MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE G É O L O G I Q U E NATIONAL B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.80.01 APPLICATION DES GÉOTHERMOMÈTRES ET GÉOBAROMÈTRES MINÉRAUX MAGMATIQUES A LA RECHERCHE GÉOTHERMIQUE par Nicole METRICH* et Jacques VARET* Département géothermie B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.80.01 * Université de Paris Sud - Orsay ** B . R . G . M . - Département Géothermie 80 SGN 474 GTH Réalisation : Département des Arts Graphiques Juillet 1 9 8 0 RESUME L'étude des formations volcaniques, sur le terrain et en laboratoire, est une technique essentielle en prospection géothermique haute énergie. Cette discipline scientifique intervient en particulier aux stades initiaux de la reconnaissance générale pour la sélection de sites recelant des stocks magmatiques à faible profondeur dans la voûte terrestre et susceptibles de constituer une source de chaleur située à profondeur suffisamment faible dans la voûte pour surchauffer un réservoir hydrothermal. Parmi les méthodes volcanologiques et pétrologiques, l'étude des équilibres entre couples de phénocristaux et entre phénocristaux et liquides permet dans quelques cas de préciser l'histoire thermique des magmas et de déterminer en conséquence température, pression totale et pression de fluide régnant lors de la cristalisation partielle de ces magmas en profondeur. Il est possible de déterminer avec une certaine approximation la profondeur et la température de la source de chaleur en utilisant ces géothermcmètres et géobarcmetres minéraux. Un couple de minéraux suivants peuvent être utilisés : - Oxydes de Fe et Ti (Buddignton - Lindsley, Powell-Powell) - Equilibre plagioclase-liquide (Kudo-Weill, Mathez, SunWilliams, Drake-Weill, Drake) - Equilibre feldspath alcalin - plagioclase (Stormer, PowellPowell) - Equilibre olivine-liquide (Reeder - Emslie, Roeder, Leeman Scheidegger, Leeman, Hart-Davis) - Equilibre olivine - clinopyroxène, liquide (Hakli-Wright, Hakli, Glitsh-Allègre) - Equilibre orthopyroxène - clinopyroxène (Wood-Barro, Wells, Sun-Williams, Saxena-Nehru, Ross-Huebner) - Equilibre clinopyroxène olivine (Powell-Powell) - Géobaromètres de Sun-Williams, Drake, et basés sur les équilibres de la biotite et de l'amphibole Les programmes de calcul correspondant à chacun de ces gëothermometres et géobaromètres a été établi pour le mini-ordinateur H.P.97. Les possibilités d'utilisation de ces géothermomètres et géobaromètres pour déterminer température et profondeur des chambres magmatiques sont discutées. Quelques exemples d'applications à des champs géothermiques potentiels sont indiqués. Cette étude a été réalisée sur fonds propres dans le cadre du programme géothermie. TABLE DES MATTERES Pages I - INTRODUCTION 1.1. - OBJET DU PRESENT RAPPORT 1 1.2. - EQUILIBRE DE PHASES 2 1.3. - EQUILIBRES PETROGRAPHIQUES 4 1.4. - EQUILIBRES MINERAUX CONSIDERES 5 II - EQUILIBRES MINERAUX CONNUS DANS LA Ll'ITERATURE 11.1. - EQUILIBRE OXYDES Fe-Ti 7 7 11.1.1. - Géothermomètre de Buddington et Lindsley 7 11.1.2. - Géothermomètre de Powell et Powell 9 11.2. - EQUILIBRE PLAGIOCLASE - LIQUIDE 10 11.2.1. - Géothermomètre de Kudo-Weill 10 11.2.2. - Géothermomètre de Mathez 12 11.2.3. - Géothermomètre de Sun-Williams et Sun 13 11.2.4. - Géothermomètre de Drake et Weill 14 11.2.5. - Géothermomètre de Drake 14 11.2.6. - Application de ces géothermomètres 16 11.3. - EQUILIBRE PLAGIOCLASE - FELDSPATH ALCALIN 19 11.3.1. - Géothermomètre de Stonner 19 11.3.2. - Géothermomètre de Powell et Powell 20 11.4. - EQUILIBRE OLIVINE - LIQUIDE 21 11.4.1. - Géothermomètre de Roeder et Emslie 21 11.4.2. - Géothermomètre de Roeder 21 11.4.3. - Géothermomètre de Leeman et Scheidegfer 22 11.4.4. - Géothermomètre de Leeman 23 11.4.5. - Géothermomètre de Hart et Davis 23 11.4.6. - Comparaison entre les températures obtenues à partir des différents géothermomètres basés sur l'équilibre olivine-liquide 24 11.5. - EQUILIBRE OLIVINE - CLINOPYROXENE LIQUIDE 27 11.5.1. - Géothermomètre de Habili et Wright 27 11.5.2. - Application 27 11.5.3. - Géothermomètre de Glitsch et Allègre 28 11.6. - EQUILIBRE ORTHOPYROXENE - CLINOPYROXENE 11.6.1. - Géothermomètre de Wood et Banno 30 30 11.6.2. - Géothennomètre de Wells 31 11.6.3. - Géothermomètre de Sun, Williams et Sun 31 11.6.4. - Géothermomètre de Saxena et Nehru 31 11.6.5. - Géothermomètre de Ross et Huebner 33 11.6.6. - Application de ces différents géothermomètres 33 11.7. - EQUILIBRE OLIVINE - CLINOPYROXENE II.7.1. - Géothermomètre de Powell et Powell 11.8. - LES GEOBAROMETRES 35 35 36 11.8.1. - Géobaromètre de Sun, Williams et Sun 36 11.8.2. - Géobaromètre de Drake 36 11.8.3. - Application de ces géobaromètres 37 III - AUTRES METHODES : GEOTHERMOMETRIE EXPERIMENTALE 39 111.1. - Pétrologie expérimentale 39 111.2. - La thermomètrie optique 39 IV - PROGRAMMES ETABLIS POUR LA H.P. 97 41 IV.1. - GEOTHERMOMETRES 41 IV.2. - GEOBAROMETRES 42 V - CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXE : Programes de calcul correspondant à chacun des geotherncmetres et géobaroinètres 43 LISTE DES FIGURES Coupe simplifiée d'un champ géothermique 1 bis: Géo-thermomètre de Buddington et Lindsley Relation à l'équilibre entre les solutions solides ilménite-hématite, magnétite-ulvospinelle, la température et la fugacité d'oxygène. 2 Variation du rapport yKb/yïin en fonction du % An du plagioclase. Comparaison entre les données d'Orville (1972) et celles de Mathez. : Diagramme température P H20 de Kudo^Weill Géothermomètre de Ross et Huebner Températures de coexistence de trois phases - pigeonite, augite, orthopyroxène - pour différentes compositions de ceux-ci. Volcan \C laves renfermant des phénocristaux stabilisés au sein de la chambre magmatique Hot spring "Feeble" warm spring • •; • • • • • •• A:?/ \ •» »« —N 5"* • • • - —*/ CHAMBRE MAGtlATIQüE :::i:':r. (zone de convection maqmaf,-ï<ïi^)- / ^ ' \ Fig.l : Coupe simplifiée d'un champ géothermique : l'étude de la minéralogie des laves permet de préciser les conditions physiques prévalant dans la chambre magmatique et donc de préciser la profondeur de la source de chaleur du champ géothermique. \ - 1 - I Introduction I.I Objet du présent rapport La volcanologie et la pétrologie sont deux spécialités scientifiques de grand intérêt en prospection géothermique. La formation d'un champ géothermique de haute énergie repose en effet sur la présence dans la croûte superficielle, soit à quelques kilomètres de profondeur, d'un stock magmatique constituant la source de chaleur du système. Cette chambre magmatique doit être vaste, jeune et avoir fonctionné pendant un temps suffisant pour réchauffer le réservoir géothermal qui constitue l'objectif industriel (fig. 1). La présence d'une chambre magmatique à faible profondeur est le plus souvent accompagnée d'indices de surface constitués de formations volcaniques : coulées, domes, pyroclastites. L'étude de l'âge et de la nature des produits volcaniques" seule permet d'approcher de manière économique les caractéristiques de• ' la source de chaleur : température et profondeur. Une approximation sur la profondeur et la température de la source de chaleur peut être obtenue à partir de la simple nature des produits émis. On s'accorde généralement à penser - dans les milieux de la prospection géothermique - que la présence de matériels acides (rhyolite, rhyodacite ou trachyte) traduit une position superficielle ' de la source de chaleur et constitue donc un bon indice de champ géothermique. Mais une approche plus rigoureuse est possible, basée sur les équilibres physico-chimiques entre minéraux et entre minéraux et liquides. Pour une composition chimique donnée, ces équilibres se déplacent selon les variations de pression et de température. La composition chimique des phases minérales en présence nous informe donc sur la température et la pression auxquelles l'équilibre a été atteint en profondeur. Il est donc ^ a priori possible d'appliquer l'utilisation de tels équilibres à la dé-: termination de la température et de la profondeur de la source de chaleur. - 2 - Bien entendu, l'application des géothermomètres et géobaromètres minéraux ne peut être envisagée qu'après une étude approfondie sur le terrain avec cartographie et échantillonnage détaillés, suivi d'une étude pétrographigue et minéralogique en laboratoire précisant la nature des différents produits magmatiques mis en place dans la zone d'étude. C'est sur la base de l'étude minéralogique et pétrologique des minéraux sélectionnés c a m e représentatifs de l'évolution magmatique que pourra être évalué l'intérêt d'une étude des géothentonetres et géobaromètres. L'objet de ce rapport est tout d'abord de collecter les données concernant les géothermomètres et les géobaromètres s'appliquant aux minéraux haute température des laves. Ces données seront ensuite exposées, testées puis critiquées de façon à faire ressortir clairement les limites d'application de ces méthodes. Les programmes de calcul correspondant ont établis pour les micro-ordinateurs de type HP 97. Le présent rapport se limite aux minéraux magmatiques. Sont donc exclu les minéraux d'altération hydrothermaux caractérisant les réservoirs géothermiques ou leur couverture. L'étude de leur application en géothermie fera l'objet d'un autre rapport. 1.2 Equilibres de phases Les phases solides considérées font intervenir les solutions solides (oxydes, feldspaths, olivines, pyroxenes) seules ou en équilibre avec un liquide. De nombreux travaux expérimentaux ont portés sur l'étude de ces systèmes. Ils font apparaître l'existence de deux types de sites accessibles aux éléments (Fe , Ti, Na, K, Ca , Mg), reconnus par études cristallographiques qui permettent généralement de leur appliquer des modèles sirrples, dits "idéaux à 2 sites" permettant de déterminer les variations des terreurs en ces éléments entre couples de solutions solides ou couples solution solides - liquides en fonction de paramètres physiques tels la température, la précision ou la fugacité de l'oxygène. - 3 - On représente généralement l'énergie libre molaire d'une solution binaire de deux constituants A et B sous la forme d'une épuration (J. Roux, 1979) : G = Xy° A + Yy° B + ET (X In X + Y In Y) + G ^ où X et Y désignent les fractions molaires de A et B respectivement (i.e. A + B = 1). On y distingue : - un terme qui est une caribinaison linéaire des énergies libres molaires des pôles A et B. - un terme lié à l'entropie de configuration d'un mélange idéal . des deux constituants - enfin un terme correctif G2* qui représente l'écart entre la solution réelle et une solution idéale des deux constituants. Ce terme est nul pour les solutions idéales et de degré 1 pour les modèles . idéaux à 2 sites. On obtient dans ce dernier cas les relations suivantes & = y°A - y°B A dx = o y° - y A = p°A tí o R + HP in S Yl + fe m _, _ , , XZ b + ET In — - YZ m B - y°B +*rm5 ym 1 __ y11 Z et pour les potentiels chimiques : = y°A +ET1HXJ1 X n = + y B __ . „ m „ n ET1HY1 Y z •••/••• - 4 - 1.3. Equilibres pétrographiques L'application de telles équations à des minéraux naturels suppose qu'un certain nombre de conditions soient satisfaites. En particulier que les phases solides considérées sont en équilibre entre elles et en équilibre avec le liquide dans lequel elles se trouvent. Ces conditions d'équilibre sont plus facilement vérifiées dans des roches volcaniques à mésostase vitreuse et comportant des phénocristaux de faible dimension et en faible abondance (moins de 5 %). La composition du liquide est alors facile à déterminer : une analyse de verre par microsonde, ou de la roche totale suffit pour une bonne détermination. Lorsque la roche est microcristalline, microgrenue ou grenue, et que les phases phénocristallines sont en plus grande abondance, il est plus difficile d'établir avec certitude ou précision la composition du liquide. L'étude des phases minérales présentes dans la roche permet alors d'étudier l'histoire thermique de celle-ci, mais éventuellement limite les connaissances à l'histoire la plus tardive (syn et post eruptive) et ne permet pas toujours d'approcher les conditions régnant dans la chambre magmatique. Les phénocristaux, à moins qu'ils ne soient contigus et montrent des évidences petrographiques de syncristallisation, ne sont pas toujours garantis appartenir à la même période de cristallisation, le magma ayant pu subir plusieurs phases de cristallisation partielle intra-tellurique, voire même des phénomènes de contamination. Il importe donc d'examiner avec précision les phases coexistantes afin de déterminer si elles appartiennent bien à la même période de l'histoire du magma. Seules ces dernières sont susceptibles de fournir une application valable des géothermomëtres et géobaromètres. - 5 - 1.4. Equilibres minéraux considérés Les principaux minéraux caractérisant les roches volcaniques sont les feldspaths, les pyroxenes, l'olivine, le quartz, ces oxydes de fer et de titane et les feldspathoïdes. Tous ces minéraux peuvent être utilisés coirme géothermomètres ou géobaromètres. Equilibre oxydes Géothermanêtre de Buddington et Lindsley Géothermomètre de Powell et Powell Equilibre plagioclase-liquide Géothermomètre de Kudo-Weill Géothermcmètre de Mathez Géothermomètre de Sun-Williams et Sun Géothermonètre de Drake et Weill Géothermanêtre de Drake Applications Equilibre feldspath alcalin-plagioclase Géothermomètre de Stormer Géothermomètre de Powell et Powell Equilibre olivine-liquide Géothermomètre de Poeder et Emslie Géothermomètre de Roeder Géothermanêtre de Leeman et Scheidegger Géothermomètre de Leeman Géothermomètre de Hart et Davis Applications • • • / • • • - 6 - Equilibre olivine-clinopyroxène-liquide Gëothermomètre de Hakli et Wright Géothermomètre de Hakli Gébthermomètre de Glitsch et Allègre Equilibre orthqpyroxène-clinopyroxène Géotherniatiètre de Wood et Banno Géothentianëtre de Wells Géothernanêtre de Sun-Williams et Sun Géothenncmètre de Saxena-Nehru Géotherniatiètre de Roos et Huebner Equilibre clinopyroxène-olivine Géotiiermomètre de Powell et Powell Géobaromètres Géobaromètre de Stm-Williams et Sun Géothermomètre de Drake Géothermanètres basés sur les équilibres biotite-sanidine-magnêtite orthopyix3xène-cnj!Tnângtonite--quartz - 7 - II - EQUILIBRES MINERAUX CONNUS DANS IA LITTERATURE 2.1 Equilibre oxydes Fe-Ti 2.1.1 Géothermomètre de Buddington et Lindsley (1964) Les travaux expérimentaux de Buddington et Lindsley dans le système FeO-Fe2O3-TiO2 ont mis en évidence, et de façon précise la relation à l'équilibre entre les solutions solides ilménite-hématite, magnetite-ulvospinelle, la température et la fugacité d'oxygène (fO2) (fig. I bis). Leurs données sont appliquées à. un large domaine de température et de fO2. L'utilisation de ce géothermomètre nécessite le calcul du % d'ulvospinelle (% usp) dans la magnetite et du % d'hématite (hem) dans l'ilmenite. Deux méthodes ont été proposées : - celle de Carmichael (1967) : - calcul du % d'ulvospinelle (Fe2TiO4) dans la magnetite pour cela il faut : -a former Mn2TiO4 et Mg2TiO4 d'où Ti 1 = Ti - (Mn+Mg/2) -b calculer FeAl2O4 et FeCr204 d'où Fe' = Fe -(Al+Cr/2) -c Former Fe2TiO4 d'où " .Fe" = Fe 1 - 2Ti' -d calculer le fer restant en Fe3O4 ' Fe2TiO4 + Mn2TiO4 + Mg2TiO4 d'où % ups Fe304 + Fe2TiO4 + Mn2TiO4 + Mg2TiO4 - calcul du % d'hématite dans l'ilraenite : pour cela il faut : -a former MnTiO3 et MgTiO3 d'où Ti 1 = Ti - (Mn+Mg) -b calculer Al2FeO4.et Cr2FeO4 d'où Fe 1 = Fe - (Al+Cr/2) -c former FeTiO3 d'où Fe" = Fe 1 - Ti' _d calculer le Fe restant en Fe2O3 Fe2O3 + MnTiO3 + MgTiO3 d'où % ihem =• Fe2O3 + MnTiO3 + MgTiO3 + FeTiO3 - 8 - - celle d'Anderson (1968) - calcul du % d'ulvospinelle dans la magnetite pour cela il faut : -a former MgO.7FeO.3A12O4 -b calculer le Mg restant sous forme de Mg2TiO4 -c former comme précédemment : Mn2TiO4 Fe2TiO4 Fe3O4 d'où % usp1 = Fe2TiO4 / Fe2TiO4 + Fe3O4 - calcul du % d'hématite dans l'ilmenite : pour cela il faut : -a former MgO.7FeO.3Al2O4 -b puis MgTiO3, MnTiO3, FeTiO3 et Fe2O3 d'où % hem1 = Fe2O3 / Fe2O3 + FeTiO3 Des travaux plus récents (Spaidel 1970, Neumann 1974) ont montré l'influence de MgO et MnO et par extrapolation celles de A12O3 et Cr2O3 sur les équilibres considérés. C'est pourquoi H. Bizouard (thèse à paraitre) a introduit dans la formule de Carmichael la mole (Al,Cr )2FeO4. Ses résultats sont très proches de ceux de Anderson. De toute façon, Maury (1976) montre que l'écart de température engendré par les différentes méthodes de calcul du % d'ulvospinelle et du % d'hématite est de 1O°C. Exemple pour un même couple ilménite-magnetite : usp' = 64.6 % usp = 66.9 % usp" = 64.6 % hem' = 3.3 % hem = 3.1 % hem" = 3.0 % (Anderson) (Carmichael) (Bizouard) - 9 - II faut surtout noter que l'erreur faite sur l'estimation de Fe3+ dans les oxydes est très largement.supérieure. Dans l'exemple précèdent l'erreur analytique faite sur les différents éléments engendre une erreur de : 8% sur Fe2O3 et de 4% sur le % d'ulvospinelle, d'où la température ' est de 87O°C - 40°C et la fO2 de -14.2 ± 0 . 7 Ce géothermomètre fondé sur l'équilibre oxydes Fe-Ti est le plus utilisé par les pétrographes et très souvent pris comme référence pour les autres géothermomètres. Ewart et Al (1975) par exemple constate un bon accord entre les températures estimées par cette méthode et les résultats obtenus à partir du rapport O 1 ^ / 0 1 8 (7 6O°C). 2.1.2.Géothermomètre de Powell et Powell (1977) Ces auteurs, à partir des données de Buddington et Lindsley et celles de Carmichael, formulent de façon indépendante et sous forme d'équations un géothermomètre et un géobaromètre fondé sur l'équilibre ilménite-magnetite : d'où Ln Kd = -3155 / T + 4 . 5 9 Kd = Xulv . Xhem / Xmgt. Xilm et o fi 6 Log ao¿ - Lnux^ t .xi¿iv ^ulv' * l3Silv# lO 7 hem ' ^mt« x x l m ^ - A QA Ces équations ne peuvent s'appliquer que dans le cas de solutions binaires idéales Fe2TiO4-Fe3O4 / FeTiO3-Fe2O3. Ces équations sont très rarement utilisées, cependant si nous les appliquons à l'exemple précédent la température obtenue avec : usp 1 = 64.6 et hem' = 3 . 3 est de 834°C et fO2 = -14.92 Ces valeurs tombent dans l'intervalle d'erreur calculé dans le paragraphe précédent. - 10 - 2.2 Equilibre plagioclase-liquide 2.2.1 Géo-thermomètre de Kudo-Weill (1970) Ce géothermomstre se base sur 1'activité partielle d'albite (Ab) et d'anorthite (An) dans le plagioclase et celles des éléments Si, Na, Al, Ca dans le liquide coexistant . La réaction invoquée est la suivante : (NaSiO2 5 )AlSi 2 0 5 5 ) + plagioclase liquide O5 + 5 liquide (CaAlO2<5)AlSi2O5 plagioclase Si la solution solide albite, anorthite est considérée comme une solution idéale à haute température, dans les conditions d'équilibre la relation entre la composition dû liquide, celle du plagioclase coexistant et la température est la suivante : y (T) = Ln X/tr + C */ T (1) où X = XNa . XSi / XCa . XAl o = X Ab / X An $' = X Ca + X Al - X Si - X Na et X Na + X Ca + X Al * X Si = 1 A partir de cette équation (1) il est alors possible de calculer les coefficients de regression pour différentes composition.1 des couples plagioclase-liquide et différentes températures connues. Les auteurs se sont basés sur : - des roches naturelles de composition granitique, sans K20 pour des P H20 de 0.5 et 1 Kb et un intervalle de température de 780 à 93O°C - des systèmes expérimentaux (Bowen 1913, 1915; Prince 1943; Yoder 1957) : Ab-An, Ab-An-Di, Ab-An-Sp à sec Ab-An, Ab-An-Or pour des P H20 de 5 Kb. - l i - lis obtiennent 4 équations en fonction de la température de la forme : T°K = 1/B ( Ln A/r (Ln \£- + A ) 2 + 4 <£' C. B + dans laquelle A et B sont les coefficients de regression dont les valeurs pour les différentes P H20 sont données ci-dessous : A P H20 B à sec 17.23 10.34 1O" 3 0.5 Kb 17.86 11;05 lo" 3 1 Kb 17.67 11.14 lo" 3 5 Kb 16.63 12.18 ÍO" 3 C est une constante calculée empiriquement. Elle résulte de la moyenne de 39 valeurs C 1 , obtenue à partir de 1'équation suivante : C = Ln 1 et 2 représentant 2couples plagioclase-liquide en équilibre à la même température. C = 1.29 1 0 4 quelque soit la température et la P H20. Les températures obtenues à partir de ce.géothermomètre sont testées par les auteurs sur différents types de roches basaltes,tholeiites, trachytes, rhyolites, et comparées aux températures obtenues à partir du géothermomètre de Buddington soit à des températures expérimentales. Cependant les températures calculées à partir des équations ée Kudo-Weill pour des basaltes à olivines, des trachybasaltes et de trachytes de la région du lac Rudolph (Rift vallée est africain, Carmichael et Al 1971) et pour des basaltes andesitiquès (Tongan Ewart 1974) sont trop élevées pour les P H20 correspondantes. - 12 - Bryan (1975) donne une explication eventuelle à ce phénomène. En effet, il montre une substitution du type Ca(Fe/Mg)SißOg dans les plagioclases dont on ne tient pas compte en général. Le % d'An dans le plagioclase est alors surestimé et donc la température. 2.2.2 Géothermomètre de Mathez (1973) Cet auteur en accord avec Carmichael.et Ewart, juge les températures de Kudo-Weill trop élevées pour les roches basaltiques compte tenu de la P H20. Il se propose donc de modifier le géothermomètre précédent - en se basant sur les travaux d'Orville (1972) il considère la solution solide albite-anorthite conme une solution non idéale à haute température, et introduit un coefficient d'activité y corrigeant l'écart à la linéanité de la solution Ab-An; d'où le terme = XAb / XAn de Kudo-Weill devient = XAb.yAb /XAn . y An Les valeurs de yAb/yAn en fonction du % d'An dans le plagioclase (fig. 2) sont déterminées empiriquement à partir de 42 couples roche (basaltes, andésites)-plagioclase et d'après l'équation : y(T) = Ln V a + 1.29 10 4 * / T -connaissant les coefficients y il détermine de nouveaux coefficients de regression A1 et B 1 d'où T°K = 1/B1 (Lny/j + A1 i (LnVa + A 1 ) 2 + 4 c£>'C B' Les différents valeurs de A1 et B' en fonction des P H20 sont données dans le tableau ci-dessous : A' B' à sec 19.01 11.76 1O~ 3 0.5 Kb 15.21 9.87 1O~ 3 1 Kb 15.76 9.60 1O"~3 - 13 - Deux remarques s'imposent : ç:) Mathez utilise sans justification la constante C (C= 1.2 9 de Kudo-Weill, alors que celle-ci a essentiellement été calculée à partir de matériel acide. y) Seuls les cofficients de regression A1 et B' correspondant à 0 Kb de P H20 ont été déterminés à partir de roches naturelles basaltiques et andésitiques. Pour 0.5 Kb et 1 Kb , Mathez a recalculé les coefficients de Kudo-Weill en fonction des coefficients d'activité y. D'autre part Smith (1972) a montré l'idéalité de la solution solid« Ab-An à haute température. lCOl Fig.2 Variation du rapport yAb/yAn en fonction du % An du plagioclase. Comparaison entre les données d'Orville(1972) et celles de Mathez. M 1 o-' " ru» j ' ' EAÍf.L1 DAI/. 4 í 20 í n.'í 2.2.3 Géothermomètre de Sun-Williams et Sun (1974) Ces auteurs montrent sur des basaltes de rides océaniques la corrélation linéaire entre le coefficient de partage du Sr (Sr plagioclase/Sr liquide) et la température : Log D S r = A/T + B Les coefficients de regression (A et B) calculés pour les basaltes cités, pour un intervalle de température de 1140 à 119O°C, et fO2 de lo""8 à 1O'"14, permettent d'écrire la relation suivante : Log = 6570 (± 300) /T - 4.30 (± 0„21) (1) Etant donné l'extrême dépendance du coefficient de partage D g r vis à vis de la composition chimique du liquide comme le montrent ces auteurs, .cette équation ne peut s'appliquer que dans les - 14 - conditions citées ci-dessus. Si l'on calcule lerreur faite sur la température en considérant ATZT = A A/A + 4B/B et sans tenir compte de l'erreur faite sur le coefficient de partage : AT/T = 9% 2.2.4 Géothermomètre de Drake et weill (1975) Les auteurs déterminent empiriquement un géothermomètrre à partir des coefficients de partage du Ba, du Sr, dñ Ca entre plagioclase et le liquide coexistant. La relation thermodynamique entre le coefficient de partage D d'un élément et la température est du type : Ln D = A / T°K + B Les coefficients de regression (A et B) ont été calculés à partir de roches naturelles (basaltes, trachytes, rhyolites et dacites), pour un intervalle de température de 1150 à 1400°C à pression atmosphérique. Trois équations en découlent : Pour le baryum T°K = 11800 / Ln D + 8.85 Pour le calcium T°K = 5.82 / Ln D + 3.32 Pour le strontium T°K = 9050 / Ln D + 5.24 Ces équations sont testées pour la baryum et le strontium sur des roches basaltiques et andésitiques. 2.2.5 Géothermomètre de Drake (1976) Drake reconsidère 1'équilibre plagioclase-liquide pour des conditions physico-chimiques différentes de celles de KudOTWeill. Les roches utilisées sont des basaltes et des rhyolites naturelleî La composition des plagioclases associés varie de ÄJI32 à An89 et la température de 1095 à 1400°C/ à pression atmosphérique. Cet auteur exprime l'équilibre plagioclase-liquide sous forme de plusieurs réactions dans lesquelles le liquide est - soit composé de molécules simples : d'où : CaO + 2AIO3/2 liquide + 2 si0 2 «=* CaAl2Si2O8 (1) plagioclase - 15 - ou NaOi/2 + AIO3/2 liquide + 3 S i 0 2 tz. NaAlSi3Os plagioclase .. - soit composé de molécules complexes : d'où CaAl2O4 +-2 SiO2 î==r C a A l 2 S i 2 O 8 liquide plagioclase + 3 S i O 2 t=; liquide NaAlSÍ3O 8 plagioclase (3) ou NaAlO2 (4) Pour chaque équation l'auteur détermine la constante d'équilibre K pour différentes températures et compositions du plagioclase et du liquide. Une bonne corrélation K, température est obtenue pour la réaction 4. d'où T°K = 6100 / Ln (XAb/X 3 SiO 2 • x NaAlO2 (liq)) + 2.29 où X NaAlO 2 = NaAlO 2 / KA102 + NaAl02 + C a A l 2 0 4 + SiO 2 + CaO A partir des différents travaux expérimentaux ( Yoder 1957, Piiwinski 1968, Lindsley 1969) Drake montre que cette constante d'équilibre K4 est indépendante de la pression, si celle-ci n'excède pas 10 Kb. - 16 - 2.2.6 Application de ces géothermomètres. 6.1 Comparaison entre les températures calculées à partiE de différents géothermomètres (Kudo-Weill, Mathez, Drake et Weill, Drake) et celles obtenues soit à partir de la thermométrie optique soit à partir d'autres méthodes; dans le cas des basaltes du lac de lave de l'Erta Aie (Ethiopie) o/ /o An 1203 K.W 1205 M 1201 1173 1186 1042 1149 1164 1168 1182 1027 1144 1149 M An 78 .2 An 68 .2 1237 An 65 .7 1231 Drake Weill Drake An 78.2 1299 1121 ! An 68.2 1368 1098 I 1 Kb 0.5 Kb K.VÍ M 1241 1080 à sac K.W 12 94 Thermométrie optique 1170 + 20 mesures in situ 11251175 mi* 1134 Or les travaux expérimentaux de Benharaou (197 6) sur ces roches montrent que l1équilibre plagioclase-liquide se- réalise- pout une température comprise entre 1170 et 1205°C dans des conditions de PH20 très faible ( 1 bar). Les températures obtenues par la méthode de Kudo-Weill, à sec sont trop élevées (1294°c). En revanche celle de Mathez donne une température (12O8°c) plus proche des autres résultats, cependant il semble que cette méthode ne peut s'appliquer que pour des PH20<£0.5 Kb En effet la température augmente avec la pression d'eau, ce qui est aberrant. D'autre part si l'on teste ces deux géobaromètres, on constate que l'équilibre plagioclase-liquide à 1170°C nécessite une PH20 de 1.5 Kb pour Kudo-weill et de l'ordre de 0.3 Kb pour Mathez (fig. 3) . Dans ce cas le résultat de Mathez est encore le plus proche de la réalité. Les géothermomètres de Drake et Weill, et celui de Drake - reflètent plus la basicité du plagioclase qu'un équilibre plagioclase-liquide. Fig. 3 Diagramme Uleill. température-F i H2D de Kudo- - 17 - Même typa de comparaison dans le cas des basaltes d'Asal -géothermomètre de Kudo Wèill : O! inclusion roche aphyrigue roche ^ '" cumulative 1368 1409 à sec |1321-1361 i 1314 1354 0.5 Kbl263-1307 1 1 Kb 1230-1270 1278 1319 5 Kb 1037 1086 1233-1244 1273 1317 0.5 Kb 1116-1128 1170 1231 1 Kb 1284 1338 978-1025 thermométrie optique 124O-126O°C - géothermomètre de Mathez à sec ¡1234-1247 - géothermomètre de Drake et Weill 1336-1345 1346 1385 1004 1173 - géothermomètre de Drake |ll28-1176 ! (1) : équilibre plagioclase-liquide inclus dans le plagioclase (2) : équilibre plagioclase- roche totale aphyrique (3) : équilibre plagioclase-roche totale cumulative en plagioclase. - 18 - Même type de comparaison pour les basaltes, les andésites et les dacites du Tongan (Euart 19769 Summary of results of applications of various geothermometry methods to the Tongan lavas. All temperatures in °C. and only ranges of calculated temperatures shown. Basaltic andésites Silicic andésites (Late, Fonualei) Dacites (Fonualei) Late Hunga Ha'apai Tafahi 1,227-1,236 U10-U77 U48-U63 1,171-1,179 1,149-1,160 1,185-1.242 1,194-1,246 - 1,177-1,184 1,126-1,155 1,115-1,124 1,067-1,111 1,008-1,034 1,104-1,117 1.050-1,100 II. K u d o and Weill (1970) Total rock + plagioclase core (1 bar) Total rock + bulk plagioclase1 (1 bur) Groundmass •+• plagioclase rim (1 bar) Total rock + plagioclase core (0.5 kb) Total rock + plagioclase core (1.0 kb) 1.325-1.339 1.281-1.342 1,153-1,171 U72-1.284 U38-U49 1311-1,383 132-1,348 1.128-1.164 1.256-1,326 1,220-132. 1349-1,364 1.271-1,283 U81-U86 1.060-1.153 1,205-1,216 1,165-1,179 U53-U72 1.192-1^43 982-1.085 1.196-1,213 1,155-1.173 III. Drake and Wcill (1975) K S f (Plagioclase'/groundmassl Ds, (PlagioclaseVgroundmass) K B , (Plagioclase'/groundmass) D B , (Plagioclase'/groundmass) K c (Plagioclase'/groundmass) D c . (PlagioclaseVgroundmass) 1.423-1.454 1308-1.336 1.480-1.572 1,409-1.476 1.172-1.339 1,152-1,242 1344-1,421 1.252-1319 1.417-1,457 1.357-1380 1,243-1,324 1,139-1,238 1371 1.282 1468 1,483 1,203-1,218 1,148-1,183 1,169-137 1,166-1^57 1,432-1473 1.397-1,517 954-1.111 948-1.087 IV. Sun, Williams, and Sun (1974) Kj, (plagioclase'/groundmass) D s , (PlagioclaseVgroundmass) 1.199-1^23 1,184-1,199 1.185-1,215 1,155-1,189 U00 1,171 1^OO-U33 1,108-1,157 Plagioclase Geothermometers I. Mathez (1973)-1 bar Total rock + plagioclase core (sliquidus temperature) Total rock + bulk plagloclase1 (~Iiquidus temperature) Groundmass + plagioclase rim (el bar quench temperature) 1,075-1,112 135-1,310 1,261-1,276 - - Conclusions Les exemples cités montrent que les températures obtenues à partir du géothermomètre. de Kudo-Weill, pour des roches basaltiques et andésitiques sont toujours surestimées compte tenu ./des PH2O. Le géothermomètre de Kudo-Weill concerne surtout des roches de composition granitique et donc des conditions de pression de fluides différentes. Le géothermomètre de Mathez semblerait mieux adapté aux roches basaltiques et andésitiques à sec. Il donne des résultats aberrants pour des PH2O 0.5 Kb. Les géothermomètres de Sun et Ap , de Drake et Weill et celui de Drake .inesurent la variation de la temperature en fonction de la basicité du plagioclase. - 19 - 2.3 Equilibre plagioclase-feldspath alcalin 2.3.1 Géothermomètre de Stornier (1975) Ce géothermomètre se base sur la distribution de l'albite entre le feldspath alcalin et le plagioclase coexistant dans la roche. Précédemment le modèle de Barth (1934) considérait lactivité de l'albite égale dans le plagioclase et dans le feldspath alcalin. Dans ce géothermomètre Stornier considère que la solution solide Ab-An est idéale pour des compositions comprises entre Ab45 et AblOO (l'activité de l'albite dans le plagioclase est alors égale à 1) et que la solution plagioclase-feldspath alcalin n ' e s t pas idéale. Il se base sur les données thermodynamiques nouvelles de Thompson et Walldbaum (1969)pour formuler l'activité de l'albite dans le feldspath alcalin, d'où ToK __ (632 6.7 - 9953.2 X ¿ F + 943.3 X ^ . , +2690.2 x | p ) (-1.9872 Ln X A F / X p i) + + (4.6321 - 10.815 X A p ( 0.925 - 0.1458 X^p + 0.0141 x | F + 0.0392 x | F ) . P + 7.7345 X| F - 1.5572 x|p AF : feldspath alcalin Pi : plagioclase X A F , Pi ' fraction molaire d'albite dans le f ldspath alcalin et dans le plagioclase P : la pression en bars Les feldspath alcalin et plagioclase sont considérés comme des solutions binaires dans lesquelles les substitutions Si, Al, Fe ne sont pas prises en compte. Ce géothermomètre est testé sur des roches trachytiques, rhyolitiques et shoshonitiques et comparées aux températures . obtenues par l'équilibre oxydes Fe-Ti. Critique : L'estimation de l'équilibre entre entre feldspath alcalin et plagioclase est difficile quant au choix des compositions étant donné la zonation de ces cristaux. Cependant, ce géothernonètre peut être pris corme critère d'équilibre entre ces deux minéraux lorsque les températures sont géologiquement raisonnables. Brown et Parson pensent que ce modèle trop simple ne peut s'appliquer q u ' a u x feldspaths alcalins pauvres en albite. Les températures calculées à partir de l'équation de Stormer pour des roches de séries alcalines (Nuku Iva, Mont Dore) (Maury 197 6) sont aberrantes (1600 à 6000°C). - 2.3.2 20 - Geothermomètre de Powell et Powell Ces deux auteurs proposent la modification du géothermomètre précédent, en considérant le feldspath alcalin dans le système ternaire K - N a - C a . D ' o ù le terme de Stormer (l-X,T . „ ) devient X„ . „ „ ToK = - X K,AF JMajAr j (( 6 3 3 R Ln Kd + 4 Kd = ° + i A p °- 093 F + 2 X K.jAr j Na,AF (*34O ( + 0.019 P) ( -4.63 + 1.54 X ^ Ap) X Na,AF / XNa,Pl P : pression en bars Ce géothermomètre est testé par les auteurs sur des exsolutions dans des pertites d'une syenite. Les températures obtenues sont comparées à celles calculées à partir du géothermomètre néphéline-feldspath alcalin des mêmes auteurs. Ce géothermomètre appliqué aux mêmes roches que celui de Stormer donne des solutions impossibles. Brown et Parson (197?) le jugent simplifications faites. inacceptable à cause des trop orandes - 21 2.4 Equilibre olivine-liquide 2.4.1 Géothermomètre de Boeder et Emslie (1970) Bowen et Shairer (1935) avaient étudié expérimentalement le système MgO-FeO-SiO2, et montré que la solution forstéritefayalite était une solution idéale. A l'équilibre la réaction entre olivine et liquide est la suivante : Mg (ol) + F e 2 + (liq) ; * Mg (liq) + Fe2+ (ol) Les travaux expérimentaux de Roeder et Emslie (1970) sur la répartition de FeO et MgO entre l1olivine et le liquide coexistant se basent sur des roches naturelles (basalte, ankaramite, andésite ) pour un intervalle de température de 1150 à 1300°C, et pour une atmosphère de pression. Ces auteurs montrent : - la corrélation linéaire entre les coefficients de partage et Bp 0 et la température : / x£jq = 3740 / T - 1.87 Log X°l0 / X^jg = 3911 / T - 2.50 - que le coefficient de distribution Kd varie très peu (0.26 à O.36) dans l'intervalle de température considéré par les auteurs. La stabilité de ce coefficient Kd peut alors être utilisée comme le témoin de l'équilibre olivine-liquide. Cepandant Mysen (1975) démontre dans ses travaux sur les péridotites l'extrême variabilité de Kd en fonction de la température, de f02, et des compositions des liquides à haute pression (lO à 25 Kb) Le Kd de Roeder et Emslie ne sera donc utilisé que dans des conditions physico-chimiques proches des conditions expérimentales. D'autre part le calcul de la température à partir de l'équation 2 nécessite une bonne détermination de Fe2O3 dans le liquide. 2.4.2 Géothermomètre de Roeder (1974) Roeder apporte une modification empirique à son géothermomètre après avoir étudié l'influence des alcalins et de l'aluminium sur la solubilité de MgO dans le liquide, ainsi que le comportement de Mn et de Ca. Il montre que la solubilité de MgO (en accord avec Leeman 1978) dans le liquide décroit lorsque la teneur en alcalins et le rapport Si/0 croit. Il en va de même pour FeO etpar extrapolation pour MnO. Ses données viennent confirmer celles de Roder et Emslie : le Kd Mg-Fe es"t indépendant de la température dans les conditions citées précédemment , et démontrent que KdFe-Mn = ( X F e 0 / X M n 0 ) o 1 . (X M n 0 . X F e 0 ) l i q = 1.4 - 22 - à l'équilibre. La détermination expérimentale du coefficient d'activité de FeO et celle des coefficients de partage de MgO, MnO, FeO permettent de redéfinir trois nouvelles équations : pour MgO 3480 / Log(MgOo1 /MgO l i q ) +- T°K = pour FeO T°K = pour MnO T°K = 3740 1#7 ° / Log (FeO o1 / FeOlicl) +2.38 3850 / Log (MnO o1 / MnO l i q ) +2.59 2.4.3.Géothermomètre de Leeman et Scheidegger (1977). Ces auteurs formulent empiriquement S géothermomètres basés sur la répartition de Mg, Fe, Mn, Ni, Co entre l'olivine et le liquide coexistant, en fonction de la température de la forme : Ln D. = A / T +B.R où D est le coefficient de partage de l'élément entre l'olivine et le liquide. A, B, R sont les coefficients de regression détermines à partir de roches naturelles ( basaltes picritiques, tholeiites à olivine. ferrobasaltes), leur valeur est donnée dans le tableau ci-dessous : A MgO MnO FeO NiO Co B R 8916 4.29 O.99O 12184 9OI6 I316O 7.96 5.46 0.991 9676 = ¿A/A 6.18 5.23 O.987 O.991 O.968 AT/T ' ' 12% 7% 1036 1556 7% + . 4B.R / B.R Les taipérafcures calculées à partir des différents éléments sont considérés conme valables si l'écart entre les extrêmes est inférieur à 100° C . Ce géothermomètre, comme le précédent, ne peut s'appliquer q u ' a u x roches semblables à celles des auteurs, compte tenu de la dépendance de Dj^W) (Leeman 1978), Dj^ o (Watson 1978, Takahashi 1978) vis à vis de la composition des liquides, de la pression. Les températures obtenues sont comparées par les auteurs à celles de Kudo-Weill ou bien aux températures expérimentales. - 23 2.4.4.Géothermomètre de Leeman (1978 Leeman affine empiriquement le géothermomètre précédent basé sur le coefficient de partage du Ni, en élargissant et multipliant le nombre de mesures faites sur les roches naturelles et les verres synthétiques, entre 1070 et 1400°C. D'où DNi T et D N i AT / sur Les des = NiO o 1 = A / Ln D N i + B = 12442 / Ln D N i + 5.55 / NiO l i q ' T = A A/A + A B / B = 1 0 $ en ne considérant que l'erreur les coefficients de regression. valeurs de A et B données ici sont celles obtenues à partir roches basaltiques. 2.4.5. Géothermomètre de Hart et Davis (1978) Hart et Davis étudient expérimentalement les variations du coefficient de partage du nickel (Djji) entre l'olivine et le liquide, dans le système Ab-An-Fo, à pression atmosphérique et pour une température variant de 1250 à 145O°C. Ils montrent la dépendance de Dj$± vis à vis : - de la teneur en Si02 du liquide. Pour des roches dont le rapport Si/0 = 0.30 la relation suivante est satisfaite : LnD Ni = 12 345 / T°K - 5.593 Ces résultats sont très proches de ceux de Leeman (1978); en revanche ils diffèrent considérablement de ceux de Arndt (1977) obtenus pour des ultrabasites. Ceci veut dire que ce géothermomètre s'applique à des roches dont le rapport Si/0 =* 0.30, et dont les conditions de cristallisation sont celles des roches basaltiques (pressions eelativement faibles). En effet, de nombreux travaux sur le coefficient de partage D^i vont dans le sens de ces résultats et montrent la dépendance de DJJÍ vis - de la - de la - de la Kushiro - de la à vis : teneur en alcalin et Si02 du liquide (Irvine et Kushiro 1976) teneur en Si02 et MgO du liquide (Hart et Davis 1978) pression totale et de la teneur en H20 du magma (Mysen et 1978) f02 (Mysen et Kushiro 1975). - 24 2.4.6. Comparaison entre les températures obtenues à partir des différents géothermomètres basés sur l'équilibre olivine-liquide. 6.1. Sur les basaltes picritiques du Kilauad Iki et Mauna Loa (Hawaii) de Leeman et Scheidegger. N° ech. Kl 5 KD 0 .22 T°C Leeman et Al. MgO + Roeder Kl 7 ML 82 0.32 0.26 T°C T°C Leeman et Al. Roeder j Leeman ¡ Roeder et Al. 1 1189 1185 1126 1123 1259 1198 1157 1152 1095 1079 FeO 1294 1305 1217 1228 1268 1268 1192 1208 1269 II36 II95 MhO 1281 1241 1264 1233 0 • Kl Kl 7 Leeman Scheidegger NiO Leeman 1186 1187 ML 82 Leeman 'Leeman Scheidegge r| 1231 ! Leeman ¡leeman Scheidegger 1149 1233 ! 1 II46 Les deux températures obtenues pour chaque élément correspond à deux méthodes analytiques (microsonde électronique, absorption atomique) (°) FeO = FeO total _ 1.5% de Fe2O3 6.2. Sur les basaltes d'Asal. Comparaison entre les températures obtenue à partir de différents équilibres ,' Liquide inclus RT. cumulative R.T aphyrique FeO tot 0.26 O.I9 O.I9 Kd 0 FeO O.3O O.23 O.23 T°C ^eeman MgO T°C Roeder Leeman T°C Roeder Roeder Leeman 1108 1044 1218 1157 1145 IO85 FeO to b 1220 I209 1283 1207 ! 1234 Hol FeO° 1168 1246 II72 i II88 1117 1241 (°) FeO = FeO total -1.5% Fe2O3 (+) géothermomètre de Leeman et Scheidegger - 25 6.3. Sur les basaltes tholeiitiques du lac de lave de Makaopuhi (Hawaii) (Hakli et Al 1967) N° ech. M 12 M 1.6 M 21 T°C_ Leeman j Roeder et Al. | T°C Leeman Roeder I T°C Leeman ', Roeder et Al. ' : MgO 1139 II38 '• IO62 FeO IIO9 1125 II92 NiO 1160 mesures in situ FeO IO7O = FeO total -1.5% 1120 1075 Fe2O3 Plusieurs remarques s'imposent à la lecture de ces résultats : Les différences entre les températures obtenues à partir du géothermomètre de Leeman -Scheidegger et celui de Roeder sont systématiques : 60°C avec MgO et 70°C avec FeO. Cependant en calculant l'erreur faite sur la température (en considérant que l'erreur sur la température est égale à la somme des erreurs sur les coefficients de regression A et B) à partir des équations de Leeman et Scheidegger; on trouve pour l'échantillon ML 82 (§ 6.1) : T AT MgO II89 ± 143 °c FeO 1294 MnO I28I ± 129 °c + 90°c NiO II87 + 178°c Compte tenu de ces marges d'erreur il semble difficile de donner une signification aux écarts précédents. L'analogie entre les températures de Roeder et celles mesurées in situ est • très bonne dans le cas des tholeites du lac de Makaopuhi. - 26 - Les températures de Leeman-Scheidegger et de Leeman obtenues à partir de NiO sont cohérentes entre elles et avec les températures calculées à partir des autres éléments, mais toujours trop élevées par rapport à celles de Roeder. La concordance entre les températures obtenues à partir de différents éléments et pour une même méthode est d'autant meilleure que le Kd olivine liquide est proche de 0.30 L'exemple des olivines d'Asal (§ 6.2) montre. l'importance de Fe2O3 dans le calcul du Kd et de la température. En effet, les températures diffèrent de 40°C selon que FeO du liquide est calculé en FeO total ou égalé à FeO tot - 1.5% de Fe2O3. Malgré toutes ces remarques, on peut constater que les températures-varient-toujours dans-le même sens et prouvent ainsi la valeur relative de celles ci. - 27 - 2.5. Equilibre olivine-clinopyroxene-üquide .5.1.Géothermomètre de Hakli et Wright (19Ó7) Ces auteurs se basent sur le coefficient de partage du nickel entre olivine-clinopyroxene-liquide pour formuler un géothermomètre empirique. Ils montrent dans leurs travaux sur les basaltes £holeiitiques du lac de lave de Makaopuhi, la corrélation entre les différents coefficients de partage du nickel (olivine-liquide, olivineclinopyroxene, clinopyroxene-liquide) et la température : Ln DNi ou = - AH/ RT + B AH est l'enthalpie R la constante des gaz parfaits : I.9872 cal/°/mol. Les valeurs des constantes H et B obtenues à partir des tholeiites citées sont résumées dans le tableau ci- dessous B H %i Niol/Niliq N i cpx/ Ni liq ' N i o 1 / Ni°P x - 7400 O.O3 -248OO - 7.85 7.65 I68OO Les températures utilisées pour déterminer AH et B avaient été mesurées in situ. Les auteurs attirent l'attention sur le fait que 1' application de ce géothermomètre à d'autres types de roches est très délicate, car l'effet de la pression ainsi que celle des fluides n'est absoluement pas controllé. 2.5.2.Applic ation Hakli (1968) utilise la même méthode pour trouver la température de mise en place d'une intrusion gabbroïque au S.E de la Finlande. Aussi cet auteur calcule les coefficients de partage du nickel entre différents couples : - olivine-orthopyroxene - olivine-hornblende - orthopyroxene-augite - hornblende-augite Ayant calculé la température à partir du géothermomètre précédent, et pour les différents couples cités, Hakli redétermine de nouveaux coefficients pour la relation Ln D N i = -A /T d'où les valeurs ci-dessous + B - 28 - olivine-augite A 8647 B 7838 olivine-orthopyroxene 4969 4977 olivine-hornblende 4664 4433 orthopyroxene-augite 3664 2851 hornblende-orthopyroxene 2840 O.528 hornblende-augite •3969 3,395 Ces équations sont très rarement utilisées. 2.5.3. Géothermomètre de Glitsch et Allègre (1979) Ces auteurs proposent une méthode de calcul de la température originale, basée sur le coefficient global de partage de nickel, et pour laquelle seule l'analyse de la roches totale est nécessaire. Ils 1 ' appliquent à 5**oches appartenant à différentes séries : - un trachyte de Terceira (Açores) à olivine-plagioclase-augite - un trachybasalte de Florès (Açores) à olivine- plagioclase_ augite-orthopyroxene - une tholeiite d'Islande à plagioclase-olivine-augite-orthopyroxen - une téphrite du Cap Verde à augite et plagioclase - un basalte de l'île de Grenade (Antilles) à olivine-plagioclase. Le coefficient de partage global D est donné par la relation de Neumann (1954) N Dft = X Da . X a (1) où et est la phase minérale Dfl coefficient de partage de l'élément entre le minéral et le liquide XQ, le % pondéral de la phase minérale dans la roche. Leur calcul se fait en plusieurs étapes : - Calcul du coefficient de partage globale D II suffit de correler Ni d'une phase avec un autre élément en trace ( dont D <.-: 1 ) dans cette même phase. D est donné par la pente de la droite ainsi obtenue. - Calcul de X Q La coviposition de différentes phases minérales ainsi que leur % pondéral dons la roche s b n t obtenus à partir d'un programme de calcul (Provost et Allègre 1979) et à partir de l'analyse chimique de la roche totale. - 29 - - Connaissant. Da et Xa-et en remplaçant Da par les différentes équations ci-dessous, il est possible alors de résoudre l'équation (l) en fonction de la température. Log D ° j / l i q = 12345 / T°K Log DNi§/1:Lq = 29220 / T°K - 5.593 - 6.18 Log D$jPx/1:Lq = 22109 / T°K - 13.2 de Hakli et Wright 1967 et Hakli 1968) (Hart Davis 1978) (Lindstrom 1976) (déduit des équations Pour Florès et Terceira les températures obtenues sont comparées aux températures calculées à partir du géothermomètre plagioclaseliquide de Drake (1976) (§ II.5); et pour les tholeiites d'Islande aux températures expérimentales. Une bonne concordance est observée sauf pour les trachytes de Florès. Cette méthode peut être intéressante car elle se base sur l'analyse chimique de la roche totale et non sur celles des phases minérales. Cependant, toutes les solutions mathématiques que l'on obtient nécessitent des hypothèses ( pétrographiques ou autres) qui ne sont pas toujours vérifiées. - 30 2.6. Equilibre orthopyroxene- clinopyroxene 2.6.1. Géothermomètre de Wood et Banno (1973) Ce géothermomètre se base sur la répartition de Mg2+ et de Fe2+ entre clinopyroxene et orthopyroxene en équilibre. Wood et Banno s'appuient sur les travaux expérimentaux : - de Davis et Boyd (1966) sur le domaine d'immiscibilité Di-En, à 30 Kb de pression qui considèrent la relation : ( Mg2Si2O6) opx ^=5T (Mg2Si2O6) cpx solution solution En-Di Di-En - de Smith (1972) sur le système CaSiO3-FeSiO3-MgSiO3 - de Lindsley et Munoz (1969) sur le joint Hd-Fs. pour formuler le géothermomètre suivant : Ln( " 5Í2°6 ou Px Mg2Si2O6 = c et X „ est la fraction cationique de Fe dans 1'orthopyroxene x* G Les auteurs considèrent que : la répartition de Mg et Fe entre les sites Ml et M2 des pyroxenes se fait de manière aléatoire (Mg/Mg + Fe) x = (Mg/Mg + F e ) M 1 Q u M2 que le site Ml reçoit les cations Si, Al, Ti, Fe^ , Fe 2 + , Mg et le site M2 les cations Ca, Na, Mn, Mg, Fe Les coefficients A, B, C sont déterminés à partir de rhyolites naturelles, dans lesquelles la température est donnée par l'équilibre oxydes Fe-Ti d'où C = 7.65 D = - 3.88 B = 4.6 Ce géothermomètre est testé par les auteurs sur des roches très différentes : péndotites, ch^rnockites, basaltes, andésites et rhyolites. - 31 - Les tempéra-bures obtenues sont comparées soit aux températures expérimentales soit aux températures données par l'équilibre oxyde Fe-Ti. Critique Fleet montre (1974) que la répartition de Fe et de Mg entre les deux sites des pyroxenes dépend - de la nature de la roche- de la teneur en FeSiO3 du pyroxene et que Fe entre préférentiellement dans le site M2 du pyroxene ' Wells reproche aux auteurs de s'être basés sur les travaux de Davis et Boyd faits sous 30 Kb de pression et pour des pyroxenes pauvres en Al et Fe. 2.6.2. - Géothemotiètre de Wells (1977) . Cet auteur critique et modifie empiriquement le géothermomètre précédent en se basant sur de nouvelles données expérimentales sur le domaine d'immiscibilitë des pyroxenes (Lindsley et Dixon 1976). D'où la nouvelle équation ToK = 7341 3.355 + 2.44 X°P X - Ln K où K K = cL c p X Mg2Si2O6 / oC ' O p X Mg2Si2O6 Ce géothermomètre devrait être mieux adapté aux riches en Mg. 2.6.3. Géothermomètre de Sun, Williams et Sun (1974) Ces auteurs montrent sur les basaltes des rides océaniques (de même que pour les plagioclases) la corrélation linéaire entre le coefficient de partage D„ ( clinopyroxeneliquide) et la température : Log D S r = 18430 (+ 2140) / T - 13.62 (+ 1.49) Compte tenu de l'erreur sur les coefficients de regression on trouve 22% d'erreur sur la température. 2.6.4.Géothermomètre de Saxena et Nehru (1975) Ce géothermomètre se base sur la répartition de Fe, Mg, Ca entre clinopyroxene et orthopyroxene à l'équilibre. Il se construit à partir de l'équation suivante : - RT Ln K = - RT Ln <*cpx/ o< °P X A = ¿G° = 500 G° est l'enthalpie libre standart déterminée expérimentalement (Nehru et Willye 1975) pour une température de 1100 à 1400°C. - 32 - et all : l'activité de Mg dans le pyroxene Ml M2 M2 , px j Mg * X Mg * ] X ^ : fraction molaire de Mg dans les sites Ml et M2 du pyroxene V : coefficient d'activité de Mg dans le site M2 donné par la relation suivante M R T Ln V M2 _ Mg "• W M2 Mg-Ca X M2 Ca-opx -fJ12 V x M2, Ca + X Fe > (X W est le paramètre d'énergie d'activation déterminé expérimentalement pour 1100, 1200 et 1300°C,- sa valeur résulte de la moyenne de plusieurs valeurs trouvées. W = 7184 pour l'orthopyroxene W = 653I pour le clinopyroxene Dans ce modèle les auteurs font les hypothèses suivantes : - Fe et Mg : forment une solution binaire dans le site Ml - Ca, Fe, Mg : une solution ternaire dans le site.M2, Ca, Mg étant une solution non idéale (d'où le terme exprimé ci-dessus) - que le site Ml reçoit les ions Fe, Mg - et le site M2 les ions Mg, Ca, Fe et M2 (Mg / MS + Fe) Px A partir des équations 1 et 2 on déduit la relation suivante : Cpx x T°K = l/RLn o/ • /'K°P (~WM2 2 M 2 2 X Mua (X„Ca+X„Fe)cpx + W M 2 X MCa ( X Ca+X F~^'M 2 - 500 Ce géothermomètre n'est pas testé par les auteurs. Ils soulignent, d'ailleurs que ce calcul doit être considéré comme une première approximation de la température, compte tenu des hypothèses de départ. Il faut remarquer que les pyroxenes ont été considérés comme une solution Ca, Fe, Mg seulement. - 33 2.6.5. Géothermomètre de Ross et Huebner (1975) A partir de matériaux naturels, ces auteurs déterminent expérimentalement , à pression atmosphérique, les températures de coexistance de trois phases - pigeonite, augite, orthopyroxene- pour différentes compositions de ceux ci Leur diagramme est réprésenté figure 4 • 2.5.6. Application de ces différents géothermomètres 5.1. Pour les basaltes andésitiques du Tongan (Ewart et Al 1976) ainsi que pour des andésites basalte andésite d acite Pyroxene Geolhermoeters V. Sun, Williams, and Sun (1974) K s , (augite/groundmass) D S ( . (augite "/groundmass) 1,231-1,235 1.182-1,184 1,219-1,229 1,171-1.172 : VI. W o o d and Banno (1973) Opx-Cpx equilibrium 1,049-1,125 1,088-1,105 1.014-1,099 971-1,002 921- 952 VII. Saxena (In prep.) Opx-Cpx equilibrium 1,057-1,082 1,047-1.057 992-1,197 950- 997 942- 987 U33 1,184 1,234-1,251 1,178-1.189 Les températures de Wood-Banno et celles de Saxena sont très proches, elles sont cohérentes d'après l'auteur avec l'histoire de cristallisation des roches pour les basaltes et les andésites. En revanche dans le cas des dacites et celui des andésites les différences entre les températures obtenues à partir de l'équilibre opx-cpx (900-1000°C) et les températures données par l'équilibre plagioclsâeliquide ( 1100°C) sont inexplicables. 6.2. Aux K-benmoreites (Maury 1976) et ponces (Menard 1978) du Mont Dore méthode ponces T°C K. benmoreite T°C Wood-Banno 769 1 836 Wells 743 803 2 762 705 1 et 2 représentent deux couples de pyroxenes : pour un même rapport Mg/Fe le clinopyroxène 1 est enrichi en A12O3 par rapport au clinopyroxène 2 ( respectivement A12O3 = 6.7$ et 3.156) to H- «o . TV to X •**> F Fig 4 Tenperatuxe-coir.çosition (mole •%) relationships in the zero to 5 Kbar ra:ige for the r.aturaily occurrir.j assemblages pigeor.ite-augite, orthopyroxor.e-pigeoni^e-a^tjite, and metastable pigeonite-auçits piorted in the pyroxene subsciidus ternary phase volume T-{CaSiO3-;;çSiO3-FeSiC3 ). The dashed lines show -che metastabie extension of the pigeonire liri of the pigconite-a'jgite solvus beiow uhe three-pyrcxene region. The tlorcepyroxene trir.nqles ars shown in increments of 50°C- As pressure increases the critical curve is displaced to higher temperatures witn a concomitant expansion or the soJ\rus. This effect, however, is r.ou significant ac pressures up zo i Kbar. Assen±>lagec containing pigeonice with FeSiO} consent, of greater than 70 mole perçant are stabilized »or.iy at elevated pressures ID. Smith, An. Minorai. , vcl. 57, p-, 1413, 1972). - 34 - et de même pour les deux orthopyroxènes correspondant. Ces deux méthodes donnent des résultats très semblables Elles sont très liées à la teneur en A12O3 du pyroxene. Or les pyroxenes étant très souvent hétérogènes (secteur riche en A12 03 •••) le choix des compositions pour ce calcul devient délicat. - 35 - 2.7•Equilibre olivine-clinopyroxène 2.7.1. Géothermomètre de Powell et Powell (1974) Ces deux auteurs formulent un géothermomètre basé sur la répartition de Fe et de Mg entre l'olivine et le Clinopyroxène coexistant : -2XA1(92OGCG + 3.6 P) - '0.0435 (P-l) T K = ° +10100 8 + 2(RLn(xS¿/ x £ ) . (x£/ ^ ¿ ) p x ) - 714.3 (2 X A1 ) R : I.9872 cal/°/mol. P : pression en bars X_ -, : fraction molaire de Fo et Fa dans l'olivine Xp e „ ^ : fraction atomique de ces éléments dans le pyroxene xA1 = xT. + x A 1 + x C r + x F e 3 + La répartition de Mg et Fe dans les deux sites du pyroxene se fait selon la loi suivante ( Fe / Mg îM 1 etM2 = ( Fe / Mg ) p x Les données thermodynamiques sont soit empruntées à la littérature soit déterminées empiriquement à partir de laves naturelles sur lesquelles la température est estimée à partir de l'équilibre oxydes Fe-Ti. Ce géothermomètre est appliqué par les auteurs sur des roches très diverses : gabbros, basaltes, rhyolites, lherzolites. Critiques Toutes les températures calculées à partir de l'équation donnée- se regroupent autour de 10CC°C (Maury 1976). Wood (1976) reprend ce géothermomètre et le teste sur des lherzolites. Les résultats qu'ils obtient sont très différents des températures estimées par le géothermomètretde Wood et Banno ou à partir des travaux expérimentaux de Davis et Boyd (1967). Wood porte ses critiques : - sur le choix des pyroxenes (dans lesquels le rapport Al/Ti eeste constant et égal à 0.5^ alors qu'il varie facilement de 1 à 4). - sur l'hypothèse que Mg / Fe est égal dans les deux sites du pyroxene - sur le choix trop sélectif des laves - sur le domaine de températures exploré trop restreint (145°C). Cet auteur conclut que ce géothermomètre est inapplicable sous sa forme actuelle. - 36 - 2..Q. Les géobaromètres 2.8.1. Géobaromètre de Sun, Williams et Sun (1974) Ce géobaromètre se base sur le coefficient de partage . de I 1 europium (D]?u) entre plagioclase-liquide ainsi que clinopyroxène-liquide. Les conditions d'expérimentation sont extrêmement restrictives : basaltes de ride océaniques, températures variant de 1140 à ÎIOCC, et f02 de 10-8 à ÎO"1^. Le calcul des coefficients de regression dans ces conditions permettent de formuler deux équations Log D E u = 246O / T - O.15 Log f02 - 3.87 Log D E = pour le plagioclase 635O / T + O.O4 Log f02 - 4.49 pour le clinopyroxène Ces résultats diffèrent de ceux de Drake (l97Í)(§ VII.2) Cependant, il semble évident d'après les travaux de Morris et Haskin (1973) que ces écarts sont liés à la différence de composition chimique des roches de départ. Il est aussi important de remarquer que l'erreur faite sur f02 ( en considérant que l'erreur sur f02 est la somme des erreurs faites sur les coefficients numériques uniquement) est de l'ordre de 50$. 2.8.2. Géothermomètre de Drake (1975) Ce géothermomètre se base sur le rapport Eu3+/Eu2+ dans le plagioclase et dans le liquide coexistant de composition basaltique et andésitique. Il se formule ainsi : pour le liquide : Log F02 = - 4.55 Log Eu 2 + / E u 3 + - 10.89 (l) pour le plagioclase : 9+ 04. Log fO2 = - 4.60 Log Eu / Eu J - 3.86 (2) Le problème est de déterminer le rapport Eu seul 1'europium total étant dosé. Sachant que D 3 = Eu3+/ Eu^t = O.O78 Admettant que Do = Eu2+ _ , _ 2+ n . z pi / Eu liq + / Eu3+ 0.03 (Drake, Weill 1975) ~ = Dg r - 37 _ _ Eu2+ et Eu°3+sont donnés par les deux équations suivantes : Eu 3+ = liq 2+ EuIxq Pi - DSr . Eu,. liq') liq - Euliq Les marges d'erreur sont données ci-dessous : E u 2 + / Eu3 + Log f02 4 Log f02 plagioclase 16 - 10.9 + 1.2 liquide 0.15 - 6.3 + 0.45 2.8.3. Application de ces géothermcinètres 3.1. Application aux basaltes du Snake River Plain (Leeman et Al 1976) Drake tog f02 Buddington et Lindsley - 10.9 - 10.5 Ewart (1974) estime que la dépendance de D_ entre le plagioclase et le liquide n'est corrigée ni par 1'équation de Drake ni par cette de Sun. De toutes façons il faut être conscient des limites d'application de ces méthodes étant donné la marge d'erreur. 2.8.3. Géobaromètres basés sur les équilibres biotite-magnetitesanidine, opx-cummingtonite-quartz. De nombreux travaux (Wones et Eugster 1965j Wones 1972, Ewart 1975) basent le calcul de P H20 sur la réaction Annite + ^ 02 sanidine + H20 + magnetite d'où Log de fH2O = 7409/T +4.25 +^Logf02 + 3LogXp 2+ 2logX"0K Fe' où Log a KAlSi3O8 - L o g a Fe3O4 T est la température en °K X p 2+ la fraction atomique de Fe dans 1'annite X0K = 0H / 0E + F - 38 - Ce géobaromètre nécessite la connaissance de la température et de la fO2 ainsi que la détermination de OK et Fe2+ dans la biotite, D'autres équilibres sont utilisés (Ewart 1971j Wood 1979) : orthopyroxène-quartz-cummingtontie: 7 MgSiOS + SÍ02 clinoenstatite quartz + H20 K2C *• , Mg y Si g 0 2 2 (0H.) 2 , antophylitte d ' où o cummingtonite Log fH20 = 4683/T + 7473 + O.112(P-1)/T + Log ( 3a px ^g _ X )7 aliq M g J * a Si02 M2 Ml . y Mg . cummingtonite pSr _ Cette réaction nécessite la connaissance de la pression totale (F) de la température et de l'activité de la silice dans le liquide. D'autre part Ewart (1974) note qu'un changement de 10°C de la température induit une erreur de 0.54 Kb dans la P H20 et une erreur de 0.01^ ëur 3Û, dans le pyroxene engendre une erreur de 0.74 Kb. - 39 - III - Autres méthodes : géothermomëtrie expérimentale 3.1. Pétrologie expérimentale La pétrologie expérimentale sur roche naturelle a pour but d'établir directement par expérience dans des conditions physiques déterminées les relations d'équilibre entre phases minérales. Cette technique, qui a connu un essor important depuis une vingtaine d'années a principalement été utilisée pour tester les hypothèses sur l'origine et les conditions de cristalisation des magmas. L'expérimentation sur roche naturelle permet de reconstituer les conditions physiques prévalant lors de l'apparition des minéraux cristalisant successivement dans les magmas. Les échantillons traités doivent être subaphyriques afin de se rapprocher d'aussi près que possible de la composition des liquides successifs. La manipulation consiste à soumettre l'échantillon naturel à des conditions expérimentales dont on connaît et contrôle les paramètres tels que composition d'atmosphère (teneur en oxygène, ou fugacité de l'oxygène), température, temps, pression. L'observation et l'analyse des produits obtenus permet alors, pour une variation des paramètres, d'en déduire les relations entre phases apparues et d'explorer ainsi partiellement un espace T, P, P02. Cette méthode classique dite "des trempes"est largement utilisée, notamment en Grande Bretagne et aux Etats Unis ; elle a récemment été utilisée en France par G. Benhamou (1976) qui présente dans son travail une description détaillée de la méthode et des exemples de son application à diverses séries de roches volcaniques. 3.2. La thermométrie optique La thermométrie optique est une méthode directe de mesure de la température. Elle consiste à suivre l'évolution des inclusions vitreuses présentes dans les cristaux des laves, lors d'une élévation de la température sous le microscope de chauffe. - 40 - Ces inclusions vitreuses constituées par un verre et un vide de retrait (formé lors du refroidissement) s'homogénisent sous l'effet de la température lorsque le vide de retrait disparait. Massare (1979) montre que pour une P < 10 Kb, température d'homogénéisation et tenpérature minimale de cristallisation du cristal peuvent être confondues. Cette technique complète et souvent remplace les géothermomètres classiques qui dans certains types de roches ne peuvent pas s'appliquer ou donnent des résultats douteux. Elle est moins onéreuse que la méthode précédente, mais ne permet pas de vérifier les conditions de pression prévalant lors de la cristallisation des minéraux. - 41 - IV - Programmes établis pour la HP 97 (voir annexe) 4.1. Gêothentonëtres Oxydes Fe-Ti - Buddington et Lindsley (1970) - Powell et Powell (1977) Plagioclase-liquide - Kudo-Weill - Mathez (1973) - Sun-Williams-Sun (1974) - Drake-Weill (1975) - Drake (1976) Plagioclase-feldspath alcalin - Stornier (1975) - Powell-Powell (1977) Olivine-liquide - Roeder Emslie (1979) : calcul du Kd - Roeder (1974) - Leeman et Sheidegger (1977) - Leeman (1978) . Orthopyroxène-clinopyroxène - Wood et Banno (1973) - Sun-Williams et Sun (1974) - Saxena-Nehru (1975) - Wells (1977) Olivine-clinopyroxène - Powell et Powell (1974) - 42 - 4 . 2 . Géobarctnètres Sun-Williams et Sun (1974) Drake (1975) Powell et Powell (1977) - 43 - V - Conclusion La plupart des roches volcaniques contiennent des minéraux auxquels il est possible d'appliquer un ou plusieurs gêothenranëtres ou géobaromètres. De telles applications nécessitent diverses précautions, de plusieurs ordres : - d'ordre théorique tout d'abord, les géothermomëtres et géobaromètres s'appliquant de manière restrictive à certains types d'assemblages. - d'ordre pratique ensuite, les diverses phases minérales n'étant pas toujours en équilibre entre elles ou avec la roche dans laquelle ils se trouvent. - d'ordre analytique enfin, certains minéraux étant zones, psrthitiques et les liquides étant rarement vitreux et aphysiques. La présente recherche bibliographique montre qu'il est possible d'évaluer température et pression à partir de l'analyse de certains minéraux et des roches les contenant. Ainsi pour les roches à ilménite-titancmagnétite coexistant, le géothermomètre de Buddington et Lindsley semble reconnu pour donner des températures cohérentes avec le type d'évolution des magmas correspondant. Il peut donc s'appliquer aux roches des séries alcalines, tholeiitiques et transitionnelles. Pour des roches tels que les basaltes picritiques tholeiitiques, alcalins et les ankaramites, (c'est à dire des conditions de basse pression en fluide) et dont le Kd (de Roeder et Emslie) est proche de 0.30,) le géothermomètre de Roeder (1974) donne des températures en bon accord avec les températures obtenues par d'autres méthodes. En revanche, pour des pressions équivalentes, les températures calculées à partir des équations de Leeman et Scheidegger (1977) sont toujours surestimées de 60 à 70° C (pour MgO et FeO). Cependant, l'erreur sur ces températures étant de l'ordre de 100 à 150° C, cet écart est peu significatif. •••/••• - 44 - Pour des basaltes picritiques, tholeiitiques, alcalin et des ferrobasaltes, dont le rapport Si/o est de l'ordre de 0.30, les équations de Drake (1976) et celles de Hart et Davis (1978) basées sur le coefficient de partage du Ni (olivine-liquide) aboutissent à des résultats cohérents entre eux et avec ceux obtenus par les méthodes précédentes. Ces géothermomètres ne s'appliquent pas à des roches dont le rapport Si/0 = 0.30 mais dont les conditions de cristallisation diffèrent totalement de celles des basaltes, (c'est le cas des ultrabasites de Arndt). Il faut aussi souligner que le nickel est un élément en faible quantité en général, et son dosage, à la microsonde électronique par exemple demande beaucoup de rigueur. En effet, les erreurs dites systématiques liées à la méthode analytique, ne doivent pas engendrer des écarts de températures qui pourraient sembler significatifs. - 45 - Pour les mêmes types de basaltes que précédemment et les basaltes andésitiques le géothermomètre de Mathez (1973) basé sur l'équilibre plagioclese-liquide, donne des températures proches des résultats connue. La pression d'eau doit être inférieure à 0.5 Kb. Les équations de Kudo-Weill(l970), pour des P H20 compatibles aves les magmas cités ci-dessus, aboutissent à des températures 100°C trop hautes. En outre la pression d'eau estimée à partir du géobaromètre des mêmes auteurs est entachée d'une erreur de l'ordre de 1 Kb. Pour des roches ä orthopyroxène-cllnopyroxène en équilibre, différentes équations basées sur la ^répartition . de Fe et M g et Ca entre les deux pyroxenes (Wood-Banno 1973j Saxena-Nehru 1975. Welles 1977) existent. Les travaux expérimentaux sur la répartition Fe; Mg et Ca dans les deux sites des pyroxèens sont encore peu nombreux, aussi ces géothermomètres sont-ils souvent contreversés. 'Wood et Banno ont appliqué leurs équations à différents types de roches : péridotites, charnockites, laves. D'après les exemples que nous avons choisis, les résultats obtenus par cette méthode, pour des laves de type basaltique, sont compatibles avec les températures calculées par d'autres méthodes et proches de ceux de Welles. La conclusion importante à tirer de ce travail est que les températures obtenues à partir des divers géothermomètres exposés, n'ont pas une valeur absolue, mais relative; Ce qui veut dire que la variation de la température que l'on constate par les géothermomètres, au cours de l'évolution d'un magma, est significative, dans la mesure où d'autres arguments péfcrographiques, géochimiques ou autres vont dans le même sens. Du point de vue de la Géothermie : un changement de température témoigne : - de la cristallisation fractionnée, ce qui est intéressant si le volume.de roches différenciées par exemple est connu. - d ' u n e variation de pression de fluides, liée à une contamination qui peut être éventuelle par l'encaissant ou par un autre magma. I a température associée à la minéralogie permet ensuite, à partir des diagramme résiduels d'estimer la pression d'eau régnant lors de la cristallisation, et de confirmer ainsi la profondeur de la chambre magmatique, évaluée précédemment par d'autres méthodes. - 46 - C'est ainsi que pour les ponces d'Avellino et de Pompei (Barberi et Al, 1979) du Mte Sonna-Vesuvius la température minimale de cristallisation (obtenue par thermométrie optique) des feldspath alcalins et de la leucite était cohérente avec un fractionnement le long de la cotectique feldspath leucite dans le système Ks-Ne-Q (Hamilton Me Kenzie) pour 1 Kb de P H20 (à Avellino) et 1.3 Kb (à Pompei). Ces résultats venaient confirmer la profondeur du réservoir magmatique estimée à 4 km par d'autres méthodes. De même au Mont Dore, Maury (1976) a pu déterminer les conditions physiques prévalant dans le réservoir magmatique lors du fractionnement des roches potassiques intermédiaires (mugéarites, benmoréites). Pour l'Erta Aie et le Boina en Afar, ainsi que pour la série d'Asal en République de Djibouti, la même approche a permis de préciser que la pression à laquelle le magma s'est stabilisé dans la croûte superficielle était très faible (inférieure à 0,5 Kb) soit quelques kilomètres tout au plus. Plus qu'une véritable information quantitative permettant de fixer en profondeur des objectifs d'intérêts industriels, l'application des géotherxnomètres et gêobaromètres minéraux magmatiques permet de déterminer l'existence d'un fractionnement et de donner un ordre de grandeur de la pression le caractérisant. Couplée avec d'autres données volcanologiques et pétrologiques, la méthode permet de préciser la profondeur, l'extension et la persistence de la source de chaleur caractérisant le champ géothermique étudié. - 47 - BIBLIOGRAPHIE Anderson A.T. (1968) The oxygen fugacity of alkaline basalts and related magmas, Tristan da Cunha. Amer Journ Se 266, p 704-728. Arndt N.T. 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Vt-^Jjx,. x tCü -— INPUT DATA/UNITS INSTRUCTIONS STEP >• A ^\~ J> \ A'Í V-r Ffe^O^. .-tTuFec,.. ^ OUTPUT DATA/UNITS KEYS Til I ku-fvtrt / . ? , T"tt F o » f)> IH f Fe. 0 \ T>r _M \ Hr'T'r- 3t- (') AUfa. 1 ' > F? ¿*C\ ,-i ù/ri \ o i^-V" U x c m e f n V L C tt.i Y\<rr\e- Cr. • . . ..... ... . Í- u \ Kf f > m flrui ;\i\ i \ \tX( \^A if- H ..o - t- K^ TY F^ h.O• C&tf): E Z H - ^ n.../ ~ -> H - - - - Lyoi'p Li Operating Limits and Warnings _ - . " . . . . -- — . " " - ' — cm LZU Ci! Ci) User Instructions Program Description (II.1.2.) «. _ Program Title Name 3 zx ZeWeAA j¿,v ^-k-^J<L M . . . . ._ . - ^ M rT- • Date _... - Address State City .. Zip Code Program Description, Equations, Variables, etc. .__ .... . - _ - - U .i^u lOf «.K'X-V'1-UW / Lu. a i y-} X [ V o* i/;.!^ ù- U^vUX? ^-< / /b~- V Vuf,.' Y i!r x H ». 01 fü Lvx LZZ1 . ... \ * " VAi^kVö u "*% - 3 cm — .. - - OUTPUT DATA/UNITS KEYS •¿ At-. \r r\jJ>iC_\,-Qi,uu /- |«. INPUT DATA/UNITS INSTRUCTIONS STEP HA l\ "\AAj!klA_ .-r 3*- __ ... ,o.. 0,-. °^ \ tx^.\ rl 9-, la .Operating Limits and Warnings - •— —... .. . X1 • czi cmizzi i ir~i i M i n DO NOT USE THIS SPACE CP ' er.a\ V v-r to. w^> CZH i User Instructions Program Description en.2.1.) Program Title __6- &o Y W?t- W o UAA VU? . _ £? \ ¿cu LO C ICWÍ«. Name _ ^ ^ „ . „ V t I LL Address City . .._ . Date . , .... . " -s _ . ._ State Zip Code INPUT DATA/UNITS INSTRUCTIONS STEP Program Description, Equations, Variables, etc. A ^¿A-e. OUTPUT DATA/UNITS KEYS 0V WAVO. i» g TV/ I fl / n r. A Y .A.--- y cuxiti > \. IUÍL P Ol . A-ÏVJ X n -> A f?, / _ S LZZ1 — ^ T°C fli'uc- [ZU T° r a ai v —> T 7° _G^^' I II I I II IZZIIZZ1QX.M ' O n . A~i.<iLt.< I ÍJIÁJ dHIZZI 7 I A3- II I LZZIIZZI •"7 Operating Limits and Warnings LZZI JCL A/J — T°r •S T V a ft'yí 7-0 LZZ1 czu czn Program Description User Instructions • / - 4 Program Title Name (II.2.2.) Mf Date Ö Address State City Zip Code INPUT DATA/UNITS INSTRUCTIONS STEP Program Description, Equations, Variables, etc. HZ) Im Kin, p Uñ V C/^ n ( 7?/o L /-¡It ur-u t "i #"*. /" i / -\ TV^1^^ y , \- i / e 'is-.jt,y-+L,£'(j'ij.io' A- !-¿i.i ( K . j lo" >3^ / X-el . X ¿ t " / - X f t Pic Ö/ Kb -li. . -gp^a-C Vue iA (UX- I x^^5 . 'Tprio / rr~ YA-..' L (^ <j u . - r I in (Lw%. .,h OUTPUT DATA/UNITS KEYS JI fri,r (M PL. _A Áíjiir\,'.o V - ac rl I •i E . A . Mathez: Opei î"ig. '.i. Comparison of values of ;'\1I/('AII a s â funrtion of piacioclasf coinposit ion cale iilnted for Ihcd.-tj ofTalilo:?.ii<injiE'|.(G,>nnH7'(iXp, «it!i tlu> data of Orvillc (1972, p. 2o5) Ö' ñ A' I Program Description Program Title Name Q zo \\jux. -q ruL - «JC W - J - -\ CUM.C; Address User Instructions S U M . e n . 2.3.3 l"_¿? W - A - ^ Date W \ " U UXCM. <! - City Zip Code State INPUT DATA/UNITS INSTRUCTIONS STEP KEYS OUTPUT DATA/UNITS Program Description, Equations, Variables, etc. C&-[ZUL\ —¿i«- - &' K% les- . "Hi Wc ^^ _T"> h lai^-nf L TTV . r s •« |)0 ^ . / > . r" • i i W3U*J i \ m - - U Ho I L - /^L- . ^ .. J/öolf <^C\J ^ - ^ ' ' Z . - ' 1p l o - ö v^a <L x- \rCuu v Í I ,^i A . UA^ -+-- ena.. |_.I_ .A" I Pi J.I ( A S*\j> / > w JUO\ I ic ÜJ JU-K0I u u-< «_ C 1 Jl , 1 I LZZI ( Operating Limits and Warnings LZH LZU User Instructions Program Description r A+ Program Title CWcO i ocU-SrO - 3 ^>^V { ' Date Name (II.2.4.) Address Zip Code State City INPUT DATA/UNITS INSTRUCTIONS STEP KEYS OUTPUT DATA/UNITS Program Description, Equations, Variables, etc. y le. Ao U f. -rv-Ctv SXJJ e r LZZI C rx. Cu Ulu.fi P. \ , > {&) II I ^¿;\ ^., , T° UA.ÍO ,' "t ¿a. 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