2
1.2
1.21.2
1.2 Définition de l’inertie thermique
Définition de l’inertie thermiqueDéfinition de l’inertie thermique
Définition de l’inertie thermique
L’inertie thermique d’un matériau, ici l’eau des océans, est en quelque sorte la vitesse à laquelle il se réchauffe ou
se refroidit. Elle est caractérisée entre autre par la capacité calorifique du matériau. Pour les océans, cette capacité
calorifique est de 4,186 10
3
J/kg/K. Il faut lui alors fournir 4186 J par kg pour faire augmenter sa température de
1°K (ou °C), ce qui est très élevé. En effet, les océans ont une capacité calorifique 1200 fois supérieure à celle de
l’atmosphère. Cela est dû aux nombreuses liaisons hydrogène qui lient les molécules d’eau entre elles et qui
diminuent l’agitation des molécules.
L’inertie thermique des océans est donc très grande. Cela veut dire qu’ils sont capables d’emmagasiner une
quantité élevée de chaleur, sans faire beaucoup varier leur température. Mais, quelle est cette chaleur qu’ils
absorbent ? D’où vient-elle ?
1.3
1.31.3
1.3 La chaleur da
La chaleur daLa chaleur da
La chaleur dans les océans
ns les océansns les océans
ns les océans
Les océans interviennent dans le système climatique à travers le cycle de l’eau, le
cycle du carbone (deuxième partie) et les transferts de chaleur. L’océan est une
énorme machine thermique fonctionnant à l’énergie solaire. L’océan est chauffé par
le haut par le soleil. Il en résulte une structure verticale stratifiée avec en surface,
une couche bien mélangée, séparée des eaux profondes par la thermocline (fig.1).
Figure 1 : Structure verticale stratifiée des océans.
Nous pouvons effectuer un bilan de flux de chaleur pour une masse océanique isolée, en regardant les flux
entrants et les flux sortants (fig.2). Le rayonnement solaire à la surface des océans est sa principale source
d’énergie. La surface de l’océan (couche bien mélangée) échange de la chaleur avec l’atmosphère (couche basse) à
travers différents flux : rayonnement infrarouge (Qb), conduction (Qh) et chaleur latente (Qe : remarque, la
flèche est dans le mauvais sens dans la fig.2). Les valeurs moyennes sont répertoriées dans le tableau 1. Les valeurs
extrêmes résultent notamment de la latitude ; ou bien concernent des masses d’eau particulières comme le Gulf
Stream ou le Kurushio. Dans la fig.2, nous avons un dernier flux de chaleur qui est le transport de chaleur par
convection (Qv) qui amène une masse d’eau d’un endroit à un autre point de l’océan. Il peut être positif ou
négatif. Ce flux, moyenné sur l’ensemble du globe, est nul par soucis de conservation de la masse d’eau océanique.
Le bilan thermique de l’océan peut alors s’écrire :
stockage de
stockage destockage de
stockage de
chaleur = ce qui arrive (flux solaire
chaleur = ce qui arrive (flux solairechaleur = ce qui arrive (flux solaire
chaleur = ce qui arrive (flux solaire
+
++
+
apport par convection de masse d’eau)
apport par convection de masse d’eau) apport par convection de masse d’eau)
apport par convection de masse d’eau) –
––
–
ce qui part (pertes vers
ce qui part (pertes vers ce qui part (pertes vers
ce qui part (pertes vers
l’atmosphère
l’atmosphèrel’atmosphère
l’atmosphère
+
++
+
transport convectif par les masses d’eau)
transport convectif par les masses d’eau)transport convectif par les masses d’eau)
transport convectif par les masses d’eau).