Des éléments de réponse

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Thème 3 – Chapitre 2 – Activité 5
IMMUNISATION ET VACCINATION
1 ‐ 1 Réponse primaire La première injection de GRM crée une réponse humorale primaire. Elle est caractérisée par quatre phases. ‐ La phase de latence dure 4 jours au cours desquels aucun anticorps n’est détecté dans le sang. Cette phase correspond au temps nécessaire pour que les lymphocytes B naïfs subissent une sélection clonale, une prolifération et une différenciation en lymphocytes B mémoires et en plasmocytes. ‐ La phase de croissance (entre 4 et 10 jours) au cours de laquelle le titre en anticorps anti‐GRM augmente. Au cours de cette phase, les plasmocytes sécrètent les anticorps anti‐GRM à un taux maximal. Plus le nombre de plasmocytes augmente, plus le titre d’anticorps sériques anti‐GRM augmente. ‐ La phase de plateau (entre 10 et 12 jours) correspond à un titre en anticorps maximal et constant. ‐ La phase de décroissance (entre 12 et 14 jours) correspond à une diminution progressive du titre en anticorps anti‐GRM liée à une diminution de la synthèse en anticorps et une augmentation de leur catabolisme. Réponse secondaire La seconde injection de GRM dans la même souris crée une réponse humorale secondaire. La capacité à développer une réponse secondaire dépend de l’existence de lymphocytes mémoires produits lors de la réponse primaire. La réponse secondaire se distingue de la réponse primaire sur plusieurs points. ‐ Au niveau de la cinétique de la réponse : la phase de latence est plus courte (1 jour), la phase de croissance se caractérise par une pente plus élevée, la phase de plateau dure plus longtemps (26 jours) et la phase de décroissance est beaucoup plus lente. ‐ Au niveau du taux d’anticorps : le taux sérique maximum d’anticorps est beaucoup plus élevé dans la réponse secondaire. La réponse secondaire est donc plus intense et plus durable. Cela est dû au fait que les lymphocytes B mémoire dirigés contre les GRM sont présents en grand nombre en fin de réponse primaire et sont plus facilement activés que les lymphocytes B naïfs. De plus, des plasmocytes mémoire sont générés et permettent le maintien du taux d’anticorps pendant plusieurs mois. 1 ‐ 2 Il s’agit d’une réponse primaire car la souris B reçoit pour la première fois une injection de GRM. En présence de muramyl dipeptide, la phase de latence est plus courte et le taux d’anticorps sériques anti‐
GRM est 60 fois plus important que lors d’une injection de GRM seuls. Enfin, la phase de plateau dure plus longtemps. 1 ‐ 3 Le muramyl dipeptide a augmenté l’immunogénicité des GRM. 1 ‐ 4 Ce type de substance injectée simultanément avec l’antigène est un adjuvant. Les adjuvants sont employés lors des vaccinations. 1 ‐ 5 La cellule de la rate qui se trouve au centre de chaque plage est un plasmocyte sécréteur d’anticorps anti‐GRM (schéma ci‐contre ). 1 ‐ 6 Le nombre de plages d’hémolyse est plus important dans le cas de la souris D que dans le cas de la souris C. Le muramyl dipeptide stimule la réponse humorale en augmentant le nombre de plasmocytes spécifiques générés. Schéma : Pascal Chillet, © CRDP Aquitaine Chimie - Biochimie - Sciences du vivant - Terminale STL, CRDP Aquitaine, 2013
2 ‐ 1 On observe pour le rat D (rat témoin) une réponse humorale de type primaire ce qui parait logique car il reçoit pour la première fois une injection d’anatoxine tétanique. Par contre, pour le rat B, on observe une réponse humorale de type secondaire alors que ce rat reçoit pour la première fois une injection d’anatoxine tétanique. 2 ‐ 2 La mémoire immunitaire a été transférée du rat A au rat B. Les acteurs impliqués dans le phénomène de la mémoire immunitaire sont donc les lymphocytes qui ont été produits lors de la réponse primaire dans le rat A puis injectés dans le rat B qui a mis en place une réponse secondaire lors de l’injection d’anatoxine tétanique. 3 ‐ 1 Les deux injections en primovaccination constituent un schéma classique pour la plupart des vaccins inactivés. La première injection permet une sensibilisation du système immunitaire et la seconde injection permet d’atteindre un taux en anticorps antitoxine suffisant pour obtenir un effet protecteur. En effet, on constate que dans le cas de la vaccination antitétanique, l’immunisation n'apparaît en primovaccination qu’à partir de la deuxième injection. Au cours du temps, le taux d’anticorps antitétaniques diminue. Donc pour renforcer ou prolonger l’immunité conférée par le vaccin, il est nécessaire de procéder régulièrement à un rappel. Les rappels permettent ainsi de maintenir une mémoire immunologique et donc un état immunisé tout au long de la vie. 3 ‐ 2 Hypothèse : effectué trop tôt, le rappel pourrait être inopérant car l’antigène réintroduit pourrait être détruit par les anticorps encore présents en grand nombre dans l’organisme. 3 ‐ 3 La grippe est une infection respiratoire souvent considérée comme bénigne. Cependant, l’évolution de l’infection peut être compliquée chez les personnes fragiles présentant des facteurs de risques particuliers. Ces complications ont lieu surtout chez les personnes âgées. L’objectif de la vaccination chez les personnes âgées est donc de réduire le risque de décès et de complications graves en cas de grippe. La vaccination doit être renouvelée chaque année car les virus qui causent la grippe évoluent continuellement pour échapper au système immunitaire de l’hôte. Ainsi, les anticorps présents dans l’organisme ne reconnaissent pas d’une année sur l’autre les protéines composant le virus car celui‐ci mute. 4 ‐ 1 La mortalité liée à la grippe des personnes âgées a baissé d’un facteur 10 à partir de la fin des années 70 suite à la mise en place de la campagne de vaccination. 4 ‐ 2 Beaucoup de contre‐vérités sur la vaccination circulent sans contrôle (entre autres sur internet). La disparition des maladies infectieuses en France est interprétée par la société française comme la disparition du danger. Les français considèrent que le risque d’être affecté par une maladie infectieuse est nul alors que le risque d’effets secondaires lié à la vaccination est important. Les effets secondaires liés à la vaccination (sclérose en plaques, autisme, myofasciite) ne sont pas démontrés : chaque pays déclenche ses propres fantasmes vis‐à‐vis des vaccins. Les enseignants ne sont pas formés sur la vaccination comme notion de prévention. Ainsi, il n’y a pas un enseignement sur cette question à l’école. Dans les facultés de médecine ou de pharmacie, la vaccination n’est pas bien enseignée. Il faut renforcer la formation à la prévention. Seulement 15 % du personnel des hôpitaux se fait vacciner contre la grippe. Certains médecins et pédiatres dissuadent de vacciner les enfants. Les interventions des politiques ministérielles et la politisation des discours ont des effets négatifs sur la vaccination de la population. 4 ‐ 3 La vaccination protège l’individu vacciné : c’est un acte de protection individuelle. C’est aussi un acte de protection collective pour certaines maladies contagieuses. Ainsi, lorsqu’elle est appliquée à un grand nombre d’individus d’une population (pourcentage élevé de vaccinés au sein de la collectivité), la vaccination empêche aussi la propagation du germe infectieux vers les sujets non vaccinés : les individus vaccinés assurent indirectement la protection des personnes qui n’ont pas encore pu bénéficier de la vaccination ou qui ne peuvent pas recevoir le vaccin pour des causes médicales ou des personnes pour lesquelles le vaccin n’a pas été efficace. Chimie - Biochimie - Sciences du vivant - Terminale STL, CRDP Aquitaine, 2013
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