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Synthèse : La gestion des risques, une démarche prospective.
La période contemporaine s’inscrit plus que jamais dans un environnement à risques. Les
« mises en risque » opérée par les individus, consommateurs, entreprise, collectivités
publiques vont croissantes et concernent désormais non simplement des risques majeurs
redoutés mais des actions de la vie courante.
A cela s’ajoute la problématique des risques émergents, vecteurs de peurs mais également de
prise de conscience de la nécessité d’anticiper plus que jamais les situations risqués.
C’est dans ce cadre que la gestion des risques, visant à la fois la réduction du coût des risques
et la maîtrise de ces derniers, supportés par l’organisation, a évolué durant la seconde moitié
du XXème siècle. Ce, d’une gestion simplement assurantielle du risque à un processus
transverse et globale de création de valeur pour l’entreprise (la gestion globale du risque, ou
ERM).
La question se pose alors de savoir, dans un contexte de risques émergents et d’incertitude
accrue pour les organisations (notamment sur certains risques comme les risques naturels, les
risques liés aux TIC, aux nanotechnologies…) quelle est la dimension anticipatrice de la
gestion des risques et comment cette dimension permet d’éclairer l’action au travers d’une
démarche de réflexion. Ces trois axes, réflexion, anticipation, action caractérisent la démarche
de prospective. La problématique du présent mémoire est donc de savoir quelle est la
dimension prospective de la gestion des risques.
Cette dimension s’appréhende alors tant au travers des outils (cartographie des risques,
méthode des scénarios, AMDEC, arbres des causes, arbre des défaillances…) et méthodes
(approche IVTS) que de la vision de la gestion des risques (approche top down et bottom up
visant à anticiper les risques pour mieux les maîtriser dans une optique stratégique de gestion
des risques).
Toutefois, l’un des points clés à relever est le fait que la gestion des risques soit en constante
évolution. Les méthodes s’enrichissent et la fonction de Risk Manager se renforce, se
spécialise.
Dans cet enjeu de nécessaire évolution. La proposition d’une « prospective du risque » trouve
tout son sens afin d’éclairer la manière de gérer les risques.
Repousser l’horizon de temps pertinent dans la prise en compte des risques, penser aux temps
longs, penser l’impensable, chasser les idées reçues pour mieux éviter et/ou gérer les crises
complexes et non conventionnelles, appréhender le risque dès l’innovation, repérer les
signaux faibles… ; telles sont les lignes de conduite d’une « prospective du risque ».
Ladite démarche aurait alors pour but de mettre l’individu, élément clé de l’organisation, au
cœur de la réflexion sur la gestion et l’anticipation des risques car in fine l’Homme est la
mesure de tout risque.