PROFIL ÉCONOMIQUE DU CENTRE-VILLE Extrait du profil de l’arrondissement de Ville-Marie Ville de Montréal PROFIL ÉCONOMIQUE DU CENTRE-VILLE Extrait du profil de l’arrondissement Ville-Marie Sommet de Montréal Énoncé Ville-Marie au premier plan Les enjeux liés à la vitalité économique de Ville-Marie débordent largement les limites de l’arrondissement. En fait, l’essor économique du Québec, voire du Canada, est de nouveau lié à la santé économique du centre des affaires de Montréal. Jadis capitale financière du pays, Montréal a retrouvé, au cours des dernières années, une part non négligeable de sa vigueur. Les entreprises du secteur des technologies de l’information, pour ne nommer que celles-là, ont beaucoup contribué à ce retour en force. Or, il se trouve que bon nombre d’entreprises de conception et de services informatiques logent déjà, ou logeront bientôt, dans les Cités du multimédia et du commerce électronique, deux des cinq principales zones d’activité économique de l’arrondissement. Une réalité que tarde cependant à démontrer les statistiques sur la localisation de l’emploi qui datent de 1996. Néanmoins, ce que l’on fera, ou ne fera pas, dans Ville-Marie a dorénavant une influence grandissante sur la conduite de l’économie québécoise et canadienne. Constat Nouvelle économie et masse critique $ Quelque 260 000 emplois, soit près de 18 % des 1,450 million d’emplois1 que compte la région métropolitaine sont concentrés dans le centre de Montréal2, qui occupe une superficie représentant à peine 0,5 % du territoire métropolitain. $ En 2001, 52,2 % des permis de construire à Montréal ont été délivrés à la faveur de projets réalisés sur l’ancien territoire de Ville-Marie, ce qui représente des investissements de 702,6 M$ sur un total de 1 345,9 M$. $ Au 15e rang des métropoles nord-américaines en termes de population, la région de Montréal se classe au 10e rang au chapitre des emplois dans le secteur technologique. Près de 71 % des 155 000 emplois que compte ce secteur se trouvent dans les technologies de l’information, lesquelles s’installent de plus en plus dans Ville-Marie, surtout depuis 1998. 1 2 Selon les données du recensement de 1996. Pour les fins du présent texte, le centre de Montréal correspond au territoire de l’arrondissement Ville-Marie avant la réforme municipale qui s=étendait de l=avenue Atwater à la rue Amhert, du mont Royal au Saint-Laurent. 2 $ Entre 1998 et 2004, il se sera construit 375 000 m2 d’espace à bureaux et 55 000 m2 d’espace destiné aux expositions et aux congrès dans la Cité du multimédia, la Cité du commerce électronique et le Quartier international, générant des investissements publics et privés de 1,4 milliard de dollars. Plus de 20 000 emplois logeront dans les immeubles construits dans ces trois îlots. $ Le taux d’inoccupation des espaces à bureaux dans le centre des affaires, qui a fléchi de manière remarquable entre 1993 et 2000, passant de 20,6 à 8,6 %, s’est légèrement accru en 2001 pour se fixer à 11,2 % en fin d’année. $ Dans les 100 plus grandes régions métropolitaines de l’Amérique du Nord, on ne trouve en moyenne que 22 % des emplois dans un rayon de cinq kilomètres du noyau central. New York et Chicago font cependant exception avec une majorité des espaces à bureaux au centre-ville. À Montréal, 40 % de tous les emplois de la région métropolitaine se trouvent concentrés dans un rayon de cinq à six kilomètres autour du noyau central comparativement à 20 % à Toronto. $ La région métropolitaine de Montréal compte le plus grand nombre d’étudiants universitaires par rapport à sa population en Amérique du Nord, devançant Boston de peu. $ Ville-Marie est le siège de la très grande majorité des 60 organismes internationaux établis à Montréal. Tourisme, commerce, culture et divertissement : Ville-Marie séduit $ Montréal accueille quelque 10 millions de visiteurs chaque année, principalementdans Ville-Marie. Un peu plus de la moitié d’entre eux séjournent plus de 24 heures et dépensent 1,75 milliard de dollars annuellement. $ Près de 64 000 emplois sont liés au tourisme à Montréal, ce qui représente 46 % des emplois générés par l’industrie touristique au Québec. $ La part régionale de Ville-Marie au chapitre des emplois dans le secteur des loisirs et du divertissement a progressé de manière importante entre 1981 et 1996 passant de 25,5 % à 30,3 %. Avec l’enseignement collégial et universitaire, c’est le secteur où Ville-Marie a vu sa part régionale des emplois progresser le plus fortement. $ Dans la première moitié de la décennie en cours, le gouvernement du Québec aura investi plus de 370 M$ dans Ville-Marie pour la construction de deux établissements culturels de premier ordre : la Grande bibliothèque et le complexe immobilier logeant la maison de l'OSM. $ Quelque 250 000 personnes se rendent chaque jour dans le centre de Montréal pour des raisons autres que le travail. 3 $ Le taux d’inoccupation des bâtiments commerciaux sur le tronçon principal de la rue SainteCatherine (entre la rue Guy et le carré Phillips) s’est redressé de manière significative entre 1994 et 2001 passant de 20 % à moins de 1 %. Cependant, la situation pourrait s’être détériorée au cours des premiers mois de 2002. $ Condition essentielle à la qualité de vie dans les quartiers, les commerces de voisinage sont plutôt rares à l’ouest de la rue Saint-Denis et dans le Vieux-Montréal Les secteurs du commerce et des services aux entreprises affichent une tendance à l’étalement $ La part de l’emploi dans Ville-Marie par rapport au nombre total d’emplois dans la région métropolitaine a reculé entre 1981 et 1996, passant de 21 % à 17 %. Ce recul est principalement attribuable au déplacement de l’activité commerciale à l’extérieur du centre. $ En 1996, l’emploi dans les cabinets de services aux entreprises dans Ville-Marie représentait 15 % du total des emplois dans l’arrondissement comparativement à 10,7 % vingt ans plus tôt. $ Cette croissance masque cependant un recul de Ville-Marie en ce domaine. En 1986, 44 % de l’emploi régional dans le secteur des services aux entreprises était concentré dans Ville-Marie. Vingt ans plus tard, l’arrondissement ne comptait plus que 33 % des emplois de la région métropolitaine dans ce secteur. Les terrains non construits : une occasion d'achever le développement $ Mis côte à côte, les terrains non construits au centre de Montréal totalisent une superficie au sol de 600 000 m2, ce qui représente plus de deux fois l’étendue du parc Lafontaine. $ Bien que l’activité immobilière se soit accélérée depuis trois ou quatre ans dans Ville-Marie, il faudrait, au rythme des dernières années, 40 ans avant qu’un immeuble ne soit érigé sur chacun des terrains actuellement vacants au centre de Montréal. $ Le Programme de subvention de revitalisation des terrains du centre-ville, en vigueur de 1999 à 2001, a reçu 40 demandes admissibles. Si chacun de ces projets devait se réaliser, le Programme, qui offrait un crédit de taxes de cinq ans sur l’augmentation de la valeur foncière, aura permis de générer à terme des investissements de 652,8 M$ dans le centre de Montréal. $ Plusieurs propriétaires exploitent des stationnements extérieurs sur ces terrains et tirent suffisamment de profits de cette activité pour que la situation perdure si des mesures plus radicales ne sont pas prises. 4