complètement hors d'équilibre où chaque mécanisme doit être pris en compte
séparément.
A pression élevée comme à basse pression, l'analyse théorique des phénomènes
qui régissent le comportement d'un plasma de décharge électrique nécessite la
connaissance des interactions entre les divers constituants du mélange. Ces interactions,
ou collisions, peuvent être décrites à partir de la connaissance des sections efficaces qui
les caractérisent. Ce sont encore les collisions qui gouvernent les mécanismes de
transport de matière ou de rayonnement dans le milieu et fixent la composition du
plasma.
La présence de gradients de températures, les modifications de la composition, la
présence de différences de potentiel électrique sont à l'origine des transports de matière
ou d'énergie. Ces différences sont inhérentes au fonctionnement de la décharge et,
compte tenu des dimensions de l'enceinte qui contient le plasma, les gradients et les flux
qui leur correspondent peuvent être très élevés.
La prise en compte simultanée de ces différents mécanismes est quelquefois
difficile voire impossible à réaliser. Il faudra alors évaluer séparément leurs effets pour
ne conserver dans un même modèle que les mécanismes qui sont prépondérants dans les
conditions expérimentales traitées.
Rappels sur la sphère intégrante
Une sphère intégrante, (aussi dénommée sphère d'intégration) est un composant
optique consistant en une cavité creuse dont l'intérieur est revêtu d'une peinture
possédant un facteur de réflexion diffuse élevé et possédant des ports d'entrée et de
sortie relativement petits. Pour les applications dans le domaine visible, le revêtement le
plus utilisé est le sulfate de baryum (BaSO4) blanc. Dans le domaine infrarouge, le
revêtement usuel est l'or. La forme de la cavité est généralement une sphère. Les
faisceaux lumineux provenant de n'importe quel point de la surface interne de la sphère,
sont distribués, en raison des multiples réflexions diffuses, de façon égale à tous les
autres points de la sphère et ceci indépendamment de la direction originale de la
lumière. Une sphère intégrante peut être considérée comme un diffuseur qui conserve la
puissance mais détruit l'information spatiale. Les sphères intégrantes sont typiquement
utilisées comme source lumineuse et comme système de mesure de la puissance
optique. On les trouve dans un grand nombre de mesures optiques, photométriques ou
radiométriques telles que:
- quantification de la puissance lumineuse totale émise par une lampe dans toutes
les directions.
- mesure du facteur de réflexion (réflectance) de surfaces en moyennant
correctement selon tous les angles d'illumination et d'observation,
- création d'une source lumineuse avec une intensité lumineuse apparente
uniforme dans toutes les directions à l'intérieur de son ouverture circulaire, et
indépendante de la direction excepté la fonction cosinus inhérente à une surface
radiante diffuse idéale (surface Lambertienne).
- mesure précise de la somme de toute la lumière ambiante incidente sur une
petite ouverture circulaire.
- mesure de la puissance d'un faisceau laser, indépendamment de la structure du
faisceau, de sa forme de sa position et direction incidente.