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pour la décomposition du gaz carbonique est aussi la plus favorable
pour la production de la substance sèche.
Les plantes sur lesquelles ont porté les expériences sont: Can-
nabis sativa, Helianthus annuus, Lupinus albus, Pisum sativum,
Triticutn vulgare, Avena sativa, Pinus Pinea, Larix europea, Pinus
silvestris, Picea excelsa, Abies nobilis, A. sibirica, Robinia Pseudacacia,
Tilia parvi/olia, Fraxinus excelsior, Acer platanoides. Ces différentes
plantes ont été cultivées sous des chassis où elles étaient soumises
à des éclairements d'intensités diverses, obtenus en interposant,
entre les plantes et la lumière solaire, des lames de verre recou-
vertes d'un nombre plus ou moins grand de feuilles de papier
parcheminé ou de papier blanc. Les plantes cultivées sous ces diffé-
rentes intensités lumineuses étaient récoltées après quelques semaines
de développement; le poids de la substance sèche qui les constituait
était déterminé, la quantité de chlorophylle contenue dans leurs
feuilles était dosée et leur longueur était mesurée.
Les résultats obtenus par Lubimenko dans ses recherches ont
été les suivants:
La production de la substance sèche varie, chez les végétaux,
avec l'intensité de l'éclairement, ainsi qu'avec la proportion de la
chlorophylle contenue dans les feuilles.
La quantité de chlorophylle contenue dans les feuilles varie
avec l'éclairement; elle augmente à mesure que l'intensité lumineuse
à laquelle les plantes sont soumises diminue; elle atteint un maxi-
mum, puis diminue tandis que l'intensité de l'éclairement devient
de plus en plus faible.
La production maxima de pigment chlorophyllien a lieu à une
lumière d'autant plus faible que la température est plus élevée.
Les variations de la quantité du pigment, suivant l'éclairement
et suivant la température, sont faibles pour les plantes pauvres en
chlorophylle, et plus importantes pour les plantes riches en pigment.
L'éclairement correspondant à la production maxima de pigment
vert est sensiblement inférieur à celui auquel a lieu l'augmentation
maxima de la substance sèche.
11 existe, pour chaque espèce, un éclairement optimum pour la
production de la substance sèche; l'intensité de l'éclairement opti-
mum diminue quand la température augmente.
L'intensité de l'éclairement optimum pour la production de la
substance sèche est d'autant plus grande que la concentration de la
chlorophylle dans les plantes est plus faible. Pour les plantes pau-
vres en pigment, cette intensité est celle de la lumière solaire peu
ou pas atténuée; pour les plantes riches en pigment, elle correspond
à la lumière solaire fortement atténuée.
Le développement extérieur des plantes varie, suivant l'éclaire-
ment, à peu près dans le même sens que la production de la sub-
stance sèche.
La richesse de la plante fraîche en matière sèche diminue quand
l'intensité lumineuse diminue.
La lumière influence non seulement la décomposition du gaz
carbonique, mais aussi l'incorporation des substances hydrocarbonées
formées dans les feuilles. L'intensité de l'éclairement optimum pour
le premier phénomène est plus forte que celle qui correspond à
l'éclairement le plus favorable au second. C'est pourquoi la produc-
tion maxima de substance sèche n'a pas lieu à la lumière solaire
non atténuée.
L'auteur pense que le rôle joué par la lumière dans l'incorpo.