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Représentations des soins et 
information sur le cancer
Une population bien informée
La population interrogée dans cette 
enquête se dit globalement bien 
informée sur le cancer et sur la majo-
rité des facteurs de risque de can-
cer proposés à son attention — cinq 
sur huit précisément : tabac, alcool, 
exposition solaire, inactivité phy-
sique, alimentation — tandis que l’in-
formation semble manifestement 
insuffisante sur les risques liés aux 
cabines UV et, surtout, aux pesticides 
et aux ondes électromagnétiques 
(wifi, téléphone mobile). Par rapport 
à 2005, le niveau d’information de la 
population a sensiblement progressé 
sur les risques liés aux consomma-
tions d’alcool et de tabac et à l’expo-
sition solaire et est resté stable sur le 
cancer en général et sur les risques 
pour la santé liés à l’alimentation.
Les chômeurs et les catégories 
sociales défavorisées eu égard au 
niveau de revenus, d’éducation ou/
et à la profession et à la catégorie 
socioprofessionnelle (PCS) se disent 
moins bien informés sur les risques 
liés au tabac, à l’alcool, à l’exposition 
solaire, à l’inactivité physique et sur 
le cancer en général.
La télévision, première source 
d’information sur le cancer
Pour la majorité des personnes inter-
rogées, la principale source d’infor-
mation sur le cancer est la télévision 
(57 %), avant l’entourage (31 %). 
Les magazines de santé, internet, 
les journaux ainsi que les profession-
nels de santé sont pour chacun d’eux 
cités par un peu plus d’une personne 
sur cinq. La radio n’est citée comme 
source d’information privilégiée sur 
le cancer que par une personne sur 
huit (13 %). Les sites d’information 
consultés par les internautes sont 
le plus souvent ceux de services 
publics et l’information sur le cancer 
obtenue par internet apparaît cré-
dible à 85 % des utilisateurs.
Trois personnes sur cinq déclarent 
que l’information dont elles dispo-
sent sur les différents risques évo-
qués les a amenés à modifier leur 
comportement. Interrogées sur ce 
qu’elles feraient en premier lieu dans 
l’hypothèse d’un signe physique 
évoquant la possible survenue d’un 
cancer, deux tiers des enquêtés en 
parleraient d’abord à un médecin (le 
plus souvent un généraliste), 17 % en 
parleraient d’abord à un proche, 9 % 
attendraient d’abord pour voir si le 
symptôme disparaît de lui-même et 
8 % rechercheraient d’abord de l’in-
formation par eux-mêmes.
Guérison possible et amélioration 
de la prise en charge
Pour la plupart des personnes inter-
rogées, la guérison est aujourd’hui 
une issue possible grâce aux traite-
ments du cancer. 
La perception globale d’inégalités 
socio-économiques dans la prise en 
charge des cancers concerne une 
personne sur deux, comme en 2005. 
Pour les personnes en contact avec 
le cancer (elles-mêmes soignées ou 
ayant un proche soigné pour un can-
cer), l’amélioration de la prise en 
charge de la douleur liée au cancer 
en général est très sensible et cette 
perception progresse encore par 
rapport à 2005. En revanche, comme 
en 2005, trois personnes sur cinq 
parmi les malades et les proches per-
çoivent encore une prise en compte 
insuffisante du malade dans sa glo-
balité, en tant que personne, de la 
part des médecins.
Pour autant, la satisfaction des 
malades à l’égard de la qualité de 
leur propre prise en charge médi-
cale est quasi unanime et stable par 
rapport à 2005. Quoiqu’à un moindre 
degré, les proches de malades sont 
eux aussi très majoritairement satis-
faits de cette qualité et leur appré-
ciation est même légèrement en 
progrès par rapport à 2005. Il est 
à noter que si 5 % des personnes 
interrogées sont ou ont été soignées 
pour un cancer, plus de trois sur 
cinq déclarent avoir eu au moins un 
proche soigné pour un cancer.
Plus de trois personnes sur cinq 
parmi les proches et les malades 
perçoivent l’information délivrée par 
les médecins sur la maladie comme 
partielle, proportion en augmenta-
tion par rapport à 2005. Mais une 
large majorité de malades (les trois 
quarts) estiment suffisante l’infor-
mation qu’ils ont reçue des équipes 
médicales sur la maladie au moment 
du diagnostic.
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