PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNPT-3 ➯
➯➯
➯
Processus de formation de la
pointe Taillon (géomorphologie)
État de la situation
La pointe Taillon constitue une
longue presqu’île sablonneuse qui
s’avance dans le lac Saint-Jean.
Son processus de formation
général a fait l’objet d’une étude en
1985 (Tremblay, 1985). Certains
éléments de sa mise en place ont
aussi été examinés par le Dr. Denis W. Roy, géologue,
Université du Québec à Chicoutimi (communication
personnelle).
Il est connu qu’une invasion marine nommée « mer de
Laflamme » a submergé une importante portion des basses
terres du Saguenay–Lac-Saint-Jean à la fin du dernier épisode
glaciaire. Suite au retrait du glacier, il y a 10 000 ans, les eaux
de la rivière Péribonka étaient démesurément gonflées par l'eau
de fonte et transportaient une quantité de matériaux d'abrasion
glaciaire. Au cours du relèvement isostatique, les déplacements
successifs du lit de la rivière Péribonka au travers des matériaux
glaciaires ont contribué à l'élaboration de diverses formations
deltaïques.
La formation de la vaste plaine deltaïque de la rivière Péribonka
se serait effectuée en quatre phases majeures. L'édification de
la pointe Taillon correspondrait à la phase terminale de ce
processus. Cette phase aurait eu lieu entre 7 000 et 5 000 ans
avant nos jours pour constituer les sous-deltas digité, lobaire et
terminal. À la suite des déplacements fréquents de
l'embouchure de la rivière Péribonka et au retrait marin, les
dépôts sédimentaires abandonnés par la rivière auraient été
façonnés puis auraient émergé progressivement au cours du
relèvement isostatique pour former, entre autres, la pointe
Taillon.
Plusieurs formes topographiques ont résulté du remaniement
des matériaux deltaïques par l'eau au cours de la formation de
la pointe Taillon. Le déferlement des vagues et l'écoulement de
l'eau ont ciselé des escarpements d'érosion littorale et fluviale
tandis que des cordons littoraux successifs étaient élevés à la
rencontre du front deltaïque avec la mer Laflamme au cours du
relèvement isostatique.
Il serait souhaitable que ce patron général de formation soit
approfondi par des relevés stratigraphiques, palynologiques,
hydrologiques, par l’étude des formes topographiques (dunes,
sous-deltas, cordons littoraux fossilisés, etc.), etc.
(Photo : Parc national de la Pointe-Taillon)
Priorités de recherche
I – Processus d’édification de la pointe Taillon et
étude du climat postglaciaire
II – Profil stratigraphique de la pointe Taillon
Références
Tremblay, G. 1985. Genèse et évolution de Pointe Taillon
(Lac Saint Jean). Département de géographie. Université
Laval. 49 p.
PNPT-4 ➯
➯➯
➯
Dynamique hydrologique du
complexe tourbeux minérotrophe de la
pointe Taillon
État de la situation
Le parc national de la Pointe-
Taillon abrite de vastes tourbières
qui occupent le centre de la
presqu’île. La partie nord de ces
tourbières comporte des secteurs
de type minérotrophe où
s’observent de petits étangs. Des
orchidées sont présentes dans ces
milieux telles que: Arethusa bulbosa, Calopogon tuberosus,
Pogonia ophioglossoides, ainsi que d’autres plantes peu
communes telles que : Xiris montana ou Arceuthobium pusillum
(FloraQuebeca, communication personnelle). Des insectes
remarquables ont aussi été observés dont des espèces
d’odonates: Leucorrhinia frigida, Nannothemis bella et
Somatochlora incurvata (Savard, 2009a). Quelques relevés ont