Les débuts de l’Islam - Bibliographie par noms d’auteurs
de son successeur, car elle connut de sévères échecs sur tous les fronts, dont les consé-
quences, politiques, militaires et nancières furent désastreuses.
BoAz Shoshan, Poetics of Islamic Historiography. Deconstructing Ṭabarī’s History, Leyde,
Brill, 2004.
En se situant dans la perspective du « linguistic turn », Shoshan Boaz réfute l’utilisation
habituelle de la chronique d’al-Tabarî comme pourvoyeuse de faits historiques. Il
insiste sur les modèles idéologiques et littéraires qui la sous-tendent et propose un
travail de déconstruction, d’où le sous-titre «Deconstructing Tabarî’s History». Une
telle approche donne sens, ou tente de donner sens, à un texte qui apparaît parti-
culièrement dicile à lire car il se présente comme une suite de récits, de lettres, de
poèmes, souvent avec un vocabulaire archaïque, alors qu’il s’agit d’un assemblage de
récits épiques et de réexions sur le pouvoir, la piété, la corruption, la justice.
Boekhoff-vAn der voort Nicolet, 2010, « The Raid of the Hudhayl: Ibn Shihāb al-Zuhrī’s
Version of the Event » (page 25).
Bonner Michael, 2004, Le Jihad. Origines, interprétations, combats,
Paris, Téraèdre ; trad. angl., Jihad in Islamic History. Doctrines and Practice, Princeton,
Princeton University Press, 2006.
Cet ouvrage, paru dans la même collection que celui-ci (« Islam en débats » aux
éditions Téraèdre) propose une riche mise en perspective historique du jihâd, depuis
ses origines jusqu’aux combats contemporains.
Borrut Antoine, 2001, « Architecture des espaces portuaires et réseaux défensifs du
littoral syro-palestinien dans les sources arabes (VIIe-XIe) », archéologie islamique 11,
p. 21-46.
—, 2009, « La circulation de l’information historique entre les sources arabo-musul-
manes et syriaques : Élie de Nisibe et ses sources », dans Historiographie syriaque,
Muriel Debié (éd.), Paris, Geuthner, p. 137-159.
Dans cette étude des sources utilisées par Élie, métropolite de Nisibe de 1008 à 1046,
Antoine Borrut montre l’intérêt des éléments ainsi transmis pour accéder à des strates
historiographiques perdues tout en se plaçant dans une plus large perspective, celle
d’une « transmission interculturelle ».
—, 2011, Entre mémoire et pouvoir. L’espace syrien sous les derniers Omeyyades et les
premiers Abbassides (v. 72-193/692-809), Leyde, Brill.
Cette recherche doctorale (thèse soutenue à l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne
en 2007) n’est pas un ouvrage de facture classique sur l’histoire de la Syrie, mais, comme
l’indique le titre « entre mémoire et pouvoir », une contribution essentielle à l’his-
toire des débuts de l’Islam et à l’historiographie islamique. L’auteur démontre qu’une
culture de l’écriture de l’histoire existait en Syrie dès le VIIIe siècle dont il décrypte
certains mécanismes tels que la fabrique de héros omeyyades, la construction de
mythes d’origine abbasside.
—, 2011, « La fabrique de l’histoire et de la tradition islamiques » (page 26)