À chacun son traitement :

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À chacun son traitement :
la clé de l’innovation pour le traitement du cancer colorectal
métastatique
À chacun son traitement : unir nos forces pour innover
La campagne À chacun son traitement est une initiative internationale visant à faire avancer les choses
pour les patients de partout dans le monde qui sont atteints d’un cancer colorectal métastatique. Nous
voulons faire grimper les taux de survie, améliorer la qualité de vie des patients ainsi que réduire l’écart
quant à l’accès aux traitements éprouvés et aux soins disponibles.
Afin de promouvoir un avenir meilleur pour les personnes atteintes d’un cancer colorectal métastatique,
cinq importants organismes à but non lucratif unissent leurs forces : Bowel Cancer Australia, Bowel
Cancer UK, Colon Cancer Alliance (É.-U.), ainsi que l’Association canadienne du cancer colorectal et la
Fondation A.R.CA.D. (France).
Avec cette collaboration mondiale pour la campagne À chacun son traitement, nous voulons assurer
que chaque patient atteint d’un cancer colorectal métastatique ait accès aux meilleurs soins et
traitements disponibles, peu importe où il vit.
Le cancer colorectal métastatique : un problème mondial
À l’échelle mondiale, le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus commun chez les femmes, et le
troisième chez les hommes [1]. Chaque année, on recense 1,4 million de nouveaux cas et 694 000 décès,
soit 8,5 % de l’ensemble des décès causés par le cancer [1,2]. Bon nombre de ces décès surviennent
parce que le cancer est détecté trop tard et s’est étendu à d’autres régions du corps, comme le foie et les
poumons. On parle alors de cancer colorectal métastatique. En Europe et aux États-Unis, environ 20 %
des diagnostics se font après que le cancer se soit répandu, et une plus grande proportion encore atteint
le stade métastatique après avoir reçu un diagnostic à un stade précédent [3,4].
De nombreuses raisons, communes aux cinq pays partenaires, expliquent pourquoi les diagnostics se
font souvent au stade de cancer colorectal métastatique. On remarque notamment un manque de
connaissance par rapport aux symptômes de la maladie ou à leur gravité potentielle, ce qui entraîne
des délais dans la consultation d’un médecin au sujet de ces symptômes, puis un délai dans l’orientation
du patient vers les tests diagnostiques appropriés. Il arrive également que les symptômes soient mal
interprétés, menant à une erreur de diagnostic, ou encore que leur gravité soit minimisée. Peu importe
la raison, le fait de recevoir un diagnostic de cancer colorectal métastatique entraîne inévitablement une
période pénible et stressante, pour les patients et les membres de leur famille.
« En 2007, j’étais en voyage avec ma femme pour faire de la randonnée dans les Pyrénées lorsque j’ai
constaté que quelque chose n’allait pas. Je ne savais pas encore à quel point… De retour à la maison,
mon omnipraticien m’a dirigé vers un spécialiste, qui a immédiatement décelé une importante tumeur
dans mon côlon. À ce stade, inutile de faire des tests de dépistage du cancer. Ce fut un véritable choc.
J’avais une femme et quatre enfants, et donc beaucoup à perdre. Pire encore, un examen a révélé que
le cancer avait atteint mon foie et était trop avancé pour qu’on puisse m’opérer. » – Nicholas, RoyaumeUni
Quels sont les enjeux?
En plus de devoir apprendre à accepter leur diagnostic, les patients qui souffrent d’un cancer colorectal
métastatique doivent surmonter bon nombre de défis et enjeux, dont les faibles taux de survie, l’accès
difficile aux traitements et la compréhension du cheminement clinique. Ces problèmes dépassent les
frontières, et c’est ce que la campagne À chacun son traitement cherche à résoudre.
Taux de survie. Peu importe où elles vivent, les personnes qui reçoivent un diagnostic de cancer
colorectal métastatique ont de faibles chances de survie. Aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France
et en Australie, environ une personne sur dix vaincra la maladie. En comparaison, les personnes qui
reçoivent leur diagnostic dans les premiers stades de la maladie ont 9 chances sur 10 de s’en sortir [4,5].
Lorsque le diagnostic se fait tôt, le cancer colorectal est plus facile à traiter, voire à guérir. Néanmoins,
avec un accès rapide à des traitements efficaces et à des soins de qualité, les personnes atteintes d’un
cancer colorectal métastatique peuvent elles aussi voir leurs chances de survie et leur qualité de vie
augmenter de façon concrète.
« Le 7 février 2012, on m’a diagnostiqué
un cancer colorectal. À 24 ans, ce n’est
pas exactement le genre de choses qu’on
s’attend à se faire dire. En voyant le visage
de mon médecin, j’ai su que c’était grave.
On m’a envoyé passer des rayons X, puis
on m’a dirigée vers un chirurgien. On m’a
annoncé que le cancer avait atteint mon foie,
me plaçant ainsi au stade IV de la maladie.
On m’a dit que mes chances de survie étaient
de 5 % et qu’on devait m’opérer à l’intestin
sur-le-champ, puis que j’aurais à suivre un
traitement de chimiothérapie pour réduire la
taille des tumeurs sur mon foie. » – Hollie,
Australie
Accès aux traitements. L’accès à l’ensemble des options de traitement, incluant la chirurgie, la
chimiothérapie, la radiothérapie et les médicaments de précision, est essentiel pour prolonger et
améliorer la qualité de vie des patients, mais aussi pour leur donner l’espoir de pouvoir passer plus de
temps avec leurs êtres chers. Pour beaucoup trop de patients, l’accès au traitement ne dépend pas de ce
que leur médecin juge le plus efficace, mais plutôt de leur lieu de résidence, de leurs assurances et des
traitements approuvés par leur système de santé publique.
Aux États-Unis, l’accès aux traitements varie largement en fonction de la couverture d’assurance de
chacun; les personnes ayant un revenu modique sont celles qui ont le plus de difficulté à obtenir le
traitement dont elles ont besoin. Au Royaume-Uni, certains traitements sont disponibles gratuitement
avec le National Health Service (NHS), mais l’approbation des traitements est gérée par le système de
santé publique. Au Canada, où la responsabilité du système de santé revient aux provinces, l’accès
à certains médicaments varie en fonction du lieu de résidence du patient. On assiste alors à une
importante disparité dans l’accès aux traitements. Ce ne sont pas le lieu de résidence des patients ou
leur capacité à payer qui devraient influencer l’accès aux traitements, mais plutôt les chances que ce
traitement soit efficace pour eux.
Pour les patients et leur famille, ces inégalités causent d’inutiles moments de stress, d’inquiétude et
d’anxiété, dans une période où ils luttent déjà avec l’acceptation de leur diagnostic et l’idée d’une
maladie qui a le potentiel de réduire leur espérance de vie. La conséquence ultime de cette situation est
que de nombreux décès surviennent en raison d’une maladie qui est pourtant traitable, voire curable,
si seulement l’accès aux meilleures options de traitement était universel. Il est temps que cette situation
change.
« Je faisais des recherches sur les traitements disponibles, puis j’ai posé des questions à mon oncologue
au sujet d’un nouveau médicament utilisé ailleurs en Europe et en Amérique, mais dont on ne m’avait
jamais parlé. De ce que je savais, ce médicament était ma meilleure option d’être candidate à la
chirurgie, puisque les effets de ma chimiothérapie s’atténuaient.
En collaboration avec Bowel Cancer UK, j’ai déposé une demande
officielle pour que mon traitement soit financé. Mais même après
avoir porté la cause en appel et malgré une lettre d’un avocat, ma
demande a été refusée.
C’était très frustrant, et une totale perte de temps. Le cancer
n’attend pas les décisions officielles! Nous avons donc décidé de
payer nous-même le médicament. Le résultat a été épatant, et
après seulement quatre mois, j’étais de retour à l’hôpital pour subir
la chirurgie, où on m’a enlevé mon côlon ascendant et tout le côté
gauche de mon foie. Par la suite, j’ai déposé de nouvelles
demandes pour financer quatre autres traitements.
Pour que le financement soit accepté, je devais prouver que mon
cas était exceptionnel. Chauve, affaiblie par la chimiothérapie et
par l’opération, je devais encore me battre, mais cette fois-ci pour
de nouveaux traitements. J’avais l’impression qu’une douzaine
d’hommes en veston jouait à Dieu avec ma vie! Ils ne m’écoutaient
pas, je me sentais ignorée. Je voulais participer activement à mon
traitement, mais on m’a dit que mon cas n’avait rien d’exceptionnel,
et le financement a été refusé. Mon cancer est revenu dans mon
système lymphatique, mais un autre traitement de chimiothérapie
l’a fait disparaître aussi vite qu’il est arrivé. J’ai été en rémission
pendant sept ans. Et j’ai dû débourser 4 000 £ supplémentaires
pour le nouveau médicament. » – Barbara, Royaume-Uni
« En tant que Canadien, je suis très fier de notre système de
santé et j’en suis de plus en plus dépendant. Il y a toutefois
bon nombre d’avancées importantes qui se font attendre,
particulièrement en ce qui concerne la disponibilité des t
raitements connus, qui pourraient potentiellement être
bénéfiques pour des patients comme moi. L’une des
premières choses que j’ai apprises après mon diagnostic,
c’est qu’on n’a qu’une chance de vaincre cette maladie, et on
devrait pouvoir saisir cette chance aussitôt que possible. Et j’ai
bien l’intention de faire tout ce qu’il faut pour y arriver! » – Bob,
Canada
Traitement personnalisé. Les patients ne devraient pas seulement avoir accès à des soins et traitements;
ils devraient avoir accès au traitement qui leur convient. Une approche universelle de prise en charge, de
traitement et de soins ne suffit plus si nous voulons améliorer le sort des personnes atteintes d’un cancer
colorectal métastatique. Il est important que les traitements soient personnalisés et adaptés à chacun, du
médicament prescrit à la chirurgie réalisée, en passant par tous les soins et le soutien octroyés.
Les percées en recherche ont mené à l’identification de biomarqueurs génétiques, et à la notion que
certains traitements sont plus efficaces chez les patients porteurs d’un gène particulier. Cette
innovation a entraîné une évolution dans la façon d’administrer les traitements. On assiste graduellement
au remplacement d’un modèle universel par des traitements adaptés à chaque patient. Toutefois,
malgré cette avancée majeure, aucune grande découverte n’a encore mené à un traitement concluant
pour éradiquer le cancer colorectal métastatique, comme ce fut le cas pour certaines autres maladies,
dont le VIH, le diabète et la leucémie myéloïde chronique. Si nous souhaitons faire grimper les taux de
survie des personnes atteintes de cette maladie, il est nécessaire de poursuivre la recherche et le
développement d’approches personnalisées dans tout le plan d’intervention.
« J’étais à cinq ans d’atteindre 50 ans. Les médecins s’attendaient à trouver des ulcères, mais pas un
cancer du côlon! J’ai dû subir un mélange de radiothérapie, de chimiothérapie et de chirurgie pour retirer
la tumeur ainsi qu’une partie de mon côlon, et toutes ces étapes étaient nécessaires pour me donner
une chance de survivre. Sans ces traitements, mon chirurgien me donnait moins de six mois
à vivre. – Robin, États-Unis
Un changement à long terme
La campagne À chacun son traitement cherche à améliorer les chances de survie et la qualité de vie des
personnes atteintes d’un cancer colorectal métastatique partout dans le monde. La campagne À chacun
son traitement vise à :
• réduire la disparité à l’échelle nationale et internationale afin que chacun puisse accéder aux meilleurs soins et traitements disponibles, peu importe où il vit;
• inciter les gouvernements, fournisseurs de soins de santé et principaux décideurs à inscrire le cancer
colorectal métastatique sur la liste des priorités;
• promouvoir de nouveaux projets de recherche qui permettraient d’approfondir nos connaissances et
appuyer la mise au point de traitements novateurs et efficaces;
• sensibiliser les patients, les médecins cliniciens et les décideurs quant à la gamme de tests et de
traitements qui devraient être disponibles.
Grâce à cette collaboration mondiale, nous croyons que la campagne À chacun son traitement atteindra
ses objectifs et qu’il est possible de vaincre le cancer colorectal métastatique.
« Après mon diagnostic de cancer, j’ai renoué avec
ma passion pour les beaux-arts et j’ai recommencé la
peinture, une activité que j’avais mise de côté pour me
concentrer sur ma carrière de directrice de création.
J’ai récemment exposé mes premières œuvres et je
participe maintenant au Kirkland Art Walk. Avec l’aide
d’une fondation avec qui je collabore étroitement,
j’aimerais monter une exposition d’art au profit des
patients de la région atteints d’un cancer colorectal.
Mon œuvre Big Blue Hope a récemment été
sélectionnée pour le calendrier 2017 ‘Expressions of
Hope’. Deux ans après mon diagnostic, je travaille
toujours à temps plein et je n’ai arrêté aucune
activité que je faisais avant la maladie. Au contraire, je
m’efforce de prendre conscience de ce qui m’entoure,
d’apprécier chaque petit moment et de tirer profit de
chaque jour qui passe. » – Jana, États-Unis
Pour en savoir plus sur la campagne et les moyens d’y participer, visitez le site Web
À chacun son traitement : www.getpersonal.global.
[1] Ferlay, J, Soerjomataram, I., Ervik, M., Dikshit, R., Eser, S., Mathers, C., Rebelo, M., Parkin, DM., Forman, D., Bray, F. (2013) GLOBOCAN 2012
v1.0, Cancer Incidence and Mortality Worldwide: IARC CancerBase No.11 [Internet]. Lyon (France), Centre international de recherche sur le
cancer.
[2] Ferlay, J., Soerjomataram, I., Dikshit, R., et al. Cancer incidence and mortality worldwide: sources, methods and major patterns in GLOBOCAN 2012. Int J Cancer 2015, 136(5):E359–86.
[3] Van Cutsem, E., Nordlinger, B., Cervantes, A. Advanced colorectal cancer: ESMO Clinical Practice Guidelines for treatment. Ann Oncol
2010, 21(suppl. 5):v93–7.
[4] National Cancer Institute. SEER 18 2006-2012, All Races, Both Sexes by SEER Summary Stage 2000. http://seer.cancer.gov/statfacts/html/
colorect.html
[5] Cancer Research UK. Sur Internet : http://www.cancerresearchuk.org/health-professional/cancer-statistics/statistics-by-cancer-type/
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