projections humides, le seuil des +2°C sera atteint en 2085 !
• Parapluie ? non, peut-être ! : les projections étudiées divergent sur ce point. Dans les projections
humides, les précipitations augmenteront constamment à l’horizon 2085 (+8,8%) tandis qu’elles
diminuent avec les projections sèches (-4% en 2085). Une chose est sure, le régime devrait varier avec des
contrastes régionaux plus marqués.
• Tombe la neige… : jusqu’à +16,4% de précipitations hivernales en 2030 dans les projections humides.
Les projections moyennes sont +7% (2030), +13,4% (2050) et +21.5% (2085). Tous les modèles prédisent
une augmentation des températures : jusqu’à +2,6°C en 2050 et +3,3°C en 2085.
• L’été sera chaud : dans les projections sèches, la baisse de précipitations atteint -25% à l’horizon 2085
(-8% pour projections humides). Les températures augmentent de +1,8°C à +3,2°C en 2050 et +1,3 et
4,5°C en 2085. Jusqu’à +6°C pour des projections sèches. Les canicules [1] seront également plus
fréquentes : pour 2050 + 2.3 jours caniculaires en moyenne, en 2085 de +9 jours à +28 jours.
• Rien ne devrait nous être épargnés : très fortes précipitations [2] , tempêtes, canicules… les épisodes
extrêmes seront plus fréquents.
Ces modifications climatiques auront des impacts sur différents aspects de notre territoire. L’étude
caractérise ces impacts selon leur degré de probabilité, leur degré de gravité et leur étendue à l’échelle
wallonne. Des critères comme l’urgence de la prise en charge de l’impact identifié, son niveau de prise en
charge actuel ou le niveau de sensibilité des acteurs sont également des critères intéressant. Enfin,
certaines variations du climat pourraient avoir des impacts positifs. Mais il convient de considérer ces «
opportunités » annoncées avec la plus grande prudence car il faut bien avouer qu’il existe un manque de
connaissance sur la manière dont les écosystèmes seront affectés par des changements aussi rapides et
sur les réactions en chaîne qui pourraient survenir. Le rapport souligne l’absolue nécessité de promouvoir
la recherche sur les impacts des CC et les effets des stratégies d’adaptation associées.
Impacts et vulnérabilité
Infrastructures et aménagement du territoire
Inondations et tempêtes plus fréquentes endommageront les infrastructures. Les vagues de chaleur
influenceront le sol (argile), perturberont certains services (rails dilatés, navigation en période d’étiage).
L’amplification d’effet d’ilot de chaleur urbain impacteront sur la santé des habitants et les
consommations d’énergie (besoin en climatisation).
Agriculture et sylviculture
D’intenses précipitations accentueront l’érosion des sols. Des inondations plus fréquentes toucheront
certaines zones. Si une augmentation des précipitations hivernales pourrait favoriser la recharge des
nappes, des périodes de sécheresse et de canicules auront un impact négatif sur les cultures et l’élevage.
Maladies, parasites et espèces invasives impacteront sur les rendements, même si ceux-ci devraient être
favorisés par un allongement de la période de croissance végétative.
Si la croissance forestière sera stimulée (+ de chaleur et + de CO2), les forêts devraient souffrir :
sensibilité accrue aux maladies, pullulations de ravageurs, risque de chablis liés aux tempêtes, risque
accru d’incendie…
Biodiversité
Les écosystèmes déjà fragilisés seront encore plus vulnérables de part des changements très rapides.
Certains milieux comme les tourbières pourraient disparaître. Les cycles biologiques saisonniers
(phénologie) seront perturbés. Les aires de répartition des espèces va évoluer avec comme corollaires des
cortèges floristiques incapables de s’adapter et une présence accrue d’invasives. Certaines espèces seront
plus sensibles aux ravageurs.