HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
09/04/2015
PIANTONI Pauline L3
CR : INGHILTERRA Jérôme
Hormonologie-Reproduction
Dr BOULLU
30 pages
Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Hormonologie de la grossesse et de la lactation. Physiologie de
l'axe gonadotrope masculin.
Abréviations:
CS I: caractères sexuels primaires. CS II: caractères sexuels secondaires. PG: progestérone
OGI: organes génitaux internes. OGE: organes génitaux externes
androG: androgènes oestroG: œstrogènes
A. Généralités
I. Fonction exocrine et endocrine
Les gonades (testicules et ovaires) ont comme particularité d'avoir une double fonction :
-Fonction exocrine: production de gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes) libérés dans le tractus uro-génital
pour permettre la fécondation.
-Fonction endocrine: synthèse et sécrétion des hormones gonadiques: les stéroïdes sexuels (dérivés du
cholestérol synthétisés en grande quantité pour la fonction sexuelle et pour d'autres grandes fonctions de
l’organisme) et d'autres hormones.
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Plan
A. Généralités
I. Fonction exocrine et endocrine
II. Axe gonadotrope
III. Principales actions gonadiques
B. Différenciation sexuelle
I. Introduction
II. Différenciation sexuelle in utero
III. Différenciation post natale
C. Fonction gonadique masculine
I. Sécrétion
II. Action
III. Effets d'un déficit en testostérone
D. Fonction gonadique féminine
I. Particularités de la fonction gonadique féminine
II. Généralités sur les hormones ovariennes
III. Œstrogènes
IV. Progestérone
V. Épisode de la vie génitale d'une femme
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la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
II. Axe gonadotrope ou hypothalamo-hypophyso-gonadique
A l'étage hypothalamique, on a la sécrétion de GnRH (Gonadotropin Releasing Hormon, anciennement
appelée LHRH) par les neurones situés dans le noyau arqué (NA). Elle va aller agir au niveau de
l'antéhypophyse pour stimuler les cellules gonadotropes. Cette stimulation va entraîner la sécrétion de deux
hormones différentes appelées gonadostimulines ou gonadotrophines : FSH (Follicule Stimulating hormon)
et LH (Luteinizing Hormon).
Ces dernières vont aller stimuler les gonades pour permettre les fonctions exocrine et endocrine. La FSH va être
surtout impliquée dans la fonction exocrine (production des gamètes) et la LH dans la fonction endocrine
(production des hormones sexuelles). Chez l'homme c'est très bien compartimenté alors que chez la femme
moins.
Il existe un phénomène de rétrocontrôle des hormones sexuelles gonadiques à l'étage hypophysaire et
hypothalamique : ce rétrocontrôle peut être négatif ou positif (voir plus bas). Il est toujours négatif chez
l'homme mais chez la femme, il y a des variations en fonction du cycle menstruel avec un rétrocontrôle négatif
qui va devenir à un moment du cycle positif pour une des hormones sexuelles (la LH).
La sécrétion de GnRH est fortement modulée par des facteurs externes (activation ou inhibition).
a. GnRH
Elle est sécrétée par les neurones du noyau arqué de façon pulsatile +++ (non continue). Cette
sécrétion pulsatile est importante car si elle est abolie, on aura des anomalies de fonctionnement gonadique.
Une fois sécrétée, elle va passer dans la circulation locale : hypothalamique puis circulation porte
hypophysaire, et elle va stimuler les cellules gonadotropes qui produisent les gonadotrophines LH et FSH.
La synthèse et la sécrétion de GnRH (fréquence et amplitude des pulses) sont influencées par différents
facteurs:
Des stimuli sensoriels vont stimuler la sécrétion de GnRH
Les facteurs inhibiteurs : le stress, tous les problèmes psychologiques, dénutrition et maigreur
(anorexie mentale), le surentraînement physique. Tous ces facteurs peuvent inhiber la sécrétion de
GnRH et donc retentir sur la fonction gonadique, c'est pour ça que chez la femme, on a souvent des
aménorrhées chez les personnes stressées, sportives de haut niveau ou anorexiques)
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b. Gonadotrophines LH et FSH
Elles sont sécrétées par les cellules gonadotropes sous l'effet de la GnRH. Sans GnRH, il n'y a pas de
sécrétion de FSH et LH. La sécrétion est également pulsatile (importance majeure pour l'action).
Ce sont des glycoprotéines formées de 2 sous unités : une sous-unité ɑ commune aux deux sous types
et une sous-unité β spécifique.
Leur action va être de stimuler les gonades pour les fonctions exocrine et endocrine.
c. Hormones gonadiques
Elles sont sécrétées par les gonades une fois stimulées par la FSH et surtout la LH. S'il n'y a pas de
commande supérieure, s'il n'y a pas de GnRH, s'il n'y a pas de FSH et LH, il ne peut y avoir de sécrétion des
hormones gonadiques.
Il y en a 2 types:
les majoritaires sont les stéroïdes sexuels (dérivés du cholestérol). Il y a différents types de stéroïdes
sexuels :
les androgènes qui sont majoritaires chez l'homme et
chez la femme, on a 2 types de stéroïdes sexuels : les œstrogènes (3 œstrogènes différents, le
principal étant le 17 β œstradiol) et la progestérone.
et aussi d'autres hormones (rôle plus accessoire) : les hormones sécrétées in utero et aussi l'inhibine
qui joue un rôle dans le rétrocontrôle.
Le rétrocontrôle par les stéroïdes sexuels sur l'étage hypothalamo-hypophysaire :
est toujours négatif pour la testostérone et la progestérone.
Est biphasique pour les œstrogènes, en fonction du cycle menstruel, au début il sera négatif puis
deviendra positif (voir plus bas )
Rappel sur l'interconversion des stéroïdes :
Tous les stéroïdes sont issus du cholestérol qui est ensuite transformé en prégnénolone, précurseur de tous les
stéroïdes surrénaliens ou sexuels. Le phénomène d'interconversion permet de passer d'un stéroïde à un autre.
Par exemple, on peut passer d'un androgène faible (DHEA) à un androgène fort (testostérone). On peut aussi
avoir la formation d’œstrogènes à partir d'androgènes. Tout va dépendre de l'équipement enzymatique de la
cellule.
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III. Principales actions gonadiques
Les hormones gonadiques peuvent agir localement sur le tractus génital mais elles ont aussi des actions à
distance:
Fonction sexuelle:
différenciation sexuelle in utero,
acquisition des CS II à la puberté,
activité sexuelle à l'âge adulte.
Gamétogenèse
Une croissance osseuse harmonieuse et une densité osseuse correcte.
Composition corporelle : quantité de masse maigre (muscles) et de masse grasse du corps. Les
hormones sexuelles expliquent la différence de composition corporelle des hommes et des femmes.
B. Différenciation sexuelle
I. Introduction
Le déterminisme du sexe est primitivement génétique et va dépendre des chromosomes sexuels ou
gonosomes (X,Y). Par contre toutes les étapes de différenciation ultérieures vont être dépendantes des gonades
fœtaux et des hormones secrétées par ces gonades. C'est la présence ou l’absence de ces hormones qui va guider
la différenciation.
Il y a 2 grandes étapes dans la différenciation sexuelle:
différenciation in utero: formation des gonades (masculins ou féminins) à partir de la gonade
indifférenciée, acquisition des CS I à la naissance : organes génitaux internes et externes (OGI et OGE).
Différenciation post-natale: acquisition des CS II à la puberté.
II. Différenciation sexuelle in utero
a. Sexe gonadique (nature des gonades: ovaires ou testicules)
Le sexe gonadique est déterminé par la présence ou l'absence du chromosome Y. Ce chromosome Y possède
un gène important nommé: SRY (Sex Determining Region on the chromosome Y).
La gonade indifférenciée est formée correctement à la 4ème semaine. Par contre, à la 8ème semaine, il va y
avoir des modifications en fonction de la présence ou de l'absence du chromosome Y et du gène SRY.
S'il y a un chromosome Y et donc un gène SRY, la gonade indifférenciée va se différencier en testicule
vers la 8ème semaine.
En l'absence du chromosome Y et du gène SRY, l'évolution spontanée va se faire vers la différenciation
en ovaire.
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b. Sexe gonophorique (nature des OGI)
Il est déterminé par la présence ou l'absence de testicules et des hormones secrétées par ce testicule. Cela
va guider l'évolution des canaux indifférenciés à partir de la 8ème semaine.
Avant la 8ème semaine, tous les fœtus possèdent 2 systèmes de canaux indifférenciés :
Les canaux de Wolff qui permettront la formation des OGI masculins (épididyme, canaux déférents,
vésicules séminales).
Les canaux de Müller qui permettront la formation des OGI féminins (trompes, utérus et le 1/3
supérieur du vagin).
Le testicule fœtal produit 2 hormones essentielles:
La testostérone (produite par les cellules de Leydig) qui peut être transformée en un dérivé plus actif:
la dihydrotestostérone (DHT). La testostérone et la DHT vont être à l'origine de la persistance des
canaux de Wolff donc de la formation des OGI masculins.
L'hormone anti-mullerienne AMH (sécrétée par les cellules de Sertoli), va permettre la régression des
canaux de Müller donc NON-développement des OGI féminins.
Si on a un testicule fonctionnel qui secrète de l'AMH et de la testostérone, on a formation d'OGI masculins.
Si on a un ovaire, pas d'AMH ni de testostérone, l'évolution spontanée se fait par la formation des OGI
féminins.
c. Sexe phénotypique (nature des OGE)
Il est déterminé par la présence ou l'absence de testostérone et DHT produites par le testicule fœtal .
Si on a un testicule fœtal qui sécrète de la testostérone et DHT, les OGE vont se différencier vers un
phénotype masculin → développement de la verge et des bourses.
Si on a un ovaire, donc pas de testostérone, la différenciation des OGE ira vers un phénotype féminin
développement de l'orifice vaginal, des lèvres et du clitoris.
S'il y a une anomalie de formation ou de sécrétion dès ces étapes là, ça peut entraîner des problèmes de
différenciation sexuelle ou des pathologies de type hermaphrodisme … etc
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