Traitement personnalisé. Les patients ne devraient pas seulement avoir accès à des soins et traitements;
ils devraient avoir accès au traitement qui leur convient. Une approche universelle de prise en charge, de
traitement et de soins ne suft plus si nous voulons améliorer le sort des personnes atteintes d’un cancer
colorectal métastatique. Il est important que les traitements soient personnalisés et adaptés à chacun, du
médicament prescrit à la chirurgie réalisée, en passant par tous les soins et le soutien octroyés.
Les percées en recherche ont mené à l’identication de biomarqueurs génétiques, et à la notion que
certains traitements sont plus efcaces chez les patients porteurs d’un gène particulier. Cette
innovation a entraîné une évolution dans la façon d’administrer les traitements. On assiste graduellement
au remplacement d’un modèle universel par des traitements adaptés à chaque patient. Toutefois,
malgré cette avancée majeure, aucune grande découverte n’a encore mené à un traitement concluant
pour éradiquer le cancer colorectal métastatique, comme ce fut le cas pour certaines autres maladies,
dont le VIH, le diabète et la leucémie myéloïde chronique. Si nous souhaitons faire grimper les taux de
survie des personnes atteintes de cette maladie, il est nécessaire de poursuivre la recherche et le
développement d’approches personnalisées dans tout le plan d’intervention.
« J’étais à cinq ans d’atteindre 50 ans. Les médecins s’attendaient à trouver des ulcères, mais pas un
cancer du côlon! J’ai dû subir un mélange de radiothérapie, de chimiothérapie et de chirurgie pour retirer
la tumeur ainsi qu’une partie de mon côlon, et toutes ces étapes étaient nécessaires pour me donner
une chance de survivre. Sans ces traitements, mon chirurgien me donnait moins de six mois
à vivre. – Robin, États-Unis
En collaboration avec Bowel Cancer UK, j’ai déposé une demande
ofcielle pour que mon traitement soit nancé. Mais même après
avoir porté la cause en appel et malgré une lettre d’un avocat, ma
demande a été refusée.
C’était très frustrant, et une totale perte de temps. Le cancer
n’attend pas les décisions ofcielles! Nous avons donc décidé de
payer nous-même le médicament. Le résultat a été épatant, et
après seulement quatre mois, j’étais de retour à l’hôpital pour subir
la chirurgie, où on m’a enlevé mon côlon ascendant et tout le côté
gauche de mon foie. Par la suite, j’ai déposé de nouvelles
demandes pour nancer quatre autres traitements.
Pour que le nancement soit accepté, je devais prouver que mon
cas était exceptionnel. Chauve, affaiblie par la chimiothérapie et
par l’opération, je devais encore me battre, mais cette fois-ci pour
de nouveaux traitements. J’avais l’impression qu’une douzaine
d’hommes en veston jouait à Dieu avec ma vie! Ils ne m’écoutaient
pas, je me sentais ignorée. Je voulais participer activement à mon
traitement, mais on m’a dit que mon cas n’avait rien d’exceptionnel,
et le nancement a été refusé. Mon cancer est revenu dans mon
système lymphatique, mais un autre traitement de chimiothérapie
l’a fait disparaître aussi vite qu’il est arrivé. J’ai été en rémission
pendant sept ans. Et j’ai dû débourser 4 000 £ supplémentaires
pour le nouveau médicament. » – Barbara, Royaume-Uni
« En tant que Canadien, je suis très er de notre système de
santé et j’en suis de plus en plus dépendant. Il y a toutefois
bon nombre d’avancées importantes qui se font attendre,
particulièrement en ce qui concerne la disponibilité des t
raitements connus, qui pourraient potentiellement être
bénéques pour des patients comme moi. L’une des
premières choses que j’ai apprises après mon diagnostic,
c’est qu’on n’a qu’une chance de vaincre cette maladie, et on
devrait pouvoir saisir cette chance aussitôt que possible. Et j’ai
bien l’intention de faire tout ce qu’il faut pour y arriver! » – Bob,
Canada