euro : élargissement potentiel à
la Mauritanie
Bon nombre d’avantages ont été relevés quant au couple EURO – FCFA. Pour notre part,
nous nous bornerons à en préciser certains, la question des avantages restant vaste dans ses
manifestations. La question des inconvénients de l’euro, aussi importants pour la zone franc, ne
sera pas abordée ici. Pour nous, c’est la question de l’intégration de la Mauritanie dans
l’UEMOA, donc dans la zone franc, qui se pose. Retenons les coûts liés à la perte du privilège
d’émettre monnaie nationale, comme instrument de politique économique.
- Du point de vue européen
Les opportunités nouvelles, souvent avancées en faveur des entreprises de l’euroland,
portent sur la liberté de transferts que ces entreprises ont désormais dans le cadre de la zone
euro-africaine. Leur implantation dans la zone africaine est facilitée par les débouchées et des
matières premières garanties, mais aussi par l’absence de risques quant au rapatriement de
1Toutefois, le recours illimité de la part des banques centrales de l’UEMOA et de la CEMAC aux avances du
trésor français, doit, sur la base des accords rester exceptionnel. Autrement, les découverts prolongés du compte
d’opération obligent les banques centrales à mettre sur pied des mesures de redressement, notamment le
relèvement des taux directeurs, la réduction des montants de refinancement, le plafonnement des crédits aux
Etats, le ratissage de devises, etc. Il faut, par ailleurs rappeler que ce compte a globalement bien fonctionné,
puisque entre 1973 et 1994 (date de naissance de l’UEMOA et de la CEMAC), il n’a été déficitaire que
temporairement et seulement cinq fois. Depuis 1994, ce compte est créditeur de façon ininterrompue.