Mons, le 10 juillet 2015
Communiqué de presse
Des chercheurs de l’UMONS participent à la publication d’un article dans la
célèbre revue Science à propos du déclin rapide des bourdons et aident de la
sorte à faire le lien avec le changement climatique.
A l'occasion d'une analyse complète de l'impact du changement climatique sur
les pollinisateurs, des chercheurs de l’UMONS ont participé activement à un
article scientifique qui démontre que le déclin rapide des espèces de bourdons
d'Europe et d'Amérique du Nord est fortement lié au changement climatique.
La publication vient de paraître dans la célèbre revue Science. Cette étude a
été conduite par des chercheurs de l'Université d'Ottawa (Canada), par d'autres
institutions d'Amérique du Nord, et, pour l'Europe, par l'Université de Mons
(Belgique) et le Centre Helmholtz pour la Recherche Environnementale
(Allemagne). Dans ce consortium de chercheurs, l'Université de Mons (Prof. P.
Rasmont) a pris en charge le rassemblement des données concernant les
bourdons d'Europe.
"Les pollinisateurs sont essentiels pour notre sécurité alimentaire et notre économie,
et une forte perte de pollinisateurs provoquée par le changement climatique va
provoquer des problèmes" affirme le professeur Jeremy Kerr, du Département de
Biologie de l'Université d'Ottawa. "Nous avons encore besoin de mieux comprendre
la situation des pollinisateurs à l'échelle continentale, mais nous savons maintenant
qu'il est temps de commencer de prendre des mesures drastiques pour ralentir le
changement climatique."
Pour certaines autres espèces, des études à plus petite échelle ont montré que le
réchauffement climatique déplace la distribution vers le nord. Cette nouvelle étude
montre que ce n'est pas le cas pour les bourdons, alors qu'ils se raréfient dans le sud
de leur distribution, avec le risque de disparaître de vastes étendues avec le
réchauffement rapide que nous subissons.
C'est la première étude trans-continentale sur l'effet du changement climatique sur
un groupe de pollinisateurs.
"L'échelle et l'intensité de ces pertes sont sans précédent. Nous avons besoin de
nouvelles stratégies pour aider ces espèces à résister aux effets du changement
climatique provoqué par l'espèce humaine", précise Jeremy Kerr.
Selon Pierre Rasmont (UMONS), "La conservation de la nature doit s'adapter à une
vitesse de changement qu'on ne soupçonnait pas. Il faudra mettre au point un
ensemble de stratégie pour permettre aux espèces de se déplacer vers le nord, tout