social, il réfléchit sur les causes de l’évolution des sociétés vers une plus grande
différenciation des foncions sociales : dans sociétés archaïques solidarité entre les hommes de
type mécanique (par similitude) ; dans les sociétés modernes de type organique (par
complémentarité). Division du travail = résultat mécanique de l’accroissement du volume, de
la densité de la population et des rapports sociaux.
2°) Le suicide est une exemple de fait social :
Il montre que les causes sont de nature collective. Son ouvrage Le suicide = un des
actes fondateurs de la sociologie moderne. « les suicides paraissent exprimer des
tempéraments personnels, en réalité ils prolongent un état social qu’ils manifestent
extérieurement ». Taux de suicide stable. Résultats obtenus par Durkheim : le taux de suicide
est + fort chez les célibataires et les veufs, plus élevés chez les hommes que chez les femmes,
augmente avec l’âge, le suicide est lié à la religion, plus nombreux en début de semaine qu’à
la fin, le taux croit avec la taille des agglomérations, croît avec la durée du jour. Si les suicidés
s’excluent définitivement de la vie en société, c’est déjà qu’ils sont au départ mal intégrés.
Il distingue plusieurs catégories de suicide : le S « égoïste » (insuffisante intégration
de l’individu à des groupes), le S « altruiste » (intégration excessive, individu écrasé par les
règle du groupe), le S « anomique » (lié au dérèglement des valeurs, ex : sociétés industrielles
où alternent des phases de prospérité éco et des phases de dépression).
Ses analyses seront nuancées par les travaux de son disciple Maurice Halbwachs.
Souligne l’importance de considérer les suicides « réussis » (je sais, c’est pas très gai…), mais
aussi les tentatives. De plus, fin XIX : + de S chez citadins que ruraux, maintenant tendance
inversée. Le taux de suicide augmente au cours des crises éco, baisse pendant les temps de
non-travail. Aujourd’hui, taux masculin de 3,6% contre 1,2% pour les femmes (je savais que
c’étaient elles qui nous usaient !…) et le taux le plus élevé concerne les 15-35 ans.
III La sociologie de Max Weber :
1°) Max Weber invente des concepts originaux :
Propose d’étudier les activités humaines par l’utilisation de « l’idéal type ». Ce dernier
correspond aux traits caractéristiques et singuliers d’une situation, permettant de construire un
modèle d’explication des transformations et des comportements sociaux. Il permet de faire
apparaître des relations de causalité.
Sa démarche repose sur la sociologie « compréhensive ». analyse des motifs de
certaines actions humaines et fait apparaître la signification que les individus leur donnent. Il
distingue 4 grands types d’actions humaines : l’activité rationnelle par finalité (ajustement des
moyens aux fins), l’activité rationnelle par rapport à une valeur, l’activité affective (humeurs
et passions), activité traditionnelle.
Dans les sociétés occidentales, la représentation scientifique des phénomènes naturels
s’affirme au dépens des mythes et de croyances religieuses (= selon MW « le
désenchantement du monde »). L’horizon de la modernité est, selon lui, celui de la perte de
sens. Vision pessimiste de l’histoire.
2°) L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme sont-ils liés ?
Selon MW, les protestants ont été les premiers à s’engager dans des affaires
capitalistes. Pour eux, le profit n’est pas une notion condamnable, ce qui est condamné c’est
la jouissance du profit. Réussite dans les affaires = devoir, car = preuve que le Seigneur
accorde ses grâces à ceux qui s’enrichissent. Travail protestant très efficace car est accompli
comme une vocation. Newcomen était baptiste, Darby (fonte au coke) était quaker, Watt
presbytérien. MW lui-même complètera son analyse en mettant en avant d’autres facteurs
(naissance de l’Etat-nation moderne, bureaucratie composée de professionnels, triomphe de
l’esprit rationaliste, progrès de la science.
3°) Weber distingue plusieurs formes d’autorité et de légitimité :
Il définit le pouvoir ou la puissance (match) comme « toute chance de faire triompher
au sein d’une relation sociale sa propre volonté, même contre des résistances, peu importe
sur quoi repose cette chance ». L’autorité est le droit reconnu à une personne de commander,
de se faire obéir. Les rapports de domination requièrent que les gouvernants soient regroupés