Fiche 1.1 m5 LES TYPES D’AIDE QUE JE CONNAIS a) i Comment peut-on aider David ? David a quitté le gymnase/lycée en 2e année. Il a trouvé un petit boulot à 50 % peu payé. Il est nourri et logé par ses parents mais il ne reçoit plus d’argent de poche. Pour continuer à se payer ses habits, ses sorties et ses loisirs, il s’est endetté auprès de diverses personnes et d’un organisme de petit crédit. Aujourd’hui, il ne parvient plus à payer ses factures et les intérêts de ses dettes qui s’élèvent au total à 20 000 CHF. Comment peut-il être aidé ? Avantage(s) Inconvénient(s) Ses parents peuvent lui donner 20 000 CHF Une banque peut lui octroyer un prêt à taux préférentiel qui lui permettra de payer ses dettes et d’avoir un petit capital Ses copains peuvent annuler leurs dettes L’Etat peut payer la dette et demander à David de travailler pour lui pour le rembourser et l’obliger à entreprendre une formation Une fondation peut financer un projet qu’il veut réaliser avec d’autres jeunes et qui devrait lui permettre des entrées financières à moyen terme Autre(s) : b) La coopération au développement Quels sont les types de coopération au développement que vous connaissez ? Qui met en œuvre ces aides (prestataire)? Qui les finance (bailleur de fonds) ? Pourquoi (objectif) ? Type d’aide : Qui met en œuvre : Qui finance : Objectif(s) de l’aide : Type d’aide : Qui met en œuvre : Qui finance : Objectif(s) de l’aide : ? Fiche 2.1 m5 LES TYPES D’AIDE AU DÉVELOPPEMENT VELOPPEMENT Les différents types d’aide au développement i L’aide publique au développement (APD) L’aide privée au développement Aide financée et gérée par l’Etat. En Suisse, deux organes sont principalement en charge de la coopération au développement : • La Direction du développement et de la Coopération (DDC), qui a pour but l’amélioration des conditions de vie des populations pauvres sur le long terme (coopération au développement), intervient en cas de situations d’urgence à la suite d’une catastrophe naturelle ou d’un conflit (aide humanitaire) et soutient les réformes en cours dans les pays en transition de l’Europe de l’Est. • Le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), qui met en œuvre des politiques économiques en faveur des pays en voie de développement ou en transition. Aide qui vient d’individus, d’associations, d’ organisations non gouvernementales (ONG), de fondations ou d’entreprises. Les ONG et certaines grandes fondations, comme celle de Bill et Melinda Gates, sont devenues des partenaires importants au sein de la coopération au développement. Une fondation peut être rattachée à une entreprise, alors qu’une ONG ne relève ni de l’Etat, ni d’une institution internationale, ni d’une entreprise, même si leur financement vient en partie de ces acteurs. La DDC finance par exemple certaines ONG, qui ont donc un lien avec l’APD. D’autres offices sont aussi impliqués dans une moindre mesure. L’aide bilatérale est une aide directe d’un pays à un autre pays. L’aide multilatérale transite par des institutions internationales (ONU, FMI, HCR ...) Répondez aux questions sur une feuille séparée: 1. ? Coopération au développement ou aide humanitaire 1.1. L’aide humanitaire intervient dans des situations bien précises. Quelles formes d’aide humanitaire la Suisse peut-elle apporter, par exemple ? 1.2 Lorsqu’un groupe de jeunes part dans un pays africain pour aider à la construction d’une école ou d’un dispensaire, fait-il de l’aide humanitaire ? Justifiez votre réponse. 2. Aides privées ou publiques 2.1 Avez-vous déjà entendu parler d’actions marquantes de certaines ONG ? Pouvez-vous en citer au moins une en racontant dans quel cadre vous en avez entendu parler, en expliquant ce qu’elle a fait ? 2.2 Quelles sont les différences entre une aide publique et une aide privée ? 3. Aide bilatérale ou multilatérale 3.1 L’aide bilatérale en Suisse se dirige essentiellement vers des pays africains. Pourquoi ? Connaissez-vous un de ces pays ? Quelles sont, à votre avis, les activités de la coopération suisse dans ces pays ? 3.2 La Suisse participe à l’aide multilatérale avec différents pays. Elle est spécialisée dans les questions liées à la gestion de l’eau. Savez-vous pourquoi ? Fiche 2.2 m5 LES FORMES DE MISE EN ŒUVRE DE LA COOPÉRATION Axes prioritaires de la coopération au développement suisse • • • i Réduire la pauvreté Assurer la sécurité humaine Participer à une mondialisation propice au développement Organisation spatiale de la mise en œuvre Coopération globale Uniquement multilatérale, elle se concentre sur des programmes touchant à des enjeux mondiaux (eau, climat, migration …) visant une mondialisation propice au développement. Son travail s’articule de plus en plus autour de la notion de biens publics mondiaux. Coopération régionale Essentiellement bilatérale, elle se concentre sur certains pays jugés prioritaires et vise l’amélioration des conditions de vie des populations. Types de coopération pour la mise en œuvre • • • Coopération technique Infrastructures : routes, ponts, hôpitaux, écoles… Renforcement des capacités : amélioration de la formation de personnes et de leur efficacité dans différents métiers. Gouvernance : promouvoir la démocratie, financer des élections, lutter contre la corruption… • • Coopération économique Aide budgétaire : financement direct bilatéral accordé à un Etat. Peut être général (allègement de la dette) ou sectoriel (soutenir le Ministère de l’éducation). Financement apporté à des organisations internationales (aide multilatérale) telles que l’ONU, le FMI et la Banque mondiale... ? Répondez aux questions sur une feuille séparée: 1. La coopération technique soutient notamment la création d’infrastructures, par exemple la construction d’une route pour accéder à des villages. Quelle est l’utilité de cette forme de coopération ? 2. Si les villages souffrent d’une pénurie alimentaire chronique, la construction d’une route est-elle utile ? Quelle autre forme de coopération serait (plus) appropriée ? 3. Dans le cadre de sa coopération globale, la Suisse fait partie de grandes institutions telles que l’ONU, le FMI, la Banque mondiale. Quels sont les avantages et quels sont les inconvénients d’être impliqué dans cette coopération multilatérale ? Justifiez vos réponses. Construction de route au Népal. Calcul des salaires à Madagascar. Le gouvernement local prend note des préoccupations de la population au Népal (gouvernance). Fiche 2.3 m5 LES TH EMES PRIORITAIRES DE LA COOPÉRATION SUISSE i La coopération suisse sur le continent africain se concentre souvent sur l’éducation de base, la santé, et le développement rural. Le thème transversal de la bonne gouvernance est, quant-à lui, systématiquement pris en compte. Ici à titre d’exemple, un exercice prenant en compte l’éducation, la santé et la bonne gouvernance. manière considérable. Les programmes de santé permettent de lutter contre la pauvreté et d’accroître le développement. La lutte contre les maladies transmissibles comme le VIH/sida est l’une des priorités en Afrique. Un enfant qui naît dans un pays en développement a treize fois plus de risques de décéder avant l’âge de 5 ans. Le lieu de naissance est donc un des premiers facteurs d’inégalité. L’éducation est une condition de liberté d’action et de La quête d’une bonne gouvernance et la lutte contre participation à la vie sociale et économique. Elle favo- la corruption semblent être des conditions essenrise l’intégration de tous les acteurs à l’économie d’un tielles pour assurer une croissance économique réelle. pays et permet de mieux répondre aux défis de la mon- La Banque mondiale estime que 20 à 40 % des budgets dialisation. L’éducation a un impact sur les revenus et de l’aide internationale sont détournés chaque année l’hygiène, et la scolarisation des jeunes filles contribue dans les pays pauvres. La corruption engendre des à la maîtrise de la démographie. Le monde compte ravages sur les systèmes sociaux et la lutte contre les encore 113 millions d’enfants non scolarisés et 875 détournements est l’un des enjeux majeurs pour le millions d’adultes analphabètes (2010). développement. La bonne gouvernance comporte pluLa santé permet aux individus de mieux travailler. Les sieurs dimensions comme l’amélioration du fonctionpays qui parviennent à maîtriser efficacement la santé nement des institutions publiques et la transparence de leur population améliorent leur productivité de dans l’utilisation des ressources publiques. ? Répondez aux questions sur une feuille séparée: 1. Sur le continent africain, la coopération suisse soutient de nombreux projets d’alphabétisation. En quoi consiste l’alphabétisation ? Qu’est-ce qu’un analphabète ? 2. Pourquoi l’alphabétisation a-t-elle un impact sur l’hygiène et la santé ? Justifiez votre réponse. 3. Pourquoi l’alphabétisation a-t-elle un impact sur la démographie ? Justifiez votre réponse. 4. Quelles formes de coopération la Suisse peut-elle apporter par rapport à la problématique de l’analphabétisme ? 5. Pourquoi dit-on que la santé est un levier de développement ? 6. L’espérance de vie dans certains pays africains est de moins de 50 ans. A combien s’élève-t-elle en Suisse ? Comment expliquez-vous une pareille différence ? 7. Quelle forme d’aide peut amener la coopération par rapport à la santé et à l’espérance de vie ? 8. Pourquoi dit-on qu’il ne peut y avoir de développement sans bonne gouvernance ? 9. Que pourrait faire la Suisse pour améliorer la gouvernance dans certains pays ? Ces thèmes prioritaires sont aussi importants dans d’autres régions du monde : action de lutte contre la corruption au Népal, campagne contre le SIDA et la lèpre sur les murs d’une maison au Ladakh, Inde. Fiche 3.1.1 m5 EXEMPLES DU TERRAIN Tableau récapitulatif sur les types d’aide et les formes de mise en œuvre de la coopération au développement A partir des informations obtenues lors des exercices précédents, des photos présentées et du texte de synthèse des fiches 3.1.2a-c, complétez le tableau récapitulatif ci-dessous en tenant compte des questions suivantes: • S’agit-il de coopération au développement (CD) ou d’aide humanitaire ? D’aide publique ou privée ? La collaboration avec le(s) pays partenaire(s) a-t-elle lieu au niveau bilatéral ou multilatéral ? • Dans le cas de la coopération au développement, s’agit-il de coopération régionale ou globale ? Les actions réalisées s’apparentent-elles à de la coopération technique ou économique ? • Quelles actions sont mentionnées ou peuvent être réalisées sur place à la lueur des exemples vus ? Pays / région Distinction par projet possible Coopération au développement / aide humanitaire Aide publique bilatérale / aide publique multilatérale / aide privée Actions sur le terrain (présentées ou possibles) Coopération au développement régionale / globale Coopération technique / économique Fiche 3.1.2a m5 TYPES D’AIDE ET FORMES DE COOPÉRATION COOPERATION SUR LE TERRAIN : RÉGION REGION DES GRANDS LACS i Depuis son Bureau de coopération au Burundi, la Direction du développement et de la coopération (DDC) gère son programme humanitaire en faveur des réfugiés et des personnes victimes des mouvements de population dans la région des Grands Lacs, particulièrement au Burundi, en République démocratique du Congo, en Tanzanie, au Rwanda et en Ouganda. Les programmes humanitaires ont une stratégie particulière dans cette région : il s’agit d’une part de contribuer à la construction continuelle de liens entre les actions d’urgence à court terme et des réalisations à plus long terme ayant pour but de renforcer les capacités des populations et de promouvoir la paix. Il s’agit d’autre part de respecter le principe selon lequel la population sinistrée déplacée et la population d’accueil doivent rester économiquement et socialement actives. Pour réaliser ces objectifs complexes, la Suisse insère ses actions et ses financements au sein d’un réseau de partenaires diversifiés et performants, comprenant aussi bien des organisations locales que des institutions internationales. La Suisse met un montant de 10 à 16 millions de francs suisses à disposition de son programme humanitaire dans la région des Grands Lacs. Les actions réalisées vont de la mise en place de radios permettant aux population d’avoir accès à des informations de bonne qualité et non partisanes, à l’appui au système de santé en passant par la sécurisation foncière (p.ex garantir que la terre qui appartient à une famille ne lui soit pas confisquée par un groupe armé). La DDC soutient également un programme d’appui aux victimes de violences sexuelles par l’intermédiaire d’une organisation non gouvernementale (ONG) burundaise en faveur de 500 femmes violées par des soldats appartenant à différentes factions armées. Ces armées terrorisent les populations civiles sans protection, notamment en perpétuant des viols en masse qui propagent le sida. Ces pratiques sont utilisées comme armes de destruction physique et psychologique, les victimes étant d’une part profondément traumatisées, d’autre part victimes d’exclusion sociale de la part de leur communauté. Au niveau légal, rares sont les victimes qui osent porter plainte contre leurs agresseurs dans un contexte où règne l’impunité. Source : DDC (2011 a): Grands Lacs. http://www.ddc.admin.ch > Pays > Afrique orientale et centrale (12.02.2011) Hôpital Ndanda Tanzanie Distribution de lait en poudre République démocratique du Congo (RDC) Réunion de femmes violées ayant été réintégrées avec succès dans leur communauté. Fiche 3.1.2b m5 TYPES D’AIDE ET FORMES DE COOPÉRATION COOPERATION SUR LE TERRAIN : BURKINA FASO i Aide publique au développement Aide privée au développement La Direction du développement et de la coopération (DDC) soutient ce pays de l’Afrique de l’Ouest qui est l’un des plus pauvres de la planète. L’objectif principal pour la coopération est une lutte contre la pauvreté à moyen terme. Les projets sur place s’engagent au profit des pauvres et des exclus tout en renforçant les personnes et les institutions burkinabées qui sont en charge de mettre en œuvre les changements nécessaires pour sortir du cercle vicieux de la pauvreté. La DDC cherche à valoriser les ressources du pays et soutient les potentiels et les savoirs locaux qui sont susceptibles d’améliorer les conditions de vie des populations. Elle appuie le secteur de l’artisanat et de la petite entreprise, elle travaille en partenariat avec les acteurs locaux pour la promotion d’une bonne gouvernance, pour la décentralisation et pour le développement rural. Il s’agit d’une aide bilatérale qui est aussi soutenue par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) qui épaule par des aides budgétaires le Ministère des finances. Les programmes en milieu rural se concentrent sur le secteur de l’eau. Soucieuse de promouvoir un développement durable, la DDC appuie l’irrigation goutte à goutte dans ces régions sahéliennes, réhabilite des plaines rizicoles et participe à l’assainissement de l’eau dans des communes urbaines périphériques. L’orphelinat « La Maison du Cœur », fondé par la Suissesse Josette Boegli en 1986, est un exemple d’aide privée qui montre que des actions individuelles existent dans le domaine de la coopération au développement. Bien que le projet s’engage aussi au profit des pauvres et des exclus, il sort des cadres traditionnels. Il est financé par des dons privés et par la vente en Suisse d’artisanat. Le Gouvernement burkinabé a fait don du terrain sur lequel est bâti l’orphelinat, et reconnaît l’efficacité de ses actions. Pour Josette Boegli, l’adoption des enfants en Europe n’est pas une bonne solution : elle considère que les enfants orphelins doivent rester dans leur pays et garder les liens qu’ils ont avec leur communauté d’origine. De nombreux enfants sont sortis de la misère et ont trouvé des emplois au Burkina Faso après à leur passage à La Maison du Cœur. Ils se rendent ainsi utiles à leur communauté. Josette Boegli a refusé tout partenariat avec des coopérations nationales ou des organisations non gouvernementales (ONG), car elle a toujours voulu garder sa totale autonomie dans ses choix en matière d’éducation et de soutien à des familles pauvres. Source: La Maison du Cœur : http://maisonducoeur.com/ (12.02 2011) Source: DDC (2011 b): Burkina Faso. http://www.ddc.admin.ch > Pays > Afrique orientale et centrale (12.02 2011) Système d’irrigation « Maison du Coeur » Fiche 3.1.2c m5 TYPES D’AIDE ET FORMES DE COOPÉRATION COOPERATION SUR LE TERRAIN : TCHAD i La stratégie de la Direction du développement et de la coopération (DDC) au Tchad est centrée sur les orientations de la politique nationale de lutte contre la pauvreté et sur le développement de trois secteurs prioritaires (développement rural, santé, éducation de base). La DDC est présente dans les principales régions du pays, • notamment aussi dans celles qui souffrent le plus d’un manque d’accès aux services d’éducation, aux services de santé et aux infrastructures économiques. Les questions de gouvernance sont également prises en compte. Le programme de coopération de la Suisse au Tchad renforce les capacités familiales agropastorales, les communautés et les communes rurales, et les services publics décentralisés en intervenant dans ces trois secteurs prioritaires mentionnés : • • Développement rural : le programme accompagne l’émergence d’une économie rurale prospère, en soutenant le développement de systèmes de productions viables sur les plans économique, écologique et social [p.ex système d’irrigation plus efficace]. De manière cohérente, le programme intervient également dans la lutte contre l’érosion et la réhabilitation des pistes rurales, indispensables pour promouvoir les échanges et les relations commerciales entre communautés et pour permettre leur accès aux services de base en matière de santé et d’éducation. Education et formation: le programme soutient le développement d’un système éducatif décentralisé de qualité, adapté aux contextes économiques et culturels des populations [cours donnés par exemple aussi en dehors des structures scolaires, notamment à des adultes, dans le cadre de l’éducation dite non formelle] et largement géré par des structures communales et des associations communautaires. Santé: l’amélioration de la couverture sanitaire élémentaire est essentielle, car elle permet d’augmenter l’offre et la qualité des prestations préventives et curatives par des services de santé gérés, eux aussi, avec une forte implication des communes et des communautés (centre de santé villageois avec personnel local formé pour y travailler). Source: DDC (2011 c): Tchad. http: //www.ddc.admin.ch > Pays > Afrique orientale et centrale (15.01.11) Education de base Jardinage, développement rural