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Schroder ISF*
Global Climate Change Equity
Lettre d’information mensuelle Mars 2012
Les derniers chiffres publiés par la NASA confirment l’ampleur
nettement supérieure au reste de la planète des changements
climatiques en régions polaires.
Fonte des calottes glaciaires liée aux extrêmes climatiques
Les chiffres de la NASA indiquent des températures arctiques moyennes en 2011
supérieures de 2,28 °C aux températures moyennes de la période 1951-1980
(largement au-dessus du réchauffement global d’environ 0,6 °C observé en moyenne).
En effet, ce réchauffement de l’Arctique correspond aux douze mois les plus chauds
amais enregistrés pour la région, dépassant le record précédent (établi en 2010) de
0,17° C. Selon les scientifiques, l’étendue de ce réchauffement signifie que la région se
rapproche des points de non-retour climatiques (voire les dépasse déjà) susceptibles
de transformer radicalement la situation écologique actuelle de l’Arctique, ce qui aurait
de graves conséquences non seulement pour la biodiversité et les écosystèmes de la
région, mais aussi pour le reste de la planète.
Graphique 1 : Volume de la banquise arctique
Source : Arctic Sea Ice Blog, juin 2011 http://neven1.typepad.com/blog/2011/07/piomas-june-2011.html
L’impact du franchissement de ces points de non-retour est visible notamment dans la
réduction du volume de la banquise. Le Graphique 1 montre la diminution du volume de
la banquise depuis les années 1970, soit une perte de 76 % depuis 1979. Non
seulement ce phénomène a des incidences marquées sur les espèces arctiques,
des ours polaires aux algues glaciaires, mais il aura également des répercussions sur
le climat à l’échelle du globe. Une étude publiée dans les Actes de la National Academy
of Sciences affirme avoir établi des liens manifestes entre le recul de la banquise
arctique et la rigueur de l’hiver en Europe, en Asie et dans certaines zones des
Etats-Unis. L’étude diffère des analyses précédentes dans le sens où elle prouve que la
fonte de la banquise liée au changement climatique peut influencer les conditions
météorologiques d’une manière différente de la variabilité naturelle du climat (ex :
El Niño).
Tandis que le recul de la banquise représente sans doute le signe le plus visible du
changement climatique, le réchauffement provoque par ailleurs la fonte du permafrost,
fait peut-être encore plus inquiétant. La fonte du permafrost libère des gaz à effet de
serre stockés dans le sol ; le dégagement de méthane affiche notamment un potentiel
de réchauffement global 21 fois supérieur au dioxyde de carbone et son effet pourrait
être 2,5 fois plus fort que la déforestation. Il démultiplie les émissions anthropiques de
gaz à effet de serre et risque d’accélérer le rythme du réchauffement et donc la vitesse
de la fonte du permafrost (boucle de rétroaction positive).
u sommaire ce mois-ci
Informations sur les mesures politiques et
le changement climatique :
Les chiffres de la NASA confirment l’ampleur
des changements climatiques dans les
régions polaires, supérieure au reste de
la planète.
Tandis que le recul de la banquise arctique
représente le signe le plus visible du
changement climatique, la fonte du
permafrost est encore plus inquiétante.
Selon une nouvelle étude, les événements
qui ne se produisaient autrefois qu’une fois
par siècle pourraient arriver une fois tous les
3 à 20 ans en raison du changement
climatique.
Principaux thèmes d’investissement :
le commerce en ligne, modèle économique
à faible émission de carbone
– La prise en compte des coûts du carbone va
favoriser le modèle de commerce en ligne,
du fait des coûts d’exploitation moindres.
– A terme, l’empreinte carbone du « dernier
kilomètre » va gagner en importance.
Evolution des marchés clés
Prix du carbone
Matières premières agricoles
Pétrole et gaz
Prix de l’électricité
Philosophie d’investissement
Si le chemin vers une économie à faible
consommation de carbone est prévisible, il ne
nous semble pas bien compris ou intégré par le
marché d’actions, alors qu’il constitue une
opportunité significative de génération d’alpha.
Un large champ d’investissement nous permet de
sélectionner parmi tous les secteurs les actions au
meilleur potentiel de croissance, et nous pensons
qu’un portefeuille dédié à ces actions
surperformera les actions internationales à terme.
Stratégie de sélection des valeurs et activité
Nous restons persuadés que la croissance des
pays développés sera plus mitigée et que de
nombreux pays en développement enregistreront
une croissance solide et plus durable. Les pays
en développement et l’Asie, notamment le Japon,
affichent également la plus forte croissance dans
le domaine des produits et des technologies liés
au changement climatique, et le Fonds reste très
présent dans ces régions.
La stratégie Global Climate Change est
un produit géré par l’équipe actions
internationales.
* Schroder International Selection Fund est
désigné Schroder ISF dans le présent document.
Volume de glace pour 1000 km
Année