4. Une utilisation raisonnée et adaptée de son tracteur
Utiliser ses tracteurs et outils dans les meilleures conditions permet d’augmenter la durée de vie de ses
machines et d’économiser du carburant.
Pour cela, il est préférable de :
Bien lester les tracteurs en cas de risques de patinage mais penser à enlever les masses lorsqu’elles ne
sont plus nécessaire (transport sur route par exemple).
Eviter les séquences de travail trop courtes, rationnaliser les déplacements, il faut en moyenne 15 à
20 min pour qu’un tracteur monte correctement en température et 10 à 12 km pour que l’huile de
transmission arrive à sa température optimale. En conséquence, il est préférable d’effectuer tous les
travaux mécanisables en une seule fois, plutôt que de démarrer le traceur plusieurs fois pour de petites
tâches. Dans le même ordre d’idée, éteindre le tracteur à chaque arrêt n’est pas forcément une bonne
idée s’il y a surcharge de carburant à chaque démarrage.
Adapter le tracteur aux travaux réalisés. Utiliser un tracteur trop puissant, c’est déplacer une masse
superflue et consommer plus. Par exemple, un labour effectué avec un tracteur de 130 ch et une charrue
4 corps (à 5 km/h ou 0,36 ha/h) consomme 2,7 l/ha soit 12,7 % de plus que le même travail réalisé à
même vitesse avec un tracteur de 100 ch (CA de la Creuse dans CA et FRCUMA Centre ; CER France, 2008).
5. Choix du matériel
Une fois connues les caractéristiques, performances et meilleures utilisations possibles du matériel existant, il
est possible de raisonner l’achat d’un nouveau tracteur. Choisir son tracteur au plus près des besoins, c’est à
dire avec des machines dont la performance est adaptée aux travaux les plus souvent demandés et au
nombre de jours agronomiquement disponibles, est probablement la solution la plus efficace en terme
d’économie d’énergie (CA et FRCUMA Centre, 2007). Elle cumule le double intérêt d’une réduction de la
consommation directe (consommations de fioul) et indirecte (coût énergétique du matériel mis en jeu).
Un tracteur très puissant représente des consommations de fioul plus importantes et présente le risque
d’être utilisé pour des travaux qui pourrait se faire avec un tracteur plus petit et moins gourmant. Ainsi la
comparaison d’un chantier de semis avec une charrue de 4 ou 5 corps montre une économie de 4 l/ha avec
une charrue 5 corps (CA et FRCUMA Centre, 2007). L’énergie indirecte nécessaire pour fabriquer un outil plus
gros est cependant à prendre en compte, ainsi il faudrait labourer 395 ha par an sur 15 ans pour amortir
l’énergie contenue en plus dans une charrue 5 corps par rapport à une charrue 4 corps (sur la base des ratios
de la base de données PLANETE (SOLAGRO).