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- quel que soit l’usage concerné, l’utilisation d’une eau de qualité « potable » pour l’ensemble
des usages domestiques, telle que prévue par la réglementation, offre :
- le meilleur niveau de sécurité sanitaire, vis-à-vis des concommateurs d’une part et de
la protection des réseaux d’eau d’autre part ;
- le meilleur confort compte tenu de la distribution de l’eau sous pression ;
- les eaux de pluie collectées en aval des toitures ne peuvent pas être considérées comme des
eaux potables :
- les données existantes sur la qualité des eaux montrent une très grande variabilité de
la qualité microbiologique et physico-chimiques de ces eaux. D’un point de vue
microbiologique, la contamination est a priori moins élevée que les contaminations
relevées au niveau des eaux de surface. D’un point de vue physico-chimique, leur
qualité dépend du contexte environnemental local (proximité d’activités polluantes) et
de la nature des matériaux de revêtement utilisés pour la collecte des eaux ;
- les premières eaux collectées sont toujours plus chargées en contaminants
microbiologiques et physico-chimiques ;
- le stockage de ces eaux dans des cuves peut favoriser selon les conditions
(température, lumière,…) la croissance bactérienne et le développement d’algues. De
même, du point de vue de la qualité physico-chimique de l’eau, comme pour les
toitures, la nature des matériaux des cuves de stockage peut induire le relargage de
certains éléments ;
- d’un point de vue sanitaire, leur utilisation pour certains usages, sans traitement préalable de
potabilisation, présente des risques non négligeables et en tout état de cause, davantage de
risques qu’en cas d’utilisation d’eau destinée à la consommation humaine, fournie notamment
par le réseau d’adduction d’eau publique. Ces risques sont de plusieurs ordres et sont
notamment liés :
- à la qualité des eaux elles-mêmes ;
- aux expositions des usagers, en cas notamment d’exposition cutanée ou par
inhalation, via les aérosols produits ;
- aux risques de piquage et d’interconnexion avec le réseau d’eau potable, tout
particulièrement lorsqu’il existe un double réseau d’eau non potable à l’intérieur des
bâtiments.
En termes de gestion des risques et considérant les points précités, on peut estimer que :
1- l’utilisation d’eau de qualité dite « potable » doit être impérative pour les usages domestiques
alimentaires (boisson, préparation des aliments et lavage de la vaisselle) et ceux concernant l’hygiène
corporelle (lavabo, douche, bain et lavage du linge) ;
2- s’agissant de l’utilisation d’eau de pluie (non potable) pour d’autres usages (évacuation des excréta,
lavage des sols et des véhicules, arrosage des espaces verts) :
a) en dehors du bâtiment : l’eau de pluie collectée en aval des toitures pourrait être utilisée, quel
que soit le bâtiment concerné, dès lors que :
- les installations de collecte et d’utilisation d’eau de pluie (dispositif de collecte, de stockage, de
transport et d’utilisation) sont complètement disjointes de l’installation d’adduction d’eau et des
bâtiments d’habitation ;
- l’eau de pluie collectée est utilisée pour des usages non alimentaires tels que l’arrosage des
jardins, le lavage d’outils, le nettoyage de voitures et qu’elle n’est pas utilisée à l’intérieur de
l’habitation pour des usages domestiques,
- les installations de collecte et d’utilisation d’eau de pluie respectent quelques règles
techniques permettant de limiter tout risque d’accident (noyade,…) et tout risque sanitaire
(ingestion d’eau, ) lors de ces utilisations connexes. Sur ce point, une attention particulière
devra être portée sur :