l`accord d`association et les perspectives de cooperation

CENEAP
N°45 - Avril 2002 www.ceneap.com.dz
LA
LETTRE
DU
Centre National d’Etudes et d’Analyses pour la Population et le Développement
La ratification par l'Algérie de l'Accord
d'Association avec l'Union Européenne
suscite des interrogations et des débats
importants, notamment sur les incidences qu'il
peut avoir sur la situation économique et
sociale ainsi que sur les équilibres que les
relations partenariales doivent établir dans la
perspective d'échanges fructueux, équitables et
durables.
Des voix s'élèvent pour souligner le manque
de préparation de l'Algérie à la gestion des
transformations que l'accord va apporter aux
champs économique et social.
Les experts ont soulevé les problèmes relatifs
aux questions de migrations, d'emploi et
de chômage, de protection sociale et de pau-
vreté. Ces axes dominent dans les préoccu-
pations sociales tandis que dans le domaine
économique, les problèmes de mise à niveau
des entreprises, de réglementation et
d'environnement appellent des clarifications
importantes et un soutien défini et intense de la
part du partenaire européen.
Les expériences de certains pays du Sud de
la méditerranée laissent toutefois entrevoir des
possibilités réelles de développement, à travers
la mise à niveau des économies et des parte-
nariats bénéfiques qui posent les fondements
d'un progrès social durable dans le cadre d'une
zone de prospérité partagée.
La tenue de ce séminaire s'inscrit dans
l'esprit de la relation partenariale qui unit le
CENEAP à la Fondation Konrad Adenauer,
relation qui privilégie les débats sur les ques-
tions d'actualité dans lesquelles l'expérience
de l'Allemagne représente un apport important
pour l'expertise algérienne. C'est dans cet
ordre que les rencontres sur les " Mutations
économiques et les politiques de privatisation "
et sur " La décentralisation et la bonne admin-
istration" ont été organisées au cours des deux
dernières années.
A cet effet, le séminaire sur " L'accord
d'association et les perspectives de coopération
entre l'Union européenne et l'Algérie " vient
pour affiner les interrogations et poser les
termes du débat en précisant les attentes et
besoins des partenaires algériens et en clari-
fiant les cadres généraux et les perspectives
européennes pour les pays du sud de la médi-
terranée.
El Hadi Makboul
Directeur Général du CENEAP
S
O
M
M
A
I
R
E
- La création d’une zone de prospérité partagée et le dévelop-
pement humain page 1
- la coopération UE-Algérie, quelles perspectives page 2
- les débats page 3
- les rapports des panels 1 et 2 page 4
L'ACCORD D'ASSOCIATION ET LES PERSPECTIVES
DE COOPERATION ENTRE L'UNION EUROPEENNE ET L'ALGERIE
La déclaration de Barcelone
entendait concentrer ses efforts
non seulement sur la prospérité
économique des Etats en tant
qu'entités économiques mais aussi
la prospérité humaine, "celle des
individus".
L’objectif étant de créer "une zone
de prospérité partagée" avec la mise
en place d'un processus harmonieux
et avantageux notamment pour "les
plus défavorisés".
La déclaration de
Barcelone incitait
ainsi les Etats à
considérer
"l'étroite inter-
dépendance entre l'économique et
le social" et à tenir compte de la
question de la redistribution des
ressources. Et les rapports annuels
ou spécifiques du PNUD et des
différentes institutions des Nations
Unies insistent sur " le développe-
ment à visage humain" basé sur la
croissance et la réduction des iné-
galités au niveau mondial dans une
perspective intégrée et une stratégie
nationale et internationale de lutte
contre ces inégalités et principale-
ment contre la pauvreté.
Cependant la plupart de ces
phénomènes sont étudiés et ana-
lysés régulièrement sans pour
autant faire l'objet de véritables
programmes d'actions dynamiques
basés sur une connaissance parfaite
de la situation sociale sur le ter-
rain et c'est à ce niveau que nous
enregistrons des retards et des
écarts importants entre les pays des
deux rives.
Cependant, s'il est difficile de
mesurer sans études approfondies
le niveau de pauvreté dans les
régions de la Méditerranée, il est
impossible d'en évaluer les implica-
tions sans une connaissance parfaite
des interactions
entre les dif-
férents facteurs
économiques,
politiques et
sociaux et sans une analyse appro-
fondie des spécificités de chaque
pays et de chaque région.
Car celles ci demeurent indispensa-
bles pour une prise de conscience
et une solidarité des partenaires
dans leur stratégie de lutte contre
la pauvreté.
En effet, les bouleversements que
connaissent les sociétés du Sud de
la Méditerranée provoqués notam-
ment par des modèles de dével-
oppement inadaptés et des muta-
tions mondiales rapides dominés
par les flux de capitaux et la libéra-
tion des échanges, rendent encore
plus complexe le phénomène de la
Pauvreté.
CRÉATION D'UNE ZONE DE
PROSPÉRITÉ PARTAGÉE ET
DÉVELOPPEMENT HUMAIN
N°45 - Avril 2002 www.ceneap.com.dz
Au-de de l'inconsistance de leur espace
économique naturel, les pays du Sud de la
Méditerranée souffrent de la confrontation
des regroupements qui ont don naissance
aux grands espaces régionaux. Ils en souf-
friront encore plus si la tendance à
l'accentuation des déséquilibres et des écarts
devait persister du fait des politiques protec-
tionnistes euroennes.
La viabilité de l'approche ne peut donc
s'inscrire que dans le cadre d'une confronta-
tion saine entre les grands blocs et qui verrait
lconomie mondiale s'orienter et s'organiser
autour de systèmes de coopération inter-
gionaux, seuls garants de l'équilibre des
forces et de la stabilité des marchés.
Cette approche doit veiller à dépasser le cadre
étroit de l'assistance financière ponctuelle
et les échanges commerciaux classiques au
profit d'un partenariat dynamique et durable.
Pour cela, il importe que les relations euro-
diterranéennes soient sous-tendues par
l'objectif de soutenir les pays de la rive Sud
dans leurs efforts visant à éradiquer les racines
du sous-développement par la multiplication
des programmes de mise à niveau, infrastruc-
turels, industriels et agricoles.
Si son inrêt est de servir d'instrument pour
une prospérité équitablement partagée, la
future zone de libre échange doit être à cet
égard peue comme un moyen et non comme
une fin en soi. Le risque à ce niveau est de voir
l'accentuation des différences de compétitivi
entre l'économie de l'UE et celles des pays
de la rive Sud aboutir à l'accentuation des
inégalités et à l'aggravation des écarts.
Le futur espace Euro-Méditerranéen doit ainsi
s'inscrire dans le cadre d'une stratégie globale et
d'une dynamique soucieuse d'interdépendance,
cente sur l'équilibre des activités de produc-
tion, la capitalisation des compmentarités
et la multiplication des mesures incitatives
en matre de transfert de technologie, de
financement et d'investissement.
su de la communication de M. El
Hadi MAKBOUL, Directeur Général du
CENEAP
La conférence à Valence est très importante
pour l'avenir et nous ne devrions pas nous
contenter de conférences mais nous devons
sugrer des actions et ceci est la che de la
commission à Bruxelles et des groupes con-
cernés dans les pays diterraens. Ainsi,
il est nécessaire de mettre en place un suivi
permanent qui à sont tour alimentera la
coopération dans le domaine de lconomie,
de l'éducation et dans le domaine des nouv-
elles technologies et de leurs veloppements.
Cette démarche contribuera fortement à la
stabilité dans la région.
Sur un autre plan, la question des droits
de l'homme doit être examie en relation
avec les spécificités de chaque pays et des
veloppements enregists en la matière. De
me l'effacement de la dette implique un
processus de réforme de l'économie qui doit
boucher sur la privatisation de l'industrie.
Il est important de recommander aux Etats
membres de l'Union de consacrer 0,39% du
PNB pour l'aide au veloppement. Cette
aide ne constitue en fait qu'une partie et nous
devons examiner le processus de forme
dans les pays du Sud de laditerrae.
su de la communication du Prof.
H.G.Poettering Président du groupe du Parti
Populaire Européen et Démocrates Euroens
au Parlement européen
Le programme du séminaire a été conçu dans la perspective d'un échange entre intervenants sur
les perceptions que les uns et les autres ont des impacts de l'accord d'association sur les plans
économiques et sociaux. Les premieres données concernent une mise en place des contours généraux
de la coopération entre l'Union Européenne, l'Algérie et les pays du Maghreb. La suite a été consacrée aux
perceptions que les européens ont des pays du Sud de la méditerranée et interviennent dans les politiques
que les pays européens adoptent.
L'accord d'association avec l'Union
euroenne a été sig dans un contexte
économique et social caractérisé par des indi-
cateurs globalement positifs (baisse séculaire
de la croissance mographique, accroisse-
ment sensible de la production agricole et
une restructuration des exportations marqe
par une augmentation des produits manufac-
turés par rapport aux produits énertiques).
En parallèle, l'économie tunisienne a fait
passer son ficit budgétaire de plus de 5%
à 3,4%. Elle a également connu une baisse
sensible du taux d'endettement extérieur et
une croissance économique de l'ordre de
5%.
En ce qui concerne les modalis et les
objectifs de l'accord d'association, les ambi-
tions de la Tunisie se sont focalies sur
la promotion d'un esprit qui privigie un
échange qui garantit la paix, la stabilité et la
prospérité pour boucher sur la mocratie,
la bonne gouvernance et le développement
social et humain. L'accord d'association a
toutefois induit des effets gatifs, ls notam-
ment au mantèlement des tarifs douaniers
qui ont contrib à la perte d'emplois et à
l'aggravation de la pauvre dans certaines
gions du pays.
su de la communication de Hafedh
ZAFRANE, Economiste, Tunisie
L'apport des PME est vital dans les processus de transformation des économies des pays du Sud
de la diterrae. A ce titre, en Europe, la PME est le premier employeur et son poids est aussi
terminant dans la croissance économique que celui de la grande industrie.
Dans les pays du Sud de la Méditerrae, la mise en place d'un seau performant de PME passe
inévitablement par un assainissement des cadres institutionnel, législatif et environnemental.
L'objectif à atteindre est de gagner la confiance de l'investisseur et de lui fournir toutes
les facilitations, particulièrement du point de vue des procédures de création d'entreprise,
notamment à travers un système bancaire souple, fiable et performant. C'est au prix de ces
conditions ainsi que d'autres mesures d'accompagnement que la PME pourra croître et se
positionner dans les économies en transition des pays du sud de la diterrae comme un
vecteur de croissance et un puissant facteur de stabilité sociale.
Résumé de la communication de Mme GRONFELDT- BERGMANN, The Moderate Party Suédois
au parlement européen
Les écarts entre l'Europe et le sud de la Méditerrae se sont fortement aggras au niveau
économique et social tandis que le dialogue culturel ne semble évoluer qu'au niveau des élites.
En paralle, les possibilités de relance des échanges est frei par les appréhensions des uns et
des autres : l'Allemagne, le Royaume Uni et les pays du Nord de l'Europe qui sont lass par la
lente évolution des processus, la France qui apparaît moins intéressée et l'Espagne qui semble
sceptique vis-à-vis des perspectives à court et moyen termes. Du côté des pays de la rive sud de
la méditerrae domine un manque de confiance et le sentiment que les accords d'association
sont impos par l'Union Euroenne. L'ensemble des raisons invoquées plus haut impose un
examen et une relance du processus de Barcelone d'autant plus que le 11 septembre - qui a
engend une crise économique sur la plan mondial - a revalorisé le rôle de la diterranée,
notamment sur le plan de lacurité mondiale.
L'enjeu actuel est d'activer les investissements européens et étrangers dans les pays de la rive
Sud de la diterrae et de velopper les relations commerciales avec l'Union Euroenne,
tout comme il est important de velopper des cneaux et des spécialisations qui garantissent
des parts de marc conséquentes. L'ingration Sud/Sud qui est également un fi, doit se
aliser avec l'association de l'UE.
Résumé de la communication de M. Andreu CLARET
Directeur de l'Institut Catalan de la Méditerranée, Barcelone 2
La cooration Union Européenne-
Algérie : quelles perspectives ?
Les attentes des PME dans le processus de transformation dans les paysdi-
terraens du Sud
Le rôle du parlement Européen dans le
cadre de la politique méditerranéenne
Les perspectives méditerranéennes de la politique européenne
L'accord d'association avec l'Union
Européenne : l'expérience tunisienne
N°45 - Avril 2002 www.ceneap.com.dz
Les questions de
gouvernance
Les questions de gouvernance ont
été traitées à travers :
- l'évaluation des retards accumulés
par les pays du Sud dans le domaine
des réformes politiques et les inci-
dences de ces retards sur les réticenc-
es des pays de l'Union Européenne à
accélérer les processus d'association
;
- le manque d'empressement de
l'Union Européenne à la mise en
place de programmes d'appui aux
réformes institutionnelles (réformes
du système éducatif et de formation,
de santé et de protection sociale,
etc.;
- l'évolution inégale de la liberté
d'expression et de presse dans les
pays du Sud de la Méditerranée
qui est une condition essentielle à
la mise en œuvre des actions de
partenariat.
Durant les deux séances d'interventions en plénière, les débats ont porté sur les questions d'ordre politique,
économique, institutionnel et sécuritaire. Cependant, les questions liées à la situation politique régionale
- autour de la situation qui prévaut au Proche Orient- et mondiale avec l'après 11 septembre ont large-
ment dominé les interventions des participants. Cet événement a projeté un éclairage nouveau sur la situation
vécue par l'Algérie durant les dix dernières années, ce qui a permis d'étendre le débat sur la notion de sécurité
globale et partagée, touchant aussi bien les questions militaires que les questions économiques et sociales. La
coopération au plan de la sécurité est, à cet effet, considéré comme indissociable du partenariat économique,
social et culturel dans le cadre du nouvel ordre économique, politique et culturel mondial
La politique euromedi-
terranéenne de l'Union
Européenne
L'idée majeure est que la politique
euromediterranéenne de l'Union
Européenne est une forme de riposte
à la mondialisation conduite par les
Etats Unis d'Amérique notamment à
travers l'OMC ce qui discrédite la
sincérité de la proposition de création
d'une zone de prospérité partagée.
Concernant l'Accord d'association
avec l'UE, les intervenants ont mis
l'accent sur le fait que les pays du
Sud de la Méditerranée n'avaient pas
d'autre choix que de signer l'accord
selon les termes dans lesquels il
est proposé par les pays de l'Union
Européenne. Cette affirmation est
toutefois remise en cause par cer-
tains avis émanant des participants
européens qui affirme que l'adhésion
aux accords d'association est libre et
avantageuse pour les deux parties et
pour l'ensemble de la zone euromédi-
terranéenne.
S'agissant des questions politiques, il
a été notamment relevé que l'Union
européenne semble privilégier les
pays de l'est de l'Europe au détriment
des pays du Sud de la méditerranée
d'une part et de favoriser - avec
ces pays - uniquement les questions
liées au contrôle des flux migratoires
et aux questions sécuritaires d'autre
part. Par ailleurs, le retard enregistré
par la mise en œuvre du troisième
volet du processus de Barcelone,
relatif à la coopération culturelle, civ-
ilisationnelle et humaine est imputé
au peu d'empressement que l'Union
Européenne montre pour se départir
d'une vision négative sur les pays
du Sud.
La problématique de
l’intégration régionale
Les questions d'intégration régionale,
import antes dans les débats, ont été
évoquées essentiellement à partir de
deux points de vue :
- celui qui considère que les pays
de l'Union Européenne, du fait de
leurs politiques étrangères national-
es, ne favorisent pas le règlement des
questions qui freinent l'intégration
(Palestine et Sahara occidental en
particulier) ;
- celui qui considère que les prob-
lèmes politiques Sud/Sud restent les
principaux obstacles à l'intégration
régionale et sous régionale. A ce
propos, l'Union Européenne semble
aller dans le sens d'un appel à plus
de dynamisme dans les processus
d'intégration.
Les interventions sur les questions
techniques ont principalement évo-
qué les aspects économiques, à
travers :
- la faiblesse de l'engagement de
l'Union Européenne quant à la mise
à niveau des entreprises ;
- l'absence d'une réelle ouverture de
marché aux produits des Pays du
Sud, une fois cette mise à niveau
réalisée ;
- les contraintes à l'investissement et
au développement que constituent les
systèmes administratif, fiscal, ban-
caire et foncier dans les pays du
Sud;
- le devenir de l'accord d'association
dans la perspective de l'adhésion à
l'OMC ;
- les leçons à tirer des expériences des
pays signataires tels que la Tunisie,
le Maroc et l'Egypte (modalités de
signatures, mise à niveau, réformes,
incidences, etc.).
Les questions de gouvernance ont
été traitées à travers:
- l'évaluation des retards accumulés
par les pays du Sud dans le domaine
des réformes politiques et les inci-
dences de ces retards sur les réticenc-
es des pays de l'Union Européenne à
accélérer les processus d'association;
- le manque d'empressement de
l'Union Européenne à la mise en
place de programmes d'appui aux
réformes institutionnelles (réformes
du système éducatif et de formation,
de santé et de protection sociale,
etc.;
- l'évolution inégale de la liberté
d'expression et de presse dans les
pays du Sud de la Méditerranée qui
est une condition essentielle à la mise
en œuvre des actions de partenariat.
Le 11 septembre a projeté un
éclairage nouveau sur la situation
vécue par l'Algérie durant les dix
dernières années, ce qui a permis
d'étendre le débat sur la notion de
sécurité globale et partagée, touchant
aussi bien les questions militaires
que les questions économiques et
sociales. La coopération au plan de
la sécurité est, à cet effet, considéré
comme indissociable du partenariat
économique, social et culturel.
D A N S L E S D E B A T S
3
CENTRE NATIONAL D’ETUDES ET D’ANALYSES POUR LA POPULATION ET LE DÉVELOPPEMENT
98, Route Nationale N°1. Birkhadem BP 34
tél: 213 (21) 54 29 82 & 54 29 83; Fax: 213 (21) 54 21 49
E.mail: [email protected] - site web: www.ceneap.com.dz
4
N°45 - Avril 2002 www.ceneap.com.dz
Le débat a permis de mettre en lumière les
points suivants :
1. Le sentiment général sur la réalité du
lien existant entre les accords d'association et
l'amélioration de la gouvernance (exemple : les
accords signés avec certains pays du sud de la
méditerranée).
2. L'évolution des sociétés doit se faire sous
l'influence et avec l'implication des forces
internes aux sociétés elles-mêmes.
3. Les peuples du Sud souhaitent ne pas être
considérés comme des assistés.
4. En ce qui concerne, de façon générale, les
conditions de la bonne gouvernance, cinq axes
ont été identifiés :
a.La transparence du processus de
prise de décision.
b.L'orientation du développement
économique et social vers la prise en charge des
besoins des citoyens et des citoyennes.
c.Le renforcement des structures parle-
mentaires et de contrôle.
d.La consolidation des libertés pub-
liques.
e.La modernisation et la consolidation
des appareils d'état.
5. En particulier, la question de la liberté de la
presse a été débattue et un consensus s'est dégagé
sur la nécessité de défendre la liberté de la presse
et de promouvoir les règles déontologiques.
6. Promouvoir une participation plus importante
de la société civile.
7. Lever les goulots internes d'étranglement de
l'initiative économique et sociale par une aug-
mentation de la capacité d'écoute des gouvern-
ants vis-à-vis notamment de l'expertise et des
ONG nationales.
( La notion de bonne gouvernance mérite d'être
plus et mieux précisée quant à la question de
la liberté de circuler, elle mérite un traitement à
part.)
1. L'Union Européenne cherche un nouveau
marché, une zone de libre échange avec des
partenaires motivés.
2. L'expérience montre qu'il y a eu une mauvaise
gestion des fonds dans le projet MEDA. Ces
fonds sont utilisés à d'autres fins que celles pour
lesquelles ils ont été mis en place lors de la
création du projet MEDA.
3. L'Accord d'Association entre l'Algérie et l'Union
Européenne est un marché de dupes qui s'apparente
à une dynamique de domination, voire de
néo-colonialisme.
4. L'Algérie constitue un pays Tampon pour les
pays européens pour arrêter les flux migratoires
venant du sud. C'est dans ce sens que l'Europe
s'intéresse à l'Algérie.
5. L'Accord d'Association avec l'Union
Européenne crée des conditions favorables pour
l'attractivité du pays pour les investissements.
6. Ces investissements auraient effectivement
lieu si la dynamique d'Association était entachée
d'une volonté politique concrétisée par la mise en
cohérence des instruments juridiques, institution-
nels et de bonne gouvernance.
7. L'Accord d'Association pourrait amener des
entreprises euroennes dans un avenir plus
ou moins lointain à délocaliser leurs unités de
productions en Algérie. Ce qui contribuerait à
réduire le chômage dans le pays.
8. La stratégie de développement du pays doit être
d'abord algérienne, auquel cas, l'Algérie bénéfi-
cierait d'un transfert technologique appréciable
(Recherche, nouvelles technologies, développe-
ment).
9.Dans l'hypothèse où cette stratégie n'existait pas
ou n'était pas cohérente avec les enjeux de la
mondialisation, nous nous retrouverions insérés
dans un moule et l'Europe serait seule gagnante.
10. Il est attendu un impact sur le développement
économique et social par la promotion de la con-
tribution de la femme en général. Plus particulière-
ment, conférer une impulsion à la dynamique
de création de micro-entreprises en valorisant le
travail féminin à domicile.
11. Si l'on faisait le calcul de la rentabilité pour
le pays par l'Association et celui de la rentabilité
par la non Association on s'apercevrait qu'il y
a intérêts à s'associer : la Tunisie possède une
longueur d'avance sur l'Algérie de 7 ans parce
qu'elle a fait ce calcul en 1995.
12. L'accord d'Association est une chance pour
l'Algérie pour bénéficier d'une synergie d'action,
d'une fertilité croisée de l'expérience et d'un
transfert technologique probant parce qu'il aura
été assis sur un processus participatif.
13. Sur le plan social et humain, l'accord pourrait
se traduire également par :
- un appui à la mise en place de politiques sociales
performantes
- la modernisation et la mise à niveau des
structures sociales de base ( santé, sécurité sociale,
retraite, aide sociale,)
- la mise à niveau de systèmes d'éducation, de
formation, recherche scientifique, développement
des nouvelles technologies.)
14. Enfin, il a été fait état de l'idée de colloques
internationaux sur " la mise à niveau ". Un
premier colloque serait organisé par le CENEAP
à Alger. Des termes de références de ce colloque
serait envoyé à tous les participants au présent
séminaire qui auront communiqués leur coordon-
nés avant qu'ils ne soient consultables sur le site
WEB du CENEAP.
DE LA BONNE GOUVERNANCE
En Algérie, une bonne gouvernance s'articule autour des réformes
engagées aux plans politique, économique et institutionnel. Ces réformes
nécessitent néanmoins d'une part un approfondissement et d'autre
part, une plus grande participation de toutes les composantes de la
société civile. L'accord d'association avec l'Union européenne paraphé
par l'Algérie va certainement induire des incidences positives sur la
dynamiques de réformes.
Le partenariat social, culturel et humain enclenché par cet accord
devrait contribuer à consolider le dialogue entre les cultures et les
civilisations et favoriser la démocratisation et la compatibilité entre les
politiques.
Les attentes les plus fortes sont celles liées à :
- une réelle participation de la société civile et du secteur privé à
l'élaboration et à la mise en œuvre des politiques économiques et
sociales ;
- un exercice total des libertés publiques et des droits de l'homme ;
- la levée des contraintes à la liberté de circulation entre le Sud et le
DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL
La coopération économique et sociale entre l'Alrie et l'Union
européenne dans le cadre de la mise en oeuvre de l'accord
d'association serait soutenue principalement sur des actions
stragiques, parmi lesquelles :
- La mise à niveau et la modernisation du système économique
et social (outil de production, système financier, fiscal et bancaire,
système de san et de protection sociale, etc.).
- Un apport plus marqué de capitaux euroens dans l'investissement
national.
- La contribution à la création des conditions d'un développement
durable (lutte contre l'appauvrissement, santé, emploi, éducation,
environnement, migrations,…)
- La mise en place de programmes dchange susceptibles
d'approfondir le dialogue entre les cultures et les civilisations du
nord et du Sud de la méditerranée (jeunesse, éducation, media,
nouvelles technologies,….)
- Le lancement de nouvelles initiatives visant à promouvoir la con-
naissance et la compréhension mutuelles.
La rencontre a favorisé les échanges entre une expertise maghrébine et européenne qui a travaillé à cerner les
zones d'ombre et les effets " pervers " et les insuffisances de l'accord de libre échange avec l'Union Européenne.
Les deux panels ont particulièrment souligné la necessité de mettre en place une “éthique” de l’accord qui puisse
aboutir à une réelle prospérité partagée qui soit fondée sur un respect mutuel.
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