Gazette n°24 de Juillet 2016.

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JUILLET—2016
Numéro 24
L’Amitié
L’Amitié
de L’ASP-Tarn
L’amitié c’est une écoute
Quand le cœur est en déroute
Qui jamais ne se permet
De juger, ni de peiner
Elle peut tout partager
De nos joies, de nos secrets
Que ce soit la nuit, le jour
Elle vole à notre secours
Impalpable comme le vent,
Forte comme l’océan,
L’amitié c’est de l’or
Que l’on garde comme un trésor
Editorial
Page 2—3 Conférence Régis AUBRY
Page 4—5
Conférence J. M. LA PIANA
Page 6
Conférence Automne 2016
par Sophie PARICARD—Juriste –.
Page 7
Lu pour Vous
Page 8
Loi du 2 février 2016
(CLAEYS—LEONETTI)
Page 9
Rites Funéraires
Page 10—11 Vie de l’Association
Page 12
LA GAZETTE
AS S OCI A TI ON POUR LE DÉVELOPPEMENT DES SOINS PALLIATIFS DU TARN
Page 1
Agenda : dates à retenir
(anonyme)
ÉDITORIAL
Édité par l’ASP Tarn
Semestriel
SIRET : 4040911260015
ISSN N° 1967-564X
Directeur de la publication
Dharma BROCHE
Secrétaire
Jeanine BRESCIANI
Comité rédactionnel
Philippe BROCHE
Jean-Paul CALVET
Claudine DUPREZ
Christine ESCANDE
Jean-Louis HINCKER
Elisabeth LAMBRECHTS
Jeannine PERONNET
Impression par nous-mêmes
Dépôt légal annuel
Bienvenue à tous dans ce numéro d’été,
Pour beaucoup, la période estivale est synonyme de vacances,
voyage, détente et loisirs.
Pour d’autres, au contraire, c’est un quotidien moins idyllique à
vivre, comme tous les autres jours de l’année, avec parfois de
fortes chaleurs qu’il faut également supporter.
C’est aussi et surtout dans ces périodes que le travail des
bénévoles prend tout son sens et sa nécessité.
Il n’y a pas de vacances pour ceux qui ont besoin de soutien,
comme pour ceux qui le proposent ; Les voyages sont dans le
partage des souvenirs ou des projets, la détente et les loisirs
sont parfois de courte durée mais la présence et l’écoute sont
généreusement proposées.
Depuis 25 ans, date de la création de l’association,
l’accompagnement n’a cessé de grandir, de s’enrichir.
Cet enrichissement s’accroît encore cette année avec toutes les
manifestations qui honorent ce quart de siècle d’existence : le
cycle de conférences avec des intervenants de haut vol est le
symbole de notre activité pour nous faire connaître encore plus
auprès du grand public.
C’est le reflet de la vie de notre association qui se bat pour
accompagner au mieux la vie.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Philippe BROCHE
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Compte rendu de la conférence Régis Aubry
Fort de sa longue expérience dans le domaine des soins palliatifs, le
professeur Régis Aubry a présenté divers questionnements et réflexions
sur la fin de vie aux auditeurs venus à la Chambre de Commerce et
d’Industrie. Une assistance nombreuse, très attentive a suivi avec grand
intérêt cette conférence.
Les nouvelles formes de la fin de vie :
Tel a été le premier thème développé. Les grands progrès de la médecine créent de nouvelles situations : de
plus en plus de dépendance et des longues fins de vie. La France est le pays d’Europe qui hospitalise et
médicalise le plus à l’approche de la mort : 8500 personnes meurent dans les urgences dans les deux heures
où elles sont admises. Cela pose des problèmes sur le plan éthique : en quoi cette fin de vie a un sens?
Ce problème du sens peut aussi être posé au sujet de Vincent Lambert et de 2000 cas semblables. D’une
façon générale, pour le patient la question existentielle et spirituelle peut être plus importante que le choix
du médicament.
L’hégémonie du droit en France :
Dans les années 1970, le mouvement des soins palliatifs se crée contre une médecine d’inhumanité : il s’agit
de défendre les personnes abandonnées en fin de vie.
Maintenant les malades ont des droits : être informé de ce que la médecine peut faire et des conséquences,
refuser un traitement, rédiger des directives anticipées…. Aujourd’hui on peut arrêter ce qui fonctionne
artificiellement (même l’alimentation et l’hydratation).
Les problèmes économiques et budgétaires :
Dans le monde médical il existe actuellement de plus en plus de possibilités : imagerie, robotique,
remplacement d’un organe… Mais à quel coût? Nous ne pourrons plus faire tout ce que nous pouvons faire.
Il faut, au-delà des parlementaires, une réflexion collective de notre société. Il s’agit aussi de développer le
bénévolat. De plus investir pour les personnes âgées peut créer un gisement d’emplois nouveaux.
Que le citoyen moyen s’y intéresse et réfléchisse pour aider à mieux trouver du sens aux problèmes de la fin
de vie!
Jean-Louis Hincker
A.S.P. Tarn 2, rue de la Platé 81100 CASTRES –Tel : 05 63 72 23 52—mail :asp-tarn @club.fr—Site : www.asp-tarn.fr
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Régis Aubry: échanges avec le public
Les questions posées par le public à la fin de son intervention ont amené Régis Aubry à préciser quelques
points d’actualité.
1- Les directives anticipées
La loi dite Claeys-Leonetti, votée le 2 février 2016 vient renforcer la valeur de la volonté du malade, lorsque
celui-ci n’est plus en capacité de l’exprimer, lors des prises de décisions médicales dans le contexte de sa
fin de vie.
Les directives anticipées (D A ) ne sont plus seulement consultatives, elles deviennent en effet contraignantes c’est-à-dire qu’elles s’imposent au médecin, sauf s’il est en mesure de justifier par écrit pourquoi il ne
les applique pas.
Toutefois, la rédaction des DA reste délicate, se présentant comme l’aboutissement d’un processus complexe de communication de la part du médecin, et de réflexion éclairée de la part du malade.
Pour Régis Aubry, l’enjeu des DA n’est pas tant qu’elles soient écrites par tous, mais qu’elles constituent un
outil de dialogue favorisant le cheminement de la personne atteinte d’une maladie grave, et traduisant le
plus fidèlement possible l’expression de son autonomie de décision.
Selon le conférencier, il serait pertinent de créer un “ dispositif d’accompagnement “ pour l’élaboration des
DA.
2- Le Plan National de développement des Soins Palliatifs 2015-2018
Ce plan gouvernemental se déploiera selon 4 grands axes :
1 - Informer le patient, lui permettre d’être au centre des décisions qui le concernent.
2 - Former les professionnels, soutenir la recherche et diffuser les connaissances sur les soins palliatifs.
3 - Développer les prises en charge de proximité : favoriser les soins palliatifs à domicile, y compris pour les
résidents en établissements sociaux et médico-sociaux.
4 - Garantir l’accès aux soins palliatifs pour tous : réduire les inégalités d’accès.
Elisabeth Lambrechts
A.S.P. Tarn 2, rue de la Platé 81100 CASTRES - Tél : 05.63.72.23.52 - mail : [email protected] - Site : www.asp-tarn.fr
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Compte rendu de la conférence Jean-Marc La Piana
Le soir du 8 avril à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Castres, de
nombreuses personnes se sont déplacées pour écouter avec un très
grand intérêt Jean-Marc La Piana, fondateur de « La Maison », Centre de
Soins Palliatifs à Gardanne près d’Aix en Provence.
Introduit par la présidente de l’ASP-Tarn, Dharma Broche, le conférencier
a présenté avec aisance, clarté et à l’aide de références concrètes la
création de ce lieu de vie et son développement. Ensuite de nombreuses
questions ont été posées par des soignants et des bénévoles et l’on a pu
noter l’intervention du Dr Gandon, Chef de Service de l’Unité de Soins
Palliatifs de l’Hôpital Castres-Mazamet.
Le point de départ : Ce fut, dans les années 1980, lorsque des personnes atteintes du sida étaient
rejetées du milieu familial et hospitalier et subissaient une fin de vie catastrophique.
Médecin généraliste, Jean-Marc La Piana a été confronté à ce problème : comment faire pour
accompagner ces patients et créer un lieu pour qu’ils ne se sentent pas abandonnés ?
Il s’agissait alors de construire dans ce but un projet qui se concrétisa en novembre 1994.
Un lieu de vie : C’est avant tout un travail d’équipe, de groupe dans une forme de cohérence où tout le
monde peut intervenir et jouer un rôle (agent de service, aide-soignante, infirmière et bénévole). Un
point essentiel : le repas pris tous ensemble (soignants et soignés) ; ainsi se créent une proximité et un
lien social. D’autre part, pas de blouse : pas de barrière de blouse blanche !
Dans ce lieu de vie la famille est également intégrée. La cigarette est autorisée et puis tout est possible
jusqu’à la dernière minute (un baptême de l’air par exemple). Il ne s’agit pas de verrouiller les malades
avec les notions d’interdit ou de sécurité.
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Le développement de « La Maison » : Du fait des progrès de la médecine, les fins de vie se prolongent. Mais
dans quelles conditions ? Souvent des personnes sont laissées à l’abandon. Pour que les aidants familiaux
puissent souffler, sont développés l’hôpital de jour avec des possibilités d’ateliers artistiques pour les
patients et des lits de répit qui permettent 3 ou 4 semaines de vacances aux proches.
En 2003 sont créés 5 équipes mobiles et un réseau (sorte de cellule de coordination) dans le département.
Ainsi 1200 situations à domicile sont prises en charge.
Les durées de séjour sont de 25 jours en moyenne (au lieu de 14 dans une USP, sur le plan national) : ne pas
se laisser faire par l’administratif et résister pour que la durée ne soit pas limitée d’avance ; ce qui compte,
c’est la pertinence du séjour adapté à chaque personne. L’éthique doit primer.
La culture palliative : Alors que la confrontation entre malades – famille – soignants est parfois tendue, les
soins palliatifs sont une façon de travailler plus humaine : faire le mieux possible dans l’intérêt du patient,
rechercher le dialogue avec le malade et ses proches.
Il ne s’agit pas simplement de « laisser mourir » ; l’accompagnement est essentiel. Certains patients viennent
même à table jusqu’à la veille du décès.
Les bénévoles (au nombre de 30 environ) ont une place importante dans cette structure et ils accompagnent
parfois les patients pour une consultation ou des courses à faire sur le marché.
En définitive il s’agit de développer partout la culture palliative.
Cette histoire de « La Maison » ne doit pas mettre en évidence un décalage avec les possibilités qui existent
ailleurs, mais doit être une force de proposition.
Film visible sur le blog de Ethique et Tarn
Jean Louis Hincker
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Automne 2016 :
Vendredi 18 novembre : Conférence de Sophie Paricard : Droits des
malades et fin de vie : le regard d’une juriste
Chambre de Commerce et d’Industrie de Castres
À 20 h 30 entrée libre
Docteur en droit privé, Maître de conférences au Centre de recherche et de formation d'Albi,
Sophie Paricard a collaboré à la publication de nombreux ouvrages collectifs. Citons :
- " Médecine, Bioéthique et Droit " aux éditions Economica - Paris - 1999
Elle a également publié un article intitulé :
- " L'encadrement de la volonté de mourir des personnes en fin de vie " , dans " Les études
hospitalières " (2012)
Pour les élèves infirmier(e)s
Journée de formation à l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) de Castres :
Soins Palliatifs—l’équipe pluridisciplinaire — décembre 2016
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LES PERSONNES ÂGÉES NE SONT GUÈRE INTÉRESSÉES PAR LES DIRECTIVES ANTICIPÉES
Le Docteur Véronique FOURNIER dirige depuis 2002 le centre d’éthique clinique de l’hôpital Cochin à Paris. Elle vient de publier un livre intitulé Puisqu’il
faut bien mourir Histoires de vie, histoires de mort : itinéraire d’une réflexion, aux éditions « La Découverte ».
Dans cet ouvrage (disponible à la bibliothèque de l’ASP-Tarn), elle présente
(dans les pages 146 à 158) les résultats d’une étude précise qui porte sur l’intérêt que peuvent avoir des personnes de plus de 75 ans pour les directives
anticipées.
Voici les principaux extraits des conclusions de cette enquête et des commentaires de l’auteure :
1 – les groupes de personnes très malades, atteintes de cancer, ou de maladie cardiaque grave, ou encore
d’insuffisance pulmonaire sévère….furent souvent parmi les plus résistants au dispositif. On les sentait envahis par la lutte contre la mort qui approche. Penser directives anticipées, c’était comme s’avouer vaincu.
2 – Nous avons aussi voulu rencontrer ceux qui, à âge égal, vivait en maison de retraite. Leur message a été
le même que celui des très malades : ils n’envisageaient pas de limite, ils n’avaient pas de crainte qu’on en
fasse trop, qu’on les maintienne en vie trop longtemps.
3 – Venons en maintenant à ceux qui vont encore bien. Ils représentent la grande majorité des plus de 75
ans. Ils n’étaient pas plus nombreux dans ce groupe que dans les autres à avoir écrit des directives anticipées avant de nous rencontrer. Ni à écrire après. Si certains considèrent que c’est parce que le dispositif
n’est pas connu que l’on s’en saisit si peu, ce n’est pas ce que montre cette enquête. En effet, même après
avoir été informées, les personnes que nous avons rencontrées n’ont pas écrit.
4 – A côté de ce grand nombre de personnes âgées qui nous ont toutes dit peu ou prou la même chose, il
en reste une petite poignée, 10 à 15 %, qui se sont exprimées nettement différemment, - celles là se sont
révélées très militantes des concepts de directives anticipées. Du reste, la plupart affirmaient en avoir écrit.
Nous les avons retrouvées en même proportion ou presque, dans tous les groupes de personnes, les très
malades, les plus ou moins dépendantes ou celles à l’inverse qui allaient encore bien et restaient autonomes.
Jean-Louis Hincker
A.S.P. Tarn 2, rue de la Platé 81100 CASTRES - Tél : 05.63.72.23.52 - mail : [email protected] - Site : www.asp-tarn.fr
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LOI DU 2 FEVRIER 2016 (CLAEYS-LEONETTI)
Une loi créant de nouveaux droits en faveur des malades et des
personnes en fin de vie
Près de onze ans après la loi dite Leonetti, quels sont les apports du texte de loi voté en février dernier ?
Globalement, cette nouvelle loi renforce les droits du malade déjà inscrits dans la loi du 22 avril 2005,
clarifie les conditions de l’arrêt des traitements au titre du refus de l’obstination déraisonnable, et crée de
nouveaux droits:
- Droit à la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès, dans les circonstances
suivantes:
- à la demande du patient, atteint d’une affection grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé
à court terme, et présentant une souffrance réfractaire aux traitements.
- lorsque la décision du patient d’arrêter un traitement engage son pronostic vital à court terme et est
susceptible d’entraîner une souffrance insupportable.
- d’autre part, lorsque le patient ne peut exprimer sa volonté et au titre du refus de l’obstination
déraisonnable, dans le cas où le médecin arrête un traitement de maintien en vie.
- Renforcement du statut des directives anticipées (DA) qui, de simplement consultatives
deviennent contraignantes et «s’imposent » au médecin.
Exception: si les DA sont jugées «manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale», le médecin peut refuser de les appliquer, à l’issue d’une procédure collégiale
inscrite dans le dossier médical.
Les DA restent modifiables et révocables à tout moment, mais leur durée de validité (auparavant de trois
ans) devient illimitée dans le temps.
Il est prévu à terme que les DA soit consignées dans un registre national.
Pour chaque patient concerné, l’existence de ses DA sera inscrite dans sa carte vitale.
- Renforcement du statut de la personne de confiance, dont la parole « prévaudra
sur tout autre témoignage », le jour où le patient ne sera plus en mesure d’exprimer sa
volonté.
- Si aucune personne de confiance n’a été désignée, un membre de la famille, ou, à
défaut, un proche,
devra être consulté lors de la concertation obligatoire avant une éventuelle décision
d’arrêt de traitement.
A noter:
La Haute Autorité de Santé (HAS) a mis à la disposition du grand public des textes donnant des explications détaillées concernant les DA et la personne de confiance, ainsi
qu’un formulaire de rédaction des DA.
Ces documents sont téléchargeables sur le site de l’HAS: has-sante.fr
(des documents similaires mais plus particulièrement destinés aux professionnels sont également téléchargeables sur le site de l’HAS)
Elisabeth Lambrechts
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LES RITES FUNERAIRES
La mort en Argentine est perçue comme un passage à un autre état, comme un acte naturel de la vie
sociale. Elle ne prend pas les allures d'une rupture dramatique, d'une séparation absolue, comme souvent
dans l'occident. Ce n'est pas, pour le défunt, un anéantissement, c'est le passage d'une frontière pour un
« ailleurs ».
C’est pour cela que l’atmosphère des funérailles y est moins solennelle. Les proches se réunissent et
évoquent les souvenirs du défunt, discutent d’autres sujets. Cela explique que les maisons mortuaires, où est
transporté le corps, sont dotées d'un bar et de salles de séjour avec sièges confortables, de terrasse-jardins,
de patios, de "pièces intimes", avec toilettes et kitchenette pour ceux qui veulent se reposer ou se restaurer
un peu.
Dans certaines régions, les cérémonies funèbres se transforment même en fête mortuaire, où l’on chante et
danse, on boit au séjour du défunt en paradis ; on espère qu'il y est, qu'il est heureux, pourquoi serait-on
triste?
Cette approche explique aussi que les enterrements d’enfants soient plus joyeux que les enterrements
d’adultes, car l’on considère que l’esprit d’un enfant est pur et qu’il est donc nécessairement au paradis.
Malgré cette approche moins solennelle des obsèques, le corps du défunt provoque la peur, on craint qu’il
puisse transmettre des maladies. C’est pourquoi, la mise en bière est souvent rapide et le défunt n’est pas
enterré près des habitations. Cette méfiance du défunt, se traduit par le recours généralisé à des maisons
mortuaires.
Néanmoins, il arrive que le corps soit embaumé et exposé aux regards de ses proches à travers un cercueil
de verre. L’embaumement est fréquent en Argentine et illustre le refus de la vision de la déchéance du corps
qui s’oppose à la mort comme un passage vers une autre vie. Ce refus explique en outre le taux faible de
crémation en Argentine.
La plupart du temps, les défunts reposent dans un cercueil au sein d’une chapelle ardente ornée de croix, de
cierges, de cordons autour du catafalque et, surtout, de beaucoup de fleurs.
Claudie Duprez
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ANNEE 2015 : LE BILAN
L’Assemblée Générale 2016 de l’ASP-Tarn, qui s’est tenue le 16 mars dernier à la Maison des Associations à Castres, a
confirmé la vitalité de notre association.
Notre présidente, Dharma Broche, présentant le rapport moral de l’année 2015, a souligné la pérennisation des
relations que nous entretenons avec nos partenaires (collectivités territoriales, structures d’accueil du secteur médicosocial, ou mouvements associatifs), les remerciant de leur fidèle soutien.
Le rapport d’activité 2015, présenté par Elisabeth Lambrechts, a reflété le dynamisme de l’équipe de 40 bénévoles,
qu’ils soient accompagnants de malades ou qu’ils œuvrent dans l’ombre pour la gestion et la bonne marche de
l’association.
Les chiffres du bilan annuel sont éloquents:
2300 heures de présence auprès des 280 patients rencontrés brièvement ou accompagnés pour un temps plus long
21000 kilomètres parcourus sur les routes du Tarn-sud
Le temps passé auprès des malades se répartit différemment selon les sites :
50% pour les interventions en milieu hospitalier (CHIC Castres-Mazamet, Hôpital de St Pons de Thomières, Hôpital de
Revel )
27% pour les accompagnements à domicile, dans 21 communes du Tarn-sud (le plus souvent en partenariat avec
RESOPALID 81)
23% pour les suivis de résidents dans les 13 EHPAD qui nous ont sollicités en 2015.
Si l’on ajoute l’activité des personnes qui se chargent de la gestion et de la conduite de l’association, ce sont 3800
heures qui ont été consacrées au bénévolat, et près de 29000 kilomètres qui ont été parcourus au nom de l’ASP-Tarn en
2015.
Fort heureusement, comme l’a souligné Anne-Marie Maynadier, qui présentait le rapport de la commission Formation,
la relève est assurée: la session 2015 de formation initiale des bénévoles a permis à 6 personnes de rejoindre notre
équipe de terrain.
Et à l’heure où paraissent ces lignes, la session de formation 2016 vient de se terminer avec une bonne dizaine de
bénévoles potentiels.
Le pôle communication de l’ASP-Tarn n’a pas été en reste en 2015. Claudie Duprez en a relevé les temps forts:
- Participation à des manifestations sportives diverses (Ronde Castraise, Trophée Orchidée) ou animations artistiques à
l’Hôpital du Pays d’Autan (Fête de la musique, concert de Noël, opération Couleurs en Fête)
- Soirée d’échanges grand public en novembre 2015 à Mazamet, à l’occasion de la Journée Mondiale des Soins Palliatifs
- Préparation de l’anniversaire des 25 ans de notre association en 2016: avec en particulier un cycle de conférences
grand public, dont la dernière sera donnée le 18 novembre prochain à la CCI de Castres par la juriste Sophie Paricard,
sur le thème des nouveaux droits des malades.
Enfin c’est avec une grande clarté et, plus inattendu lorsqu’on parle chiffres, avec un humour fort apprécié de
l’auditoire, que notre trésorier Jean-Paul Calvet nous présenta le rapport financier 2015:
Les comptes sont équilibrés, une certaine sérénité est de mise, même si, compte tenu de la conjoncture actuelle,
délicate pour l’ensemble du monde associatif, les perspectives d’avenir soulèvent quelques légitimes interrogations ...
L’assemblée se termina de façon conviviale autour d’un buffet, ce fut alors un moment propice aux rencontres et aux
échanges...
Elisabeth Lambrechts
A.S.P. Tarn 2, rue de la Platé 81100 CASTRES - Tél : 05.63.72.23.52 - mail : [email protected] - Site : www.asp-tarn.fr
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Participation à la Ronde Castraise
La 24 avril dernier, 5 bénévoles d’ASP-Tarn ont collaboré à la
logistique et l’intendance de la manifestation « La Ronde
Castraise », compétition cycliste très prisée.
Accueil pour la restauration, aide au service du repas,
accompagnement de l’organisation au Parc des Expositions, dans
une ambiance toujours très festive et conviviale.
Le Lions Club de Castres-Mazamet honore l’ASP-Tarn
Le 2 juin dernier le LionsClub de CastresMazamet a organisé une soirée de gala caritative dans le musée Goya de Castres qui
avait été exceptionnellement privatisé
pour l’occasion.
Cette soirée a réuni 120 personnalités locales et a été l’occasion de découvrir ou redécouvrir l’immense tableau «La Junte des
Philippines» grâce aux commentaires éclairés du conservateur Jean-Louis Augé.
Cette manifestation a surtout permis de
mettre en avant notre association et ses bénévoles : une reproduction de l’autoportrait de Goya nous a été
offerte et un chèque de soutien de 3 000€ nous a été remis par le Président du LionsClub Thierry
DURAND. Celui-ci a souligné le travail remarquable de tous les bénévoles et le but louable de notre activité.
Formation des bénévoles
Le 11 juin dernier a pris fin la session 2016 de formation
initiale des bénévoles de l’ASP-Tarn. Ce sont 21
personnes qui, cette année, se sont retrouvées
régulièrement pour suivre les 50 heures du programme
de formation. Parmi les stagiaires, une minorité était
présente au titre de la formation professionnelle et ne
se destine pas au bénévolat.
Au terme de la session, en revanche, une dizaine de
personnes se sont déclarées prêtes à s’engager au sein
de l’équipe de bénévoles de terrain.
Anciens et nouveaux se sont retrouvés pour une journée
conviviale chez Anne-Marie et Roland Maynadier,
toujours prompts à offrir leur hospitalité.
Promotion 2016
Repas et remise de diplômes se déroulèrent dans une ambiance joyeuse et détendue.
A.S.P. Tarn 2, rue de la Platé 81100 CASTRES - Tél : 05.63.72.23.52 - mail : [email protected] - Site : www.asp-tarn.fr
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DATES A RETENIR
Octobre 2016 :

Journée régionale des bénévoles d’accompagnement en Soins Palliatifs, organisée par l’ASP Toulouse Midi-Pyrénées (date à définir et communiquée ultérieurement)

Journée Mondiale des Soins Palliatifs 2016 le 8 Octobre 2016 :
Thème :« Living and dying in pain : it doesn’t have to happen »
Vivre et mourir dans la souffrance : ce n’est pas inéluctable
(le programme des évènements tarnais dédiés à cette journée sera communiqué ultérieurement)
Vendredi 18 Novembre
Conférence de Sophie PARICARD :Droits des malades et fin de vie : le regard d’une juriste
ANGLES
CASTRES
LABASTIDE ROUAIROUX
DOURGNE
LAMONTELARIÉ
MAZAMET
Vélo Sport
Castrais
SAIX
ASP-Tarn
2, rue de la Platé 81100 CASTRES
[email protected]
Tél: 05.63.72.23.52
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Port: 06.21.81.01.88
SAINT AMANS SOULT
VERDALLE
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