Programmes
du cycle 3
La progression dans la maîtrise de la
langue française se fait selon un program-
me de lecture et d’écriture, de vocabulai-
re, de grammaire et d’orthographe. Un
programme de littérature vient soutenir
l’autonomie en lecture et en écriture des
élèves.
L’étude de la langue française
(vocabulaire, grammaire, orthographe)
donne lieu à des séances et activités spé-
cifiques. Elle est conduite avec le souci
de mettre en évidence ses liens avec l’ex-
pression, la compréhension et la correc-
tion rédactionnelle.
Rédaction
[…] Ils (les élèves) sont entraînés à rédi-
ger, à corriger et à améliorer leurs pro-
ductions, en utilisant le vocabulaire ac-
quis, les connaissances grammaticales et
orthographiques ainsi que les outils mis à
disposition (manuels, dictionnaires, ré-
pertoires, etc.)
Grammaire
L’enseignement de la grammaire a pour
finalité de favoriser la compréhension des
textes lus et entendus, d’améliorer l’ex-
pression en vue d’en garantir la justesse, la
correction syntaxique et orthographique. Il
porte presque exclusivement sur la phrase
simple : la phrase complexe n’est abordée
qu’en CM2.
L’élève acquiert progressivement le vocabu-
laire grammatical qui se rapporte aux notions
étudiées et mobilise ses connaissances dans
des activités d’écriture.
Compétences attendues
à la fin du CM2
Rédiger un texte d’une quinzaine de lignes
(récit, description, dialogue, texte poétique,
compte-rendu) en utilisant les connaissances
en vocabulaire et en grammaire ;
Orthographier correctement un texte simple
de dix lignes - lors de sa rédaction ou de sa
dictée, en se référant aux règles connues
d’orthographe et de grammaire ainsi qu’à la
connaissance du vocabulaire.
Les programmes de l’école primaire,
hors-série n°3, 19 juin 2008, pp. 21-22.
L’enseignement de la grammaire au cycle 3
Focus sur …
LA GRAMMAIRE
Numéro 6
JUIN
2014
Sommaire :
Programmes du cycle 3
Compétences attendues à la fin du CM2
A quoi sert la grammaire ?
Avant tout, donner du sens
De la grammaire implicite à la grammaire
explicite
La démarche expérimentale : pour ou
contre
Une démarche d’étude de la langue par
résolution de problèmes
N’enseigner que des notions à rentabilité
immédiate ?
Comment hiérarchiser les notions
Organiser le travail
Exemples de notions réparties selon leur
utilité
Programmer des activités avec le sommaire
du manuel
Le recul réflexif
Diversifier les séances
Les processus de travail grammatical
Revue sur la maîtrise de la langue française à l’école primaire
Avant tout,
donner du sens
L’effort que la plupart des élèves dé-
ploient pour une activité scolaire est le
plus souvent directement proportionnel au
sens qu’ils lui attribuent.
Aussi faut-il :
Expliquer ce que l’on fait, et pourquoi
on le fait, et notamment le lien entre la
grammaire pour la grammaire et l’expres-
sion écrite. Les élèves sont à même de
comprendre que la grammaire est pour
les aider.
Proposer des activités adaptées (nature
et conception) pour que les élèves les
maîtrisent sans avoir à fournir des efforts
démesurés et qu’ils en soient partie pre-
nante. Cela suppose, notamment :
- des supports d’observation variés et
ancrés dans le vécu ;
- des démarches qui prennent en compte
les capacités d’abstraction réelles des
enfants ;
- des approches actives qui fassent ap-
pel à la curiosité, à l’intelligence, à la
recherche et à l’échange.
Faire une part importante au jeu lin-
guistique. En effet, le jeu est un aspect
important de la production linguistique,
dans toutes ses manifestations :
- dans les écrits du réel ou écrits so-
ciaux (proverbes, dictons, comptines,
slogans, publicités…)
- dans les écrits de l’imaginai-
re (poésie, théâtre, BD, romans).
Il est susceptible de créer une dynamique
de curiosité et donc d’acquisitions et de
mémorisations.
D’après Enseigner la grammaire et
le vocabulaire à l’école, Renée Léon,
Hachette Education, 2008, pp. 95-96.
A quoi sert la
grammaire ?
Deux rôles principaux :
- conduire à une orthographe correcte,
- permettre l'observation et la description de
la langue.
L'identification de ces deux rôles essentiels
de la grammaire à l'école est importante ;
l'enseignant doit les connaitre pour :
- hiérarchiser les faits de langue,
- les ordonner dans sa progression,
- décider de la modalité pédagogique la plus
adaptée, et notamment pour choisir entre
activité spécifique et activité en lien avec la
lecture ou l'écriture.
D’après Etudier la langue au cycle 3,
Jean-Paul Vaubourg, Scérèn - CRDP,
Académie d’Amiens, p. 128.
Ce qui frappe en examinant les outils des
maîtres et les travaux des élèves, c’est à
quel point chaque enseignant est le plus
souvent enfermé dans un enseignement très
peu diversifié, semblant n’avoir aucune al-
ternative.
Rapport IGEN n° 2013-066, juin 2013.
Pour compléter votre
réflexion, consultez Fo-
cus sur … La grammaire
au cycle 2, février 2014 !
L’enseignement de la grammaire...
FO C U S S U R
L A GR A M M A I R E
Page 2
De la grammaire implicite à la grammaire explicite
Le passage de la grammaire implicite à la grammaire explicite se réalise en trois temps :
- recherche et découverte de la solution : c’est une phase de formalisation du concept grammatical où, par une série de
manipulations, l’élève va peu à peu identifier et nommer les caractéristiques du concept que l’on veut lui faire découvrir. Les
procédures de résolution de problèmes, auxquelles on peut recourir pour faire ce travail rejoignent les démarches utilisées par
le linguiste ou le grammairien pour décrire le fonctionnement de la langue : il catégorise les éléments de la langue en procé-
dant à des activités de classement et en opérant des comparaisons.
- formulation de la solution : c’est une étape l’on rassemble les découvertes effectuées lors de la phase précédente pour
instituer un savoir. La leçon de grammaire est écrite et consignée dans des outils auxquels il sera possible de se référer par la
suite. Elle énonce des techniques pour répondre au problème formulé en « comment…. ».
- entrainement : l’objectif est d’aider l’élève à s’approprier et mémoriser les caractéristiques de la notion en les faisant fonc-
tionner dans des séries d’exercices systématiques. Cette phase peut déboucher sur un contrôle où l’on évalue la connaissance
que l’élève a acquise du concept. On pourra dire qu’il « sait repérer le sujet du verbe lorsque celui-ci se place après le verbe »,
ou qu’il « sait distinguer un nom et un verbe » ; il sera par contre impossible à ce stade d’évaluer sa capacité à se servir de
cette compétence en situation réelle de lecture ou de production d’écrits. La dernière compétence citée suppose que l’on expo-
se par exemple, l’élève à un texte dont la compréhension est rendue difficile du fait de la présence de nombreux mots polysé-
miques qui peuvent être soit des verbes, soit des noms.
Expliquer la grammaire, Jean-Pierre Sautot, Solveig Lepoire-Duc, 2010, pp. 67 - 68.
Enseigner la grammaire et le vocabulaire à l’école,
Renée Léon, Hachette Education, 2008, p. 107.
Une démarche d’étude de la langue par résolution de problèmes
CONTEXTUALISATION DECONTEXTUALISATION RECONTEXTUALISATION
Emergence d'un besoin
d'apprentissage Formalisation Transfert
Compétence A
L'élève sait raconter une histoire
vécue en commençant par JE
Compétence B
L'élève doit apprendre à raconter la
même histoire commençant par
"il était une fois"
Recherche de solution(s)
Observation et analyse de
plusieurs corpus :
Tri, catégorisation.
Découverte de solution(s)
Mobilisation et mise en application de
la compétence B dans de nouveaux
contextes
Institution du savoir
Copie ou production de la leçon, du
résumé, recherche d'exemples…
Formulation du problème Entrainement Evaluation
Par l'élève :
Comment transformer une histoire
vraie en conte ?
Par l'enseignant :
Comment passer d'une énonciation
conjointe à disjointe ?
Exercices
Exercices de contrôle
L'élève connait des outils linguistiques
pour transposer une histoire vraie en
conte :
- Embrayeurs et connecteurs de temps
- Indices d'implication / non implica-
tion du raconteur (JE + possessifs)
- Conjugaison indiquant le rapport du
temps de l'énonciation : présent, passé
composé / imparfait, passé simple
L'élève sait se servir des outils linguis-
tiques pour transposer l'énonciation
dans divers contextes.
Compétence B +
Expliquer la grammaire, Jean-Pierre Sautot, Solveig Lepoire-Duc, 2010, p. 65.
La démarche expérimentale en grammaire : pour ou contre ?
Contre
L’enfant n’est pas un linguiste expert.
Ses compétences linguistiques sont instables.
Il a du mal à conceptualiser.
Il généralise trop vite : il y a risque d’erreur.
Il a besoin qu’on lui donne des repères fixes
et des certitudes.
Pour
Il s’agit d’une initiation qui s’exerce sur quelques leçons privilégiées.
Ce travail permet de faire émerger les représentations des élèves.
La méthode que l’on met en place est plus importante que le résultat.
La démarche oblige l’enfant à traiter un problème à fond, de façon conti-
nue, jusqu’à une conclusion qui n’est pas écrite à l’avance. Elle favorise
la cohérence et l’honnêteté intellectuelle.
La méthode est transposable à d’autres disciplines. Il s’agit d’une forma-
tion intellectuelle de base.
L’adulte aide l’enfant à dépasser ses limites. Il est à la fois guide, réfé-
rence, caution scientifique.
Le manuel reste une référence stable.
J U I N
Page 3
Comment hiérarchiser
les notions
N'enseigner que des notions à rentabilité
immédiate ?
Si nous reprenons l'exemple du COI et
du sujet, il apparait que le travail de
ces deux faits de langue nous place sur
deux plans différents : au sujet revient
la rentabilité orthographique ; au COI
la réflexion descriptive et scientifique
sur la langue sans rentabilité en lectu-
re/écriture.
De nombreuses notions sont à la char-
nière entre les deux, et cela permet la
hiérarchisation du travail à l'école : les
notions à forte rentabilité en lecture-
écriture (y compris en orthographe)
sont travaillées pour cette utilité im-
médiate et donnent aussi lieu, dès le
cycle 2, aux premières observations
scientifiques et descriptives de la lan-
gue. Au fur et à mesure de la scolarité,
pendant que ces notions fondamenta-
les sont confortées, sont abordées des
notions sans utilité en lecture-écriture
mais qui permettent la compréhension
de la langue. […] Il revient à l'ensei-
gnant de hiérarchiser les notions de
grammaire. Pour cela, quelques prin-
cipes peuvent aider à cette hiérarchisa-
tion.
Cette question est intéressante car elle
est au cœur des réflexions autour de la
langue sans jamais être exprimée. Les
manuels de cycle 3, par exemple, ne la
traitent pas et proposent, dans leur
sommaire, une succession de leçons.
Parfois, ces leçons sont ordonnées,
c'est-à-dire rangées selon l'ordre chro-
nologique de l'année mais non hiérar-
chisées : leur importance relative n'est
pas indiquée. Les faits de langue sont
travaillés sans qu'on s'interroge sur
leur rentabilité immédiate, sans qu'on
indique aux élèves leur utilité.
Par exemple, lorsqu'on travaille le
sujet, on explique qu'il est essentiel de
le repérer à cause de sa relation avec
le verbe, mais lorsqu'on travaille le
COI, il n'est pas dit que son utilité
immédiate est nulle et que son intérêt
est peut-être ailleurs.
Ceci doit être expliqué et l'enseignant
doit le garder à l'esprit : c'est pour lui
une aide pour doser le travail et cons-
truire les activités. Faut-il prévoir
beaucoup d'exercices d'application et
d'entrainement si on n'entraine à rien
parce que la notion qu'on a décidé de
travailler n'a pas d'utilité directe ?
1. Tenir compte de tous les critères pour
ordonner les notions dans l’année selon:
- l’ordre dans lequel on les travaille : on
ne peut pas travailler le COD avant le
verbe ni les types de pronoms avant d’a-
voir défini la classe pronom : c’est un
ordre de priorité ;
- les élèves : pour ceux qui ne reconnais-
sent pas le verbe, impossible de travailler
les compléments essentiels ;
- leur appartenance au socle commun et
aux programmes ;
- le métalangage qu’elles nécessitent ;
- qu’elles sont destinées à être repérées
dans un texte, employées, manipulées ou
identifiées (c'est-à-dire nommées).
2. Repérer la rentabilité de la notion
travaillée :
- rentabilité orthographique : elle sert à
écrire correctement ; par ex. identifier le
sujet permet d’écrire la fin du verbe ;
- rentabilité sémantique : elle sert à com-
prendre une phrase, un texte ; par ex.
connaitre les signes de ponctuation forte
permet de comprendre l’intonation des
paroles rapportées ;
- rentabilité d’écriture : elle sert à mieux
écrire ; par ex. la place des adjectifs est
importante dans les GN dans un portrait.
3. Décider si elles sont seulement mani-
pulées ou identifiées en classe.
4. Décider si elles sont nommées ou non
après entente avec les collègues du cycle
et du collègue.
5. Informer les élèves des raisons de la
travailler ou non.
« Quand sait-on la grammaire ? A quel âge sait-on la grammaire ? Combien
d’années faut-il pour savoir la grammaire ? On ne saura jamais la grammai-
re. » Alexandre Vialatte, Chroniques de la montagne, Robert Laffont, 2000 (Bouquins).
D’après Etudier la langue au cycle 3,
Jean-Paul Vaubourg, Scérèn CRDP,
Académie d’Amiens, 2010, pp. 86-87.
Pour être efficace, l'étude de la langue selon les notions doit :
- s'appuyer sur trois types de supports de travail : la littérature de jeunesse, des textes dans d'autres disciplines que le français
et des exemples créés par l'enseignant ou tirés de livres d'exercices ;
- conduire à deux types de formalisation (des outils utilisables en situation de rédaction de textes et des règles à apprendre et à
maitriser) ;
- provoquer deux types de mise en œuvre des notions travaillées : le réinvestissement dans des activités de lecture et d'écriture
en français et dans d'autres disciplines, et l'application dans des exercices d'entrainement.
Avec un appui sur la littérature et les rédactions :
- utilisation des adjectifs qualificatifs et des adverbes ;
- identification de l'attribut du sujet ;
- connaissance et utilisation des circonstanciels ;
- repérage de l'antériorité d'un fait par rapport à un autre.
En lien avec les autres disciplines que le français :
- nominalisation pour écrire un titre, un sous-titre, une
légende, une tête de colonne dans un tableau.
Dans des activités spécifiques :
- sans utilité lecture/écriture et donc dans le but d'une
connaissance scientifique et descriptive de la langue :
identification du COD et du COI ;
- pour un entrainement avec un transfert en lectu-
re/écriture :
identification du verbe et du sujet et choix de la
terminaison du verbe ;
accords dans le groupe nominal ;
identification des classes grammaticales de base.
Exemples de notions réparties
selon leur utilité grammaticale
D’après Etudier la langue au cycle 3, Jean-Paul Vaubourg,
Scérèn - CRDP, Académie d’Amiens, 2010, p. 91.
Organiser le travail
Etudier la langue au cycle 3, Jean-Paul Vaubourg, Scérèn - CRDP, Académie d’Amiens, 2010, p. 88.
Le sommaire d’un manuel récent consacré à l’étude de la lan-
gue peut aider à construire une programmation, mais à condi-
tion de respecter quelques principes :
- repérer le cas échéant les notions hors programmes ;
- repérer les faits de langue en lien réel avec la littérature et les
faits de langue transversaux ;
- travailler prioritairement les classes grammaticales de base
(déterminant, nom, adjectif) et fonctions de base (sujet, verbe,
complément) quel que soit la place que le manuel leur réserve ;
- estimer le degré d’approfondissement nécessaire des notions
travaillées : par exemple, lorsqu’on travaille la ponctuation,
quels signes de ponctuation forte traite-t-on ? Quelle exigence
formule-t-on pour l’emploi de la virgule ?
En résumé, les faits de langue transversaux sont ceux qui ne
nécessitent pas un lien particulier avec la littérature parce qu’ils
sont présents dans toute situation d’écriture.
Programmer des activités
avec le sommaire du manuel
Etudier la langue au cycle 3, Jean Paul Vaubourg,
Scérèn - CRDP, Académie d’Amiens, 2010, p. 126.
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guadeloupe.fr/maitrise_lan
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MISSION MAÎTRISE DE
LA LANGUE FRANÇAISE
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: 0590 28.33.16
: ce.ien9711129a@ac-guadeloupe.fr
Prochain numéro :
Février 2015
Focus sur
La lecture compré-
hension
Les processus de travail grammatical
[…] Une des fortes priorités est d’évaluer les capacités des élèves à identifier les clas-
ses de mots (catégories grammaticales), en langue et en contexte. Sans cette recon-
naissance automatisée, aucun recul réflexif n’est possible.
Extrait de Enseigner la grammaire et le vocabulaire à l’école, Renée Léon,
Hachette Education, 2008, p. 43.
Le recul réflexif
Sa finalité est de doter les élèves des compétences nécessaires pour étayer les ai-
des à la lecture et à l’écriture. Cet étayage repose sur un certain nombre de
concepts qui permettent d’observer efficacement, puis de rationaliser ces observa-
tions pour mieux les capitaliser, mieux les mémoriser et mieux les réinvestir.
Les objectifs prioritaires du recul réflexif
Il s’agit des compétences indispensables à toute analyse linguistique, même mo-
deste, c’est-à-dire :
1 - une reconnaissance assurée des classes de mots (ou catégories grammaticales).
Identifier les classes de mots en général, et la classe d’un mot dans un contex-
te particulier, est une compétence sous-jacente indispensable à l’orthographe.
Sans cette reconnaissance, un(e) élève ne peut pas être au clair sur le système
des accords : le verbe avec le sujet (le plus souvent un nom ou un pronom),
l’adjectif avec le nom qu’il accompagne. Il(elle) ne peut pas non plus systéma-
tiser les marques spécifiques à chaque classe : les désinences des verbes d’un
côté, le e ainsi que le s et le x des noms et des adjectifs de l’autre.
C’est pourquoi le travail sur les classes de mots doit se faire dès le CE1 par
des moyens appropriés, et se poursuivre au Cycle 3. Notons bien qu’il s’agit
d’une compétence opératoire, c'est-à-dire d’une capacité assurée de recon-
naissance. Savoir péter par cœur une définition du verbe, par exemple, ne
suffit pas.
2 - la construction de l’intuition linguistique de la phrase dans tous ses aspects,
phrase simple et phrase complexe, phrases de types différents.
3 - la terminologie utile pour parler des textes produits par les élèves, ainsi que de
leurs défauts ou des erreurs qu’ils contiennent.
4 - le repérage des grands axes de régularités orthographiques.
D’après Enseigner la grammaire et le vocabulaire à l’école,
Renée Léon, Hachette Education, 2008, p. 93.
Les séances et les moments de ré-
flexion grammatical doivent être de
natures et de durées différentes. […]
Un enseignement grammatical effica-
ce ne peut […] être ni linéaire ni mo-
nolithique et la leçon en forme cali-
brée et répétitive doit laisser la place
à un éventail ouvert de possibilités
variées de situations et d’activités en
fonction :
- de la nature de la notion, de la com-
plexité de ses implications et de ses
ramifications ;
- des capacités de recul des élèves ;
- du moment de l’année, du contexte,
de la programmation ;
- des objectifs visés à un moment don-
né.
Il faut réaffirmer le lien fort qui existe
entre programmation d’un côté, dé-
marches et situations de l’autre ; […]
et, également, que les séances décro-
chées sont nécessaires et qu’elles peu-
vent avoir du sens.
Diversifier
les séances
D’après Enseigner la grammaire et
le vocabulaire à l’école, Renée Léon,
Hachette Education, 2008, p. 102.
Beaucoup de maîtres mobilisent peu la réflexion des élèves,
n’ont pas une juste perception de leurs acquis et de leurs
capacités.
Parmi les inspecteurs rencontrés, certains évoquent les «
ravages de l’enseignement explicite ou direct » et « la vo-
lonté de construire trop vite des automatismes ».
Rapport IGEN n° 2013-066, juin 2013
Etudier la langue au cycle 3, Jean Paul Vaubourg, Scérèn - CRDP, Académie d’Amiens, 2010, p. 95.
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