recyclé sur papier pefc 70 % - 2011.2012
L'artiste axonais, a créé une sculpture épurée et résolument
moderne. Un long balancier, en équilibre sur un cône d'acier,
tournera selon un rythme vriable, piloté par une série de
capteurs. L'antagonisme des formes ne doit rien au hasard. Le
balancier par sa mobilité, suggère la curiosité, la vivacité d'un
esprit en éveil. Et le cône renvoie à la notion de connaissance,
dont la base sans cesse s'élargit.
Recouverte d'ions, cette tour aux reflets d'argent laissera
transparaître chaque nuit, sous les perforations de sa peau, une
structure légère mais solide.
« la forme générale s'inspire de l'image du moulin construit sur le site
du XXI
e
siècle ; un clin d'œil à l'histoire, à la mémoire des lieux »
(J.V. ANDRÉ)
Lurçat est influencé par les fauves, par les cubistes puis par les
surréalistes ; il est, dans ses cartons, essentiellement symboliste.
Le dessin stylisé est clair et dense et l'utilisation de l'élément
végétal "ici les algues" comme remplissage des motifs est déjà
très fréquente.
Ces 35 blocs, de granit, tels une pluie de météorites fraîche-
ment tombée, sont accueillis et protégés par l'architecture, de
béton, d'un campus alors considéré comme écrin.
Shamaï Haber, précurseur de l'art urbain a réalisé en 1970-
1971 l'une de ses œuvres majeures sur le campus du Moulin
de la Housse.
En 1959, Lipschitz, Giacometti, Henri Moore, Pevsner et
Zadkine lui décernent le premier prix Bourdelle après dix ans
d'expositions particulières. Avec cette prestigieuse reconnais-
sance, il aurait pu devenir l'un des enfants gâtés du marché de
l'art des années 60. Mais, paradoxalement il choisit une tout
autre voie. Il refuse le monde des collectionneurs et des
galeries privées et occupe avec ses œuvres monumentales
l'espace public.
Photographe, peintre, graveur, illustrateur, Ubac partage de
1936 à 1939 toutes les activités des surréalistes. Ses reliefs,
haut-reliefs et décors muraux - mosaïque de la rotonde des
amphis - pour les édifices publics et privés datent des années
1960.
la fondation Maeght à St Paul de Vence accueillera à cette
époque plusieurs mosaïques et tapisseries de l'artiste.
Le projet est proposé comme un monument de béton, d'acier,
de verre et de lumière, orienté et polyforme, qui réactualise les
éléments de la tradition et de l'histoire culturelle, économique
et urbaine de Reims.
Son titre, composé de l'assemblage des symboles chimiques
des matériaux dont est faite l'œuvre et de la description de
son aspect situe le projet à la fois dans son contexte scienti-
fique et dans son contexte industriel.
La composition de l'œuvre est tirée de celle de la paillasse de
laboratoire surmontée de sa hotte. Le cube inférieur est recou-
vert de ses parements de tôle comme les carreaux de faïence.
Le cube supérieur est inspiré des hottes qui surmontent les
paillasses. À la fois translucide et opaque, il dirige le regard vers
l'invisible.
UNE COMPOSITION D’ENSEMBLE GÉOMÉTRISÉE
VUE DU CIEL
L’architecte Marcel Lods, alors associé aux architectes Paul Depondt
et Henri Beauclair, réalise un ensemble aéré de bâtiments espacés,
organisés suivant un axe longitudinal Ouest Est, avec un espace
central très ouvert, recevant les entités bâties aux fonctions
majeures (la rotonde composée de 4 amphithéâtres et la
bibliothèque sur 3 niveaux). Ce plan très géométrisé, avec une faible
emprise au sol, libère de nombreux espaces verts, favorisant des
cheminements fluides, continus comme une rue piétonne couverte
et des parcours agréables, reliant les différents équipements.
Les édifices, ayant chacun leur propre fonction, épousent la topogra-
phie naturelle du terrain et s’élèvent entre un et deux niveaux.
L’espace peut ainsi recevoir des extensions bâties latérales ou en
surélévation, afin de doubler la capacité d’accueil du campus. Les
bâtiments très rectangulaires, simples et allongés forment une
composition rigoureusement géométrique, qui est mise en
valeur par la rotonde aux formes dynamiques circulaires en
béton blanc. Les bâtiments administratifs et la bibliothèque sont
agrémentés de larges patios intérieurs plantés, faisant pénétrer la
lumière à l’intérieur d’espaces très ouverts et flexibles.
La composition permet alors d’associer les espaces de vie aux
fonctions administratives et de savoir (amphithéâtres, biblio-
thèque) pour créer une convivialité et une réelle proximité au
sein d’un campus, refusant toute monumentalité. Cette faculté
est l’une des premières en France à faire référence au modèle du
campus à américaine.
SUR LE CAMPUS MOULIN DE LA HOUSSE
& SUR LE CAMPUS CROIX-ROUGE
La Faculté des Sciences est créée par décret le 4 juillet 1959, avant
même la création de l'Académie de Reims, intervenue en janvier
1962.
La Faculté des Sciences, composée de plusieurs bâtiments, est
édifiée en 1967 sur le terrain vierge du Moulin de la Housse de
plusieurs hectares, situé à l’entrée Est de la ville de Reims le long de
la route de Châlons-en-Champagne.
UN TRAITEMENT ARCHITECTURAL DES
FAÇADES TRÈS ÉPURÉ
Cette grande cohérence architecturale des bâtiments repose sur
des principes architecturaux forts et résolument modernes, qui
se traduisent par une structure porteuse (initialement métal-
lique) sous forme de piliers rectangulaires en béton blanc, repor-
tés à l’extérieur et détachés des façades, et de grandes baies
continues en aluminium anodisé préfabriquées avec un système
d’ouvertures unique.
Le jeu de la lumière, l’utilisation de grandes ouvertures continues
sur toute hauteur et du béton blanc, la fluidité des espaces et
leur qualité fonctionnelle, les formes épurées géométriques des
volumes et leur juxtaposition ainsi que la rotonde des amphi-
théâtres avec le juste équilibre de ses formes arrondies et sa
qualité acoustique unique tendent vers une harmonie et une
légèreté architecturale remarquable, répondant à la quête
d’immatérialité recherchée par l’architecte Marcel Lods.
UNE PROGRAMMATION RICHE
Dès juin 1959, le célèbre architecte Marcel Lods et l’architecte
adjoint rémois André Dubard de Gaillarbois réalisent les
premières esquisses de l’ensemble des bâtiments de la Faculté
pour accueillir 4000 étudiants au sein d’un riche programme. Ce
programme complexe associe les locaux administratifs et
d’enseignement, des laboratoires de recherche et de travaux
pratiques en mathématique, physique, physique-chimie, biologie
végétale, biologie animale, géologie, divers ateliers, une biblio-
thèque et un bâtiment amphithéâtre circulaire remarquable, un
restaurant de 1000 places et 300 chambres d’étudiants.
BIBLIOGRAPHIE DE MARCEL LODS
Dès 1928, l’architecte Marcel Lods (1891-1978) prône l’usage
de la préfabrication industrielle dans la construction de bâtiment
avec des matériaux très légers pour une architecture tendant
vers un idéal d’immatérialité. Pionnier dans le domaine de la
préfabrication industrielle, il construit avec des grands ingénieurs
comme Bodianski et Prouvé des édifices et des grands
ensembles (la Cité de la Muette à Drancy en 1931-34…),
classés Monuments historiques (maison du peuple et marché
couvert de Clichy en 1935-39) ou inscrits à l’inventaire Supplé-
mentaire des Monuments historiques (école de pleine de
Suresnes en 1934-35), qui ont profondément marqué l’histoire
de l’architecture internationale. Il devient membre des Congrès
Internationaux d’Architecture Moderne (CIAM) en 1933 et de
l’Union des Artistes Modernes (UAM) en 1934.
Lors de la construction du campus Moulin de la Housse dans les
années 1960, Marcel Lods architecte d’avant-garde est alors
associé aux architectes Paul Depondt (1926-2007) et Henri
Beauclair. Ils fondent, alors le GEAI (Groupement d’études pour
une architecture industrialisée) et réalise des prototypes de
bâtiment intégralement usiné entre 1962 et 1966 avec le grand
ensemble de la Grande Mare à Rouen.
Il enseigne à partir de 1948 à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris
(puis démissionne en 1964) et à partir de 1957 à l’Ecole des
Ponts et Chaussées.
Titulaire de plusieurs grands prix nationaux et internationaux
d’architecture, il devient membre de l’Académie d’Architecture
en 1971, une des plus majestueuses fonctions dans ce domaine.
17.18
SEPT
Journées du Patrimoine
Grâce aux commandes publiques effectuées dans le cadre du 1%
artistique*, le campus du Moulin de la Housse jouit aujourd'hui
d'une collection remarquable d'œuvres d'art contemporain.
LE MOULIN DE LA HOUSSE
Jacques-Victor
ANDRÉ
LA MER
tapisserie d'Aubusson • Jean LURÇAT
GRANIT
Shamaï HABER
MOSAÏQUE
Raoul UBAC
Na2c-Ar-Ne-Fe
(architecture et parasélène) • Bernard GERBOUD
S.U.A.C. (Service Universitaire d'Action Culturelle)
Villa Douce
Présidence de l'Université de Reims Champagne-Ardenne
9 Bd de la Paix . 51100 Reims
ORGANISATEUR
SOS Reims Urbanisme & Nature
Maison de la Vie Associative
122 bis rue du Barbâtre – 51100 Reims
PARTENAIRE