09/04/2015 PIANTONI Pauline L3 CR : INGHILTERRA

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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
09/04/2015
PIANTONI Pauline L3
CR : INGHILTERRA Jérôme
Hormonologie-Reproduction
Dr BOULLU
30 pages
Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Hormonologie de la grossesse et de la lactation. Physiologie de
l'axe gonadotrope masculin.
Plan
A. Généralités
I. Fonction exocrine et endocrine
II. Axe gonadotrope
III. Principales actions gonadiques
B. Différenciation sexuelle
I. Introduction
II. Différenciation sexuelle in utero
III. Différenciation post natale
C. Fonction gonadique masculine
I. Sécrétion
II. Action
III. Effets d'un déficit en testostérone
D. Fonction gonadique féminine
I. Particularités de la fonction gonadique féminine
II. Généralités sur les hormones ovariennes
III. Œstrogènes
IV. Progestérone
V. Épisode de la vie génitale d'une femme
Abréviations:
CS I: caractères sexuels primaires.
OGI: organes génitaux internes.
androG: androgènes
CS II: caractères sexuels secondaires.
OGE: organes génitaux externes
oestroG: œstrogènes
PG: progestérone
A. Généralités
I. Fonction exocrine et endocrine
Les gonades (testicules et ovaires) ont comme particularité d'avoir une double fonction :
-Fonction exocrine: production de gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes) libérés dans le tractus uro-génital
pour permettre la fécondation.
-Fonction endocrine: synthèse et sécrétion des hormones gonadiques: les stéroïdes sexuels (dérivés du
cholestérol synthétisés en grande quantité pour la fonction sexuelle et pour d'autres grandes fonctions de
l’organisme) et d'autres hormones.
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
II. Axe gonadotrope ou hypothalamo-hypophyso-gonadique
A l'étage hypothalamique, on a la sécrétion de GnRH (Gonadotropin Releasing Hormon, anciennement
appelée LHRH) par les neurones situés dans le noyau arqué (NA). Elle va aller agir au niveau de
l'antéhypophyse pour stimuler les cellules gonadotropes. Cette stimulation va entraîner la sécrétion de deux
hormones différentes appelées gonadostimulines ou gonadotrophines : FSH (Follicule Stimulating hormon)
et LH (Luteinizing Hormon).
Ces dernières vont aller stimuler les gonades pour permettre les fonctions exocrine et endocrine. La FSH va être
surtout impliquée dans la fonction exocrine (production des gamètes) et la LH dans la fonction endocrine
(production des hormones sexuelles). Chez l'homme c'est très bien compartimenté alors que chez la femme
moins.
Il existe un phénomène de rétrocontrôle des hormones sexuelles gonadiques à l'étage hypophysaire et
hypothalamique : ce rétrocontrôle peut être négatif ou positif (voir plus bas). Il est toujours négatif chez
l'homme mais chez la femme, il y a des variations en fonction du cycle menstruel avec un rétrocontrôle négatif
qui va devenir à un moment du cycle positif pour une des hormones sexuelles (la LH).
La sécrétion de GnRH est fortement modulée par des facteurs externes (activation ou inhibition).
a. GnRH
Elle est sécrétée par les neurones du noyau arqué de façon pulsatile +++ (non continue). Cette
sécrétion pulsatile est importante car si elle est abolie, on aura des anomalies de fonctionnement gonadique.
Une fois sécrétée, elle va passer dans la circulation locale : hypothalamique puis circulation porte
hypophysaire, et elle va stimuler les cellules gonadotropes qui produisent les gonadotrophines LH et FSH.
La synthèse et la sécrétion de GnRH (fréquence et amplitude des pulses) sont influencées par différents
facteurs:
• Des stimuli sensoriels vont stimuler la sécrétion de GnRH
• Les facteurs inhibiteurs : le stress, tous les problèmes psychologiques, dénutrition et maigreur
(anorexie mentale), le surentraînement physique. Tous ces facteurs peuvent inhiber la sécrétion de
GnRH et donc retentir sur la fonction gonadique, c'est pour ça que chez la femme, on a souvent des
aménorrhées chez les personnes stressées, sportives de haut niveau ou anorexiques)
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b. Gonadotrophines LH et FSH
Elles sont sécrétées par les cellules gonadotropes sous l'effet de la GnRH. Sans GnRH, il n'y a pas de
sécrétion de FSH et LH. La sécrétion est également pulsatile (importance majeure pour l'action).
Ce sont des glycoprotéines formées de 2 sous unités : une sous-unité ɑ commune aux deux sous types
et une sous-unité β spécifique.
Leur action va être de stimuler les gonades pour les fonctions exocrine et endocrine.
c. Hormones gonadiques
Elles sont sécrétées par les gonades une fois stimulées par la FSH et surtout la LH. S'il n'y a pas de
commande supérieure, s'il n'y a pas de GnRH, s'il n'y a pas de FSH et LH, il ne peut y avoir de sécrétion des
hormones gonadiques.
Il y en a 2 types:
• les majoritaires sont les stéroïdes sexuels (dérivés du cholestérol). Il y a différents types de stéroïdes
sexuels :
◦ les androgènes qui sont majoritaires chez l'homme et
◦ chez la femme, on a 2 types de stéroïdes sexuels : les œstrogènes (3 œstrogènes différents, le
principal étant le 17 β œstradiol) et la progestérone.
•
et aussi d'autres hormones (rôle plus accessoire) : les hormones sécrétées in utero et aussi l'inhibine
qui joue un rôle dans le rétrocontrôle.
Le rétrocontrôle par les stéroïdes sexuels sur l'étage hypothalamo-hypophysaire :
• est toujours négatif pour la testostérone et la progestérone.
• Est biphasique pour les œstrogènes, en fonction du cycle menstruel, au début il sera négatif puis
deviendra positif (voir plus bas )
Rappel sur l'interconversion des stéroïdes :
Tous les stéroïdes sont issus du cholestérol qui est ensuite transformé en prégnénolone, précurseur de tous les
stéroïdes surrénaliens ou sexuels. Le phénomène d'interconversion permet de passer d'un stéroïde à un autre.
Par exemple, on peut passer d'un androgène faible (DHEA) à un androgène fort (testostérone). On peut aussi
avoir la formation d’œstrogènes à partir d'androgènes. Tout va dépendre de l'équipement enzymatique de la
cellule.
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III. Principales actions gonadiques
Les hormones gonadiques peuvent agir localement sur le tractus génital mais elles ont aussi des actions à
distance:
• Fonction sexuelle:
▪ différenciation sexuelle in utero,
▪ acquisition des CS II à la puberté,
▪ activité sexuelle à l'âge adulte.
• Gamétogenèse
• Une croissance osseuse harmonieuse et une densité osseuse correcte.
• Composition corporelle : quantité de masse maigre (muscles) et de masse grasse du corps. Les
hormones sexuelles expliquent la différence de composition corporelle des hommes et des femmes.
B. Différenciation sexuelle
I. Introduction
Le déterminisme du sexe est primitivement génétique et va dépendre des chromosomes sexuels ou
gonosomes (X,Y). Par contre toutes les étapes de différenciation ultérieures vont être dépendantes des gonades
fœtaux et des hormones secrétées par ces gonades. C'est la présence ou l’absence de ces hormones qui va guider
la différenciation.
Il y a 2 grandes étapes dans la différenciation sexuelle:
• différenciation in utero: formation des gonades (masculins ou féminins) à partir de la gonade
indifférenciée, acquisition des CS I à la naissance : organes génitaux internes et externes (OGI et OGE).
• Différenciation post-natale: acquisition des CS II à la puberté.
II. Différenciation sexuelle in utero
a. Sexe gonadique (nature des gonades: ovaires ou testicules)
Le sexe gonadique est déterminé par la présence ou l'absence du chromosome Y. Ce chromosome Y possède
un gène important nommé: SRY (Sex Determining Region on the chromosome Y).
La gonade indifférenciée est formée correctement à la 4ème semaine. Par contre, à la 8ème semaine, il va y
avoir des modifications en fonction de la présence ou de l'absence du chromosome Y et du gène SRY.
• S'il y a un chromosome Y et donc un gène SRY, la gonade indifférenciée va se différencier en testicule
vers la 8ème semaine.
• En l'absence du chromosome Y et du gène SRY, l'évolution spontanée va se faire vers la différenciation
en ovaire.
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b. Sexe gonophorique (nature des OGI)
Il est déterminé par la présence ou l'absence de testicules et des hormones secrétées par ce testicule. Cela
va guider l'évolution des canaux indifférenciés à partir de la 8ème semaine.
Avant la 8ème semaine, tous les fœtus possèdent 2 systèmes de canaux indifférenciés :
• Les canaux de Wolff qui permettront la formation des OGI masculins (épididyme, canaux déférents,
vésicules séminales).
• Les canaux de Müller qui permettront la formation des OGI féminins (trompes, utérus et le 1/3
supérieur du vagin).
Le testicule fœtal produit 2 hormones essentielles:
• La testostérone (produite par les cellules de Leydig) qui peut être transformée en un dérivé plus actif:
la dihydrotestostérone (DHT). La testostérone et la DHT vont être à l'origine de la persistance des
canaux de Wolff donc de la formation des OGI masculins.
• L'hormone anti-mullerienne AMH (sécrétée par les cellules de Sertoli), va permettre la régression des
canaux de Müller donc NON-développement des OGI féminins.
Si on a un testicule fonctionnel qui secrète de l'AMH et de la testostérone, on a formation d'OGI masculins.
Si on a un ovaire, pas d'AMH ni de testostérone, l'évolution spontanée se fait par la formation des OGI
féminins.
c. Sexe phénotypique (nature des OGE)
Il est déterminé par la présence ou l'absence de testostérone et DHT produites par le testicule fœtal .
• Si on a un testicule fœtal qui sécrète de la testostérone et DHT, les OGE vont se différencier vers un
phénotype masculin → développement de la verge et des bourses.
• Si on a un ovaire, donc pas de testostérone, la différenciation des OGE ira vers un phénotype féminin
→ développement de l'orifice vaginal, des lèvres et du clitoris.
S'il y a une anomalie de formation ou de sécrétion dès ces étapes là, ça peut entraîner des problèmes de
différenciation sexuelle ou des pathologies de type hermaphrodisme … etc
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III. Différenciation post natale
L'acquisition des CS II va se faire à la puberté.
Cette acquisition est sous l'influence des stéroïdes sexuels mais également des stéroïdes surrénaliens.
Cette fois-ci, tout n'est pas sous la dépendance de la testostérone sécrétée par le testicule fœtal. On a une
importance des différentes hormones sexuelles.
•
•
Chez l'homme, ça va être essentiellement la testostérone qui va permettre
• une modification des OGE/OGI
• acquisition de la pilosité de type masculine et mue de la voix
• virilisation du comportement sexuel et de la composition corporelle
Chez la femme : œstradiol et progestérone
• modifications des OGE/OGI, développement mammaire
• acquisition de la pilosité de type féminine, apparition des règles
• féminisation du comportement sexuel et de la composition corporelle.
C. Fonction gonadique masculine : AndroG
I. Sécrétion
•
La testostérone est le principal androgène testiculaire
– Synthèse et sécrétion par les cellules de Leydig en quantité importante: 4 à 9 mg/j
– Transformation en Dihydrotestotérone ou DHT encore plus active, dans les tissus contenant la 5ɑ
réductase
•
Il existe des androgènes moins actifs produits par les testicules et les surrénales :
- DHEA déhydroépiandrostérone (qui existe aussi sous forme sulfatée : DHEAS), Δ4 androsténedione
Interconversion des stéroïdes entre eux : la testostérone peut être transformée en androgènes plus actifs
mais aussi en plus faibles (notamment au niveau hépatique). Et à partir des androgènes faibles, on peut
former des androgènes forts.
•
C'est la LH qui va stimuler la cellule
de Leydig pour qu'elle produise la
testostérone (fonction endocrine). La
testostérone va agir sur les tissus
cibles, et elle est capable d'exercer un
rétrocontrôle toujours négatif sur
l'étage hypophysaire et
hypothalamique.
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Il existe des variations de sécrétion (et d'action) de la testostérone au cours de la vie :
• Période fœtale: début de sécrétion précoce (dès la 8eme semaine) une fois que la gonade indifférenciée
a été transformée en testicule fœtal → acquisition des CS I masculins.
• Enfance: Sécrétions basses (mise au repos de l'axe gonadotrope): quasiment pas de sécrétion de GnRH,
donc presque pas de sécrétion de FSH et LH et très peu de sécrétion de testostérone.
• Période pubertaire: Reprise progressive de l'activité de l'axe et sécrétions pulsatiles des hormones
(d'abord de GnRH puis de LH) permettant le développement pubertaire à 12 -13ans (acquisition CS II)
• Age adulte: Concentration importante, indispensable pour la spermatogenèse, maintien des CS II acquis
à la puberté.
• Vieillissement: Baisse mais persistance des sécrétions avec l'âge (pas vraiment d'andropause).
On peut utiliser le terme d'andropause mais ce n'est pas l'équivalent strict de la ménopause, parce que chez la
femme, il y a un arrêt total de sécrétion, or chez l'homme, il y a toujours une sécrétion qui va persister qui peut
expliquer que les hommes peuvent avoir des enfants même à un âge très tardif.
II. Actions
a-Acquisition CS I in utero
b-Acquisition CS II à la puberté:
•
•
•
•
•
•
Développement des OGE: Allongement et épaississement de la verge, apparition de la pigmentation
génitale et du plissement du scrotum.
Développement OGI: Augmentation du volume de la prostate et des vésicules séminales
Augmentation et modification de la pilosité: Poils épais et pigmentés, pilosité pubienne (losangique),
axillaire, faciale, des membres et du torse.
Modifications cutanées: la peau devient plus épaisse et plus grasse (hyperseborrhée).
Mue de la voix.
Accélération de la croissance puis arrêt (soudure des cartilages de conjugaison).
c-Activité sexuelle: érection, éjaculation.
d-Acquisition de la fertilité: spermatogenèse efficace.
Contrôle hormonal de la spermatogenèse
C'est surtout la FSH qui stimule la fonction exocrine du
testicule: elle agit directement sur la cellule de Sertoli pour
lui permettre de produire des gamètes mais il y a également
une autre hormone appelée inhibine, qui va inhiber la FSH
et permettre un contrôle local de la spermatogenèse.
L'inhibine n’exerce un rétrocontrôle que sur la FSH ( et pas
sur tout l'étage hypothalamo-hypophysaire).
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Modèle bi- compartimental
Sur le schéma, la cellule de Sertoli est la grosse cellule nourricière qui entoure le gamète. La cellule de Leydig
est à gauche. Les deux sont séparés par la barrière hémato-testiculaire. La cellule de Leydig possède un
récepteur à la LH alors que la cellule de Sertoli possède le récepteur de la FSH.
•
•
La stimulation de la cellule de Leydig par la LH permet la production de testostérone.
La fixation de la FSH sur son récepteur sur la cellule de Sertoli favorise la production d'inhibine et des
facteurs locaux (qui permettent de maintenir les gamètes). Les hormones secrétées par la cellule de
Sertoli peuvent traverser la barrière et agir sur la cellule de Leydig et la testostérone va pouvoir faire le
trajet inverse : 2 compartiments séparés mais interactions entre les deux.
e-Effets sur la composition corporelle
•
•
Augmentation de la masse et de la force musculaire (anabolisme protidique). C'est pour ça que la
testostérone peut dans certains sports être utilisée comme produit dopant pour développer la masse
musculaire.
Répartition androïde des graisses (peu de graisse au niveau des cuisses et des fesses et plus au niveau
du tronc et l'abdomen)
f-Effet psychique
•
•
Acquisition d'un comportement sexuel masculin: Libido masculine
Caractère plus agressif (il y aurait une relation entre l'agressivité et le taux de testostérone)
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III. Effets d'un Déficit en testostérone
On parle d'hypotestostéronémie, ou plus volontiers on utilise le terme d'hypogonadisme.
L'hypogonadisme peut être spontané: avec le vieillissement, on a une diminution de la sécrétion de la
testostérone mais pas une suppression totale.
Dans certaines pathologies, on peut aussi avoir un déficit en testostérone : orchidectomie bilatérale (on a enlevé
les deux testicules), pathologie hypothalamo-hypophysaire (adénome qui détruit les cellules gonadotropes par
exemple).
Conséquences: Tout va dépendre de l'importance du déficit et du moment où ce déficit se produit.
• Si anomalie qui survient de façon précoce (ex: testicule non fonctionnel in utero ou pendant l'enfance et
la puberté), on aura des anomalies de différenciation des OGE, OGI ou un retard pubertaire (puberté
apparaissant plus tardivement qu'à l'âge normal).
• Si déficit à l'âge adulte:
- OGE et OGI développés normalement
- Trouble de l'érection (impuissance), atrophie testiculaire
- Trouble de la fertilité (hypo ou infertilité)
- Diminution de la pilosité et de la masse musculaire, voix aiguë
Sémiologie biologique:
(P) : plasmatique
Quand on a un déficit en testostérone, ça peut être d'origine basse (les testicules ne fonctionnent pas) ou
haute (la commande hypothalamo-hypophysaire ne fonctionne pas). Dans les deux cas, si on fait un dosage
sanguin de testostérone, il sera bas. Ce qui va permettre de discriminer l'origine, c'est le dosage de LH : il sera
très haut si l'origine est basse (car il y aura levée de rétrocontrôle). Si l'origine est haute, on aura un taux de
testostérone bas parce que le taux de LH est aussi bas.
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D. Fonction gonadique féminine
I. Particularités de la fonction gonadique féminine (différences par rapport au testicule)
•
•
Dans le testicule, on avait 2 compartiments séparés, dans l'ovaire, on a une structure unique bifonctionnelle: en fonction du moment du cycle, elle va se transformer d'une structure à une autre. Au
début du cycle, on aura le follicule ovarien qui va se transformer dans la deuxième partie du cycle en
corps jaune.
On a une activité (donc une sécrétion d'hormones) cyclique et discontinue.
▪ Fonction exocrine: On n'aura pas une production continue de gamètes mais production d'un
ovocyte tous les 28 jours environ.
▪ Fonction endocrine: production d'hormones ovariennes non permanente mais cyclique. Cette
variation cyclique des hormones ovariennes va induire des modifications cycliques des organes
sexuels.
Un cycle menstruel normal dure 28 jours mais il peut y avoir des variations. Quand il dure plus longtemps,
c'est toujours la deuxième partie qui est plus longue. Dans le cycle, on a J1 correspondant au premier jour des
règles. La première phase qui va durer jusqu'au 14ème jour s'appelle phase folliculaire. Puis l'ovulation a lieu
en général à J14, puis on a la 2ème phase : la phase lutéale.
•
La phase folliculaire est ainsi nommée car elle correspond au niveau ovarien au développement
folliculaire cyclique. On a au départ de tout petits follicules qui vont grossir et vont se modifier et
parallèlement, au niveau de l'utérus, se produiront des modifications de l'endomètre : prolifération.
Lorsque le cycle commence, on a la menstruation (destruction de l'endomètre), une fois que c'est fini,
l'endomètre va commencer à proliférer et va s'épaissir.
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•
La phase lutéale correspond à la formation du corps jaune CJ : après l'ovulation, le follicule se
transforme en corps jaune. Ce CJ va être maintenu jusqu'à la fin du cycle. S'il y a une grossesse, le CJ va
être maintenu et se transformer en CJ gestationnel. S'il n'y a pas de grossesse, à la fin du cycle, il va y
avoir une dégénérescence fibreuse du corps jaune qui va influer. Au niveau endométrial, l'endomètre qui
s'est développé en première partie du cycle va être très épais et va devenir sécrétoire.
Ces modifications des organes sont dues à des modifications cycliques des hormones : à la fois des
gonadotrophines hypophysaires en premier et des hormones ovariennes en second. Si on fait des dosages à
différents moments du cycle, on aura des valeurs très différentes. C'est pourquoi quand on fait un bilan
gonadique chez une femme, il faut toujours savoir à quel moment du cycle on le fait.
II. Généralités sur les hormones ovariennes
a. Deux types d'hormones:
•
ŒstroG: plusieurs types. Le principal œstrogène produit par l'ovaire est le 17β œstradiol (appelé aussi
E2). D'autres œstrogènes sont produits mais sont moins actifs:
-l’œstrone (E1): sécrété en moins grande quantité et stocké en grande quantité dans la graisse. C'est
une forme de réserve qui va ensuite être transformée en œstradiol.
-l’œstriol (E3): est peu sécrété en dehors de la grossesse mais c'est l’œstrogène majoritaire
pendant la grossesse.
Le 17β œstradiol est la forme qu'on trouve dans les pilules contraceptives et dans les traitements hormonaux
substitutifs.
•
La progestérone: hormone ovarienne sécrétée de manière importante mais qu'en deuxième phase du
cycle (sécrétion par le CJ dans la phase lutéale) et pendant la grossesse par le placenta.
Interconversion des stéroïdes : on peut passer d'un stéroïde à un autre en fonction de l'équipement enzymatique.
b. Variations de sécrétion et d'action au cours de la vie :
•
Période fœtale:
◦ Il n'y a pas de sécrétion ovarienne.
◦ Développement des ovaires car absence de gène SRY.
◦ Acquisition des CS I féminins car il n'y a pas de testostérone ni d'AMH.
◦ Début de la folliculogenèse dès la 16ème semaine de vie.
•
Enfance:
◦ L'axe gonadotrope est fonctionnel à la naissance jusqu'à l'âge de 2ans et ensuite, il va se mettre
au repos. C'est pour ça que chez le nouveau-né et chez le bébé avant les 2ans, on peut avoir
quelquefois des seins et des saignements génitaux: c'est ce qu'on appelle la crise génitale.
◦ A partir de 2 ans, on a une mise au repos de l'axe jusqu'au moment où la puberté va s'enclencher.
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•
La puberté va commencer par la reprise d'activité de l'axe: la GnRH va commencer à être sécrétée, sa
sécrétion va devenir pulsatile, ça va déclencher la sécrétion de gonadotrophines puis la sécrétion des
hormones gonadiques. C'est la sécrétion œstrogénique (uniquement) qui va débuter et elle va permettre
la puberté vers 10-11 ans. Ce n'est pas la PG qui va être importante pour le déclenchement de la puberté
parce qu'elle ne sera sécrétée qu'une fois qu'on aura des cycles réguliers et ovulatoires (sécrétion par CJ
en 2ème phase du cycle).
•
A l'âge adulte: c'est la période d'activité génitale: cycle menstruel régulier et ovulatoire, grossesse.
•
Lors du vieillissement: diminution progressive de la sécrétion en œstroG et PG et, à la différence de
l'homme, on va avoir une extinction complète: ménopause (vers 50ans ou plus précoce)
c. Régulation de la sécrétion
•
•
Le follicule ovarien va à la fois contrôler les fonctions exocrine et endocrine et donc la LH et la FSH
vont intervenir dans les deux fonctions = double commande
Le rétrocontrôle peut être négatif ou positif à un certain moment du cycle.
◦ PG : toujours négatif
◦ oestroG : à un certain moment devient positif : juste avant l'ovulation, pic de LH.
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III. Œstrogènes
a. Synthèse
Schéma : gamète au milieu, puis les cellules de la granulosa autour et puis les cellules de la thèque à
l'extérieur.
•
Les œstroG sont synthétisés principalement par le follicule ovarien:
◦ Avant l'ovulation: les œstrogènes sont synthétisés par les follicules en croissance et il y aura une
coopération entre les cellules de la thèque interne et de la granulosa.
◦ Après l'ovulation: c'est le follicule transformé en CJ et donc les cellules lutéales qui vont sécréter les
œstroG.
•
Lors de la grossesse, on aura une grande quantité d’œstroG grâce à la sécrétion par le placenta.
•
Les œstroG peuvent aussi être produits par conversion à partir des androgènes. Les androG qui
existent aussi chez la femme mais en quantité plus faible, sont produits par les cellules de la thèque et
peuvent être transformés en œstroG au niveau de la granulosa par l'aromatase (cf schéma suivant) qui
est également présente dans le placenta, tissu adipeux, SNC etc...
b. Sécrétion
•
Production journalière d'E2: 0,1 à 1 mg (très variable et moins importante que les androG chez l'homme
rappel sécrétion de Testostérone entre 4 et 9 mg/j)
• Contrôlée par les gonadotrophines hypophysaires LH et FSH.
• Modèle bicompartimental : thèque d'un côté et la granulosa de l'autre.
Les cellules de la thèque vont exprimer le récepteur de la LH. Les cellules de la granulosa vont exprimer le
récepteur de la FSH. La liaison de la LH sur son récepteur au niveau de la thèque va permettre la production
d'androG. Ces androG vont passer dans la granulosa. Les cellules de la granulosa possèdent le récepteur de la
FSH et la stimulation par la FSH va permettre la transformation de la testostérone en œstroG sous forme d'E1
(œstriol) grâce à la présence de l'aromatase. Ensuite, l'E1 peut être converti en E2.
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c. Actions
1 - Actions sur les voies génitales
- Utérus:
◦ Myomètre:
▪ Prolifération et développement des cellules musculaires
▪ Augmentation de la taille de l'utérus (à la puberté)
▪ Augmentation de la contractilité de l'utérus
◦ Endomètre (muqueuse qui tapisse la paroi de l'utérus)
▪ Prolifération et épaississement de la muqueuse utérine
▪ Multiplication et allongement des glandes
▪ Œdème du chorion
▪ Prolifération des vaisseaux droits.
-Les trompes:
• Augmentation des sécrétions glandulaires
• Augmentation du péristaltisme tubaire.
-Le col utérin:
◦ Développement des glandes.
◦ Sécrétion abondante de la glaire cervicale fluide et filante
◦ Ouverture de l'orifice externe du col utérin
-Le vagin
◦ Développement de l'épithélium
◦ Desquamation des cellules
◦ Sécrétions glandulaires permettant l'humidification et la lubrification
Le frottis vaginal permet l'évaluation de l'imprégnation en œstroG.
-La vulve :
◦ Développement des petites lèvres
◦ Augmentation des sécrétions des glandes de Bartholin.
2 -Actions sur les seins
•
•
•
•
Augmentation du volume des seins (puberté +++)
Multiplication, allongement et ramification des canaux galactophores.
Augmentation de la vascularisation et de la perméabilité des vaisseaux
Épaississement et œdème du tissu conjonctif glandulaire.
Pendant la grossesse, les œstroG vont jouer un rôle très important dans la préparation du sein à la lactation.
Voir schéma du sein plus loin.
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la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
3-Actions sur l'os
•
•
Au moment de la puberté :
▪ Action sur les cartilages de conjugaison.
▪ Augmentation de la vitesse de croissance en longueur des os (synergie avec d'autres hormones)
▪ Puis arrêt de croissance par soudure des cartilages.
Après la puberté : accroissement de la masse osseuse et de la minéralisation (explique les problèmes
d'ostéoporose post-ménopausique, une fois que les taux de ces hormones sont effondrés)
4 -Actions sur les vaisseaux sanguins
Les œstroG naturels (produits par l'organisme) ont un effet bénéfique : action relaxante sur le muscle lisse
artériel (effet protecteur). Les œstroG de synthèse n'ont pas cet effet bénéfique.
Ce qui explique que chez les femmes, avant la ménopause, il y a peu d’événements cardiovasculaires mais le
risque cardiovasculaire de la femme rejoint celui de l'homme après la ménopause
5 -Actions sur la muqueuse vésicale, la peau et les cheveux
• effet trophique
Les femmes enceintes ont une plus belle peau et des plus beaux cheveux parce qu'elles ont beaucoup d’œstroG
et les femmes ménopausées, elles, peuvent avoir des problèmes de peau, des cheveux de moins bonne qualité …
6 -Actions sur les métabolismes et la composition corporelle
•
•
•
•
Lipides : augmentation du HDL cholestérol (effet protecteur opposé aux effets néfastes des œstroG de
synthèse) et plus ou moins des triglycérides (à forte dose).
Glucides : augmentation modeste de la glycémie (augmentation supérieure avec les œstroG de synthèse
=> suivi régulier de la glycémie des femmes qui prennent la pilule)
Rétention hydro-sodée modérée (supérieure avec les œstroG de synthèse)
Effet sur la répartition du tissu adipeux : silhouette gynoïde (plus de graisse au niveau des fesses et des
cuisses). A la ménopause, la silhouette tend à devenir plus androïde avec prise de graisse au niveau de
l'abdomen.
7 -Actions sur le métabolisme et l'action des stéroïdes
•
Augmentation des protéines de transport plasmatique des stéroïdes (SHBG Sex Hormon Binding
Globulin, CBG cortisol binding protéine) et donc des taux plasmatiques totaux de ces hormones (car
plus d'hormones de formes liées, cette augmentation est un peu « artificielle »).
•
Régulation de leurs propres récepteurs (augmentation) : les œstroG induisent l'expression de leurs
propres récepteurs.
•
Régulation des récepteurs de la PG (si pas d’œstroG, pas de récepteurs à la PG)
▪ Potentialisation des effets de la PG
▪ Très peu de récepteurs de la PG s'il n'y a pas d’œstroG
▪ Nécessité d'action préalable des œstroG pour obtenir la plupart des effets de la PG.
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d. Régulation de la sécrétion
La régulation de la sécrétion d’œstroG est la plus complexe car elle a un rétrocontrôle biphasique. Le
rétrocontrôle s'exerce à l'étage hypophysaire sur la LH et FSH, et à l'étage hypothalamique.
• Lorsque les concentrations en œstradiol sont faibles ou moyennes (en dessous de 150 pg/ml), en
pratique, en début de cycle, le rétrocontrôle va être négatif.
• Lorsque les valeurs de ces concentrations augmentent (en deuxième partie), lorsqu'elles dépassent 150
pg/ml, le rétrocontrôle va devenir positif: plus il y a d’œstroG, plus ça va stimuler, plus le système va
s'emballer. Cela explique pourquoi juste avant l'ovulation, on a un pic important de LH et pas des
valeurs très basses.
e. Effet d'un déficit en œstrogènes
Hypogonadisme-Hypoestrogénie : peut se voir physiologiquement à la ménopause ou en cas d'ovariectomie
bilatérale ou en cas de pathologie hypothalamo-hypophysaire qui inhibe la commande centrale.
-Si déficit de survenue précoce : pas d'influence sur l'acquisition des CS I (in utero, c'est la présence ou absence
de testostérone qui dicte l'évolution) mais anomalies de développement au niveau des CS II à la puberté.
-Si déficit à l'âge adulte (après une puberté normale): on aura tous les signes à la ménopause :
• aménorrhée (arrêt des règles)
• bouffée de chaleur
• sécheresse vaginale, troubles urinaires
• diminution de la masse osseuse (peut aller jusqu'à l'ostéoporose)
• augmentation du risque cardiovasculaire (perte de l'effet protecteur)
• modification du morphotype (moins gynoïde et plus androïde)
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Sémiologie biologique :
Quand on a un hypogonadisme féminin, les taux d’œstradiol (c'est ce qu'on dose généralement) sont très bas
dans le sang que l'origine soit basse ou haute.
-Dans la cause basse (ovarienne), le taux de gonadotrophines va être élevé car on a une levée du rétrocontrôle.
-Dans l'origine haute, le taux de gonadotrophines va être bas : pas d’œstroG car pas de stimulation par FSH et
LH.
IV. Progestérone
a. Synthèse et sécrétion
•
•
•
•
•
Sa synthèse ne se fait qu'en deuxième partie du cycle principalement par le CJ (formé à ce moment là) :
ce sont les cellules lutéinisées après l'ovulation (acquisition des récepteurs à la LH) issues de la thèque
et de la granulosa.
Par le placenta en grande quantité lors de la grossesse
Sa production journalière est de 2 à 25 mg
Contrôle par les gonadotrophines hypophysaires : la LH et FSH augmentent la sécrétion de
progestérone.
Précurseur des autres stéroïdes sexuels : la PG se situe immédiatement après la prégnénolone dans la
formation des stéroïdes, elle est donc très en amont.
b. Actions
La progestérone a des effets multiples sur de nombreux tissus qui sont des effets fréquents sur la
différenciation cellulaire et souvent des effets anti-prolifératifs (anti-œstrogènes).
Pour que la PG puisse agir, il faut qu'il y ait eu une imprégnation préalable ou conjointe aux œstroG. Les
oestroG induisent l'apparition des récepteurs de la PG puis leur augmentation.
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1-Actions sur les voies génitales
La PG prépare la grossesse et sert au maintien de la grossesse. Les antagonistes de la PG provoquent
l'avortement.
-Utérus :
• Myomètre : effet anti-prolifératif et relaxation utérine (évite l'expulsion de l’œuf). La PG permet la mise
au repos du myomètre pendant la grossesse
• Endomètre : la PG entraîne une modification morphologique et fonctionnelle en favorisant la nidation :
▪ Les glandes vont devenir contournées et sinueuses et vont sécréter du mucus.
▪ Augmentation de la vascularisation (les vaisseaux deviennent spiralés et il y a formation de
véritables lacs veineux)
• Trompes : diminution du péristaltisme.
• Col utérin : coagulation de la glaire, fermeture de l'orifice externe.
-Vagin : effet anti-prolifératif au niveau des cellules.
2-Actions sur les seins
•
•
différenciation des extrémités des canaux galactophores en acini, préparation à la lactation.
Mais le taux de PG très élevé pendant la grossesse bloque la synthèse des protéines du lait (pas de
lactation possible tant que la PG reste élevée).
3-Actions sur le système nerveux central
•
•
Effet relaxant, sédatif, apaisant (les femmes enceintes à fort taux de PG tendent à avoir tout le temps
sommeil)
Augmentation de la température du corps (décalage de la courbe thermique dans la 2ème partie du
cycle : augmentation de la température) : utile pour savoir où une femme se situe dans le cycle
menstruel, quand elle a ovulé.
4- Autres actions
•
•
Effet natriurétique modéré (anti-minéralocorticoïdes) : effet inverse des œstroG
La PG diminue les récepteurs des œstroG et augmente ses propres récepteurs
c. Régulation de la sécrétion
Le rétrocontrôle est toujours négatif et a
lieu dans la deuxième partie du cycle
quand elle est sécrétée de façon
importante.
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d. Effet d'un déficit en progestérone
C'est souvent ce qu'on appelle l'insuffisance lutéale.
• Elle peut être associée à un déficit en œstroG :ovariectomie bilatérale, ménopause, pathologie
hypothalamo-hypophysaire.
• Elle peut être isolée : insuffisance lutéale isolée
• Pas de survenue précoce possible (la sécrétion de PG ne se fait que quand les cycles menstruels sont
réguliers et ovulatoires).
• Survenue à l'âge adulte : signes de la ménopause
◦ Troubles de l'humeur (anxiété et dépression)
◦ Si isolée : infertilité (absence de nidation)
Sémiologie biologique :
Que l'origine soit basse ou haute, la PG dans le sang va être basse, mais toujours interpréter les taux
d’œstradiol et de PG en fonction du moment du cycle.
-La FSH et la LH vont aussi être basses si l'origine est haute (dysfonctionnement de la commande centrale)
-Quand l'origine est basse, les taux vont être variables en fonction des concentrations en œstroG :
• S'il y a une carence en œstroG, la FSH et la LH vont être élevées.
• S'il y a une insuffisance lutéale isolée, dans ce cas là, l'élévation va être un peu plus modérée
Aller, courage, plus qu'une partie …
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V. Épisode de la vie génitale d'une femme
a-Puberté
1. Modifications hormonales
Pendant la puberté, il y a beaucoup de modifications hormonales qui vont permettre l'acquisition des CS II.
Avant la vraie puberté, on a la pré-puberté.
–La pré-puberté (7-8 ans): durant laquelle on a la première poussée de pilosité axillaire et pubienne appelée
adrénarche, due à la sécrétion d’androG surrénaliens.
–Puberté (10-11 ans):
•
Reprise d’activité des neurones à GnRH hypothalamiques qui vont sécréter GnRH de manière pulsatile.
•
Sécrétion pulsatile régulière de LH d'abord (+++) puis FSH
•
Ensuite, on a une augmentation progressive de sécrétion d’œstradiol (+++)
•
Par contre, le taux de PG va rester bas jusqu’aux premiers cycles ovulatoires (quelques mois à 2 ans
après l’apparition des premières règles car avant ça les cycles ne sont pas ovulatoires) .
2. Déroulement de la puberté (œstrogènes +++)
•
Augmentation de taille et de l'activité des ovaires.
•
Le développement mammaire (appelé télarche)
◦ Est le plus précoce. Il se fait progressivement jusqu'à un développement complet en 2-3 ans.
◦ Est dû au rôle trophique des oestroG qui vont permettre le développement d'un système de canaux
au niveau des seins.
•
La pilosité pubienne (appelé pubarche)
◦ Apparaît 6 mois après le début de la puberté mais de façon plus précoce que la pilosité axillaire qui
est généralement constituée à mi-puberté.
◦ Est de type triangulaire
◦ Rôle des androG (avec les œstroG).
•
Le développement utérin
◦ A lieu dès le début de la puberté
◦ On a une croissance du myomètre et un épaississement de l’endomètre (E2)
◦ L'apparition des menstruations s'appelle la ménarche et se produit en général 2 ans après début de la
puberté, cycles d’abord irréguliers et anovulatoires, puis ovulatoires 2 ans après (PG).
•
Modifications de la vulve: humide et pigmentée
•
Féminisation de la silhouette, de la libido et de l’activité sexuelle
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b- Cycle menstruel
•Effets des variations cycliques des hormones ovariennes:
• On a des modifications cycliques des tissus cibles (endomètre, seins), expliquant les règles
(desquamation de l'endomètre)
• Les modifications des hormones ovariennes vont impliquer des modifications des rétrocontrôles
centraux : variations cycliques de FSH et LH
•Réciproquement rôle majeur des variations cycliques de LH et FSH sur:
• Déroulement de la croissance folliculaire et de l’ovogenèse
• Contrôle des fonctions endocrines ovariennes
Phase folliculaire: J1-J14
On a une phase de croissance folliculaire cyclique: on a d'abord recrutement de plusieurs follicules puis
sélection d'un seul follicule dominant. C'est l'ovocyte contenu dans ce follicule là qui sera ovulé. Pendant toute
cette phase, on a des:
●Variations de sécrétion des gonadotrophines :
•
En début de phase, les taux sont bas et vont commencer à augmenter progressivement. Ce qui induit
les règles, c'est la chute brutale d’œstroG et de PG. Cette chute brutale va induire la levée du
rétrocontrôle. Donc ici, la FSH et LH commencent à augmenter.
- L'augmentation de la LH favorise la sécrétion d’androG par la thèque
- La FSH va favoriser le recrutement folliculaire et stimule l'aromatase qui va transformer les androG en
œstradiol E2.
•
En fin de phase folliculaire, on a une diminution de la sécrétion de FSH et LH par mise en jeu du
rétrocontrôle (le taux d’œstroG augmente mais modérément, donc il y a un rétrocontrôle négatif et LH
et FSH vont baisser). Ce phénomène de diminution surtout de la FSH va permettre de sélectionner le
follicule dominant, les autres vont subir l'atrésie. Ce follicule dominant va se développer et va sécréter
de plus en plus d’œstradiols.
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●Variations de sécrétion des hormones ovariennes :
Les œstroG sont bas en début de cycle et vont augmenter progressivement. Vers J10-12, on a des concentrations
importantes en œstroG surtout œstradiol. Cela permet les modifications des organes sexuels :
– Utérus: épaississement de l'endomètre et œdème du chorion, allongement des glandes et vaisseaux
droits, contractilité et péristaltisme des trompes, sécrétion de glaire cervicale fluide, ouverture orifice
externe du col.
– Vagin: sécrétions ++, muqueuse épaisse, desquamation des cellules mortes.
– Seins: discrète augmentation de volume (croissance des canaux galactophores)
Période péri-ovulatoire : J13-J15
C'est la fin de la phase de croissance folliculaire cyclique
•Variations de sécrétion des gonadotrophines:
-Rôle important du pic ovulatoire de LH, lié à l’inversion du
rétrocontrôle de l’E2 qui devient positif en fin de première phase
car exposition prolongée à des taux élevés (> 150 pg/ml) d’E2.
-Récepteurs de LH toujours présents sur cellules de thèque,
apparition aussi des récepteurs de la LH sur les cellules de la
granulosa en fin de phase.
- Transformation morphologique des cellules de la thèque et de la
granulosa → cellules lutéales.
-La maturation ovocytaire va se terminer (méiose) car jusque là
elle était bloquée
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•Variations de sécrétions ovariennes:
PROGESTERONE
On a un pic d’œstroG avant l'ovulation qui induit la modification du rétrocontrôle et ainsi le pic de LH et FSH
et ensuite on a une rediminution de synthèse d’œstradiol. Ensuite, une fois l'ovulation passée, le follicule peut
se transformer en CJ qui va commencer à sécréter la PG.
Question : Pourquoi il y a diminution de sécrétion d’œstradiol alors que la FSH et la LH sont élevés ? : parce
qu'on a la transformation des cellules en cellules lutéinisées qui vont sécréter plus de progestérone et moins
d’œstrogène.
Phase lutéale: J16-J28
•Transformation progressive du follicule en CJ cyclique.
Si fécondation: maintien du CJ et processus de grossesse, sinon lutéolyse (dégénérescence fibreuse du CJ qui va
progressivement disparaître).
•Variations de sécrétion des gonadotrophines:
On a vu qu'il y a eu un pic très important pré-ovulatoire et ovulatoire et ensuite on a une forte diminution de la
FSH et la LH car il y a un rétrocontrôle négatif qui revient pour les œstroG et un rétrocontrôle négatif puissant
qui apparaît pour la PG. Donc en début de phase, la FSH et LH sont très basses.
LH
FSH
A la lutéolyse: destruction du CJ, donc diminution très forte de la sécrétion d’œstroG et de PG qui va induire les
règles. La FSH et la LH vont réaugmenter. On commence un autre cycle
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•Variations de sécrétion des hormones ovariennes:
Reprise d’une biosynthèse stéroïdienne importante :
• inférieure à phase folliculaire pour les œstroG
• Surtout de PG entraînant des modifications des organes sexuels:
◦ Utérus: l'endomètre devient sécrétoire et favorable à la nidation (glandes contournées, artérioles
spiralées et lacs veineux), relaxation du myomètre; coagulation de la glaire cervicale (empêcher la
pénétration des spermatozoïdes); fermeture de l'orifice externe du col.
◦ Seins: croissance des acini mammaires
◦ Augmentation de température corporelle (plateau thermique de 2ème partie de cycle due à la
quantité importante de PG).
Les modifications hormonales sont complexes et ce sont ces modifications cycliques avec le jeu des
rétrocontrôles (positif et négatif) qui vont expliquer les modifications au niveau des organes sexuels et qui vont
faire que l'endomètre va être propre au développement d'une éventuelle grossesse
A la fin de la phase lutéale: lutéolyse avec baisse brutale E2 et PG :
=> Modifications des organes sexuels:
• Vasoconstriction des vaisseaux endométriaux,
• Desquamation des cellules de l’endomètre (car il n'y a plus d'irrigation par les vaisseaux) → règles
(hémorragies de privation hormonale)
Quand on prend une pilule, on la prend 3 semaines puis on arrête une semaine. Et quand on arrête, c'est
cette baisse brutale des taux d’œstroG et de PG qui va induire les règles.
c. Grossesse
Les hormones ont un rôle majeur dans toutes les étapes de la grossesse
•
Fécondation: union d'un gamète mâle et femelle dans le premier tiers de la trompe de Fallope.
•
Implantation: transit du zygote dans les trompes et la cavité utérine, puis implantation dans l'endomètre
préparé grâce à la PG et transformation en blastocyste.
•
Interactions foeto-maternelles (placenta) dans le déroulement de la grossesse
•
Accouchement: des sécrétions hormonales sont indispensables pour l'expulsion du fœtus et du placenta.
•
Lactation
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la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
1- Modifications des hormones pendant la grossesse
Il y a beaucoup de modifications hormonales pendant la grossesse parce d'une part, le placenta est une
véritable usine à hormones et d'autre part, parce qu'il y a des adaptations physiologiques de l'organisme et les
hormones sécrétées par la mère vont varier au cours de la grossesse.
*Hormones secrétées par le placenta:
•
•
Sécrétion d'hormones essentielles au bon déroulement de la grossesse (β HCG, PG, ŒstroG et autres)
Ces sécrétions sont non régulées (pas de régulation de la sécrétion d'E2 et PG par l'axe hypothalamohypophysaire). Le placenta est autonome. Cette sécrétion varie en fonction du stade de la
grossesse.
*Variation des hormones dans la circulation maternelle :
•
Certaines hormones de la mère vont subir des modifications importantes (rôle physiologique):
prolactine, insuline....
Hormones sécrétées par le placenta :
◦ HCG: Hormone Chorionique gonadotrophique
C'est une hormone glycoprotéique (2 sous-unités α et β : parenté structurale avec FSH et LH, α commune β
spécifique).
Sa sécrétion varie et on se sert de cette variation pour dater la grossesse.
L'HCG est détectable dans le sang maternel dès le 9ème jour post-ovulation. Le dosage de l'HGG dans le sang
permet donc de faire un diagnostic précoce de la grossesse (on dose la sous unité β).
Entre la 4ème et 8ème semaine de grossesse, on a une ascension rapide de son taux (taux multiplié par 2 tous
les 2 jours). A la 8ème semaine, on aura un pic. Puis une phase de plateau entre la 8 et 12ème semaine où les
taux sont stables. Ensuite on a une diminution rapide (10 % des valeurs du pic) et enfin ça se maintient
jusqu'à la fin de la grossesse.
Le dosage de HCG permet le diagnostic, la datation et le suivi de l'évolution de la grossesse. Si entre la 4 et
8ème semaine, on n'a pas cette ascension rapide du taux, ça veut dire que la grossesse n'évolue pas.
Le rôle de l'HCG est de stimuler la stéroidogenèse (comme la LH) :
•
Au niveau ovarien: elle allonge la durée de vie du CJ et augmente sa sécrétion d’œstroG et de PG, avant
que le placenta prenne le relais.
•
Au niveau fœtal:
◦ Sur la gonade en stimulant la sécrétion de testostérone par les cellules de Leydig du testicule fœtal,
permettant ainsi la différentiation masculine des OGI. Elle est inactive sur l'ovaire fœtal, car il n'y a
pas de récepteur.
◦ Sur les surrénales: stimule la sécrétion de DHEA et DHEAS (androgènes faibles) qui seront
utilisés par le placenta pour la synthèse des œstroG.
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la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
L'HCG est très utile avant la formation du placenta pour produire des stéroïdes sexuels et surrénaliens ensuite
transformés en œstroG.
◦ HPL : Hormone Placentaire Lactogène (spécifique du placenta)
•
•
Augmente à partir de la 4ème semaine de grossesse (tardivement et de manière régulière)
Actions biologiques proches de celles de l'hormone de croissance GH (parenté structurale)
• effet indirect : anabolisant (insuline like)
• effet direct (anti-insuline) : augmentation des acides gras libres et du glucose dans le sang maternel,
permettant l'apport des substance énergétiques au fœtus. D'où le diabète gestationnel.
◦ Œstrogène :
•
•
Hormone sécrétée par le CJ puis par le placenta
Actions biologiques:
• augmentation du flux sanguin dans l'utérus avec effet favorable sur la maturation des
organes fœtaux.
• préparation à l'accouchement avec augmentation de synthèse des prostaglandines (qui
favorisent la contraction) et du nombre de récepteurs à l'ocytocine
• Préparation de la lactation (développement des canaux) mais inhibition de la production
de lait.
◦ Progestérone :
▪ Sécrétée par le CJ puis dès la 8ème semaine de grossesse par le placenta
▪ Actions biologiques multiples:
◦ préparation de l'utérus à l'implantation du blastocyste.
◦ diminution et prévention des contractions utérines.
◦ diminution des phénomènes immunitaires empêchant le rejet du fœtus par inhibition de la
réponse lymphocytaire.
◦ préparation des seins à la lactation (développement des lobules et des alvéoles) mais
inhibition de la production du lait.
NB : les oestroG et la PG préparent les seins à la lactation, tout en inhibant la production de lait, et la
prolactine va stimuler la synthèse de lait. Mais dans tous les cas il n'y aura pas de sécrétion de lait pendant la
grossesse car elle restera bloquée par les oestroG et la PG.
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Cette augmentation de sécrétion de PG et œstroG par le placenta est capitale pour le maintien de la grossesse
normale.
La sécrétion d'hormones augmente tout au long de la grossesse jusqu'à terme surtout pour la PG.
L’œstriol est l’œstrogène principal pendant la grossesse.
*Variation des hormones dans la circulation maternelle :
◦ Prolactine (antéhypophyse)
▪ Augmentation de la sécrétion pendant la grossesse (taux x10 en fin de grossesse)
▪ Stimule les structures lactogènes du sein et augmente la synthèse du lait
▪ Mais n'a pas d'action sur la sécrétion du lait qui reste inhibée pendant toute la grossesse par les
forts taux d'E2 et PG.
Ce schéma montre les différentes étapes qui se
produisent au cours de la grossesse au niveau de la
glande mammaire.
-Avant la grossesse, on a des petits canaux avec une
lumière
-En début de grossesse, on a l'apparition des alvéoles.
-Au milieu de la grossesse, les alvéoles grossissent et
acquièrent une lumière et elles vont petit à petit se
dilater.
Toutes ces modifications sont dues aux PG, œstroG et
à la prolactine.
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◦ Autres modifications physiologiques des hormones dans la circulation maternelles
▪ Augmentation de la sécrétion d'insuline au 3ème trimestre: lutte contre l'insulino-résistance
induite par HPL (si sécrétion insuffisante on peut voir l'apparition d'un diabète gestationnel)
▪ Augmentation de la sécrétion d'aldostérone: favorise la rétention sodée (c'est pour ça que les
femmes enceintes peuvent avoir beaucoup d’œdèmes en fin de grossesse).
▪ Augmentation importante des concentrations plasmatiques de cortisol et de T4 (par
augmentation des protéines vectrices). Ne change pas le taux de cortisol actif dans la circulation.
▪ Augmentation de PTH puis Vit D → augmente la biodisponibilité du calcium pour que le
squelette fœtal puisse se développer.
▪ Augmentation des hormones thyroïdiennes (développement du SN). Si hypothyroidie de la
maman => supplémentation (levothyrox) dès le début de la grossesse car si le bébé manque
d'hormones thyroidienne (T4) le développement du SN ne va pas se faire normalement.
▪ Diminution des sécrétions de FSH et LH (rétrocontrôles) et de GH.
2.Accouchement
• Les contractions utérines sont nécessaires aux trois phases de l'accouchement :
– Dilatation du col
– Expulsion du bébé
– Expulsion du placenta
• Facteurs hormonaux impliqués dans l'initiation et l'augmentation des contractions utérines:
– Baisse de la PG: permet l'augmentation de synthèse des prostaglandines par l'utérus
– Augmentation de la sécrétion d'ocytocine favorisant les contractions, auto-entretenue de façon réflexe
par poussée de la tête fœtale sur le col.
L'ocytocine est sécrétée par l'hypothalamus
et est stockée dans la post-hypophyse. Elle
intervient pour l'accouchement et la
lactation. Les récepteurs de l'ocytocine
apparaissent au cours de la grossesse et en
fin de grossesse, l'ocytocine va favoriser les
contractions utérines pour permettre
l'expulsion du fœtus.
Il y a un auto-entretien : plus il y aura de
contractions, plus le bébé va descendre,
et le fait que le bébé appuie sur le col de
l'utérus, ça va stimuler l'hypothalamus.
Lorsque les contractions atteignent leur
paroxysme, elles vont induire l'expulsion du
fœtus et ensuite du placenta.
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3. Lactation
•
Le déclenchement de la lactation se fait après l'accouchement. La production de lait est déclenchée par
l'effondrement de la concentration plasmatique en E2 et PG du fait de l'expulsion du placenta.
•
L'entretien de la lactation est due à une stimulation réflexe des sécrétions d'ocytocine et de prolactine
(succion du mamelon).
On voit que la succion du mamelon
permet d'augmenter la sécrétion
d'ocytocine et cette dernière va
faire en sorte que les cellules
myoépithéliales au niveau du sein
se contractent et cette contraction
permet l'éjection du lait.
Parallèlement, il y a un entretien de
la sécrétion de prolactine qui
permet la synthèse du lait.
Le taux de prolactine très élevé
pendant la lactation bloque
l'ovulation par inhibition du pic
LH/FSH. L'allaitement est un
moyen de contraception naturel.
Dès que la lactation s'arrête, il n'y a plus de blocage de l'ovulation.
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Arrêt de la lactation: arrêt des tétées
◦ arrêt progressif des sécrétions de prolactine/ocytocine
◦ engorgement du lait dans les alvéoles.
◦ arrêt de la production de lait.
Si la maman ne veut pas allaiter, on peut lui donner des médicaments empêchant la synthèse de prolactine =
agonistes dopaminergique
d-Ménopause
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Arrêt assez brutal et total des fonctions ovariennes exocrines et endocrines en quelques années
Pré-ménopause:
◦ diminution de la production des œstroG
◦ Cycle anovulatoires: pas de CJ donc sécrétion de PG très réduite
Ménopause (à 50ans)
◦ arrêt des règles = aménorrhée (les règles s'espacent puis disparaissent complètement).
◦ épuisement du stock folliculaire, vieillissement et altérations fonctionnelles des follicules restant
◦ élévation des gonadotrophines (FSH>LH) par perte du rétrocontrôle négatif par les hormones
ovariennes
Si on veut savoir si une femme est ménopausée (par exemple en cas de suspicion de ménopause précoce), on
regarde le taux d’œstradiol qui doit être diminué et le taux de LH et FSH qui doit être augmenté.
Possibilité de substitution d'oestroG et de PG durant la ménopause pour pallier aux désagréments liés à celle-ci
(prise de poids, ostéoporose, bouffées de chaleur...). Mais molécules synthétiques donc on augmente d'autres
risques (cancers, … )
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
A tous ceux qui font que ces années resteront gravés dans ma mémoire...
à celui qui me fait rire chaque jour <3
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