Mise en œuvre de la gestion des risques associés aux soins Des principes et concepts essentiels AFQUARIS, Rabat, 10/09/15 . Dr P.Roussel Ancien chef de projet HAS Coordinateur de la GDRAS en CH / France . Lyne Pelletier Consultante Qualité-Développement / Québec 1. Les évènements indésirables associés aux soins : une problématique de santé publique 2. Une réponse dans le cadre d'une stratégie nationale de réduction des risques 3. Comment aborder le risque en établissement de santé ? 3a. Des concepts nécessaires pour penser et agir ensemble 3b. Eléments de management Une introduction nécessaire avant la présentation d’une application concrète (maitrise de la prise en charge médicamenteuse et des risques Associés au sein d’un établissement de santé) Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 1. Les évènements indésirables associés aux soins : une problématique de santé publique • Premières publica/ons : USA, 1994 et 1999 • Pour la France : des données issues • d'enquêtes au niveau régional (Aquitaine 2003) puis na/onal (ENEIS 2004, ENEIS 2009) • d'enquêtes théma/ques (infec/ons nosocomiales, 2002, 2006, 2011) • d'analyses d'accidents médicaux ayant donné lieu à une indemnisa/on • d'une enquête DHOS 2009 • Des événements fréquents, parfois graves, souvent évitables • Un niveau de sécurité des soins globalement bas, comparé à d'autres secteurs d'ac/vité • Un système explica?f (risque intrinsèque, complexité, instabilité) Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Ø ENEIS (DREES, 2004 et 2009) - Pendant une hospitalisation : 275 000 à 395 000 EIG / an (dont 95 000 à 180 000 peuvent être considérés comme évitables) soit 6,2 EIG pour 1000 jours d’hospitalisation (9,2 en chir. / 4,7 en méd.) soit environ 1 EIG tous les 5 jours dans un service de 30 lits En cause le plus souvent : actes invasifs - Nombre d’admissions causées par un EIG : 330 000 à 490 000 / an (soit 4,5% des admissions) dont 160 000 à 290 000 peuvent être considérés comme évitables (soit 2,6% des admissions) En cause le plus souvent : produits de santé Patients âgés et fragiles plus exposés aux accidents évitables (pistes) - Stabilité des constats dans le temps Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Ø D’autres données : - Incidence des infections associées aux soins . 5% des des patients hospitalisés présentent un ou plusieurs infections acquises lors de l’hospitalisation (plus chez patients plus fragiles) 2006 . Responsables de 2,8% des décès hospitaliers (2002) . Entre 20 et 30% des infections seraient évitables par des mesures de prévention connues - Rapports de l’Observatoire des risques médicaux / ONIAM (2014) - Rapport DHOS / Etat des lieux dans les établissements (2009) Ø Au total : 3 secteurs à risques majeurs (actes invasifs, infections nosocomiales, médicaments et produits de santé) Ø A noter : le retrait de compagnies d’assurance face aux établissements de santé Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 * Rapport DHOS / état des lieux dans les établissements (2009) - 1575 établissements ayant répondu (représentativité acceptable) - 99 % disent avoir un système de signalement accessible à tous - 52 % disposent d’une méthodologie d’analyse - 90 % disent avoir désigné un gestionnaire de risques (temps < 0,5 ETP pour la majorité) - 76 % ont constitué une équipe de GDR (totalise moins d’un ETP pour 58%, avec travail portant plus sur la qualité et moins sur sécurité et GDR) - 52 % estiment avoir un programme de GDR (annuel ou pluriannuel) - 36 % ont une GDR structurée (comité de pilotage avec rôle décisionnel, gestionnaire de risque et équipe transverse, référents par pôle/service/domaine de risque) - 26 % ont mis en place une stratégie formelle, systémique, globale et transverse . stratégie et objectifs de sécurité validés par les instances . démarche inscrite dans le projet d’établissement . politique formalisée traduite en objectifs inscrits dans le CPOM Et vous ? Où en êtes vous ? Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Deux grandes familles d’EI associés aux soins considérés comme inacceptables 1. Evènements indésirables liés à des complications évitables . Accès rapide au bon traitement (ex : fibrinolyse sur infarctus et AVC) . Prévention des complications redoutées (ex : antibioprophylaxie) . Actes moins agressifs et mieux guidés (ex : chirurgie minimale invasive) . Dépistage rapide des complications (ex : surveillance post-opératoire) . Coordination des soins intra et extra hospitaliers 2. « Never events » (erreurs de patients, de côté, décès post-op en ascenseur bloqué, etc.) . Rares, lutte plus difficile car plus distante de la pratique médicale . Moyens : Repérage de SAR, signaux faibles (EPR), audits, visites de risques, analyse de processus, BPSécurité Typologie d’évènements : EIG (gravité de niv. 4 & 5) et EPR (niv. 3) Ratio estimé EIG/EPR : 1 EIG pour env. 600 EPR (pyramide de Bird, 1969) Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Des causes . rarement liées au manque de compétence technique des professionnels . le plus souvent liées à des défauts d’organisation, de coordination, de vérification, de communication (1/3 des EIG qui pourraient être évités) . un manque de culture commune de sécurité +++ l Des enjeux nombreux . enjeux de santé publique . enjeux humains (patients, famille, professionnels) . enjeux stratégiques (réputation de l’établissement, maintien ou développement d’une activité à risques dans le cadre des SROSS) . enjeux techniques et organisationnels . enjeux médicolégaux, assurantiels et financiers l Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Un niveau de maturité institutionnel inégal en gestion des risques La réalité du terrain (certification, enquête 2009) E. « Intégré » D. « Proactif » A. « Pathologique » B. « Réactif » C. « Bureaucratique » A. Pourquoi devons-nous perdre notre temps sur les problèmes de sécurité des soins ? Des caractéristiques : L’information est cachée. Les messagers sont neutralisés. Les responsabilités sont évacuées. Les passerelles ne sont pas encouragées (toute généralisation est bannie). Les erreurs sont couvertes. Les nouvelles idées sont évacuées. B. Nous prenons la sécurité des soins au sérieux et nous agissons face à un accident C. Nous avons des systèmes en place pour gérer tous les risques identifiés Des caractéristiques : L’information peut être ignorée. Les messagers sont tolérés. La responsabilité est compartimentée. Les passerelles sont autorisées mais négligées. Les erreurs sont imputées à des personnes (sanctions). Les nouvelles idées créent des problèmes (elles sont débattues dans le cadre d’un agenda à long terme). D. Nous sommes toujours en alerte, nous avons à l’esprit les problèmes de sécurité des soins qui pourraient survenir E. La gestion de la sécurité des soins est intégrée à chacune de nos activités Des caractéristiques : L’information est activement recherchée. Les messagers sont encouragés. Les responsabilités sont partagées. La généralisation est valorisée. Les erreurs donnent lieu à des enquêtes (au-delà des personnes). Les nouvelles idées sont immédiatement débattues Maturité institutionnelle d’une démarche de gestion des risques (Manchester Patient Safety Framework) Exercice : Comment vous situez-vous sur la base de cette échelle ? Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 9 2. Une réponse dans le cadre d'une stratégie na?onale de réduc?on des risques Ø Loi HPST (2009) et réglementa?on associée dont : • Décrets sur CME des établissements de santé publics et privés (2010) • Décrets & circulaires rela/fs à la luVe contre les EI associés aux soins dans les établissement de santé (2010, 2011) dont le concept de coordina/on Ø Des réglementa?ons théma?ques • Radiothérapie (2009), Lactarium (2009), Prise en charge médicamenteuse (2011) • Forma/on à la prise de fonc/on de chef d'établissement public de santé (2009) et à l'exercice de chef de pôle d'ac/vité (2010) • Développement professionnel con/nu (2012) Ø HCSP nov. 2011. Principes et préconisa/ons pour une poli/que globale et intégrée de la sécurité des pa/ents Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Ø Procédure de cer?fica?on HAS des établissements de santé • 3ème procédure quadriennale : manuel V2010 (avril 2011) • 4ème procédure quadriennale : manuel V2014 (janvier 2014) (Structura/on par thèmes, par domaines, par PEP et/ou indicateurs) Ø Disposi?f d'accrédita?on des médecins avec pra/ques à risque (2006) (ges/on via la HAS) Ø Mise en œuvre d'indicateurs na?onaux en qualité-­‐sécurité des soins Ø Disposi?fs de contractualisa?on en ARS et établissements de santé (CPOM, CBU médicament) Ø 1er programme na?onal pour la sécurité des pa?ents (2013-­‐2017) (4 axes, 90 ac/ons) Ø Programme PACTE (HAS) (travail en équipe) Ø Recommanda?ons • professionnelles (HAS, société savantes) • méthodologiques (HAS, CCLIN, SFPC, etc.) Ø Visites de risques par les assureurs D’une approche incomplète, cloisonnée et excentrée (ex : vigilances) vers une approche globale, décloisonnée et coordonnée centrée sur le patient. Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 HAS. MeWre en oeuvre la ges?on des risques associés aux soins en établissement de santé. Mars 2012 (guide + « 8 pages » de présenta/on) 1 Fonc?on de gouvernance ou de pilotage (direc/on et CME) • • • • • A1. Effectuer le bilan de l’existant A2. Sur la base du bilan, définir une poli?que et la décliner en un programme d’ac?on QSSoins A3. Définir, adapter ou meWre en place les structures pour le pilotage, la coordina?on, l’analyse et le traitement des risques A4. Développer une culture de sécurité des soins et des pra?ques de management associées A5. Suivre la mise en œuvre du programme et évaluer les résultats 2. Fonc?on de coordina?on en ges?on des risques associés aux soins • • • • • • A6. Obtenir un consensus pour le partage de méthodes et ou?ls validés (repérage, traitement) A7. Définir le système d’informa?on A8. Rendre lisible le disposi?f de la ges/on des risques associés aux soins A9. Organiser l’accompagnement des professionnels A10. Tracer les éléments d’iden/fica/on, d’analyse et de traitement des risques associés aux soins A11. Alerter l’instance de pilotage sur des niveaux de risques jugés inacceptables 3. Fonc?on de mise en œuvre opéra?onnelle • A12. Conduire les démarches préven?ves et correc?ves d’analyse et de réduc?on des risques Une approche systémique selon 3 fonctions, 12 axes de déploiement, et 34 fiches techniques illustrées (méthodes et outils) Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Etablissement de santé. Eléments de sociologie (1) l Une évolution rapide des connaissances et des techniques (instabilité de la « norme ») l Une adaptabilité nécessaire (diversité des situations, urgences, variation des flux, réunion de compétences variées dans un espace temps limité, etc.) (à ne pas confondre avec des pratiques non stabilisées) l Une activité de type industrielle (stérilisation, LBM), semi industrielle ou artisanale l Des processus de soins plus efficaces mais plus complexes l La prise volontaire de risque (recherche d’un bénéfice, voire d’une performance accrue) l Une évolution des organisations (T2A, DMS, développement de l’activité ambulatoire, etc.) l Des difficultés institutionnelles (finances, compétences, communication, culture d’autonomie, etc.) l Des retours d’expérience issus d’organisations complexes et performantes, de nature industrielle (applicabilité ?) Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 l Une maîtrise de la complexité recherchée par divers mécanismes de régulation (exigences réglementaires et professionnelles, développement des métiers, formations et qualifications associées, formalisation accrue, démarches d’évaluation, RCP, etc.) l Des exigences évolutives (cf. supra certification et réglementation / d’une approche métier vers une approche « système ») l Un accès rapide à l’information (internet) l Une moindre tolérance envers les défaillances du système sanitaire l Un poids accru des usagers et de leurs associations l Une évolution des sanctions pénales (indemnisations croissantes) l Le désengagement de compagnies d’assurance du secteur de la santé l Une assurabilité plus coûteuse (établissements, professionnels) l Des démarches de classement des établissements Vers un positionnement stratégique de l’évaluation et de la gestion des risques Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Un cadre structurant 3a. Concepts nécessaires pour « penser et agir ensemble » Des concepts essentiels 1. Qualité et sécurité Qualité : Définition (son évolution dans le temps) Clarifier les relations entre les 2 termes 2. Approche des organisations par les processus 3. Concept de barrière de sécurité. Typologie. Concept de récupération 4. Concept de « défense en profondeur » 5. Bonnes pratiques de sécurité 6. Eléments de management . Amélioration continue de la qualité . Management du risque Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Concept 1 : Clarifier les relations entre qualité et sécurité 8 dimensions Critères spécifiques dans le champ des soins Une exemple : Prise en charge de la douleur Caractère approprié Dont responsabilisation, personnalisation . Respect des recommandations, du terrain, etc. Accessibilité Accéder aux soins de manière égale, sans perte de chances . Disponibilité des compétences médicales et paramédicales . Approvisionnement assuré . Protocoles disponibles Acceptabilité Dont dignité, intimité, empathie, confort . Prévention et traitement systématique de la douleur liée aux soins . Information du patient Continuité Entre professionnels, spécialités, établissements . Médecin référent du patient . Accès aux données du dossier . Courriers de transmission Délivrance au bon moment Délivrer les soins à la demande . Ecoute du patient, disponibilité du personnel, du matériel Sécurité Innocuité . Maîtrise de l’équipement (pompe) . Compétences validées . Protocoles validés, tenus à jour Efficacité Performance des soins . Apaisement Efficience Efficacité au meilleur coût . Maîtrise des coûts en situation d’apaisement Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Spécifications Pas de qualité sans mesure Concept 2 : Approche des organisations par les processus (et points critiques associés) Enchaînement d’étapes au service d’un objectif (quoi, pourquoi, qui, quand, avec quoi) Exemples : Pilotage par « la norme » Transfert du patient au bloc opératoire, Processus transfusionnel, Circuit du médicament, etc. Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4 Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Etc. Pilotage par les résultats 3. Concept de barrière de sécurité (ou barrière de défense) Barrière de prévention 1 Barrière de récupération Arrêt Barrière d’atténuation des effets Arrêt 2 3 4 1. Erreur prévenue 3. Accident constitué atténué Ex : Demande de précision relative à une prescription non comprise Ex : Hémorragie per-opératoire 2. Erreur récupérée 4. Accident constitué Ex : Erreur de chimiothérapie dépistée avant administration Ex : Erreur de côté - Un système sûr combine les 3 types de barrières (ex : identité, préparation de matériel chirurgical) - Attention +++ : en milieux de soins . une surestimation fréquente des barrières de prévention . une insuffisance fréquente d’organisation des barrières de récupération et d’atténuation des effets Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Cas pratique : Erreur de patient avant transfert pour prise en charge en plateau technique G4 UF Plateau technique Transfert Départ UF UF (quel que soit l’UF) P R P P Retour UF P Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 La réponse 4. Concept de « défense en profondeur » Approche systémique de la sécurité (modèle de Reason, années 80) Des « barrières de sécurité » (prévention, récupération, atténuation) inactives ou érodées Causes patentes Ex. Erreur de médicament Ex. Erreur de voie d’administration Etc. Patient Tâche Arrêt Accident Soignant Equipe Arrêt Conditions de travail Organisation Contexte institutionnel Causes latentes Ex. Allergie non connue du patient Ex. Absence de coordination entre acteurs Ex. Insuffisance d’organisation Ex. Protocole inadapté Etc. Des outils d’analyse d’événements indésirables structurés selon cette logique (grilles ALARM, SFPC) Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Etape 1 Sélectionner un processus Organiser la démarche Etape 2 Analyser la situation Identifier les risques Etape 3 Evaluer et hiérarchiser les risques Etape 4 Traiter les risques Etape 5 Suivre les risques et pérenniser les résultats 5. Bonnes pratiques de sécurité appliquées aux soins 1. Le « briefing » @ 8. Le détrompeur 2. Le « débriefing » 9. La délégation contrôlée 3. L’autocontrôle 4. Le contrôle croisé @ 10. Le travail en binôme (et la répartition organisée des tâches) 5. La liste des actions effectuées ou à effectuer @ 11. La gestion de l’interruption de tâches 6. La check-list 7. La communication sécurisée 12. L’arrêt de tâche en cas de doute et la demande d’aide @ @ : la check-list en bloc opératoire (barrière de récupération) associe 4 de ces pratiques Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Un exemple en chirurgie ambulatoire Segment 5 Patient J+1 (IDE) Un système sûr combine les 3 types de barrières de sécurité Un bon système est un système qui « se récupère bien » Consultation de suivi Segment 4 Patient J0 (IDE, MAR, Chir) Astreinte et appel tél vers le patient en J+1 Information et documents remis au patient Surveillance en UCA / Critères de sortie Document Bloc - UCA Critères de sortie de SSPI Segment 3 Patient J-1 (Sec, IDE) Check-list en BO Document UCA - Bloc Vérifications UCA pré-op en J0 Appel téléphonique vers le patient en J-1 Segment 2 Programmation Organisation (Cadres, MAR, Chir ) Programmation des entrées Préparation du matériel Programmation du personnel Validation de la programmation Segment 1 Eligibilité du patient (Chir, MAR, IDE, Sec) Programmation (bloc intégré ++) Demande de réservation de matériel Demande de programmation Information du patient éligible Eligibilité du patient Processus, barrières de sécurité, défenses en profondeur, bonnes pratiques de sécurité Segment 6 J+30 ? (Chir, DIM?) Concept 6 : Amélioration continue de la qualité-sécurité Une démarche ancrée dans l’existant (Années 50 : Deming en industrie / Années 60-70, Berwick en santé) 4. Réagir Suivi des actions (dont indicateurs) Organisation des projets Plan d’actions Priorisation des actions 1. Prévoir Décider la mise en œuvre Choix du thème (critères) Informer Entrée via l’évaluation 3. Evaluer 2. Mettre en oeuvre Approche par comparaison à un référentiel Approche par les processus Approche par les problèmes Approche par les indicateurs & comparaison Choix de la méthode Identification du référentiel Organiser les groupes Former selon besoins Par exemple dans le cadre d’une EPP, d’une RMM (HAS, Juin 2009), etc. Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Repérer, hiérarchiser, traiter, réduire et suivre les risques B. Mettre à plat le processus actuel A. Organiser le projet A. Identifier et formuler le problème B. Repérer, (quantifier) et analyser les dysfonctionnements C. Identifier les critères de qualité/sécurité et objectifs à atteindre A BC E D C. Identifier la solution F. Pérenniser D. Ecrire le processus nouveau E. Evaluer et ajuster si besoin D. Mettre en place le processus nouveau D. Définir les actions d’accompagnement Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 D. Définir les indicateurs de mesure 7. Eléments de management La gestion des risques associée aux soins : une approche globale centrée sur le patient (grandes catégories de risques) Pollutions (eau, air) Aspects juridiques & réglementaires Finances Gestion de l’innovation Risques naturels Communication Organisation & coordination des soins Ressources humaines Médicaments & dispositifs médicaux Equipes soignantes Risques professionnels Systèmes d’information Déchets Fluides Energie Dossier du patient Actes thérapeutiques Installations techniques Gestion des compétences Information du patient Patient / Entourage Locaux & équipements Incendie Hygiène Approvisionnement & achats Prestataires extérieurs Linge Ethique & déontologie Actes diagnostiques Circulation & transports Alimentation Agressions Malveillance Management par projets Conduite de projet Responsabilité Responsabilité de de la la direction direction Amélioration Analyse Engagement de la direction Engagement Identification Ecoute client et analyse des besoins Politique Qualité Politique Qualité Objectifs Objectifs Planification Planification Gouvernance Boucle de Direction management duPDCA projet Exigences relatives à la documentation Identification des processus Revue de direction Communication Déploiement Communication Déploiement Mesures etMesure enregistrements Analyse Analyse Amélioration Amélioration Management Management des des ressources ressources Boucle Conduite d ’exécution du projet PDCA Réalisation Réalisation du du service service Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Distinguer +++ 1. Risque géré et risque managé 2. Conduite de projet et management par projets HAS. MeWre en oeuvre la ges?on des risques associés aux soins en établissement de santé. Mars 2012 (guide + « 8 pages » de présenta/on) 1 Fonc?on de gouvernance ou de pilotage (direc/on et CME) • • • • • A1. Effectuer le bilan de l’existant A2. Sur la base du bilan, définir une poli?que et la décliner en un programme d’ac?on QSSoins A3. Définir, adapter ou meWre en place les structures pour le pilotage, la coordina?on, l’analyse et le traitement des risques A4. Développer une culture de sécurité des soins et des pra/ques de management associées A5. Suivre la mise en œuvre du programme et évaluer les résultats 2. Fonc?on de coordina?on en ges?on des risques associés aux soins • • • • • • A6. Obtenir un consensus pour le partage de méthodes et ou?ls validés (repérage, traitement) A7. Définir le système d’informa?on A8. Rendre lisible le disposi?f de la ges/on des risques associés aux soins A9. Organiser l’accompagnement des professionnels A10. Tracer les éléments d’iden/fica/on, d’analyse et de traitement des risques associés aux soins A11. Alerter l’instance de pilotage sur des niveaux de risques jugés inacceptables 3. Fonc?on de mise en œuvre opéra?onnelle • A12. Conduire les démarches préven?ves et correc?ves d’analyse et de réduc?on des risques Une approche systémique selon 3 fonctions, 12 axes de déploiement, et 34 fiches techniques illustrées (méthodes et outils) Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Les 4 piliers d’une démarche en qualité-sécurité (cohérence ?) Le modèle de Shortell (et sa typologie d’échecs) axe stratégique solide ou non ? axe structurel Organisation Ressources (temps, finacement, compétences) Politique institutionnelle, objectifs & programmes solide ou non ? solide ou non ? Une démarche maîtrisée selon 4 axes simultanés axe culturel Culture qualité-sécurité Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 axe technique Méthodes & outils solide ou non ? Eléments de management Des principes généraux de déploiement d’une démarche de gestion des risques Principe 1 On ne part pas de rien. Principe 2 Les décideurs de l’ES (responsable d’établissement et président de CME) sont responsables du projet de GDR. Ils en assurent la définition et la cohérence, le pilotage et la totale supervision. Principe 3 Les experts techniques (coordonnateur, qualiticiens, gestionnaires de risques) aident au déploiement de la démarche. Ils en tracent les résultats. Principe 4 La gestion des risques suit des étapes incontournables. Pour une thématique donnée : identifier et organiser la démarche, analyser, hiérarchiser, traiter, suivre les risques Principe 5 Privilégier et vulgariser des méthodes réalistes, qualitatives et d’inspiration clinique, plus parlantes pour les décideurs. Principe 6 L’emphase mise sur la sécurité ne doit pas faire oublier les autres dimensions de la qualité des soins. Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Temps 1 : Mettre en œuvre le programme sous la forme de projets maîtrisés (Fichet projet ?, Responsabilités, Groupe de travail) Organiser Identification Analyser Décider Fiche du besoin projet 1 Animateur opérationnel Priorité Portée Origine Intitulé des actions et projets N° Année Programme d’amélioration de la qualité-sécurité des soins Thème du volet : Responsable du volet thématique : Mettre en oeuvre solution Evaluer Pérenniser Date de mise à jour : Suivi des actions engagées (et jalons associés) Temps 1 Organiser Temps 2 Analyser Temps 3 Décider Fiche projet 2 3 Fiche projet Projet 1 Projet 3 Un programme tenu à jour (jalons). Des fiches projet pour les actions complexes Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 Temps 4 Mettre en œuvre Temps 5 Evaluer Pérenniser Clôture Remarques Organiser Mettre en Identification oeuvre Analyser Décider du besoin Fiche solution projet Evaluer Pérenniser Des méthodes et outils partagés Les étapes d’une démarche thématique de gestion des risques 1. Sélectionner la situation à risque et organiser la démarche Des méthodes et outils Choix de la situation à analyser(a priori, a posteriori) dont échelle de gravité + Conduite des étapes + Fiche projet (a priori, a posteriori) + 2. Analyser la situation et identifier les risques 3. Evaluer et hiérarchiser les risques 4. Traiter les risques (actions préventives & correctives) 5. Suivre les risques et pérenniser les résultats Guide HAS Fiche n° 9 + + + + 19 20 Principes d’analyse d’un EI associé aux soins + 21 Méthode ALARM (a posteriori, gravité, en 1ère intention) + 23 Arbre des causes (a posteriori, gravité 2ème intention) + 24 Analyse de processus (a priori, 1ère intention) + 25 + 26 AMDE (a priori, en 2ème intention) Critères de hiérarchisation + Plan d’action + Bonnes pratiques sécurité (dont check-list) 27 + 27 + 28, 29 Audit et/ou indicateurs de suivi + 16, 18 Fiche de retour d’expérience + 30 + 22 RMM (NB : CREX, etc.) + + + Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15 + Analyse de risques en chirurgie ambulatoire Via méthode « AMDE processus » Approche par segments puis par étapes, par défaillances potentielles et barrières de sécurité (principe) Segment 1 Eligibilité du patient (Chir, MAR, Sec) Segment 2 Planification Organisation (Bloc, UCA/UA) Temps 1 : Description du processus selon ses étapes n° 2.6 Quoi En J-1 (14h au plus tard) . Finaliser le programme opératoire (ordre de passage au boc, heure de convocation en UA sauf pour OPH où les heures sont indiquées par le chirurgien) . Diffuser le programme Segment 3 Patient J-1 (IDE) Segment 4 Patient J0 (IDE, MAR, Chir) Temps 2 : Identification et analyse des modes de défaillances potentielles Segment 5 Patient J+1 (IDE) Segment 6 J+30 ? (Chir, DIM?) Temps 3 : Identification des barrières de sécurité Qui Avec quoi Modes de défaillance Effets Conséquences Causes possibles des défaillances Cbloc ou Adj . Critères de passage (allergie, chir propre ou non, capacité des patients à sortir pour 19h, durée de séjour prévisible en UA) Critères de programmation (classe d’Altenmeier) difficiles à respecter (voire non respectés) . Non respect des recommandations d’hygiène hospitalière . Impact infectieux possible sur un patient de classe 1 programmé après un patient pour intervention de classe 2 . Croissance de l’activité ambulatoire . Eligibilité de nouvelles pathologies en ambulatoire (montée en charge des chirurgies à potentiel infectieux de classe 2) 1. Actions de prévention . Anticipation par adaptation de la répartition quantitative par pathologie au sein du créneau réservé pour un chirurgien . Disposer de salles d’intervention de type ISO5 (rapidité du renouvèlement d’air) 2. Récupération (détection avant incident) ??? 3. Atténuation des effets après incident . Garder le patient en chirurgie conventionnelle au terme de J0 Durées d’intervention et/ ou ordre de passage non adaptés . Impact sur la définition des horaires de convocation . Impact sur ‘activité du bloc (retards) . Défaut de maîtrise du Cadre de Bloc de la durée de l’intervention, du type d’anesthésie, des modalités de fonctionnement de l’UA (temps préparatoire d’un patient) 1. Actions de prévention . Connaissance par le cadre de Bloc de la durée de l’intervention, non pour la pathologie mais pour chacun des patients (via le document type d’annonce), du type d’anesthésie (ALR ? via ?), des temps de préparation (via le cadre de l’UA) 2. Récupération (détection avant incident) . Via la validation du programme par le MAR Coordonnateur responsable des programmes, puis via chacun des MAR à la réception du programme 3. Atténuation des effets après incident . Ajustement du programme opératoire en J0 Un système sûr combine les 3 types de barrières Dr P.Roussel / AFQUARIS Rabat / 11sept15