Bien démarrer avec le traitement de texte Le traitement de texte est un logiciel qui permet de créer, modifier, enregistrer sur support numérique et imprimer sur papier un texte avec la possibilité de le retravailler. L’écran de démarrage • La barre des menus Fichier Edition Affichage Pour gérer Insertion Pour créer Toutes ou ouvrir un opération de l’affichage document collage, l’enregistrer, d’effacement différents caractères imprimer, suppression, outils et de Choisir la recherche et certains mise en remplace- page, quitter ment de le logiciel. mots Outils Tableau Fenêtre ? Offre la Vérificateur Pour créer et Pour passer possibilité orthographi- gérer des d’un accès à tableaux car document à toutes les des un tableau l’autre, voir fonctions spéciaux, documents ne s’établit deux parties d’aide, des images divers, pas en Excel du même éléments du des utilisation de si ce n’est texte (notes graphiques modèles. de bas de … des d’insérer des que, gestion document un tableau Donne permet d’activer trombine de chiffres page) • Les barres d’outils standard et de mise en forme. • Les règles. Placer un enfant devant un clavier ne suffit pas pour lui faire faire un apprentissage. En liant un travail en lecture, grammaire, orthographe….à une fonction du logiciel, on vise chaque fois un double objectif : la maîtrise de l’outil et la maîtrise d’une compétence dans le domaine de la langue écrite. La production de textes est une activité difficile et le T de T est un outil d’une grande richesse qui permet de travailler certaines compétences spécifiques. Cependant, la première difficulté rencontrée pour la pratique de l’écrit réside dans la non familiarisation des enfants avec le traitement de texte. Il serait regrettable que la créativité soit brimée par des problèmes de manipulation de l'ordinateur. Il nous paraît souhaitable que certaines manipulations soient faites préalablement. L’écriture au clavier Ce qui peut être objet d’apprentissage car pouvant poser des problèmes liés soit à la maîtrise de l’outil, soit à des choix d’ordre proprement pédagogique sont : - La connaissance de la position des lettres sur le clavier qui doit devenir quasiment automatique pour taper à une vitesse suffisamment élevée, condition indispensable pour que la tâche ne dure pas trop longtemps. Monique PAULIN – Conseillère Pédagogique- Service Informatique Télématique – CAP Martinique - L’acquisition de bonnes habitudes quant à la position des doigts lors de la frappe afin qu’une mauvaise habitude ne devienne pas handicapante et ne gène pas toute progression par la suite. - La fonction des touches non alphabétiques et leur utilisation ; il y a 26 lettres dans l’alphabet et 102 touches sur le clavier. A quoi peuvent bien servir les 76 autres ? - La liaison entre les exigences de présentation lors de l’écriture manuelle et l’emploi du clavier. Les enfants sauront-ils encore écrire à la main ? Sans faire des élèves des virtuoses du clavier car on n’exige pas d’eux en fin de cursus des connaissances en dactylographie il n’est pas interdit d’utiliser un logiciel spécifique d’entraînement au clavier, pour accélérer la mise en mémoire de la place des lettres. Nous nous situons là dans le cadre de la maîtrise de l’outil, et ces activités pourront être travaillées dans un autre champ disciplinaire (technologie). Par contre, la nature des actions déclenchées par certaines touches non alphabétiques doit être impérativement enseignée. Il s’agit des touches : majuscule, effacement, déplacement, entrée, tabulation. Les premières séances de saisie s'accompagnent de difficultés lorsqu'il s'agit d'obtenir : - le passage de la minuscule à la majuscule (et vice versa); - une minuscule accentuée simple (é, è, à, ù); - une minuscule accentuée en touche « morte » (ê, ï...) - le signe situé en haut d'une touche ; - un changement de paragraphe. La manipulation de la souris reste un moment douloureux mais nécessaire ; à 5-6 ans, transformer le déplacement du curseur sur un plan vertical en déplacement de la main sur un plan horizontal n'est pas chose aisée ! Il sera nécessaire que l'enseignant programme la souris, pour la rendre la moins sensible possible, ce qui limitera les erreurs provoquées par des gestes imprécis. L'apprentissage des corrections par « surbrillance » au moyen de la souris est aussi absolument nécessaire ; il serait très nuisible que l'enfant soit bloqué par l'incapacité d'effacer ce qui ne lui convient pas. Mettre en «surbrillance» toute une ligne (curseur - flèche au début de la ligne), un mot dans la ligne (déplacement du curseur) ou simplement une lettre, autant d'exercices difficiles pour un jeune enfant mais qui doivent être rendus possibles dans un contexte ludique. Activités Effacement Toute saisie de texte s'accompagne fatalement d'effacement. Prévoir des exercices d'effacements ponctuels à réaliser à l'aide de la touche d'effacement de droite à gauche ou de suppression de gauche à droite. Monique PAULIN – Conseillère Pédagogique- Service Informatique Télématique – CAP Martinique Pour des effacements plus longs, sélectionner d'abord avec la souris puis appuyer sur la touche de suppression. Insertion La saisie de texte se fait le plus souvent en mode insertion : ce qui se situe à droite du point d'insertion est décalé vers la droite. Exercices du type insérer un espace entre chaque mot. Différentes compétences techniques sont développées : - Se déplacer dans un texte : avec la souris ; savoir placer le curseur ; cliquer avec les flèches de direction : se placer en début de texte ; en fin de texte en fin de ligne ; utilisation de la combinaison de touche «ctrl» + «up» ; «ctrl» + «end» - Mettre des espaces ; vérifier les espacementsÆ utilisation du bouton adéquat (afficher/masquer) ; noter l’aspect des boutons - Mettre la ponctuation ; normes typographiques (points simples ; points composés) - Mettre des majuscules Æ la touche «shift» Les transformations de l’écrit Dans le livret, La maîtrise de la langue à l’école,(p 16) les compétences visées sont listées ainsi : Compétences Exemples de situations Découvrir les contraintes de différents types Restitution écrite de textes de textes Mise en mémoire de structures textuelles Se doter d’une langue écrite correcte et d’une Transformation de textes existants orthographe assurée Approche analytique des difficultés (ou planification ou mise en mots) Réécriture Apprendre à maîtriser les différents types de Elaboration collective de textes textes documentaires destinés à mémoriser des savoirs disciplinaires Production de textes originaux (de fiction, d’information) Disposer d’une écriture manuscrite efficace et Mise en page s’initier à l’édition de textes Découverte des procédures de fabrication de livres et de journaux On peut proposer des activités sur le sens poétique, un travail d’enrichissement de texte un travail sur les macrostructures ou encore de reconstitution d’un texte compréhensible Monique PAULIN – Conseillère Pédagogique- Service Informatique Télématique – CAP Martinique Activités La fonction rechercher / remplacer On peut par exemple travailler la fonction rechercher / remplacer en même temps que la création de sens poétique par des substitutions. Copier / coller L’objectif est de travailler cette fonction en même temps qu’on réfléchit sur le sens et l’utilisation des adjectifs ou de mots appartenant à une autre catégorie grammaticale. On peut travailler aussi le verbe ou les déterminants de la même manière. Compétences techniques - couper , copier, coller - glisser, déplacer - maîtrise du geste pour sélectionner La mise en forme Le choix de la police de caractères ouvre des horizons nouveaux à l'écrivain en herbe qu’est l’élève. En premier lieu, la lisibilité immédiate du caractère frappé. Le corps du caractère, sa « graisse », sont modifiables en permanence. L’élève prend ainsi connaissance de l'importance de la typographie. La police de caractères peut être porteuse d'un non-dit, avec toute l'ambiguïté de son interprétation. Pourquoi ne pas apporter cette note très subjective au texte ? La mise en page tout comme la mise en forme du texte aide à la lisibilité et sont porteurs de sens. On peut ainsi faire appel au sens imaginatif et esthétique des élèves ainsi qu’à leurs capacités créatrices. La macrostructure d’un texte aide à la prise d’indices pour la lecture. La correspondance entre le mot (ou l'idée) et l'occupation de l'espace est aussi une source d'activité créatrice. Un module nommé WordArt permet la production d'effets spéciaux : écriture déformée, disposée sur une ligne courbe, verticale... On peut alors obtenir un renforcement de la signification du mot ou de l'idée à la façon des calligrammes ; les phrases formant des dessins en rapport avec le sens du texte. Déplacements Une activité autour du texte puzzle détourne un peu le traitement de textes de son emploi habituel pour amener un travail en lecture. Cette activité met en évidence un plus de l’usage de l’ordinateur par rapport au papier crayon Des gribouillis peuvent être obtenus avec les polices « wingdings » ou encore « symbol » et sembleront bien étranges ! Mais pour qu'ils deviennent lisibles, il faudra mettre les passages en surbrillance et choisir une police de caractères lisible. Monique PAULIN – Conseillère Pédagogique- Service Informatique Télématique – CAP Martinique Les différentes « pièces du puzzle » peuvent être présentées les unes à la suite des autres ou encore être conçus dans des « zones de texte ». La tâche consistera à déplacer des blocs de texte par « couper /coller » ou « glisser / déplacer » Actions en informatique : - Changer les polices de caractères ; la taille des polices ; faire apparaître le texte en changeant la couleur de la police - Utiliser des zones de texte - Déplacer les zones de texte La production d’écrits Le correcteur orthographique L'orthographe est aujourd'hui l'outil d'une lecture rapide permettant une prise de sens dans les meilleures conditions possibles. Il est donc utile et indispensable que les élèves se soumettent aux règles d'usage orthographique. Mais la créativité du jeune scripteur doit-elle pour autant être totalement inhibée par cette montagne de règles suivies de leurs suites interminables d'exceptions ? C'est alors que le « vérificateur d'orthographe » du traitement de texte apparaît comme l'outil privilégié surtout dans les petites classes. Il permet la non-contrainte dans l'acte d’écrire et une communicabilité de l'écrit par sa lisibilité. Cependant, le correcteur orthographique et syntaxique n'est pas suffisamment adapté à une utilisation par des enfants Au niveau de l'école élémentaire, il existe deux approches possibles du vérificateur d'orthographe : 1 - écrire tout un texte ; mettre tout ce texte en surbrillance soit au moyen de la souris, soit en cliquant sur « édition » , et « sélectionner tout » ; cliquer enfin sur l'icône «ABC», ou sur «Outils» et «Vérificateur d'orthographe» (l'utilisation des icônes rend l'opération beaucoup plus rapide). Apparaissent les mots que l'ordinateur a du mal à assimiler ; mais cela ne veut nullement dire qu'ils soient mal orthographiés. À l'enfant donc d’exercer son esprit critique et cette démarche est bien plus formatrice qu’apprendre par cœur des règles. 2 - taper le texte et faire appel au vérificateur d’orthographe uniquement sur un mot qui présente quelques difficultés. Cette deuxième démarche semble pédagogiquement plus valable dans la mesure où elle ne favorise pas un laisser-aller orthographique total et fait appel tout au long du travail de frappe sur le clavier a une réflexion permanente. L’esprit critique de l’élève est tenu constamment en éveil et il apprend à ne pas accepter béatement tout ce qui apparaît sur l’écran. Cependant il est vivement conseillé de pratiquer en fin de frappe une vérification orthographique du texte dans sa totalité. Monique PAULIN – Conseillère Pédagogique- Service Informatique Télématique – CAP Martinique Certaines assurances orthographiques, comme les deux « f » de professeur, seront rectifiées ou ajoutées. Mais le vérificateur, pour aussi utile qu’il soit, n'est ni très intelligent ni très riche en vocabulaire. D'ailleurs il ignore tous les noms propres, d'où la nécessité de les taper en lettres majuscules ce qui lui évitera des recherches longues et surtout des propositions souvent, assez farfelues pouvant désorienter I’élève. En tout cas, tels qu'ils sont, les vérificateurs d'orthographe, compléments nécessaires de tout traitement de texte, sont des outils indispensables dans les établissements scolaires, de la plus petite à la plus grande classe. Il est demandé bien souvent une production d'écrits individuelle ou collective. Il est nécessaire que lors de cette démarche créative les élèves ne soient pas inhibés, mais au contraire se libèrent pleinement dans l’acte de création, sachant que le correcteur d'orthographe leur évitera, des remontrances magistrales. Il est nécessaire de rappeler que le vérificateur d'orthographe ne peut être assimilé à une «calculette» : il ne donne pas un résultat «juste » ; tel n'est pas son rôle. Il propose, mais n'impose pas, laissant à chacun le soin de « cliquer » sur « ignorer ». Il favorise une réflexion sur chaque mot non reconnu par l'ordinateur. Le dictionnaire de synonymes Comme le correcteur orthographique, le dictionnaire de synonymes est formé d'une liste de mots. Lorsqu'on le sollicite, il propose un ou plusieurs synonymes pour le mot sélectionné, parfois aucun. Le sens d'un mot dépendant étroitement du contexte, il faut parfois en préciser la signification pour obtenir un synonyme adapté. L’usage du dictionnaire des synonymes entraîne la prise de conscience, chez l'élève, du glissement de sens d'un mot à l'autre. En fait, il permet de se rendre compte que dans un contexte donné, rares sont les mots que l'on peut remplacer par un synonyme sans dénaturer le sens premier. Activité Remplacement d’un mot par un synonymes : sélectionner Æ menu outils Æ sous menu langue Æ dictionnaire des synonymes. Pas de réponse acceptable Æ recherche du synonyme d’un synonyme approchant. Correction de l’orthographe : Orthographe d’usage (mot souligné en rouge) : cliquer dans le mot avec le bouton droit Grammaire : icône ABC ou menu outils Æ grammaire et orthographe Monique PAULIN – Conseillère Pédagogique- Service Informatique Télématique – CAP Martinique Conclusion Le traitement de texte est de plus en plus présent dans les établissements scolaires comme dans les familles et objet de fascination chez les enfants. Ses prodigieuses potentialités de mémoire, de souplesse, de dialogue et d'évaluation en font un outil extraordinairement performant. Le traitement de texte crée des contraintes formatrices : il faut apprendre à utiliser le clavier, les commandes, découvrir différentes fonctions telles la frappe au kilomètre, la correction la mise en page, la manipulation de blocs de texte, la sauvegarde et l’impression. C'est le "manuel" idéal pour l'apprentissage du langage écrit que le jeune enfant peut aborder très tôt avant sa maîtrise de l'écriture manuscrite. Il facilite la production d’écrits et permet une amélioration notable de la présentation. A tout moment le texte peut être retravaillé ; ainsi l’élève n’hésite plus à corriger, à reformuler ses phrases puisqu’il a la possibilité de multiplier les essais sans que le texte ne deviennent rapidement illisible. Les « exercices » réalisés avec le traitement de texte doivent aller plus loin qu'un enseignement même performant du vocabulaire, de l'orthographe, de la syntaxe. Ils doivent déboucher sur une initiation au fondement de la communication par le langage, la découverte d'un sens grâce à la manipulation de certains éléments langagiers qu’il est difficile voire impossible de réaliser sur le papier. L’usage du traitement de textes nécessite une maîtrise convenable de la lecture pour avoir accès à une information diversifiée et produire des documents de qualité. Le caractère général d’outil logiciel moderne ne suffit pas à assurer un apprentissage chez les élèves. Il ne s’agit pas simplement de reproduire des démarches traditionnelles, il faut prévoir un contenu innovant tout en restant réaliste. Les exercices proposés se doivent d’être riches et originaux, supports d'une pédagogie très stimulante. Les vertus éducatives réelles du traitement de textes sont à rechercher dans une progression pédagogique rigoureuse. Ainsi, il ouvrira l 'esprit de l'enfant aux modes de pensée qui régiront sa vie d'adulte du troisième millénaire. Monique PAULIN – Conseillère Pédagogique- Service Informatique Télématique – CAP Martinique