hautes latitudes de l’hémisphère Nord. En ce qui concerne la pluviométrie, les précipita-
tions moyennes augmenteront davantage surtout pour les hautes latitudes, ainsi on assis-
tera à une différence marquée entre le nord de l’Europe plus humide et le bassin
méditerranéen plus sec; par contre en ce qui concerne les latitudes moyennes, les pluies
seront plus intenses en hiver; quant aux régions subtropicales, la pluie se fera plus rare.
Différences : elles sont au niveau des chiffres: pour le troisième scénario, on table sur
une augmentation de 1,2°C d’ici 2050, contre 1,6°C pour les deux autres. Pour les zones
tropicales, les résultats sont contradictoires annonçant tantôt une augmentation de fré-
quence des moussons ou tantôt une baisse.
LUTTER CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Pour éviter la catastrophe climatique, deux solutions s’imposent: soit on limite l’émis-
sion de gaz à effet de serre, soit on utilise des traitements de choc qui font partie de la
géoingénierie.
qDes solutions raisonnables
La meilleure façon de réduire le taux
de CO2atmosphérique est de limiter son
émission. Il faut alors que chacun se
sente responsable de la planète et limite
personnellement sa consommation
d’énergie (en fait dans nos pays riches il
faudrait réduire nos émissions d’un fac-
teur 4 pendant plusieurs décennies!) et
pour aller plus loin, il faudra favoriser les
énergies renouvelables, limiter la défo-
restation, repenser les villes en terme de
construction et de transports limités…
qDes traitements de chocs
Tout un ensemble de techniques
visant à contrôler, à l’échelle de la pla-
nète, les grands cycles naturels sont évo-
qués et nous entrons dans l’ère de l’«anthropocène», c’est-à-dire l’ère géologique qui voit
l’homme capable de modifier la géologie à l’échelle de la planète. C’est, par exemple, l’en-
voi de millions de tonnes de soufre dans la stratosphère. (Cette méthode s’inspire de
l’éruption du Pinatubo qui a eu lieu en juin 1991 aux Philippines et qui a déversé
d’énormes rejets de gaz soufrés formant un voile qui a fait baisser la température de
0,5°C pendant quelques mois.) D’autres méthodes qui paraissent parfois farfelues sont
envisagées, il suffirait par exemple de confiner l’excès de CO2émis dans des fonds océa-
niques situés à 3km de profondeur ou de les stocker dans d’anciens puits de mines ou de
pétrole, de fertiliser le plancton en le gavant de fer de manière à le faire croître et
consommer davantage de CO2; de poster des miroirs solaires géants ou simplement de
pratiquer le blanchiment des nuages pour augmenter l’albédo.
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Lutte active ou non ?
La grande inconnue demeure l’impact
des activités humaines sur le futur cli-
mat de la planète. Les experts du GIEC
situent la limite du danger climatique à
une augmentation de 2 °C alors que
d’autres la situent à seulement 1 °C.
Les uns préconisent des solutions rai-
sonnables et parlent de principe de pré-
caution (l’envoi de soufre pourrait
engendrer des rétroactions positives et
le fer mis dans les océans pourrait avoir
des effets indésirables sur les écosys-
tèmes), d’autres des solutions plus inno-
vantes face à l’urgence qui pourrait
s’établir.