Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à

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N° d'ordre : 2005-ISAL-0068
Année 2005
Thèse
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs
contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
Présentée devant
L’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon
Pour obtenir
le grade de Docteur
Formation Doctorale : Dispositifs de l'Electronique Intégrée
École Doctorale : Sciences pour l'Ingénieur de Lyon :
Electronique, Electrotechnique, Automatique (EEA)
Par
Cristian ANDREI
Ingénieur de l’Université Polytechnique de Bucarest
Soutenue le 11 octobre 2005 devant la Commission d’Examen
Jury :
O.
M.
G.
Y.
C.
F.
LLOPIS
PRIGENT
GUILLOT
DEVAL
GONTRAND
CALMON
Directeur de Recherche CNRS
Professeur
Professeur
Professeur
Professeur
Maître de Conférences
LAAS, Toulouse
IRCOM, Limoges
LPM, Lyon
IXL, Bordeaux
LPM, Lyon
LPM, Lyon
Rapporteur
Rapporteur
Président du jury
Examinateur
Directeur de Thèse
Co-directeur de Thèse
Ingénieur
STMicroelectronics, Grenoble
Invité :
S. RAMET
Thèse préparée au Laboratoire de Physique de la Matière, UMR CNRS 5511, INSA Lyon
SIGLE
ECOLE DOCTORALE
CHIMIE DE LYON
E2MC
E.E.A.
E2M2
EDIIS
EDISS
Math IF
MEGA
NOM ET COORDONNEES DU RESPONSABLE
M. Denis SINOU
Université Claude Bernard Lyon 1
Lab Synthèse Asymétrique UMR UCB/CNRS 5622
Bât 308
Responsable : M. Denis SINOU
2ème étage
43 bd du 11 novembre 1918
69622 VILLEURBANNE Cedex
Tél : 04.72.44.81.83 Fax : 04 78 89 89 14
[email protected]
ECONOMIE, ESPACE ET MODELISATION M. Alain BONNAFOUS
Université Lyon 2
DES COMPORTEMENTS
14 avenue Berthelot
MRASH M. Alain BONNAFOUS
Responsable : M. Alain BONNAFOUS
Laboratoire d’Economie des Transports
69363 LYON Cedex 07
Tél : 04.78.69.72.76
Alain.bonnafous∂ish-lyon.cnrs.fr
ELECTRONIQUE, ELECTROTECHNIQUE, M. Daniel BARBIER
AUTOMATIQUE
INSA DE LYON
Laboratoire Physique de la Matière
Bâtiment Blaise Pascal
M. Daniel BARBIER
69621 VILLEURBANNE Cedex
Tél : 04.72.43.64.43 Fax 04 72 43 60 82
[email protected]
M. Jean-Pierre FLANDROIS
EVOLUTION, ECOSYSTEME,
UMR 5558 Biométrie et Biologie Evolutive
MICROBIOLOGIE, MODELISATION
Equipe Dynamique des Populations Bactériennes
http://biomserv.univ-lyon1.fr/E2M2
Faculté de Médecine Lyon-Sud Laboratoire de Bactériologie BP
1269600 OULLINS
M. Jean-Pierre FLANDROIS
Tél : 04.78.86.31.50 Fax 04 72 43 13 88
E2m2∂biomserv.univ-lyon1.fr
INFORMATIQUE ET INFORMATION
M. Lionel BRUNIE
POUR LA SOCIETE
INSA DE LYON
http://www.insa-lyon.fr/ediis
EDIIS
Bâtiment Blaise Pascal
M. Lionel BRUNIE
69621 VILLEURBANNE Cedex
Tél : 04.72.43.60.55 Fax 04 72 43 60 71
[email protected]
INTERDISCIPLINAIRE SCIENCES-SANTE M. Alain Jean COZZONE
http://www.ibcp.fr/ediss
IBCP
(UCBL1)
7 passage du Vercors
69367 LYON Cedex 07
M. Alain Jean COZZONE
Tél : 04.72.72.26.75 Fax : 04 72 72 26 01
[email protected]
MATERIAUX DE LYON
M. Jacques JOSEPH
http://www.ec-lyon.fr/sites/edml
Ecole Centrale de Lyon
Bât F7 Lab. Sciences et Techniques des Matériaux et des
M. Jacques JOSEPH
Surfaces
36 Avenue Guy de Collongue BP 163
69131 ECULLY Cedex
Tél : 04.72.18.62.51 Fax 04 72 18 60 90
[email protected]
M. Franck WAGNER
MATHEMATIQUES ET INFORMATIQUE
FONDAMENTALE
Université Claude Bernard Lyon1
http://www.ens-lyon.fr/MathIS
Institut Girard Desargues
UMR 5028 MATHEMATIQUES
M. Franck WAGNER
Bâtiment Doyen Jean Braconnier
Bureau 101 Bis, 1er étage
69622 VILLEURBANNE Cedex
Tél : 04.72.43.27.86 Fax : 04 72 43 16 87
[email protected]
MECANIQUE, ENERGETIQUE, GENIE
M. François SIDOROFF
CIVIL, ACOUSTIQUE
Ecole Centrale de Lyon
http://www.lmfa.ec-lyon.fr/autres/MEGA/index.html Lab. Tribologie et Dynamique des Systêmes Bât G8
36 avenue Guy de Collongue
M. François SIDOROFF
BP 163
69131 ECULLY Cedex
Tél :04.72.18.62.14 Fax : 04 72 18 65 37
[email protected]
REMERCIEMENTS
Le travail présenté dans ce mémoire a été réalisé au sein de l’équipe « Composants et circuits
radiofréquences » du Laboratoire de Physique de la Matière (LPM) de l’INSA de Lyon.
Je tiens à remercier Monsieur Gérard Guillot, Directeur du LPM, pour la confiance qu’il m’a
témoignée en m’accueillant dans le laboratoire mais aussi pour m’avoir fait l’honneur de présider
le jury de thèse.
J’exprime mes remerciements à Monsieur Olivier Llopis, Directeur de recherche au CNRS, pour
m’avoir accueilli dans les locaux du LAAS à Toulouse afin d’effectuer des mesures de bruit de
phase des VCOs, pour ses conseils concernant la mesure du bruit de phase, et de m’avoir fait
l’honneur de juger ce travail, en acceptant d’être rapporteur de cette thèse. Je remercie également
à ce titre Monsieur Michel Prigent, Professeur à l’Université de Limoges.
Je remercie Messieurs Yann Deval, Professeur à l’Université de Bordeaux 1, et Serge Ramet,
Ingénieur à STMicroelectronics Grenoble, d’avoir accepté de siéger dans le jury de soutenance en
qualité d’examinateurs.
Je remercie Monsieur Christian Gontrand, Professeur à l’INSA de Lyon, directeur de cette thèse et
responsable de l’équipe « Composants et circuits radiofréquences », de m’avoir accueilli au sein de
l’équipe mais aussi pour son soutien et ses conseils durant ces trois années.
Je tiens tout spécialement à remercier Monsieur Francis Calmon, Maître de Conférences à l’INSA
de Lyon, qui a assuré la co-direction de cette thèse. L’aboutissement de ces travaux a été possible
grâce à sa disponibilité, son implication et l’enthousiasme avec lequel il m’a encadré. Son aide et
ses conseils sont inséparables de la mise en œuvre de ce travail.
Je remercie Monsieur Jacques Verdier, Maître de Conférences à l’INSA de Lyon, pour ses conseils
concernant le développement du banc de mesure de bruit de phase et la conception de VCOs mais
aussi pour son soutient et sa convivialité.
Un grand merci à tous les doctorants du laboratoire, avec qui j’ai partagé tant de choses durant
ces années: Jérémy Raoult, Arnaud Beaumont, Charles Populaire, Stéphane Burignat, Alexandru
Andrei, Boubker Fares, Simon Jeanot, Olivier Valorge, Damien Brunel, Yoann Rozier, Emeline
Mery, Jean-Francois Lelievre, Anne-Sophie Dehlinger, Théodore Nguyen, Lino Eugene, Patrick
Poissant, Jose-Cruz Nunez-Perez, Stéphane Ferraton.
Je remercie les secrétaires du laboratoire, en particulier Mesdames Patricia Combier, Martine
Rojas et Mériem Laboune, pour leur travail efficace et leur convivialité qui sont d’un grand secours
dans le quotidien.
Je n’oublierai pas les personnes qui m’ont apporté leur aide technique avec disponibilité et
efficacité : Messieurs Jacques Delmas, Manuel Berenguer, Robert Perrin et Philippe Girard.
J’adresse également mes remerciement à tout le personnel du laboratoire, et plus spécialement à
ceux de 6-ème étage pour leur convivialité et leur bonne humeur qui ont rendu « plus lumineuses »
les journées de travail.
Je voudrais particulièrement exprimer ma gratitude à Mademoiselle Marie-France Albenge qui a
encadré mon stage de DEA, pour ses conseils et son soutien qui m’ont déterminé à poursuivre la
recherche scientifique.
Enfin, je remercie les personnes qui me sont chères, mes parents Maria et Vasile sans qui je
n’aurais jamais pu faire mes études, ma sœur Violeta, mon frère Nicu, leurs familles, tous mes amis
et bien sûr mon épouse Mihaela qui m’a montré tout son amour et m’a apporté son aide dans les
moments les plus difficiles. Je vous dédie cette thèse.
SOMMAIRE
Introduction générale.......................................................................................... 1
1. Présentation du couplage par le substrat dans les circuits mixtes et
radiofréquences, et focalisation sur un oscillateur contrôlé en tension ......... 5
1.1
Introduction ................................................................................................................ 5
1.2
Le bruit substrat.......................................................................................................... 6
1.2.1
Les différents types de substrat dans les technologies silicium ......................... 6
1.2.2
Sources de bruit substrat .................................................................................... 8
1.3
Modèles employés pour la simulation du couplage par le substrat............................ 9
1.3.1
Modèle substrat de bas niveau ........................................................................... 9
1.3.2
Modélisation de la génération du bruit substrat ............................................... 11
1.4
Impact du bruit de couplage par le substrat sur les circuits analogiques et
radiofréquences .................................................................................................................... 16
1.5
Influence du substrat sur les performances des oscillateurs à cellule résonante LC 18
1.5.1
Caractéristiques des oscillateurs à cellule résonante LC.................................. 19
1.5.2
Layout et effets substrat sur les composants actifs et passifs........................... 20
1.6
Techniques de diminution du couplage par le substrat dans les circuits intégrés
mixtes et radiofréquences..................................................................................................... 26
1.6.1
Techniques de réduction du couplage par le substrat au niveau du circuit ...... 26
1.6.2
Méthodes d’isolation au niveau du layout........................................................ 28
1.7
Conclusion................................................................................................................ 31
1.8
Bibliographie............................................................................................................ 31
2. Métrologie du bruit de phase dans les oscillateurs contrôlés en tension
(VCO).................................................................................................................. 37
2.1
Introduction .............................................................................................................. 37
2.2
Techniques de mesure du bruit de phase.................................................................. 37
2.2.1
Mesures directes à l’analyseur de spectre et systèmes d’acquisition de données
(DAS - Data Acquisition System).................................................................................... 37
2.2.2
Mesures à référence active ............................................................................... 39
2.2.3
Mesures avec une référence passive................................................................. 42
2.3
Présentation du banc de mesures réalisé .................................................................. 45
2.4
Mise au point du banc de mesures du bruit de phase ............................................... 49
2.4.1
Caractérisation des composants ....................................................................... 49
2.4.2
Configuration employée................................................................................... 52
2.5
Plancher de bruit et bruit de phase minimum détectable ......................................... 53
2.5.1
Sources de bruit affectant le plancher .............................................................. 53
2.5.2
Corrélation croisée ........................................................................................... 54
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
i
2.5.3
Mesures du plancher de bruit et du bruit de phase minimum détectable ......... 55
2.6
Système de contrôle et d’acquisition........................................................................ 61
2.7
Perspectives.............................................................................................................. 61
2.8
Conclusion................................................................................................................ 62
2.9
Bibliographie............................................................................................................ 63
3. Conception et caractérisation d’oscillateurs contrôlés en tension
intégrés en technologie BiCMOS 0,35 µm ...................................................... 67
3.1
Introduction .............................................................................................................. 67
3.2
Etat de l’art ............................................................................................................... 68
3.3
Conception de l’oscillateur contrôlé en tension (VCO) ........................................... 70
3.3.1
Schéma électrique du VCO et du buffer associé.............................................. 70
3.3.2
Analyse linéaire de l’oscillateur....................................................................... 72
3.4
Layout des circuits ................................................................................................... 72
3.5
Techniques de caractérisation .................................................................................. 74
3.5.1
Cartes de test .................................................................................................... 74
3.5.2
Méthodes de caractérisation du VCO............................................................... 76
3.6
Résultats des mesures............................................................................................... 78
3.6.1
Caractéristiques en fréquence et puissance ...................................................... 78
3.6.2
Caractéristiques du buffer ................................................................................ 83
3.6.3
Bande de modulation........................................................................................ 84
3.6.4
Bruit de phase................................................................................................... 85
3.6.5
Influence de la protection substrat des inductances sur la porteuse................. 87
3.6.6
Dispersion entre les puces ................................................................................ 91
3.7
Conclusion................................................................................................................ 92
3.8
Bibliographie............................................................................................................ 93
4. Méthode de simulation, de caractérisation et de modélisation de la
propagation et de l’impact du bruit substrat sur un VCO ........................... 97
4.1
Introduction .............................................................................................................. 97
4.2
Etude de la sensibilité des alimentations, de la masse et du substrat. Méthodes
d’analyse............................................................................................................................... 97
4.3
Analyse des fonctions de sensibilité statique du VCO........................................... 100
4.3.1
Fonctions de sensibilité des alimentations ..................................................... 100
4.3.2
Fonctions de sensibilité de la masse............................................................... 102
4.3.3
Fonctions de sensibilité des plots sur le substrat............................................ 103
4.4
Impact des perturbations sinusoïdales appliquées dans le substrat du VCO (méthode
d’analyse de Psbc) .............................................................................................................. 105
4.5
Propagation des perturbations substrat................................................................... 107
4.5.1
Différentes voies de propagation du bruit substrat......................................... 107
4.5.2
Vérification de l’hypothèse de propagation par la masse interne .................. 108
4.5.3
Modèle de propagation du bruit substrat par la masse ................................... 110
4.6
Caractérisation du VCO avec la partie numérique active ...................................... 113
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
ii
4.6.1
Caractérisation et modélisation du bruit à coté de la porteuse du VCO généré à
la commutation du numérique........................................................................................ 113
4.6.2
Changement de la fréquence du VCO avec l’activité du numérique ............. 118
4.7
Perturbations générées par le VCO ........................................................................ 119
4.8
Conclusion.............................................................................................................. 121
4.9
Bibliographie.......................................................................................................... 123
Conclusion générale ........................................................................................ 125
Annexe A: Présentation de la technologie BiCMOS 0,35 µm ..................... 127
Technologie BiCMOS 0,35 µm de STMicroelectronics (BiCMOS 6G) ........................... 127
Annexe B : Calculs, utilisation, photos et programmation du banc de
mesures du bruit de phase .............................................................................. 129
Réponse d’un discriminateur de fréquence ........................................................................ 129
Photos du banc de mesures du bruit de phase réalisé au laboratoire.................................. 131
Notice d’utilisation du banc de mesures du bruit de phase des oscillateurs....................... 133
Synoptique du programme Labview implémenté pour piloter les appareils de mesures... 135
Annexe C : Description de la carte de test .................................................... 139
Schéma électrique de la carte de test.................................................................................. 139
Description des broches du circuit ..................................................................................... 141
Annexe D: Méthode de la réponse impulsionnelle (ISF - Impulse Sensitivity
Response) appliquée au VCO......................................................................... 143
Présentation de la méthode................................................................................................. 143
Application de l’étude de la réponse impulsionnelle sur un VCO intégré......................... 144
Bilan de l’utilisation de la fonction ISF sur le VCO .......................................................... 147
Extension de la réponse impulsionnelle au bruit de phase dans les VCOs ........................ 147
Annexe E : Extraction de résistances entre contacts substrat .................... 151
Annexe F: Simulation du bruit de phase et contributions des sources de
bruit .................................................................................................................. 153
Annexe G : Bibliographie personnelle........................................................... 157
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
iii
Introduction générale
Depuis les années 2000 et malgré la crise économique de la « bulle technologique » Mobilité et
Qualité de Service (QoS : Quality of Service) sont les maîtres mots de notre vie sociale mais
également de l’industrie de la microélectronique. N’est-il pas connu, même dans les grands groupes,
que c’est le département Marketing et Usages – si l’on peut l’appeler ainsi – qui gouverne les
orientations de l’entreprise. En effet, ses besoins comme ceux du particulier s’orientent aujourd’hui
vers de nouveaux services associés à une incessante augmentation de l’autonomie. Du point de vue
système, la QoS s’exprime alors par des débits de plus en plus élevés et des taux d’erreurs binaires
faibles. Du point de vue circuit, architecture & technologie, les terminaux mobiles intègrent de plus en
plus de fonctions différentes et diversifiées ; ce qui implique le développement des systèmes sur puce
(SoC) où les fonctions analogiques, radiofréquences (RF), et numériques sont au maximum intégrées
et miniaturisées sur un même substrat. C’est dans ce cadre que ce travail de recherche s’inscrit. Nous
avons basé notre effort sur la partie radiofréquence la plus sensible d’un terminal mobile qu’est la
synthèse de fréquence. Nous pouvons rappeler en effet que la pureté des signaux RF gouverne la
sensibilité des récepteurs - via le bruit de phase ou de fréquence de toute sources micro-ondes - et qu’il
apparaît donc indispensable de focaliser les travaux de recherche sur cet objet, que ce soit du point de
vue de sa conception et de son optimisation mais également vis-à-vis de son comportement, de sa
sensibilité en présence des parties digitales dans le cadre de son intégration de type SoC. Pour ce qui
est de la technologie semi-conducteur retenue, nous avons choisi une technologie BiCMOS mature
(technologie BiCMOS 0,35 µm de STMicroelectronics), technologie de plus en plus utilisée dans les
systèmes de radiocommunications pour des raisons évidentes de coût à performances fixées
identiques.
En raison de ses faibles propriétés d’isolation, le silicium devient avec l’augmentation de la
fréquence, un facteur limitatif des caractéristiques des composants et des circuits intégrés. En effet, le
couplage capacitif entre le substrat et les composants ou les connexions, a comme effet la dissipation
d’énergie dans le substrat et la dégradation des facteurs de qualité. Cette dégradation limite les
caractéristiques des oscillateurs principalement en bruit de phase, mais aussi en fréquence et en
puissance.
Dans un circuit intégrant des étages numériques et des étages RF, les parasites générés à la
commutation du numérique, appelés dans la littérature « bruit substrat », sont couplés par le substrat
aux étages RF sensibles. Les oscillateurs sont fortement vulnérables au couplage, le bruit substrat
converti à côté de la porteuse dégrade le spectre de sortie amenant des mauvaises caractéristiques en
bruit de phase.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
1
La conception d’un VCO (Voltage Controlled Oscillator - oscillateur contrôlé ou commandé en
tension) implique la résolution des problèmes liés au couplage par le substrat. Le concepteur de
circuits mixtes et RF, est confronté à ces problèmes, souvent insuffisamment pris en compte dans les
outils de conception actuels. Le travail que nous allons présenter est basé sur de nombreuses mesures
des signaux du VCO et des perturbations du substrat. Nous souhaitons montrer aux concepteurs, en
partant d’un circuit particulier, un VCO à 4.5 GHz et des réseaux numériques formés par des
inverseurs, les problèmes qui peuvent être engendrés par le substrat. Certains aspects de ce circuit
particulier peuvent être pris comme point de départ pour la généralisation à d’autres architectures RF
et d’autres technologies.
Notre manuscrit est composé de quatre parties portant sur :
9
l’analyse du bruit substrat dans les circuits mixtes réalisés sur silicium résistif et de
l’impact de ce bruit sur des circuits analogiques RF,
9
la métrologie du bruit de phase des oscillateurs,
9
la caractérisation des VCOs monolithiques,
9
la caractérisation et la modélisation de l’impact du bruit substrat sur le bruit de phase
d’un oscillateur.
Ainsi, dans le premier chapitre, nous commençons par décrire les mécanismes physiques qui
interviennent dans la dégradation des performances des circuits en raison des propriétés non-idéales du
substrat. Nous sommes alors amenés à discuter de la génération du bruit substrat et de son impact sur
les circuits analogiques ainsi que des effets du substrat sur les composants d’un oscillateur.
Dans le deuxième chapitre, nous nous intéressons à la métrologie du bruit de phase des
oscillateurs intégrés. L’analyse des caractéristiques en bruit de phase doit être réalisée en raison de son
importance dans la conception des oscillateurs. Le banc nécessaire à cette analyse est largement
détaillé, sa mise au point étant validée par la mesure de sa résolution.
Le troisième chapitre se focalise sur les circuits VCO réalisés lors de nos études. Nous
décrivons les structures ainsi que leurs architectures « layout », pour situer les caractéristiques
mesurées par rapport à leur réalisation technologique. Pour mesurer ces caractéristiques, nous
présentons une carte de test et des méthodes adaptées de caractérisation.
Le dernier chapitre aborde l’analyse du couplage par le substrat entre des étages numériques et
le VCO. L’impact de la commutation des cellules numériques est analysé à travers différents aspects.
D’abord, les méthodes d’analyse et de simulation de l’impact sont déterminées. Ensuite, ces méthodes
sont utilisées pour l’identification de la propagation du bruit substrat dans le VCO ainsi que pour la
quantification de son impact.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
2
Cette étude a été menée en parallèle avec le travail de thèse d’Olivier Valorge. Les circuits
mixtes ont été réalisés conjointement avec pour objectif : « l’étude de la méthodologie de conception
en prenant en compte le substrat » pour Olivier Valorge, « l’impact du bruit substrat sur les VCOs
intégrés » pour notre part.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
3
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
4
Introduction
1. Présentation du couplage par le substrat dans les
circuits mixtes et radiofréquences, et focalisation sur
un oscillateur contrôlé en tension
1.1 Introduction
L’intégration de fonctions radiofréquences dans les circuits mixtes laisse apparaître des
problèmes de couplage entre les signaux numériques et analogiques, liés à la mauvaise isolation du
substrat (figure 1.1). Ainsi, le bruit généré à la commutation des étages numériques se propage par le
substrat conducteur et touche les étages analogiques [1].
De plus, la faible isolation du silicium utilisé comme support, permet une importante dissipation
d’énergie dans le substrat des circuits fonctionnant en haute fréquence. Par suite, les composants
réalisés sur un tel type de substrat ont des facteurs de qualité de faible valeur. Cette valeur réduite des
facteurs de qualité limite les performances des circuits et dégrade leur facteur de mérite.
GND Numérique
Vdd Numérique
Isw
GND Analogique
Isw
In
G
Out
N+
P+
N+
+
Pp+
N+
P+
P+
S
D
N+
N+
e-'s
N-well
Substrat P
Figure 1.1.
Propagation du bruit
Problématique du couplage par le substrat
Dans ce chapitre, nous examinons tout d’abord la modélisation du bruit substrat : génération et
propagation. Nous abordons ensuite l’impact du bruit généré par des circuits numériques sur les étages
RF situés sur le même substrat. Nous présentons les caractéristiques électriques des composants de la
technologie BiCMOS influencés par les signaux parasites propagés par le substrat. La technologie
utilisée dans ce travail de thèse est décrite dans l’annexe A. Enfin, nous terminons ce chapitre par la
présentation de techniques actuelles d’isolation des circuits RF.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
5
Le bruit substrat
1.2 Le bruit substrat
1.2.1
Les différents types de substrat dans les technologies
silicium
Sur la figure 1.2, nous présentons les profils de substrat typiques des technologies bipolaire et
CMOS [2]. Le substrat est formé par une ou plusieurs couches de silicium de différentes natures. Des
couches de conductivité différente sont ajoutées au support substrat par des procédées variées comme
la diffusion, l’implantation des ions, la croissance par épitaxie. Différentes couches d’oxyde (SiO2)
sont aussi déposées pour réaliser l’isolation entre les régions du substrat et entre les couches de
métallisation.
oxyde
oxyde
~1 Ω·cm
tepi=3µm
~10 Ω·cm
tepi=3µm
~12 Ω·cm
tsub=400µm
~0.01 Ω·cm
tsub=400µm
a) Technologie BiCMOS (bipolaire)
b) Technologie CMOS
Figure 1.2.
Section transversale du substrat couramment utilisé dans
les technologies classiques [2]
Dans la technologie CMOS standard, le substrat peut être considéré comme un nœud unique en
raison de sa faible résistivité (typiquement 0.01 Ω·cm). Sur un tel substrat, le bruit généré à la
commutation des étages numériques, est propagé vers tous les blocs intégrés. De plus, pour les
composants passifs (par exemple les inductances), le substrat conducteur dégrade davantage leurs
caractéristiques. Par exemple, pour une inductance située au-dessus du substrat, le champ
électromagnétique pénètre légèrement le silicium engendrant des faibles pertes dans le substrat. La
composante électrique du champ électromagnétique engendre des pertes en raison du courant de
déplacement qui apparaisse dans le silicium. La composante magnétique induit des courants
tourbillonnaires dans le silicium. Les caractéristiques conductrices du substrat le font réagir comme un
« plan de masse », les courants de surface induits générant un champ magnétique contraire à celui des
spires par rapport à la même inductance qui n’aurait pas de couplage, qui engendre une augmentation
de la fréquence de résonance et une diminution du facteur de qualité de l’inductance. Pour un substrat
hautement conducteur, l’apparition des courants induits tourbillonnaires représente le principal effet
substrat.
L’emploi d’un substrat faiblement conducteur au-dessous de la spire ainsi que la diminution de
la capacité parasite entre le substrat et les composants peuvent améliorer notablement les performances
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
6
Le bruit substrat
de l’inductance. La majorité des substrats utilisés dans les technologies bipolaire ou BiCMOS ont des
résistivités standards de 10-20 Ω·cm. Ces technologies sont couramment employées pour la réalisation
des circuits RF et micro-ondes.
Aujourd’hui, un grand nombre de circuits mixtes intégrant de fonctions RF sont réalisés avec les
nouvelles filières technologiques CMOS, utilisant un substrat résistif de l’ordre de 20 Ω·cm. Pour ces
valeurs de résistivité, le bruit généré par le couplage substrat dépend de l’emplacement de la source de
bruit (étages numériques) par rapport à l’emplacement de la victime (étages analogiques et RF). Dans
ce type de technologie, la propagation des parasites générés lors des commutations devient donc une
étape importante dans l’étude du bruit et du couplage par le substrat. De plus, l’utilisation de substrats
de plus en plus résistifs induira moins de pertes pour les composants passifs intégrés (inductances) [3].
Néanmoins, pour cette valeur de la résistivité usuelle de 20 Ω·cm, les pertes induites électriquement
dominent les pertes dans le substrat dans la bande 1-10 GHz [4].
La métallisation face arrière, connectée ou non connecté à la masse, intervient dans le couplage
du bruit par le substrat. En haute fréquence, pour les substrats à faible résistivité, les courants sont
contraints de passer principalement par la surface du substrat, tandis que pour une résistivité
augmentée, les courants passent surtout par la zone profonde du silicium et éventuellement par la face
arrière.
Les substrats résistifs sont moins chers et ont des meilleures caractéristiques d’isolation mais ils
ont une mauvaise immunité contre les déclenchements des transistors parasites (effet « latch up »).
Pour leur isolation, ils sont surtout préférés pour la réalisation des circuits analogiques et des
mémoires DRAM. Cependant, dans les dernières technologies, l’immunité aux déclenchements
parasites a été augmenté par : la diminution de la tension d’alimentation, l’utilisation des profils de
dopage progressifs ainsi que par de nouvelles techniques d’isolation.
Le tableau 1.1 [5] présente la résistivité du substrat en fonction de la concentration de dopants.
Le substrat peut être considéré comme purement résistif en dessous d’une fréquence de coupure f c , qui
est définie par la relation suivante :
fc =
1
2πρ subε Si
(1. 1)
où ρ sub et ε Si représentent la résistivité et la permittivité du silicium.
Niveau de
dopage [cm-3]
1014
1015
1016
1018
Résistivité
[Ω·cm]
125.6
12.7
1.4
0.035
fc
[GHz]
1.2
12
>100
>1000
Tableau 1.1. Comparaison entre les fréquences de coupure du substrat en
silicium en fonction de son niveau de dopage ou de sa résistivité [5]
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
7
Le bruit substrat
Dans le tableau 1.1, la fréquence de coupure est donnée par rapport au niveau de dopage. Ainsi,
si la résistivité est grande et la fréquence de fonctionnement grande (par exemple 2 GHz), alors
l’hypothèse de substrat « purement résistif » n’est plus valable.
1.2.2
Sources de bruit substrat
Tous les courants injectés dans le substrat peuvent provoquer des fluctuations du potentiel
substrat. Ces fluctuations sont appelées dans la littérature « bruit substrat », même si elles ne
représentent pas un vrai bruit. Dans certaines publications [6], les auteurs parlent aussi de bruit de
couplage substrat, qui représente le bruit présent dans des circuits analogiques engendré par le bruit
substrat.
Le bruit substrat, pour les circuits réalisés sur un substrat de silicium résistif ou faiblement
résistif, est généré principalement par quatre mécanismes (figures 1.1 et 1.3) :
-
les fluctuations de l’alimentation des blocs numériques qui se transmettent au substrat
(GND) ou aux caissons N (Vdd),
-
le couplage capacitif des drains ou des sources des transistors MOS,
-
l’ionisation par impact dans les transistors,
-
les couplages capacitifs entre les pistes métalliques et le substrat.
ionisation par impact
vdd
gnd
signal
drain
source
Substrat
Figure 1.3.
Les
fluctuations
Les mécanismes de génération du bruit substrat [7]
d’alimentation,
appelées
couramment
dans
la
littérature
« sauts »
d’alimentation, sont générées lors de la commutation des cellules des circuits numériques. Ces
fluctuations apparaissent en raison du réseau RLC formé par les éléments parasites : inductance,
condensateur et résistance de liaisons du boîtier au circuit (bonding, rail d’alimentation, piste en métal,
etc.), et par l’impédance du circuit intégré, principalement capacitive [1]. Le courant consommé par la
partie numérique engendre des sauts d’alimentation et des oscillations amorties à travers ce réseau
modélisants la liaison avec le boîtier. L’alimentation étant reliée au substrat dans la plupart des
technologies de portes logiques standards, les fluctuations de l’alimentation passent par une voie
résistive dans ce substrat, à travers la résistance série du contact de l’alimentation Vss (ou GND), et
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
8
Modèles employés pour la simulation du couplage par le substrat
par une voie capacitive, à travers la capacité de la jonction N-well/substrat pour l’alimentation Vdd
(voir figure 1.4). Ce mécanisme de génération est souvent la cause principale du bruit substrat [8].
Quant au deuxième mécanisme, le front de commutation entre le niveau haut et le niveau bas,
qui transite par le drain des transistors MOS (exemple de l’inverseur), induit des courants dans le
substrat à travers la capacité des jonctions drain-substrat (ou drain-caisson). La tension substrat qui est
générée à la commutation a une forme similaire au front appliqué sur le drain mais de signe contraire.
Ainsi, un front positif sur le drain va générer une amplitude crête négative dans le substrat. Les
perturbations générées par le couplage capacitif sont donc différentes des fluctuations de la source
d’alimentation. Pour ces dernières, des fronts de commutation (ascendants ou descendants) vont
engendrer une augmentation du potentiel de la masse qui induit un pic de tension négative dans le
substrat.
L’ionisation par impact représente la troisième source de bruit substrat. Le phénomène
d’ionisation par impact intervient dans le canal du transistor MOS (jonction canal drain polarisée en
inverse) quand le champ électrique est suffisamment fort pour créer des porteurs « chauds », pouvant
eux mêmes créer des paires électrons - trous [9]. Les trous vont générer à leur tour, un courant allant
de la région drain vers le substrat (pour un MOS à canal N). Ce courant sera toujours positif,
indépendamment du front de tension sur le drain. L’ionisation par impact peut être une source
importante de bruit pour certaines technologies, étant dépendante principalement de l’association entre
la tension d’alimentation et la longueur du canal.
Le dernier mécanisme de génération de bruit substrat est relié au couplage capacitif entre les
pistes conductrices et le substrat. Ce couplage, très dépendant de la géométrie du circuit, est en général
négligé, sous l’hypothèse que les largeurs des pistes des étages numériques sont suffisamment faibles.
1.3 Modèles employés pour la simulation du couplage par le
substrat
Dans un circuit intégrant une partie analogique et une partie numérique, l’étude du bruit substrat
peut être faite typiquement avec trois modèles. Un modèle pour la génération du bruit substrat
(modélisation des sources de bruit), ensuite un modèle pour la propagation du bruit dans le circuit
(modélisation du couplage) et en dernier, un modèle pour le comportement des circuits atteints par le
bruit (modélisation de l’impact). La modélisation des sources de bruit se focalise uniquement sur le
bruit substrat créé par la partie numérique avec le mécanisme de fluctuations (sauts) d’alimentation.
1.3.1
Modèle substrat de bas niveau
La reconstruction d’un modèle substrat commence par l’identification des couches qui forment
les composants d’un circuit. Dans ce but, nous allons analyser la structure transversale d’un inverseur
CMOS dans une technologie à substrat faiblement résistif (figure 1.4) [10].
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
9
Modèles employés pour la simulation du couplage par le substrat
in
Vdd
Vss
out
P+
N+
N+
P+
P-well
P+
N+
N-well
P- epi
Substrat P+
Figure 1.4.
Inverseur CMOS en technologie à substrat faiblement
résistif (CMOS 0.35 µm) [10]
Cette structure est formée par plusieurs couches substrat ayant des propriétés différentes. Ainsi,
les éléments suivants sont extraits : des résistances modélisant la résistivité (de l’ordre de 10 Ω·cm) de
la couche épitaxiée, la capacité de la jonction PN réalisé par la couche N-well avec le substrat épitaxié.
Pour cette technologie, le substrat P+ est considéré comme un noeud unique.
L’extraction des éléments résistifs du modèle peut être faite par des algorithmes utilisant la
fonction de Green [11, 12] (« Boundary Element Method », voir annexe E). Le principe de ces
algorithmes et d’identifier les surfaces en contact avec le substrat et d’extraire un réseau résistif qui
relie ces surfaces. La méthode utilisant la fonction de Green conduit à des problèmes de capacité
mémoire et de temps de simulation lorsque le circuit extrait est complexe [5]. Les logiciels SCA
(Cadence) et SPACE [14] sont des outils qui réalisent l’extraction des paramètres substrat suivant la
technique de Green. La résistance entre un contact substrat et le nœud substrat Rsub (pour un substrat
faiblement résistif) peut être calculée avec l’expression suivante [14] :
Rsub = Rsurface || R périmètre
Rsurface =
ρ epi tepi
S
, R périmètre =
(1. 2)
ρ epi
P
(1. 3)
où Rsurface et R périmètre sont des résistances dépendantes de la géométrie du contact substrat, ρepi et
tepi représente la résistivité et l’épaisseur de la couche épitaxiée. S et P sont respectivement la
surface et le périmètre des contacts.
Une autre méthode d’extraction substrat est de discrétiser le volume en régions élémentaires
pour lesquels les éléments parasites Ri et Ci sont calculés en fonction des caractéristiques
technologiques de la couche, cette méthode est implémentée dans le logiciel SubstrateStorm distribué
par Cadence (anciennement Layin de Simplex) [13]. La limite de cette méthode réside sur la taille des
matrices {Ri,Ci} calculées, nécessitant une étape de réduction valable sur une plage de fréquence.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
10
Modèles employés pour la simulation du couplage par le substrat
Dans une technologie à substrat résistif, celui-ci n’est plus un nœud unique. Pour sa
modélisation, un réseau résistif doit être nécessairement extrait avec une des méthodes ou un des outils
mentionnés ci-dessus.
1.3.2
Modélisation de la génération du bruit substrat
Un modèle simple pour étudier le bruit substrat généré par un réseau de sept inverseurs
connectés en série sur un substrat faiblement résistif, est représenté sur la figure 1.5 a). Sur la
figure 1.5 b), sont comparées les courbes respectivement simulées avec ce modèle et mesurées par un
capteur sur le substrat [16]. Les mesures ont été réalisées sous pointes, le modèle prend en
considération les éléments parasites ajoutés par les pointes et utilise une extraction de type SPICE des
inverseurs (modèle utilisé pour les transistors MOS : BSIM3V3, qui prend en compte le couplage
entre le drain, la source et le substrat et l’ionisation par impact). Les sept pics obtenus correspondent à
la commutation successive des inverseurs.
a) Modèle électrique utilisé pour la modélisation de
b) Courbes de bruit substrat obtenues par
la génération du bruit substrat
mesure directe et par simulation
Figure 1.5.
Bruit substrat généré par un réseau de sept inverseurs [16]
La contribution des sources (sauts d’alimentation ou couplage avec le MOS) au bruit substrat a
été analysée à partir de ce modèle par la simulation du signal généré avec des valeurs différentes des
inductances d’alimentation [16]. Ces simulations ont montré que, pour des valeurs faibles des
inductances (<100 pH), le bruit substrat croit linéairement avec l’inductance, étant dominé par le
couplage avec le MOS. Pour des valeurs supérieures de l’inductance (>100 pH), le bruit substrat est
dominé par les oscillations amorties de l’alimentation.
Valorge et al. [7] ont réalisé une étude avec un modèle similaire, pour un circuit intégrant un
réseau d’inverseurs commutant simultanément, ce circuit réalisé en technologie BiCMOS (substrat
résistif, voir Annexe A) est monté dans un boîtier de type VFQFPN (boîtier dédié aux applications
RF). Dans ce cas, les oscillations amorties de l’alimentation sont la source dominante de bruit. Nous
représentons sur la figure 1.6, le modèle employé pour la simulation ainsi que les courbes obtenues. Le
modèle prend en considération : les inductances (~ 1 nH) et les résistances parasites de la carte de test
et des connexions (~ 1 Ω), la capacité de découplage sur la puce (~ 300 pF), l’extraction SPICE des
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
11
Modèles employés pour la simulation du couplage par le substrat
inverseurs implémentés et l’extraction du substrat avec SubstrateStorm. La mesure est réalisée sur un
plot substrat situé à proximité des inverseurs, le signal étant ramené à l’extérieur du circuit.
x 10
-3
2
E
Rvdd
Cdec
T=0.4ns
1.5
isupply
Spice netlist of
the block
Tension [V]
Lvdd
T=0.65ns
1
0.5
0
-0.5
Lgnd
Rgnd
-1
-1.5
0
0.5
1
time (s)
1.5
2-8
x 10
a) Modèle électrique pour la simulation du bruit
b) Courbes de bruit substrat mesurées pour deux
substrat généré par un réseau d’inverseurs
valeurs de temps de transition
Figure 1.6.
Bruit substrat mesuré sur un circuit en technologie BiCMOS
[7]
Badaroglu et al. [17] ont démontré que, dans une technologie CMOS à substrat résistif, le bruit
d’alimentation peut être divisé en deux parties : le bruit de mode commun et le bruit de mode
différentiel. Le modèle considéré, représenté sur la figure 1.7, a été utilisé pour analyser l’amplitude
du bruit substrat dans les deux modes, en fonction du nombre de portes en commutation et du nombre
de portes inactives.
Le bruit de mode commun est obtenu à cause du déséquilibre qui existe entre le courant
circulant par la voie Vdd et le courant de retour par la masse. Ce déséquilibre apparaît en raison des
différences entre les puissances consommées par les circuits numériques et de la dissymétrie de
l’alimentation. Le bruit de mode différentiel est causé par les oscillations de circuit RLC formé par les
connexions d’alimentation du circuit et la capacité de découplage de la puce.
Figure 1.7.
Modèle électrique utilisé pour l’extraction du bruit substrat
généré en mode commun et en mode différentiel [17]
Les courbes simulées avec ce modèle sont représentées sur la figure 1.8 respectivement a) pour
le bruit mesuré entre Vdd et Vss et b) pour le bruit de mode commun et le bruit de mode différentiel.
Le circuit simulé est formé par vingt inverseurs en commutation sur un front ascendant et cent
inverseurs inactifs.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
12
Modèles employés pour la simulation du couplage par le substrat
a) Bruit Vdd et Vss
Figure 1.8.
b) Bruit en mode commun et mode différentiel
Bruit d’alimentation simulé [17]
Le niveau de bruit généré par l’alimentation dépend du nombre de portes en commutation. Sur
la figure 1.9 [17], l’évolution de l’amplitude du bruit est représentée en fonction du nombre de portes
en commutation pour plusieurs valeurs de la tension d’alimentation.
Figure 1.9.
Evolution du bruit substrat avec le nombre de portes
logiques pour des valeurs de la tension d’alimentation différentes [17]
Pour évaluer le bruit substrat engendré lors de la commutation d’un grand nombre de portes
logiques, des modèles statistiques peuvent être utilisés [18, 19]. Ces modèles sont basés sur les
signaux substrat générés par un front positif ou négatif de commutation, et par des fonctions
statistiques qui prennent en compte la probabilité qu’un nombre d’étages adjacents commutent
simultanément.
Pour analyser les effets de la commutation d’un nombre important de portes logiques, nous
présentons sur les figures 1.10 a) et b), deux modèles souvent rencontrés dans la littérature [16, 10].
Ces modèles ont été obtenus à partir de modèle substrat bas niveau, déjà extrait, complété par les
éléments du circuit d’alimentation de l’inverseur : l’inductance Lb et la résistance série Rb des fils de
liaisons du boîtier, la capacité intégrée pour le découplage Cd et sa résistance d’amortissement Rd, ainsi
que l’impédance entre les plots d’alimentation Vdd et Vss.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
13
Modèles employés pour la simulation du couplage par le substrat
a) réalisés sur un substrat faiblement
b) réalisés sur un substrat résistif [17]
résistif [10]
Figure 1.10.
Modèle pour la simulation du bruit substrat généré lors de la
commutation d’un grand nombre d’inverseurs
L’admittance vue entre les rails d’alimentation (Vdd et Vss), du circuit inverseur dépend
respectivement
Ö
pour le substrat faiblement résistif : de la capacité Cc et de la résistance Rc
représentent l’impédance entre Vdd et Vss (figure 1.10 a),
Ö
pour le substrat résistif : de la capacité Cc en série avec le couple formé par la
résistance Rch en parallèle avec la capacité Cch (figure 10 b).
La résistance Rs prend en considération le contact entre la tension sur le plot Vss et le substrat.
La résistance Rw en série avec la capacité Cw modélisent la diode de jonction N-well/substrat polarisée
en inverse (pour l’isolation entre les transistors PMOS et NMOS). La source de courant Is(t) modélise
le courant consommé par l’inverseur pendant la commutation. Sur la figure 1.10 b) sont représentés les
N inverseurs, l’hypothèse du noeud unique n’étant plus respectée en raison de la résistivité du substrat.
Dans ce cas, les différences induites par le substrat doivent être prises en compte entre l’impédance de
chaque inverseur, par l’extraction d’un réseau substrat. L’admittance est considérée par la suite pour
analyser le bruit substrat généré par des gros circuits numériques.
L’analyse de la valeur de l’admittance du circuit met en évidence plusieurs phénomènes.
D’abord, la contribution du réseau substrat (figure 1.10 b) peut être négligée pour cette technologie.
Elle montre ensuite qu’il existe une variation du bruit généré en fonction de l’état logique de la porte
analysée. Sur la figure 1.11 a), la variation en pourcentage de la valeur de l’admittance est représentée
en fonction de la fréquence, par rapport à l’état logique d’une porte NAND à deux entrées. Sur la
figure 1.11 b), la valeur de la capacité Cc est représentée en fonction de la tension d’alimentation pour
les états logiques de la porte NAND. Cette variation de la capacité met en évidence un autre
phénomène important qui intervient dans les circuits à haute densité : la variation de la fréquence de
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
14
Modèles employés pour la simulation du couplage par le substrat
résonance de l’alimentation en fonction du nombre et du type de portes en commutation [17]. De plus,
nous pouvons remarquer une dépendance de la fréquence de résonance avec la tension d’alimentation.
a) variation de l’admittance avec la fréquence
b) variation de la capacité Cc avec la tension
d’alimentation
Figure 1.11.
Variation des paramètres du modèle de bruit substrat pour
différentes configurations de l’état logique des portes NAND [17]
La modélisation du couplage parasite entre les différents étages d’un circuit mixte se réalise
après le dessin des masques, par l’extraction d’un réseau complexe d’éléments résistifs et capacitifs du
substrat [20]. Ces éléments sont extraits entre tous les composants et les contacts substrat (prises
substrat, anneaux de garde, etc.) utilisés à la réalisation du « layout », avec des logiciels de type
SubstrateStorm ou SPACE.
Un modèle plus pratique, notamment par rapport au temps et aux ressources de simulation, est
présenté par Pfost et Rein [21]. Ce modèle est représenté par un circuit électrique équivalent qui prend
en compte quelques composants « RC » disposés entre les anneaux d’isolation des transistors. La
comparaison des résultats obtenus en simulation et mesure, montre un bon accord jusqu’à la fréquence
de 40 GHz quand le couplage est évalué entre des transistors situés à courte distance (24 µm).
Cependant, pour des longues distances (240 µm), le modèle demeure imprécis au dessus de 10 GHz.
La modélisation de l’impact sur les circuits RF est relativement peu rencontrée dans la
littérature. Il s’avère difficile d’identifier et d’extraire les paramètres généraux impliqués dans le
couplage entre un étage analogique sensible et des étages numériques. Quelques études, présentées
dans le paragraphe 1.4, ont été réalisées pour certains circuits, dans des conditions particulières, ne
permettant pas la généralisation.
Actuellement, la simulation du bruit de couplage par le substrat donne des résultants insuffisants
en raison du manque d’un outil général qui quantifie les phénomènes dans les circuits mixtes. Pour
analyser le comportement d’un circuit mixte, l’utilisateur fait d’abord l’extraction des éléments
substrat avec un outil de type SubstrateStorm, pour simuler ensuite avec SPICE, le circuit et le réseau
extrait. Cette d’extraction est relativement fastidieuse et imprécise. Les éléments {R,C} extraits à
partir du « layout », peuvent être déjà pris en compte dans le modèle des composants du circuit. De
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
15
Impact du bruit de couplage par le substrat sur les circuits analogiques et radiofréquences
plus, l’utilisateur doit faire l’extraction des éléments parasites introduits par l’alimentation (fils de
liaison avec le boîtier, rails d’alimentation) avec des outils différents que pour le substrat (par exemple
les logiciels gratuits FastHenry et FastCap). Il se retrouve à la fin avec un circuit composé de plusieurs
« netlists » obtenues avec des outils différents, augmentant la complexité de son circuit et rendant
l’analyse complexe. Il devient donc particulièrement difficile d’identifier les paramètres qui
interviennent dans un phénomène particulier.
1.4 Impact du bruit de couplage par le substrat sur les circuits
analogiques et radiofréquences
De nombreuses études ont été réalisées pour montrer l’effet de la commutation du
« numérique » sur les étages voisins. La majorité de ces études, étant de type cause – effet, donnent un
aperçu de l’impact du bruit substrat sur les étages analogiques.
Blalack et al. [22] montrent l’effet de la commutation d’un gros circuit numérique sur un
convertisseur A/N de type Σ∆. Ainsi, un front de commutation du numérique qui arrive au même
moment que l’horloge d’échantillonnage du convertisseur, engendre une diminution importante du
rapport signal sur bruit du circuit (figure 1.12). Le signal perturbateur sur le substrat influence les
courants des transistors par le changement de la tension de seuil et par un couplage capacitif avec la
grille, la source et le drain du transistor. L’augmentation du nombre de portes en commutation dans le
circuit, conduit à l’augmentation de la capacité du circuit numérique par rapport au substrat (« capacité
substrat »). Une telle augmentation engendre une forte diminution (jusqu’à 30 dB pour une capacité de
20 pF) du rapport signal sur bruit du circuit.
a) influence du retard entre le front ascendant de
b) effet de la « capacité substrat » pour des
l’horloge des générateurs de bruit par rapport à
retards différents entre les fronts
l’horloge d’échantillonnage
Figure 1.12.
Effet de la commutation du numérique sur un
convertisseur Σ∆ (SNR - rapport signal sur bruit, SNDR rapport signal sur
bruit avec distorsion) [22]
Floyd et al. [23] font une comparaison entre les caractéristiques de circuits RF réalisés sur des
substrats résistifs ou conducteurs. Les VCOs réalisés sur les deux substrats ont été comparés par
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
16
Impact du bruit de couplage par le substrat sur les circuits analogiques et radiofréquences
l’analyse du bruit de phase. Une amélioration de 8 dB a été constaté dans la région 1 f 2 (300 kHz à
1 MHz) pour le VCO réalisé sur le substrat résistif (figure 1.13 a)). Pour les LNA (Low Noise
Amplifier), une amélioration d’environ 7,3 dB du gain et une diminution de 2,5 dB du facteur de bruit
ont été observées pour le substrat résistif.
a) sur le bruit de phase d’un VCO
b) sur le gain et la facteur de bruit d’un LNA
Figure 1.13.
Influence de la résistivité du substrat [23]
Samavedam et al. [24] montrent l’influence de la commutation d’un inverseur sur un
amplificateur en source commune, le circuit étant réalisé sur un substrat conducteur. L’étude est faite
dans le domaine fréquentiel et montre une forte variation de l’impact de la perturbation en fonction de
la distance de séparation entre la source (l’inverseur) et la victime (l’amplificateur). Sur la figure 1.14,
sont affichés les spectres à la sortie de l’amplificateur, obtenu avec une sinusoïde (d’une fréquence de
10 MHz) à l’entrée et/ou avec l’inverseur commutant à une fréquence de 27 MHz, pour des distances
de séparation de 10 µm et 80 µm.
a) sans inverseur en commutation
Figure 1.14.
b) avec l’inverseur en
c) avec l’inverseur en
commutation à une distance de
commutation à une distance de
10 µm
80 µm
Densité spectrale de puissance à la sortie d’un amplificateur
en source commune [24]
Koukab et al. [25] présentent l’influence du couplage entre les différents étages d’un circuit
émetteur (« super regenerative transceiver »), réalisé en technologie BiCMOS, sur un substrat d’une
résistivité de 20 Ω·cm. Le bruit d’un amplificateur de puissance à la sortie du circuit se propage par le
substrat et dégrade les caractéristiques en bruit de phase du VCO intégré (à 900 MHz) de 3 à 23 dB.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
17
Influence du substrat sur les performances des oscillateurs à cellule résonante LC
Le bruit substrat de l’amplificateur perturbe la tension appliquée aux varactors du VCO, change la
capacité du circuit LC et module en fréquence la porteuse. La représentation de la densité spectrale de
puissance de l’amplificateur montre que les perturbations qui affectent l’oscillateur se retrouvent
autour de la deuxième harmonique de la porteuse (1,8 GHz).
Soens et al. [26] présentent le comportement d’un amplificateur faible bruit (LNA) fonctionnant
dans la bande 4-6 GHz, soumis à des perturbations substrat dans une technologie à substrat résistif.
D’abord, ils mettent en évidence que, dans un circuit différentiel, une perturbation à l’entrée du LNA
produit une dégradation de l’ordre de 20 dB (à 5 GHz) du gain en puissance. Ensuite, les auteurs
montrent l’impact de la commutation d’un séquenceur pseudo aléatoire fonctionnant à 100 MHz sur le
LNA (figure 1.15 a) et b). Les perturbations générées à 100 MHz n’atteignent pas le spectre du LNA
en raison de l’atténuation dans le substrat et de la structure différentielle du circuit.
a) sans l’activité du numérique (une sinusoïde à
b) avec la commutation des étages numériques
5.1 GHz en entrée)
(une sinusoïde à 5.1 GHz en entrée)
Figure 1.15.
Le spectre d’un LNA réalisé sur un substrat résistif [26]
L’étude a été faite avec un signal utile appliqué à l’entrée (sinusoïde à 5.1 GHz) pour analyser
aussi l’effet de l’intermodulation avec le signal de bruit. Cet effet n’induit pas de perturbations dans le
spectre de l’amplificateur. La bande de fonctionnement du LNA est relativement loin de la fréquence
de fonctionnement du numérique, ce qui limite l’impact des perturbations substrat. Les auteurs n’ont
pas retrouvé, dans le spectre du bruit substrat (mesuré sur des plots placé dans la proximité du
substrat), le bruit de couplage direct (généré à la commutation des inverseurs). Cependant, pour un
VCO, la conversion du bruit « basse fréquence » autour de la porteuse rend l’impact des perturbations
largement plus gênant.
1.5 Influence du substrat sur les performances des oscillateurs à
cellule résonante LC
Dans les étages RF, le fonctionnement des composants passifs est dégradé par la dissipation
d’énergie dans le substrat. En général, un substrat plus conducteur induit plus de pertes, le silicium
intrinsèque offrant donc la meilleure isolation [27]. Les caractéristiques des composants passifs et
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
18
Influence du substrat sur les performances des oscillateurs à cellule résonante LC
actifs, sont de plus perturbées par le couplage substrat et le bruit généré par les circuits numériques.
L’oscillateur, que nous avons conçu et étudié (chapitres 3 et 4), voit donc ses caractéristiques limitées
par ces effets substrat. Pour améliorer ses caractéristiques par rapport au substrat, il est donc nécessaire
de réaliser des composants passifs à faible fuite dans le silicium et des structures adaptées pour limiter
le couplage.
1.5.1
Caractéristiques des oscillateurs à cellule résonante LC
Les principales caractéristiques des oscillateurs contrôlés en tension OCT, ou VCO en anglais,
en terme de performance, sont la puissance consommée, rendement et le bruit de phase. Couramment
utilisés dans les applications radiocommunications, les VCOs monolithiques sont pénalisés par des
mauvaises performances en bruit de phase.
Le bruit de phase d’un oscillateur, défini par le rapport entre la densité spectrale de puissance
d’une bande latérale et la puissance de la porteuse, est principalement limité par les faibles facteurs de
qualité des composants intégrés. Les inductances et les varactors (capacité contrôlée en tension) qui
forment les circuits oscillants LC, interviennent dans le facteur de qualité Q des oscillateurs. D’après
la formule de Leeson [28], le bruit de phase d’un oscillateur est fortement dépendant du facteur Q. Les
facteurs Q sont limités par les éléments parasites formés par le varactor et par l’inductance du circuit
oscillant, avec le substrat, en fonction de la technologie et de la fréquence d’utilisation. Pour des
fréquences entre 3 et 10 GHz, il est possible d’obtenir des facteurs Q de plus hautes valeurs, avec
l’utilisation d’un substrat résistif [2].
Les perturbations substrat dégradent également les performances en bruit de phase des
oscillateurs. Ces perturbations modifient les caractéristiques des composants sensibles et les courants
dans les nœuds, en changeant le point dynamique de fonctionnement de l’oscillateur. Ainsi, les
perturbations substrat sont converties à coté de la porteuse, en augmentant le bruit de phase de
l’oscillateur. Le bruit de phase généré par les perturbations substrat peut dépasser de quelques ordres
de grandeur le bruit de phase engendré par le bruit propre des composants. La modélisation du bruit de
phase, engendré par les perturbations substrat est plus difficile en raison du couplage inégal des
perturbations substrat avec les composants et les nœuds d’un oscillateur. L’approche développée par
Hajimiri et al. [29] convient pour cette analyse de part son caractère « variant dans le temps » (Linear
Time Variant). Ainsi, les perturbations substrat, suffisamment fortes, engendrent des fluctuations de la
sensibilité de l’oscillateur. Cette sensibilité, définie comme la variation de la fréquence avec une
tension dans un noeud, considérée constante dans le modèle de Leeson, devient variable dans le temps
pour les perturbations substrat. L’application de la théorie d’Hajimiri pourrait donc servir pour
analyser la contribution des composants au bruit de phase d’un oscillateur affecté par le bruit propagé
par le substrat (voir le chapitre 4 et l’annexe D).
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
19
Influence du substrat sur les performances des oscillateurs à cellule résonante LC
1.5.2
Layout et effets substrat sur les composants actifs et passifs
o Les varactors peuvent être réalisés à partir des capacités des jonctions PN ou des
structures MOS, suivant la technologie utilisée. Le principe de fonctionnement du varactor « PN »
[30], exploite la dépendance de la capacité de la zone de charge d’espace, par rapport à la tension de
polarisation en inverse de la jonction. Pour le varactor « MOS » [31, 32], la capacité oxyde-substrat
varie par l’application d’un potentiel entre la grille et le substrat. La plage de variation du rapport
capacité/surface en fonction de la polarisation, a une valeur plus grande pour le varactor MOS, par
comparaison au varactor à jonction PN (en gardant les mêmes conditions de polarisation : 3.5 fF/µm2
contre 2 fF/µm2) [33]. Cependant, les variations de la capacité du varactor « MOS » sont dépendantes
du régime de fonctionnement de la structure (accumulation ou déplétion dans ce cas). La structure du
VCO étudié en technologie BiCMOS (voir chapitre 3) est réalisée avec des varactors « PN » ; pour
cette raison nous avons focalisé notre analyse sur les caractéristiques de ce type de structure. Pour un
varactor « PN », les principaux paramètres électriques sont la valeur de la capacité de la jonction nonpolarisée, ainsi que sa tension de commande et le facteur de qualité. Pour obtenir une capacité de
valeur exploitable, la surface des jonctions est en général importante, ce qui engendre une grande
surface pour la jonction substrat-cathode. Sur la figure 1.16, nous représentons le profil en coupe d’un
varactor réalisé en technologie BiCMOS 0,35 µm. La valeur de la capacité du varactor, dépend de la
surface des « doigts » de P+ implantés dans le caisson N-well. Les pertes ohmiques d’accès à cette
jonction affectent le bruit de phase de l’oscillateur [30]. Pour une structure de varactor à cinq doigts
d’une largeur de 5 µm et une longueur de 40 µm, nous obtenons une capacité de la jonction Cj nonpolarisée de 1,13 pF. Ce varactor a été utilisé pour simuler la fréquence, la puissance et le bruit de
phase d’un oscillateur différentiel (voir chapitre 3). La résistance série Rs de la jonction PN pour ces
dimensions du varactor, a une valeur d’approximativement 0,3 Ω. Le bruit de phase obtenu en
simulation est de -102 dBc/Hz à 100 kHz de la porteuse (4,5 GHz). L’augmentation de Rs engendre
une augmentation de la fréquence d’oscillation (de 12 MHz pour Rs = 3 Ω et de 140 MHz pour
Rs = 30 Ω), une dégradation du bruit de phase (de 1 dB pour Rs = 3 Ω et de 10 dB pour Rs = 30 Ω)
ainsi qu’une diminution de la puissance de sortie (de 1 dB pour Rs = 3 Ω et de 8,2 dB pour Rs = 30 Ω).
Anode
Dvar
D1
Rpb
D2
Rpsub
C0
Substrat
Rs
Eléments substrat
Cathode
Figure 1.16.
Profil en coupe d’un varactor de type « PN » à quatre
« doigts » réalisé en technologie BiCMOS, et modèle électrique simplifié
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
20
Influence du substrat sur les performances des oscillateurs à cellule résonante LC
La surface importante (1500 µm2 pour nos varactors) de la jonction substrat-cathode rend le
varactor particulièrement sensible aux perturbations substrat. Pour cette raison, le substrat du varactor
est mis à la masse par des tranchées fortement dopées, disposées sous la forme d’un anneau de garde
autour du varactor. Cependant, la surface importante cette jonction peut entraîner la modification de la
capacité du varactor (et en même temps de la fréquence d’oscillation de notre oscillateur) lorsqu’un
potentiel parasite est appliqué sur le substrat. Nous représentons sur la figure 1.17, l’évolution de la
valeur de la capacité du varactor en fonction d’un potentiel substrat, pour plusieurs tensions de
polarisation. La variation de la valeur de la capacité est une fonction de la tension de polarisation
(jusqu’à 6.5 pF pour une différence de 1 V entre la tension substrat et de polarisation). Pour une
tension de polarisation supérieure à la tension substrat, la variation de la capacité est de 1 à 3 fF.
Capacité varactor [pF]
10
Vpol=0 V
Vpol=1 V
Vpol=2 V
Vpol=3 V
Vpol=4 V
1
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
Tension substrat [V]
Figure 1.17.
Evolution de la valeur de la capacité du varactor en fonction
de la tension appliquée sur le substrat
Nous représentons également sur la figure 1.18, la fréquence d’oscillation du VCO à
inductances à écran substrat (VCO ES présenté dans le chapitre 3) et sa variation, obtenues par
simulation, en fonction d’une tension continue appliquée sur les broches substrat des varactors. La
variation de la fréquence est une fonction de la tension appliquée. Elle est plus grande quant le
potentiel substrat est important (à 200mV appliqué sur le substrat la variation de la fréquence est de
3 MHz/V, tandis qu’à 900 mV, la variation est de 132 MHz/V). Le signe de la variation de la
fréquence dépend aussi de la tension substrat (négative jusqu’à 500 mV).
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
21
Influence du substrat sur les performances des oscillateurs à cellule résonante LC
4,18
120
4,17
Frequence [GHz]
100
4,16
80
60
4,15
40
20
4,14
0
4,13
4,12
-20
-40
0
200
400
600
800
Dérivé de la fréquence [MHz/V]
140
1000
Tension substrat [mV]
Figure 1.18.
Variation de la fréquence d’oscillation du VCO en fonction
de la tension appliquée aux broches substrat des varactors
o Les inductances réalisées en technologie BiCMOS sont pénalisées par des facteurs de
qualité de faibles valeurs. Le phénomène physique qui limite leurs performances est la dissipation
d’énergie dans le substrat [34]. Cette dissipation intervient en raison de la proximité entre les spires et
le substrat. Nous représentons sur la figure 1.19 a), une structure typique d’inductance planaire à écran
substrat, constituée par la spire et, au dessus du substrat, par un plan de protection (écran substrat).
L’inductance est réalisée dans la technologie BiCMOS 0,35 µm, avec un substrat résistif (~ 14 Ω·cm)
et avec une spire réalisée métal 5 (AlCu). La spire et l’écran substrat sont séparés par une couche
d’oxyde, d’une épaisseur typique de 7.6 µm.
L
Rs
C ox
C ox
R écran/substrat
R écran/substrat
Eléments substrat
Substrat
a) structure physique d’une inductance à écran
b) modèle électrique simplifié d’une inductance
substrat
avec ou sans écran substrat [30]
Figure 1.19.
Inductances planaires en technologie à substrat résistif
Pour une inductance planaire, les principaux éléments parasites sont la résistance série de la
spire (Rs), la capacité d’oxyde (Cox) et la résistance de l’écran ou du substrat (Récran/substrat). La capacité
d’oxyde quantifie le couplage avec le substrat. La résistance Récran/substrat modélise les pertes ohmiques
dans l’écran substrat ou dans le silicium résistif. A partir de ces éléments parasites, il est possible de
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
22
Influence du substrat sur les performances des oscillateurs à cellule résonante LC
modéliser la dissipation d’énergie dans le substrat [35]. Yue et al. [36] montrent qu’une augmentation
du facteur de qualité peut être réalisée quand la résistance substrat est nulle ou infinie. Dans la
technologie que nous avons utilisée (BiCMOS 0,35 µm), la réalisation d’une résistance substrat nulle
est possible par le placement d’un écran substrat relié à la masse, au dessous de la spire. L’écran
substrat est obtenu par la disposition de bandes en polysilicium (bandes rouges sur la figure 1.19) sur
un caisson N épitaxié. Les bandes sont séparées par des fentes et orientées perpendiculairement sous la
spire [36]. Des diffusions P+ (bandes vertes sur la figure 1.19) sont disposées dans les fentes, qui sont
ensuite connectées avec les bandes en polysilicium par une métallisation en « X » (bandes bleues).
Des diffusions P+ forment dans les fentes des diodes têtes bêches (entre la région N épitaxiée et les
diffusions P+), qui empêchent la dissipation dans le substrat. L’utilisation d’un plan solidaire en
polysilicium, peut engendrer des courants tourbillonnaires opposés à ceux traversant la spire, et qui
produisent un champ magnétique opposé. Le plan est donc remplacé par des bandes en polysilicium
qui engendre une résistance substrat de très faible valeur (< 10 Ω), pour diminuer la dissipation dans le
substrat, et des fentes (espace entre les bandes) pour diminuer le champ magnétique inverse. Les deux
phénomènes sont reliés et dépendent de la valeur de la capacité d’oxyde et de la résistance des bandes
en polysilicium.
L’isolation substrat peut aussi être réalisée par un anneau de garde, placé autour de la spire et
constitué de prises substrat connectées ensemble par une métallisation et reliées à la masse. Pour ce
type d’isolation, la résistance substrat a une valeur plus importante qui engendre plus de pertes dans le
substrat et limite d’avantage le facteur de qualité (cf. sous-chapitre 3.6.5).
Nous avons simulé l’évolution du bruit de phase et de la fréquence d’oscillation d’un oscillateur
différentiel à cellule résonante LC décrit dans le chapitre 3, en fonction de la capacité d’oxyde
(figure 1.20) et de la résistance substrat. Les inductances utilisées, d’une valeur de 0,9 nH, sont
formées par deux spires octogonales de rayon 56 µm et 76 µm pour, respectivement, la première et la
deuxième spire, et d’une largeur de 10 µm. L’écran substrat à la même forme que les spires, chaque
côté étant de 80 µm. Les bandes en polysilicium ont une largeur de 4 µm, les fentes de 9 µm et les
régions de diffusion P+ de 4,6 µm. L’augmentation de la capacité d’oxyde engendre une diminution de
la fréquence d’oscillation. Avec l’augmentation de la capacité (la valeur typique de cette capacité étant
de 100 fF), le facteur de qualité diminue, ce qui se traduit par une détérioration du bruit de phase. La
résistance substrat a un faible impact sur le bruit de phase et sur la fréquence d’oscillation d’une telle
inductance. Sa valeur intervient d’avantage pour une structure isolée par un anneau de garde (étude
dans le sous-chapitre 3.6.5).
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
23
Influence du substrat sur les performances des oscillateurs à cellule résonante LC
4,4
-99
-100
4,2
4,1
Fréquence
Bruit de phase
-101
4,0
-102
3,9
Bruit de phase [dBc/Hz]
Fréquence [GHz]
4,3
3,8
0
200
400
600
800
1000
-103
Capacité d'oxyde [fF]
Figure 1.20.
Evolution de la fréquence et du bruit de phase (à 100 kHz)
d’un oscillateur différentiel en fonction de la capacité d’oxydes des
inductances
o
Le transistor bipolaire, dont la structure en coupe est représentée sur la
figure 1.21, dispose d’une grande surface (400 µm2 pour les transistors utilisés) en contact avec le
substrat, surface qui engendre des capacités de jonction substrat - collecteur de valeurs importantes
[37]. Des perturbations parasites du substrat peuvent ainsi être captées au niveau du circuit. Pour
limiter l’impact de perturbations substrat sur le transistor, des tranchées fortement dopées (régions Pwell et P-buried sur la figure 1.21) sont disposées autour de la surface du collecteur, pour former un
anneau de garde qui est ensuite connecté à la masse. Les effets substrat dans un transistor bipolaire
peuvent être modélisés par des diodes PN reliées entre le collecteur et le substrat, en série avec une
association en parallèle d’une résistance et d’une capacité, ces deux derniers modélisant le courant
dans le substrat [38]. Des transistors PNP peuvent remplacer des diodes, en utilisant des structures
PNP parasites formées par la base et le collecteur, et le collecteur et le substrat (P-well) (figure 1.21).
Les transistors parasites permettent une modélisation plus complète du fonctionnement du transistor
intrinsèque, et qui tient compte de son comportement par rapport au substrat quand il fonctionne en
saturation [39].
Figure 1.21.
Structure en coupe d’un transistor bipolaire réalisé en
technologie BiCMOS
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
24
Influence du substrat sur les performances des oscillateurs à cellule résonante LC
Nous avons simulé l’évolution du courant de collecteur en fonction de la tension substrat pour
un transistor NPN avec des largeurs de respectivement, pour le collecteur 12,2 µm, pour la base
9,2 µm, et pour chacun des 3 doigts d’émetteur 1,4 µm. Les éléments passifs parasites du substrat ont
respectivement les valeurs suivantes 8,9 fF et 1,7 kΩ pour le P-well, et 20 fF et 18,7 kΩ pour la
couche enterrée. Les transistors PNP parasites peuvent être modélisés par un modèle BJT avec les
paramètres du tableau 1.2.
Transistor
is
-19
bf
4
cje
-14
mje
vje
cjc
-14
mjc
vjc
eg
fc
xti
Latéral
4.9e
10
3.75e
0.24
0.61
2.6e
0.423
0.726
1.17
0.8
3
Inférieur
1.93e-18
104
3.75e-14
0.24
0.61
5.22e-14
0.423
0.726
1.17
0.8
3
Tableau 1.2. Paramètres du modèle BJT de transistors parasites PNP qui
prennent en compte les effets substrat
Le transistor intrinsèque est modélisé par le modèle BJTST, fourni par le constructeur
STMicroelectronics dans le Design Kit de Cadence. Polarisé par un courant de 20 µA sur la base et
2 mA sur le collecteur, la variation du courant du collecteur ∆Ic est d’approximativement 1 nA quand
la tension continue appliquée sur la broche substrat est de 100 mV. Le courant de collecteur semble
augmenter linéairement avec la tension substrat, le coefficient directeur étant de 8.9 nA/V. En régime
saturé, la dépendance entre tension substrat et le courant de collecteur est plus importante, la variation
∆Ic étant de 300 µA pour 50 mV sur le substrat (VCE = 0 V).
o
Les éléments passifs (résistances et capacités) peuvent être réalisés de
différentes manières. Les capacités peuvent être de type MOS (Metal Oxyde Semiconductor), de type
MIM (Metal Insulator Metal), ou encore formées entre deux couches de polysilicium. Les résistances
peuvent être de diffusion, en polysilicium etc. [30, 40]. Les capacités des technologies HF sont de type
MIM, réalisées relativement loin du substrat, entre deux armatures formées par des métallisations de
niveau supérieur (niveau 1 ou 4), et un niveau intermédiaire, respectivement 1bis ou 4bis. Les
résistances sont réalisées par des dépôts de polysilicium. Les surfaces importantes des capacités et des
résistances forment avec le substrat des capacités parasites particulièrement gênantes. Ainsi, les
facteurs de qualité des capacités sont limités d’une part, à cause des résistances de contact, et d’autre
part en raison de la dissipation électrostatique à travers les capacités parasites avec le substrat. Par
exemple, pour une capacité MIM4 de valeur 25 fF, la capacité entre l’armature inférieure et le substrat
est de 0.24 fF. La simulation d’une capacité réalisée avec un métal niveau 4, d’une valeur de 10pF,
montre une diminution de 60% de sa valeur à 5 GHz par rapport à 1 Hz.
Les caractéristiques courant - tension des résistances peuvent aussi changer en fonction des
perturbations substrat. Pour une résistance de 300 Ω, la capacité formée entre le polysilicium et le
substrat est d’approximativement 200 fF. Cette valeur n’affecte pas notablement les caractéristiques
d’un circuit HF, en sachant que les perturbations substrat générées par les blocs numériques le sont
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
25
Techniques de diminution du couplage par le substrat dans les circuits intégrés mixtes et radiofréquences
plus souvent en basse fréquence. Cependant, pour des circuits HF placés sur le même substrat, leur
contribution dans la propagation des perturbations devient plus importante.
Pour diminuer l’influence de la capacité substrat, les armatures inférieures sont préférées pour
relier la masse durant l’étape de layout (pour le découplage par exemple). Des anneaux de garde
formés par des prises substrat connectées ensemble avec une métallisation de niveau 1, peuvent être
disposés autour des capacités critiques d’un circuit RF. Ils peuvent empêcher les perturbations substrat
de remonter jusqu’aux nœuds du circuit.
1.6 Techniques de diminution du couplage par le substrat dans les
circuits intégrés mixtes et radiofréquences
La diminution du couplage par le substrat entre les blocs numériques et analogiques ou
radiofréquences peut être réalisée par :
9
La conception d’un circuit (schéma électrique) moins bruyant/sensible pour les
circuits numériques/analogiques.
9
La réalisation d’une topographie de circuit (layout) avec des multiples isolations
substrat.
1.6.1
Techniques de réduction du couplage par le substrat au
niveau du circuit
Au niveau de la conception, une première technique souvent employée pour diminuer l’impact
du bruit substrat, consiste à réaliser des structures de circuit de type différentiel. Rapportée à une
structure simple, asymétrique, dans les circuits différentiels, le bruit substrat apparaît comme un signal
en mode commun. Une perturbation en mode commun qui affecte un circuit différentiel a un impact de
quelques ordres de grandeur plus faible qu’une perturbation en mode différentiel [41]. Dans un
oscillateur en anneau par exemple, le bruit substrat est réduit 10 fois par la réalisation d’une cellule de
base, à partir d’une structure différentielle à la place d’un inverseur simple.
Une méthode active de réduction du bruit substrat, consiste à capter le bruit dans la proximité
d’un récepteur de bruit (par exemple un circuit analogique sensible) pour le canaliser ensuite à l’entrée
d’une boucle à contre-réaction [42]. Après l’inversion de sa phase, le bruit est réinjecté à la sortie de la
boucle, dans le substrat (figure 1.22). Par cette méthode, le bruit qui résulte dans le substrat peut-être
atténué de 83% par rapport à sa valeur sans la boucle à contre-réaction.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
26
Techniques de diminution du couplage par le substrat dans les circuits intégrés mixtes et radiofréquences
Figure 1.22.
Circuit électrique pour modéliser le coulage substrat entre
deux contacts quand une boucle à contre-réaction est utilisée [42]
La diminution de la génération du bruit substrat peut être envisagée par la permutation entre les
différentes entrées d’un circuit logique (Pin Swaping Method) [43]. Ainsi, par une analyse de bruit
généré par les différents états logiques d’un circuit, il est possible d’identifier une architecture qui
réalise la même fonction mais qui génère moins de bruit. Les auteurs de [43] ont mis en évidence que
pour une porte NAND à trois entrées, le bruit généré dépend de la paire d’entrées activées. Il en résulte
donc, que par la permutation entre les différentes entrées il est possible de diminuer le bruit généré par
l’utilisation des broches « moins bruyantes », tout en conservant la même fonction logique.
Une autre méthode de diminution du bruit généré par intervention sur l’activité du numérique,
consiste à étaler dans le temps les fronts de commutation des étages numériques (qui sont autrement
simultanés et cadencés par une horloge) [10]. La diminution de la commutation simultanée des portes
diminue d’une part la puissance spectrale du courant d’alimentation, et d’autre part la fréquence des
harmoniques générées. Cette technique est utilisée dans la conception de circuits logiques
asynchrones.
CMOS RSB (Reduced Supply Bounce) est une famille de circuits logiques qui supprime jusqu’à
67% le bruit de l’alimentation généré lors de la commutation du numérique [44]. Les circuits de base
sont réalisés à partir d’une technologie CMOS, avec l’utilisation de capacités de découplage dans
chaque étage logique. Sur le schéma d’un inverseur, représenté sur la figure 1.23, la capacité de
découplage Cd est connectée en série avec la résistance Rd formée par le canal du transistor Md
(fonctionnant en région linéaire). Elle sert de réservoir de charges pour compenser les fluctuations
engendrées par les transitions logiques. Cette capacité est rechargée continûment par la tension
d’alimentation à travers la résistance Rd, avec une constante de temps donnée par Rd·Cd.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
27
Techniques de diminution du couplage par le substrat dans les circuits intégrés mixtes et radiofréquences
Vbp
Md
Cd
Vdd
Digital Block
Cd
Vbn
Figure 1.23.
Schéma du circuit électrique simplifié d’un inverseur de la
famille CMOS RSB [44]
Il existe d’autres familles de circuits numériques qui génèrent moins de bruit substrat et
d’alimentation. Nous mentionnons ici brièvement le nom de chaque famille, en envoyant le lecteur
vers les références bibliographiques correspondantes. Les architectures retenues dans l’étude sont :
SCL (Source-Coupled Logic), FSCL (Folded Source-Coupled Logic) [45], CSL (Current Steering
Logic) [46] et CBL (Current Balanced Logic) [47]. Nous représentons également sur la figure 1.24, le
bruit substrat généré par ces familles logiques en fonction de la valeur de l’inductance de connexion de
l’alimentation.
Bruit substrat [mV]
1000
C-CBL
CBL
CSL
CMOS
100
10
0,01
0,1
1
10
100
Inductance de connexion [nH]
Figure 1.24.
Bruit substrat des différentes familles de circuit numériques
en fonction de l’inductance des fils de connexion du boîtier avec
l’alimentation [41]
1.6.2
Méthodes d’isolation au niveau du layout
Des anneaux de garde et des prises substrat sont souvent employés pour l’isolation des étages ou
des composants dans les circuits intégrés. Une structure très souvent rencontrée sur les substrats
résistifs est réalisée par des prises substrat, formées par une région fortement dopée et des contacts,
connectés ensemble par une métallisation de niveau 1, reliée ensuite à la masse. L’isolation entre le
générateur et le récepteur, définie par I = 20 log(Vréc Vgén) , est une mesure de l’efficacité des
structures d’isolation [1]. L’efficacité dépend de la forme des anneaux de garde et de leurs dimensions,
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
28
Techniques de diminution du couplage par le substrat dans les circuits intégrés mixtes et radiofréquences
ainsi que de la position par rapport au générateur ou au récepteur de bruit. La résistivité du substrat
utilisé, intervient également dans l’efficacité de l’isolation. Pour les substrats à faible résistivité, les
anneaux de garde n’interviennent pas dans l’isolation des étages sensibles (victimes), le substrat étant
considéré comme un nœud unique. De plus, l’anneau de garde risque de propager les perturbations
dans le circuit [48]. Dans le tableau 1.3, nous présentons l’isolation obtenue pour deux contacts
identiques (50x50 µm2) espacés de 300 µm, par un anneau de garde (pour le générateur) ou deux
anneaux de garde (un pour le générateur et un pour le récepteur), sur un substrat faiblement résistif
[49].
Tableau 1.3. Isolation par anneau de garde entre deux contacts identiques placés
sur un substrat faiblement résistif [49]
L’isolation entre deux contacts (2500 µm2) sans anneau de garde, pour un substrat résistif et
faiblement résistif, est représentée sur la figure 1.25 a) et b). Les valeurs ont été simulées [1] en
fonction de la distance entre les contacts et par rapport à l’inductance de connexion avec le boîtier,
pour une fréquence de la perturbation de 1 GHz.
a) substrat faiblement résistif
b) substrat résistif
Figure 1.25.
Isolation entre deux contacts substrat en fonction de la
distance qui les sépare, pour plusieurs valeurs de l’inductance de connexion
avec le boîtier [1]
Les écrans de protection enterrés dans le substrat représentent des solutions plus coûteuses pour
diminuer le bruit substrat. Ils peuvent être classés en trois types :
9
L’écran de jonction (Junction Shield) [50], représenté sur la figure 1.26 a), est obtenu
par la polarisation en inverse de la diode formée par une couche enterrée dopée N, avec le
substrat dopé P. La couche enterrée forme ainsi, une enveloppe à haute résistivité qui protége
le composant ou l’étage entouré.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
29
Techniques de diminution du couplage par le substrat dans les circuits intégrés mixtes et radiofréquences
9
L’écran de Faraday [51], représenté sur la figure 1.26 b), est formé par une couche de
très faible résistivité et de même type que le substrat. Cette couche, placée au-dessous des
générateurs de bruit substrat, est reliée à la masse pour assurer un chemin de faible
impédance pour l’évacuation des perturbations générées.
9
L’écran diélectrique [49] est formé par une couche d’oxyde déposée entre la surface
active du silicium et le substrat (figure 1.26 c). La couche enterrée qui résulte, isole les
nœuds électriques et le substrat. Du point de vue physique, la couche d’isolant augmente
l’impédance entre les générateurs et les récepteurs de bruit substrat. Ce type d’isolation est
utilisé dans la technologie SOI (Silicon On Insulator).
a) écran de jonction
Figure 1.26.
b) écran de Faraday
c) écran diélectrique
Topologie des écrans d’isolation substrat à couches
enterrées
La réduction du bruit substrat (d’approximativement 10%) peut être envisagée par la création
d’un filtre passe-bande avec l’inductance de connexion et la capacité d’une diode polarisée en direct
[52, 53]. La diode, formée par un anneau de garde dopé N, est connectée à une source d’alimentation
négative à travers une résistance de forte valeur (figure 1.27). Ces éléments forment un filtre passebande dont la fréquence de résonance dépend de la valeur du courant circulant dans la diode. Le
contrôle de la résonance permet la réduction de la fréquence du bruit substrat qui crée le plus de
problème dans les circuits analogiques.
Figure 1.27.
Modèle électrique de filtre passe-bande destiné à la
réduction de l’impact du bruit substrat
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
30
Conclusion
1.7 Conclusion
Dans ce premier chapitre, nous avons introduit le couplage par le substrat dans les circuits
mixtes et présenté l’influence de la commutation des étages numériques sur les circuits analogiques se
trouvant sur le même substrat. Nous avons mis en évidence les phénomènes qui interviennent dans la
génération, le couplage et l’impact du bruit substrat ainsi que la nécessité de réaliser des structures de
composants à hauts facteurs de qualité pour diminuer le bruit de phase des oscillateurs.
L’identification des sources de bruit substrat a permis la réalisation de modèles qui quantifient
l’activité de gros étages numériques. Le couplage par le substrat est modélisé par des extractions
d’éléments résistifs et capacitifs entre les circuits source et victime. La variation de la capacité du
varactor avec un potentiel parasite sur le substrat met en évidence une possible voie de propagation
des perturbations.
Il est alors possible d’implémenter ces phénomènes dans des logiciels de conception, dans le but
d’améliorer les topographies, et diminuer la propagation ainsi que l’impact du bruit substrat. La
capacité de simuler avec précision le couplage par le substrat permet l’emploi de circuits à faible bruit
ou l’adaptation des structures d’isolation au niveau du « layout » pour obtenir des meilleures
performances des circuits RF, tels que la diminution du bruit de phase des oscillateurs micro-ondes.
1.8 Bibliographie
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intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
35
Bibliographie
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
36
Introduction
2. Métrologie du bruit de phase dans les oscillateurs
contrôlés en tension (VCO)
2.1 Introduction
Dans tout système d’émission-réception, la qualité de la communication dépend de la « pureté
spectrale » des sources de fréquences utilisées. La répartition des fréquences des nombreux standards
de communications, demande la limitation des bandes, en augmentant encore les exigences au niveau
de la « qualité » des porteuses. La « qualité » tout comme la « pureté spectrale » du signal généré par
un oscillateur, sont déterminées par la mesure du bruit de phase ; cette mesure mettant en évidence la
contribution des sources de bruit intrinsèques d’un circuit ainsi que sa capacité de convertir ou de
rejeter toute fluctuation de courant ou de tension.
L’analyse du bruit de phase est une étape primordiale dans l’étude des oscillateurs micro-ondes.
En effet, elle permet de déterminer la pureté spectrale de la porteuse afin de proposer des circuits et
des solutions technologiques à faible bruit. A cause des non linéarités des circuits oscillant, le bruit
basse fréquence (BF) est converti en bruit de phase autour de la porteuse. Ainsi, le bruit de phase
permet par son analyse l’identification des composants qui ont un bruit propre important. Les mesures
de bruit de phase s’avèrent donc être très utiles pour valider les performances des oscillateurs ainsi que
la fiabilité d’une technologie de composants.
Dans un premier temps, nous présentons dans ce chapitre les principales techniques de mesures
de bruit de phase dédiées aux oscillateurs, respectivement à référence active et à référence passive.
Puis, nous détaillons la mise en place d’un banc de mesure à référence passive. Enfin, nous présentons
les caractéristiques ainsi que les méthodes d’amélioration du plancher de bruit de ce banc.
2.2 Techniques de mesure du bruit de phase
2.2.1
Mesures directes à l’analyseur de spectre et systèmes
d’acquisition de données (DAS - Data Acquisition System)
L’analyseur de spectre est couramment utilisé pour la caractérisation en bruit de phase des
sources radiofréquences [1]. L’avantage de l’analyseur est de réaliser une mesure simple et rapide à la
portée de tout laboratoire. Pourtant, des précautions doivent être prises, notamment reliées aux
limitations de l’appareil. Ainsi, le bruit mesuré dépend de la pureté spectrale de la source de référence,
interne à l’analyseur. Les sources de référence couramment utilisées ont des caractéristiques en bruit
qui permettent la mesure relativement proche de la porteuse. Pour une mesure large bande, nous
risquons de nous retrouver au-dessous du plancher de bruit de l’appareil. Un VCO intégré peut
généralement être caractérisé jusqu’à 100 kHz voire 1 MHz de la fréquence centrale d’oscillation car
son niveau de bruit est important, tandis que pour un DRO (Dielectric Resonator Oscillator),
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
37
Techniques de mesure du bruit de phase
seulement les caractéristiques proches de la porteuse (avant 10 kHz) seront possibles [2]. Le bruit de
phase des sources de référence pour la majorité des analyseurs est de -100 dBc/Hz à 10 kHz.
D’autres problèmes liés au fonctionnement de l’analyseur doivent également être pris en compte
pour la mesure de bruit de phase. Le filtre de fréquence intermédiaire de l’analyseur pénalise la mesure
par le mélange des bandes latérales du signal d’entrée avec le bruit de phase de l’oscillateur local. Pour
cette raison, la largeur de bande du filtre (Resolution Band Width - RBW) doit être fixée à une faible
valeur (typiquement 3 kHz pour une mesure à 100 kHz), afin d’augmenter la précision de la mesure.
La fonction intégrée du rapport « porteuse sur bruit » (C/N Carrier to Noise), intégrée dans la plupart
des analyseurs, permet une mesure directe de la densité spectrale de bruit qui tient compte de la RBW,
et donne la valeur en dBc/Hz. Le mode de détection de l’appareil de mesure doit aussi être prise en
compte par l’utilisation de la valeur instantanée des points d’échantillonnage (par exemple le mode
«SAMPLE» chez le fabriquant Anritsu), ainsi que le niveau de référence de l’appareil qui doit être
maintenu faible.
Les variations de la fréquence du VCO sous test engendrent des erreurs, surtout pour la mesure
proche de la porteuse [3]. La mesure de tels oscillateurs peut être systématique par l’utilisation d’un
logiciel d’acquisition qui suit le signal et fait une moyenne des spectres acquis (figure 2.1). Un tel
système n’enlève pas les limitations de la source de référence.
L’analyseur de spectre mesure le bruit total dû aux variations de phase et de fréquence de la
source. Les mesures sont valides pour les oscillateurs qui possèdent un bruit d’amplitude très inférieur
au bruit de phase. C’est le cas des oscillateurs intégrés [2].
Oscillateur
sous test
Analyseur de
spectre
GPIB
Figure 2.1. Mesure du bruit de phase à l’analyseur de spectre avec
programme d’acquisition et suivi de la raie spectrale
Les techniques de numérisation de la porteuse, plus récentes, deviennent une solution
avantageuse pour la mesure du bruit de phase. Les cartes d’acquisition TIA (Time Interval Analyser)
[3] permettent la mesure des fluctuations du passage par zéro de la porteuse, qui sont ensuite
transformées en bruit de phase par un algorithme « FFT » (Fast Fourier Transform). Les cartes DAS
(Data Acquisition System), fonctionnant à des fréquences d’échantillonnage élevées (4 GS/s),
permettent la mesure des signaux qui montent plus haut en fréquence. Les auteurs de [4] montrent une
méthode de mesure adaptée aux systèmes DAS. Le schéma de mesure contient un démodulateur en
quadrature qui permet l’évaluation en bruit de phase des échantillons acquis. Après la numérisation,
les fluctuations de la phase du signal sont aussi filtrées afin de réduire le bruit ajouté par
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
38
Techniques de mesure du bruit de phase
l’échantillonnage. Les problèmes des techniques d’acquisition sont liés aux fréquences des porteuses à
mesurer. Pour cette raison, il est recommandé d’utiliser un convertisseur abaisseur de fréquence. Le
plancher de bruit dépend également de la fréquence de la porteuse et de l’échantillonnage. La bande de
résolution peut être améliorée par l’utilisation des étages adaptés aux bandes de mesure et des
algorithmes de calcul [5]. La résolution de ces techniques reste assez faible, adaptée plutôt aux
oscillateurs à bruit de phase important (-80 dBc/Hz) et faibles fréquences d’oscillation (100 MHz).
2.2.2
Mesures à référence active
[6, 7]
Le diagramme de cette technique de mesures est représenté sur la figure 2.2. Un détecteur de
phase (mélangeur double équilibré) est utilisé pour convertir les variations de phase de l’oscillateur
sous test en variations de tension à la sortie du mélangeur. Pour faire fonctionner le mélangeur en
détecteur de phase, un oscillateur d’une fréquence égale à celle de l’oscillateur sous test est utilisé
comme source de référence. Quand les deux signaux sont en quadrature, le niveau DC à la sortie du
détecteur est nul et les variations de tension de la voie IF sont proportionnelles aux variations de phase
à l’entrée. Le bruit de phase mesuré est le résultat des variations de la phase de l’oscillateur sous test
par rapport à l’oscillateur de référence. Ainsi, pour considérer le signal mesuré en sortie comme le
bruit de phase de l’oscillateur sous test, la source de référence doit posséder des caractéristiques de
haute pureté spectrale. Pour des sources de référence à bruit de phase comparable à l’oscillateur sous
test, la mesure correspond approximativement à la somme des deux niveaux de bruit. Dans ce cas, les
valeurs mesurées sont divisées par deux pour trouver le bruit de phase de l’oscillateur sous test. Des
méthodes de mesure par paires peuvent aussi être utilisées si nous disposons de trois oscillateurs [8].
Analyseur FFT
Oscillateur
sous test
RF
90°
Source de
référence
GPIB
LO
PLL
Figure 2.2. Principe de fonctionnement du détecteur, avec source de
référence active
La conversion phase-tension dépend des niveaux de puissance à l’entrée du mélangeur.
Couramment, nous utilisons la source de référence à un niveau de sortie important (7 à 10 dBm) pour
polariser les diodes du mélangeur et la source sous test à un niveau proche de 0 dBm [9]. Pour une
mesure correcte, il faut s’assurer que les niveaux de polarisation du mélangeur sont optimums (de
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
39
Techniques de mesure du bruit de phase
façon que la valeur du coefficient de conversion phase-tension soit élevée) et que les signaux d’entrée
soient en quadrature. La conversion phase-tension du mélangeur est linéaire quand le déphasage entre
les deux oscillateurs est de 90°. La quadrature peut être réalisée par le réglage de la fréquence de la
source de référence.
Le signal à la sortie du mélangeur passe par un filtre, un amplificateur basse fréquence, pour
être mesuré à l’analyseur de spectre. L’amplification est nécessaire pour diminuer le seuil de détection
de l’analyseur.
La tension de sortie dépend des variations de la phase à l’entrée des voies OL et RF et du
facteur de conversion Kφ du mélangeur :
∆Veff ( f ) = Kφ ⋅ ∆φ ( f )
(2. 1)
Le bruit de phase de l’oscillateur est calculé à partir des variations de tension visualisées à
l’analyseur de spectre ( ∆Veff ) :
∆Veff ( f )
S ∆φ ( f )
L[dBc / Hz ] = 10 log
= 10 log
2
2 Kφ2
2
(2. 2)
Le coefficient de conversion Kφ est obtenu pendant l’étape de calibration ( S ∆φ ( f ) représente la
densité spectrale des variations de la phase). Pour réaliser la calibration, les oscillateurs sont réglés
pour obtenir une petite différence en fréquence entre la voie OL et RF (le mélangeur fonctionne en
hétérodyne). A la sortie du mélangeur, nous obtenons une sinusoïde dont la fréquence est égale à la
différence fréquentielle des oscillateurs. L’amplitude crête de la sinusoïde représente directement la
valeur Kφ . Pour un système de mesures à boucle à verrouillage de phase (PLL - Phase Locked Loop),
représenté par un encadré sur la figure 2.2, le contrôle de la source doit être enlevé pour permettre le
réglage de la fréquence pendant la phase de calibration. Une caractéristique d’un tel système,
fonctionnant en hétérodyne, concerne le passage en saturation de l’amplificateur de sortie (BF) quand
la puissance sur la voie RF (PRF) a une valeur importante. Il peut donc s’avérer utile de faire la
calibration avec une puissance plus faible, calculée par la soustraction du gain de l’amplificateur de
PRF, et corriger Kφ après la mesure. Un amplificateur à gain variable est une solution plus convenable
pour éviter le passage en saturation de l’amplificateur.
Une autre méthode pour obtenir Kφ consiste à mesurer à l’oscilloscope la pente au passage par
zéro de la sinusoïde de sortie [3]. Le passage par zéro correspond à la situation de quadrature des
signaux à l’entrée du mélangeur, condition qui rend le coefficient de conversion égal à la pente
mesurée. Une autre technique consiste à utiliser une sinusoïde, basse fréquence et de faible amplitude,
pour moduler en fréquence un des oscillateurs employés. La déviation maximale de la fréquence ∆f max
de l’oscillateur modulé est déterminée à priori et donne la variation de la phase à l’entrée du
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
40
Techniques de mesure du bruit de phase
mélangeur. La déviation de la tension ∆Vcal correspondante est mesurée à l’analyseur de spectre pour
obtenir Kφ :
Kφ =
∆Vcal
f ⋅ ∆Vcal
= cal
∆φcal
∆f max
(2. 3)
Contrôle du déphasage par la boucle à verrouillage de phase
Pour maintenir en quadrature les deux oscillateurs et diminuer les erreurs de non linéarité de la
conversion, une boucle à verrouillage de phase est utilisée [10-13]. Le rôle de la boucle est de faire
suivre l’oscillateur sous test par la source. Elle contrôle la tension de l’oscillateur de référence en
fonction de la déviation du zéro de quadrature à la sortie du détecteur. La mise en oeuvre de la PLL est
relativement simple avec un circuit intégrateur réalisé à partir d’amplificateurs opérationnels. Les
caractéristiques d’un tel circuit sont les suivantes :
9
La variation de la tension de contrôle de la source a une évolution contraire à la
tension de sortie du mélangeur,
9
La largeur de la bande de fréquence de la boucle de contrôle doit rester faible par
rapport à la bande mesurée,
9
Le temps de réponse doit être très faible.
Si la bande de fréquence de la PLL est grande, les résultats de la mesure peuvent être effacés par
le fonctionnement de la boucle. Ainsi, la boucle va stabiliser la fréquence de la porteuse d’oscillateur
sous test avec une période T. Si T a une valeur faible, les valeurs de bruit de phase mesurées dans la
bande inférieure à f=1/T seront erronées. Un facteur de correction peut être utilisé dans ce cas [9].
Contrôle du déphasage par la technique de verrouillage par injection [14, 15]
Une autre méthode pour maintenir en quadrature les deux oscillateurs, représentée sur la
figure 2.3, consiste à injecter un faible niveau de puissance de la source de référence vers l’oscillateur
sous test. Le verrouillage par injection est un phénomène physique bien connu, qui impose à
l’oscillateur sous test de suivre la fréquence d’un signal injecté, dans une bande limitée. Cette bande
est appelée bande de verrouillage et elle dépend du facteur de qualité (Q) de l’oscillateur sous test et
de la puissance du signal injecté. L’atténuateur permet le contrôle de la bande de verrouillage par
réglage de la puissance injectée. L’isolateur élimine le signal qui pourrait arriver sur l’oscillateur à
cause des fuites entre les voies OL et RF du mélangeur. Le mélangeur fonctionne dans les mêmes
conditions que pour le système à boucle PLL.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
41
Techniques de mesure du bruit de phase
Oscillateur
sous test
RF
Atténuateur
90°
Source de
référence
LO
Figure 2.3. Technique de verrouillage par injection
Ainsi, la fréquence de l’oscillateur sous test ne varie plus quand il est verrouillé sur le signal
injecté. La dynamique de phase de l’oscillateur verrouillé respecte cette condition décrite par
l’équation d’Adler [16]. Autrement dit, le bruit de phase de l’oscillateur sous test est couvert par le
verrouillage et le spectre obtenu à la sortie de mélangeur
v2 ( fm )
donne le bruit de phase de
l’oscillateur verrouillé. Zhang et al. [17] ont montré la relation pour extraire le bruit de phase de
l’oscillateur sous test à partir du spectre mesuré :
φ
2
VCO
2
2
2
1 4 f m + BL cos (∆φinj ) 2
( fm ) = 2 ⋅
v ( fm )
Kφ
4 f m2
(2. 4)
où Kφ représente le coefficient de conversion du mélangeur, f m est la fréquence mesurée par
rapport à la porteuse, BL est la bande de verrouillage de l’oscillateur sous test et ∆φinj tient compte du
déphasage entre les fréquences respectivement de test et de verrouillage.
Dans la bande de verrouillage, les variations de fréquence de l’oscillateur sous test sont
transformées en variation de phase à l’entrée du mélangeur. Ainsi, l’oscillateur verrouillé par injection
a un comportement qui ressemble au discriminateur de fréquence.
La technique de mesure à deux « sources identiques » donne les meilleurs résultats, en ce qui
concerne le seuil de détection ou le plancher du bruit [2]. Elle est utilisée pour mesurer les sources
avec une bonne stabilité en fréquence et un faible bruit de phase, dans une bande de fréquence proche
de la porteuse. Le désavantage de cette méthode de mesure est constitué par l’utilisation d’une source
de référence supplémentaire.
2.2.3
Mesures avec une référence passive
La technique de mesure du bruit de phase avec une référence passive appelée aussi à
discriminateur de fréquence est représentée sur la figure 2.4. La mesure nécessite un seul oscillateur, la
référence de fréquence étant un élément passif de type ligne à retard [11, 14, 18, 19], ou cavité
accordable [20-21]. Le discriminateur se comporte comme un filtre à bande limitée qui coupe la
porteuse et permet la détection des variations de la fréquence de l’oscillateur sous test.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
42
Techniques de mesure du bruit de phase
Le composant principal du discriminateur à ligne à retard est le mélangeur double équilibré. Il
fonctionne en détecteur de phase et transforme les variations de phase du signal appliqué sur la voie
RF en variations de tension sur la voie IF. La quadrature doit être réalisée entre les voies RF et OL
pour faire fonctionner le mélangeur en détecteur de phase.
La ligne à retard constitue la référence passive du discriminateur et réalise la conversion des
fluctuations de fréquence à l’entrée en fluctuation de phase sur les ports du mélangeur (conversion
fréquence-phase). Le coefficient de conversion du discriminateur dépend de l’atténuation engendrée
par les pertes dans la ligne.
Le signal de l’oscillateur sous test est divisé en deux signaux égaux qui sont envoyés aux ports
RF et OL du mélangeur, respectivement à travers la ligne à retard et le déphaseur. La phase entre ces
deux signaux est réglée par le déphaseur qui compose avec le mélangeur, la ligne et le diviseur, une
boucle fermée. La tension DC à la sortie du mélangeur est réglée à une valeur faible, proche de zéro
volt pour obtenir la condition de quadrature. Elle est suivie pendant la mesure afin de maintenir les
signaux en quadrature. Quand les signaux sont en quadrature, les variations de fréquence de
l’oscillateur sous test sont transformées en variations de tension à la sortie du mélangeur. Le signal de
sortie est ensuite amplifié et mesuré avec un analyseur de spectre basse fréquence. Les détails sur les
calculs relatifs à la mesure du bruit de phase avec une référence passive sont donnés dans l’annexe B.
LAR
RF
Oscillateur
sous test
LO
Figure 2.4. Principe de fonctionnement du discriminateur (référence
passive)
La différence de phase ∆φ à l’entrée du mélangeur dépend du retard de la ligne ( τ d - le temps
de retard) et de la fréquence de sortie de l’oscillateur f 0 :
∆φ = 2π f 0 ⋅τ d
(2. 5)
Ainsi, les fluctuations de phase vues par le mélangeur sont proportionnelles aux fluctuations de
fréquence de l’oscillateur et à τ d :
δφ = 2πτ d ⋅ δ f
(2. 6)
Les fluctuations de tension à la sortie du mélangeur sont l’image des fluctuations de phase sur
les ports d’entrée et dépendent de la fonction de transfert du mélangeur :
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
43
Techniques de mesure du bruit de phase
δ V ( f m ) = Kφ 2πτ d ⋅
sin(π f mτ d )
⋅ δ f ( fm )
π f mτ d
(2. 7)
où Kφ est le coefficient de conversion du mélangeur.
Le module de la fonction de transfert du discriminateur, représentée sur la figure 2.5, est
proportionnel à la fonction sin c(π f mτ d ) . Nous remarquons que si la fréquence par rapport à la porteuse
augmente, le module diminue, introduisant des erreurs de mesure. La bande de fréquence, dans
laquelle la fonction de transfert est constante, dépend du retard τd. Sa valeur doit être choisie tel que :
τ d <<
1
π f max
(2. 8)
f max représente l’écart de fréquence maximal qu’on peut mesurer sans utiliser la compensation
de la fonction de transfert. Pour choisir τ d , il faut faire un compromis entre le module de la fonction
de transfert, qui est augmenté par un retard important de la ligne, et la largeur de la bande de mesure à
côté de la porteuse.
Module de la fonction de transfert
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
-0,2
-0,4
-60M -50M -40M -30M -20M -10M
0
10M 20M 30M 40M 50M 60M
Fréquence [Hz]
Figure 2.5. Fonction de transfert en sinus cardinal du discriminateur à ligne
à retard
A partir de l’équation 2.7, nous pouvons définir le coefficient de conversion ( K d = 2πτ d Kφ )
fréquence-tension du discriminateur. La valeur de K d dépend du coefficient de conversion du
mélangeur Kφ . La valeur de Kφ dépend des niveaux de puissance sur les ports RF et OL, d’où
l’importance de la calibration du banc pour trouver le coefficient K d , correspondant à la puissance de
sortie de l’oscillateur sous test. Le bruit de phase en bande latérale unique (Single Side Band - SSB)
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
44
Présentation du banc de mesures réalisé
est donné par la formule (2.9). Sυ représente la densité spectrale des fluctuations de fréquence de
l’oscillateur.
⎛ ∆Veff2 ⎞
⎛ Sυ ⎞
L[ f m ] = 10 log ⎜ 2 ⎟ = 10 log ⎜ 2 2 ⎟
⎜2f K ⎟
⎝ 2 fm ⎠
⎝ m d⎠
[dBc/Hz]
(2. 9)
Le signal sur la voie IF du mélangeur est filtré par un filtre « passe-bas » pour enlever les
harmoniques supérieures qui pourraient saturer l’amplificateur. Il est ensuite amplifié et appliqué à
l’entrée de l’analyseur de spectre. L’amplificateur est utilisé pour diminuer le seuil de détection de
l’analyseur et augmenter la résolution du système. De plus, l’amplification de la composante DC
permet un réglage plus fin de la quadrature.
Les avantages de la méthode avec discriminateur à ligne à retard sont les suivants :
9
Largement tolérante à une dérive lente des oscillateurs intégrés ;
9
Mesure du bruit loin de la porteuse ;
9
Seuil de détectabilité des oscillateurs contrôlés en tension ;
9
Nécessite un seul oscillateur pour réaliser la mesure ;
Les inconvénients du système :
9
Faible sensibilité proche de la porteuse ;
9
Difficile à implémenter avec des retards importants (à cause de l’atténuation dans la
ligne) ;
Nous avons choisi d’utiliser cette méthode pour la mesure du bruit de phase de nos oscillateurs
intégrés.
2.3 Présentation du banc de mesures réalisé
La figure 2.6 montre le schéma de la chaîne de mesures du bruit de phase d’oscillateurs que
nous avons développé au laboratoire. Ce schéma est formé par le discriminateur à ligne à retard et les
composants nécessaires à la calibration de la chaîne. Le point de fonctionnement optimal nécessaire à
la mesure d’un oscillateur est aussi assuré par ces composants. Le rôle de chaque élément du banc est
présenté dans les sous-chapitres suivants.
La bande de fréquences utile de l’ensemble est limitée par certains composants du banc entre 4
et 8 GHz (notamment le mélangeur). La bande étroite de ces composants a été choisie pour des raisons
de plus haute performance et de similitude avec la bande de fréquence des oscillateurs mesurés.
L’analyseur de spectre utilisé pour la mesure des variations de tension à la sortie du discriminateur est
un modèle Agilent 35670. Sa bande de fréquence est au maximum de 100 kHz pour une voie, ou
50 kHz si nous utilisons les deux voies d’entrée (en corrélation croisée). Elle limite la mesure du
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
45
Présentation du banc de mesures réalisé
spectre, à coté de la porteuse, à 100 kHz. Le signal modulateur pour la calibration du banc est généré
par la source intégrée de l’analyseur. Le synthétiseur de calibration (HP8341B) est utilisé en
modulation de fréquence, avec une faible sensibilité (1 MHz/V). Le signal de sortie est une onde
entretenue (Continuous Wave) dont la fréquence est identique à celle de l’oscillateur sous test. Le
signal généré par la source de l’analyseur module l’onde du synthétiseur à une fréquence de 100 kHz
et une amplitude de 1,25 mV pour produire une déviation maximale de la fréquence de 1250 Hz.
L’analyseur de spectre haute fréquence (Anritsu MS2665C) est utilisé pour la visualisation des
signaux envoyés à l’entrée du discriminateur.
Pour mesurer le bruit de phase d’un oscillateur, nous envoyons le signal d’oscillation à l’entrée
du diviseur de la boucle décrite ci-dessus. Quelques conditions sont nécessaires pour réaliser une telle
mesure. D’abord, la puissance de sortie de l’oscillateur doit être suffisamment grande pour assurer la
polarisation du mélangeur avec des niveaux optimums sur les voies OL et RF.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
46
Présentation du banc de mesures réalisé
GPIB
Synthétiseur
de
calibration
GPIB
Analyseur de
spectre
Analyseur FFT
Ampli HF
AVG
LAR
RF
Ampli BF
Coupleur
hybride
Coupleur
10dB
Charge 50
OL
SR560
Oscillateur
sous test
Cage de Faraday
Modulation FM
Figure 2.6. Schéma du banc de mesures du bruit de phase
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
47
Présentation du banc de mesures réalisé
Le mélangeur doit fonctionner en détecteur de phase et, dans ce but la quadrature doit être
réalisée entre les signaux des voies OL et RF. De plus, il faut connaître le coefficient de conversion
fréquence-tension du banc ( K d ), dans les conditions de polarisation du mélangeur avec l’oscillateur
sous test. Il est donc nécessaire de déterminer ce coefficient K d avant la mesure. Avec la relation
K d = 2πτ d Kφ , nous pouvons approximer la valeur de coefficient de conversion du banc en connaissant
le retard de la ligne, les différentes atténuations dans la boucle ainsi que le coefficient de conversion
du mélangeur Kφ . Cependant, une valeur bien plus précise de K d est obtenue par la calibration du
système de mesures, avec le signal modulant de l’analyseur BF (figure 2.6). La déviation de la
fréquence à l’entrée étant connue, nous déterminons la valeur de K d dans les mêmes conditions de
fonctionnement que pour la mesure.
Pour déterminer K d , le synthétiseur délivre une onde entretenue (Continuous Wave – CW)
égale en fréquence et puissance avec l’oscillateur sous test. Ce signal est modulé en fréquence par une
sinusoïde de faible amplitude et basse fréquence. La source interne de l’analyseur BF est utilisée pour
créer ce signal modulateur. La déviation maximale de la fréquence de la porteuse ( ∆f max ) produite par
cette source est mesurée d’abord à l’analyseur HF. Ensuite, nous mesurons le spectre engendré par
∆f max sur l’analyseur BF. Le coefficient K d est donné par le calcul du rapport entre la fréquence à
l’entrée et la tension à la sortie du banc.
L’égalité entre le signal de l’oscillateur sous test (étape de mesure) et le synthétiseur (étape de
calibration) est vérifiée par la visualisation d’une image du signal à l’entrée du banc, donnée par le
coupleur. Cette image est disponible sur le port de couplage et elle est visualisée avec l’analyseur de
spectre HF.
L’oscillateur sous test et le synthétiseur sont reliés au banc à travers un commutateur mécanique
à deux entrées et une sortie. Le passage entre le signal de calibration et le signal de mesure est rapide,
et la commutation est facile et précise. Nous pouvons nous assurer de cette manière que les deux
signaux sont égaux et qu’il n’y a pas d’erreur de calibration.
L’amplificateur HF adapte le niveau de puissance du signal envoyé dans la boucle de
démodulation. Par le réglage de cette puissance, le coefficient de conversion peut être gardé quasiment
constant, pour des niveaux variables à la sortie de l’oscillateur sous test. De plus, l’amplification est
nécessaire pour augmenter le niveau de sortie des oscillateurs intégrés relativement faible (entre -10 et
0 dBm en fonction de la polarisation), et pour assurer le fonctionnement correct du banc. Ainsi, avec
l’amplificateur, nous augmentons l’adaptabilité à divers oscillateurs et la facilité d’utilisation de la
manipulation.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
48
Mise au point du banc de mesures du bruit de phase
2.4 Mise au point du banc de mesures du bruit de phase
La mise au point du banc a été faite en trois étapes distinctes :
9
Caractérisation des composants,
9
Choix d’une configuration,
9
Analyse des performances.
Nous caractérisons d’abord les composants principaux nécessaires au fonctionnement du banc
pour évaluer les performances et les conditions d’usage. Cette étape représente la base pour le choix
d’une configuration optimale pour le fonctionnement optimum du banc.
2.4.1
Caractérisation des composants
Le mélangeur est un modèle double équilibré, à faible bruit 1 f , dont les niveaux de
fonctionnement optimums sont de 7 dBm pour la voie OL et 0 dBm sur la voie RF. Le constructeur
note le point de compression (1 dB) de la conversion phase-tension du mélangeur, à 1 dBm sur la voie
RF et des pertes conversion au maximum de 6 dB. Le fonctionnement en détecteur de phase du
mélangeur peut être déterminé par une des techniques évoquées au paragraphe 2.2.2. Pour sa
détermination, nous avons utilisé deux synthétiseurs (HP8341B et Agilent E4438C) délivrant des
fréquences de sortie égales. Les signaux de sortie alimentent les ports RF et OL du mélangeur. Pour la
protection du mélangeur, un atténuateur de 6 dB est ajouté en série sur la voie RF. Le but de la mesure
est d’appliquer une petite différence entre les fréquences des signaux et produire une sinusoïde BF à la
sortie du mélangeur. La puissance dans le port RF est abaissée de 30 dB pour permettre la mesure de
coefficient de conversion. Une puissance au dessus de -30 dBm génère plusieurs harmoniques et rend
la mesure difficile. La valeur du coefficient de conversion correspond à l’amplitude de la sinusoïde
multipliée par
2 [2]. La mesure pour plusieurs amplitudes sur le port RF et une puissance de 4 dBm
sur le port OL, donne par extrapolation la valeur de coefficient de conversion dans la région utilisée
pour la mesure (figure 2.7). La mesure en fonction de la puissance sur OL (entre 0 et 7 dBm) a donné
une faible variation de Kφ . L’influence de la puissance sur OL n’est pas pertinente à cause du faible
niveau sur la voie RF.
La même mesure de Kφ a été effectuée, sans la différence fréquentielle entre les signaux, avec
une déviation de la phase (modulation de phase) du signal connecté au port RF. Nous appliquons une
déviation de 1 rad à une fréquence de 100 kHz au signal de synthétiseur Agilent. La mesure donne des
valeurs similaires ; pourtant elle est perturbée par les variations des PLL internes aux synthétiseurs. La
valeur de la quadrature varie avec une constante de temps d’approximativement 1 s et elle présente
des maxima et des minima. Le désavantage de cette méthode est l’utilisation d’une faible puissance
sur le port RF qui empêche la détermination du point de compression du mélangeur.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
49
Mise au point du banc de mesures du bruit de phase
322mV/rad
Kφ [mV/rad]
100
100mV/rad
10
1
mesuré
extrapolé
0,1
-60
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
Puissance RF [dBm]
Figure 2.7. Coefficient de conversion du mélangeur
Le niveau de puissance sur le port RF doit être gardé au dessus de 0 dBm pour faire fonctionner
correctement le mélangeur et obtenir un coefficient de conversion élevé. Des valeurs différentes
entraînent les situations suivantes :
9
La diminution de la détectabilité des variations de fréquence à l’entrée, et par suite des
performances.
9
La polarisation des diodes du pont de mélangeur par un faible niveau de puissance OL
abaisse le gain de conversion phase-tension.
9
Un niveau au dessus de zéro sur la voie RF augmente le plancher de bruit du système.
9
La conversion phase-tension du mélangeur passe en compression quand la puissance
sur la voie RF dépasse 0 dBm.
L’isolation entre les voies du mélangeur est approximativement de 50 dB, valeur qui ne risque
pas de modifier la détection du signal utile.
Le coefficient de conversion du discriminateur est limité par la puissance maximale de sortie de
l’amplificateur, qui ne permet pas d’atteindre le point de polarisation optimum du mélangeur (au
dessus de 0 dBm pour la voie RF et environ 7 dBm pour la voie OL). Le point de compression de
l’amplificateur HF dépend de la puissance de sortie, et a une valeur d’environ 8 dBm. Le
fonctionnement en « compression », par le réglage de la puissance d’entrée peut être envisagé dans
certaines conditions, afin de diminuer le bruit d’amplitude de l’amplificateur [2].
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
50
Mise au point du banc de mesures du bruit de phase
5,5
4,5
5,0
4,0
4,5
3,5
4,0
3,0
3,5
3,0
2,5
Tension ABF [mVeff]
Coefficient de conversion du banc [V/MHz]
6,0
5,0
2,5
2,0
2,0
1,5
4
5
6
7
8
1,5
Puissance à l'entrée du banc [dBm]
Figure 2.8. Coefficient de conversion du banc limité par le niveau de sortie
de l’amplificateur
La courbe de la figure 2.8 représente le coefficient de conversion obtenu avec l’amplificateur
Miteq AVG20408-10-8P-4. Cette courbe est utilisée pour l’ajustement du coefficient de conversion
pendant la calibration du banc. Pour cette raison, la courbe est représentée avec deux échelles
différentes, une qui montre la valeur du coefficient de conversion et l’autre l’amplitude efficace de la
sinusoïde mesurée à l’analyseur de spectre. L’amplitude du signal modulateur est de 1,25 mV
(sensibilité de la modulation de fréquence 1 MHz/V).
Les atténuations du déphaseur et de la ligne à retard sont présentées sur la figure 2.9. Nous
remarquons une différence entre leurs atténuations proche de 7 dB autour de 4.5 GHz.
0
-0,5
Déphaseur
-2
S21 [dB]
-0,6
-4
-0,7
-6,9 dB à 4,5GHz
-6
-0,8
-8
Ligne à retard
-0,9
-10
4
5
6
7
8
-1,0
Fréquence [GHz]
Figure 2.9. Atténuations de la ligne à retard et du déphaseur
Les atténuations du coupleur directionnel « 10 dB » et du commutateur sont négligeables. Ces
atténuations sont compensées par l’amplificateur HF.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
51
Mise au point du banc de mesures du bruit de phase
2.4.2
Configuration employée
La configuration du discriminateur à ligne à retard, présentée sur la figure 2.6, possède les
avantages suivants :
9
Point de fonctionnement optimum du mélangeur avec une différence de la puissance
entre les voies OL et RF de 7 dB.
9
Atténuation « équilibrée » entre la ligne à retard et le déphaseur, qui sont montés sur
des branches opposées, la LAR avant l’entrée RF.
9
Connectique adaptée.
L’emploi d’une ligne à retard sur mesure (retard adapté aux caractéristiques du banc) peut
donner une atténuation adéquate dans la boucle. Ainsi, nous pouvons d’abord évaluer les atténuations
des composants dans la boucle du discriminateur, et calculer la longueur de la ligne qui compense ces
atténuations. Le retard obtenu aura, dans ce cas, une valeur approximative, proche de la valeur
souhaitée.
Le montage de l’amplificateur HF réglable avant le discriminateur à ligne à retard présente les
avantages suivants :
9
Compensation de l’atténuation des composants de la boucle, qui varie avec la
fréquence,
9
Réglage du coefficient de conversion du banc,
9
Mesure des oscillateurs à faible puissance de sortie.
Le principal inconvénient est représenté par son propre bruit de phase qui pourrait limiter le
plancher de bruit du système de mesures.
Les niveaux optimums du mélangeur peuvent être obtenus par l’amplification avant la ligne à
retard. La puissance variable à l’entrée de la boucle implique un réglage du gain. De plus, comme le
niveau d’entrée est relativement faible, le signal sur la voie OL doit être amplifié aussi. Il faut prendre
en compte aussi le bruit de phase de ces amplificateurs, qui dégrade les performances du banc. Avec
ces considérations, la mise en place d’une telle configuration devient compliquée et chère.
Le coupleur 3 dB fonctionne comme diviseur de puissance et fourni une image du signal
d’entrée, sur le port d’isolation (ISOL) en puissance et en fréquence. La justesse de la mesure de
puissance est limitée par la directivité du coupleur qui est relativement faible (environ 17 dB). Ainsi,
la modification du gain en amont du coupleur, détermine des variations du taux d’ondes stationnaires
(Voltage Standing-Wave Ratio – VSWR) dans la boucle. Le changement du taux d’ondes stationnaires
induit des variations de la directivité du coupleur qui modifie la puissance mesurée sur le port ISOL
indépendamment de la puissance à l’entrée. Le déphasage de 90° à la sortie s’ajoute au retard total de
ligne et il n’influe pas sur le fonctionnement de la boucle.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
52
Plancher de bruit et bruit de phase minimum détectable
Nous avons choisi de placer le coupleur « 10 dB » avant l’amplificateur HF pour mesurer avec
précision la puissance à l’entrée du banc. La directivité n’est plus modifiée par le réglage du gain, mais
cette disposition du coupleur ne permet plus la mesure de la puissance à l’entrée de la boucle. Ainsi,
pour régler le gain, nous mesurons l’amplitude de la sinusoïde de calibration sur l’analyseur de spectre
basse fréquence. Monté de cette manière, le coupleur permet le réglage précis de la puissance du
synthétiseur.
2.5 Plancher de bruit et bruit de phase minimum détectable
Le plancher de bruit est une caractéristique importante des bancs de mesures de bruit. Cette
caractéristique définit les limites du système de mesures, c'est-à-dire le bruit de phase minimum
détectable, ou la résolution. Les limites du plancher sont fixées par le comportement en bruit des
éléments du banc.
Le plancher de bruit est le résultat de la polarisation des composants du système par le signal à
mesurer. De ce fait, pour faire la mesure du plancher, nous utilisons une source à haute pureté
spectrale à la place de l’oscillateur sous test. Le plancher en sortie est transformé en bruit de phase,
appelé en ce cas bruit de phase minimum détectable. Il représente la capacité du système à détecter des
faibles variations de la phase des oscillateurs à tester.
2.5.1
Sources de bruit affectant le plancher
Les composants principaux qui possèdent du bruit propre sont : le mélangeur, l’amplificateur en
sortie (BF) et l’amplificateur HF. L’amplificateur BF présente un bruit en sortie de l’ordre de
4 nV/ Hz . Compte tenu du coefficient de conversion du banc, qui est d’environ 5 V/MHz pour une
polarisation optimale du mélangeur, nous pouvons détecter un niveau de bruit de phase de
-120 dBc/Hz à 100 kHz . Des performances meilleures peuvent être obtenues avec un amplificateur à
ultra faible bruit, qui présente un bruit équivalent en entrée inférieur à 1 nV/ Hz . La figure 2.10 a)
représente la densité spectrale de bruit de l’amplificateur de tension SR560 (fabriquant Standford
Research Systems). La mesure est faite à l’analyseur de spectre en trois bandes de fréquence pour trois
gains différents. Le plancher de bruit du système de mesure est donné par le bruit de l’amplificateur, si
les autres composants du banc ont des caractéristiques en bruit inférieures.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
53
Plancher de bruit et bruit de phase minimum détectable
40
Bruit de phase [dBc/Hz]
Plancher de bruit [V/sqrt(Hz)]
20
Gain = 1
1E-7
Gain = 10
1E-8
0
-20
-40
Gain = 1
Gain = 10
-60
Gain = 100
-80
-100
Gain = 100
-120
-140
1
10
100
1000
10000
1
100000
10
100
1000
1E4
1E5
Fréquence [Hz]
Fréquence [Hz]
a) Plancher de bruit ramené à l’entrée de
l’amplificateur
b) Bruit de phase calculé à partir du plancher
Figure 2.10. Rôle de l’amplificateur BF modèle SR560 sur le bruit de phase
minimum détectable
Le bruit de phase minimum détectable est calculé à partir du plancher de bruit de
l’amplificateur. Sa valeur est obtenue à partir de la densité spectrale de bruit ∆Vs2 et du coefficient de
conversion maximum du banc K d _ max selon la formule :
⎛ ∆V 2
Lmin ( f m ) = 10 log ⎜ 2 2s
⎜ 2 f m K d _ max
⎝
⎞
⎟
⎟
⎠
(2. 10)
Le bruit de phase minimum détectable est représenté sur la figure 2.10 b).
Les diodes du pont détecteur du mélangeur ont une contribution importante sur le plancher de
bruit de système. L’amplitude de bruit est principalement dépendante des matériaux et de la
technologie de réalisation des diodes [2]. Aussi, il est recommandé d’utiliser des niveaux de
polarisation modérés pour obtenir un faible bruit de sortie. Pour garder un bon niveau de détection, le
mélangeur doit posséder un bruit inférieur à 1 nV/ Hz .
L’amplificateur HF possède un bruit interne très faible qui donne une contribution insignifiante
au plancher de bruit du système de mesures. Son bruit de phase résiduel sera à prendre en compte pour
la mesure des oscillateurs à haute pureté spectrale.
2.5.2
Corrélation croisée
La corrélation croisée est une technique largement utilisée pour la mesure de bruit [8, 22], elle
permet de remonter au signal utile qui est couvert par le bruit des composants du système. L’étage de
sortie, qui comprend le mélangeur et l’amplificateur basse fréquence, est dédoublé en deux voies par la
division du signal à la sortie de la ligne à retard et du déphaseur. La densité spectrale de puissance de
chaque voie est mesurée ensuite à l’analyseur de spectre. La configuration du système de mesures de
bruit de phase à corrélation est représentée sur la figure 2.11.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
54
Plancher de bruit et bruit de phase minimum détectable
Analyseur FFT
LAR
SR560
Oscillateur
sous test
SR560
Figure 2.11. Banc de mesures du bruit de phase des oscillateurs utilisant
une technique de corrélation au niveau de la détection
L’analyseur, fonctionnant en corrélation (fonction « cross-spectrum »), permet la mesure
simultanée de chaque voie, et il donne le résultat du calcul entre les spectres. Le calcul entre les
spectres permet l’extraction de bruit décorrélé qui existe entre les voies. La densité spectrale de
puissance (DSP) mesurée sur une voie est donnée par la somme du signal utile (bruit de phase de
l’oscillateur sous test - OST) avec le bruit de l’étage de sortie (amplificateur et mélangeur) [23] :
DSP(V1 ) = k ⋅ BphOST + Bruit _ 1étage _ sortie
(2. 11)
DSP(V2 ) = k ⋅ BphOST + Bruit _ 2étage _ sortie
(2. 12)
La corrélation croisée des deux voies donne :
DSP(V1 × V2 ) = k ⋅ BphOST +
Bruit _ 1étage _ sortie + Bruit _ 2étage _ sortie
N
(2. 13)
Le constant k prend en compte le coefficient de conversion du banc et N le nombre de points du
moyennage.
Ainsi, nous obtenons l’atténuation du bruit des détecteurs et des amplificateurs de sortie.
L’amélioration du plancher de bruit dépend du nombre de moyennes réalisées. Le bruit décorrélé entre
les voies est réduit en fonction de la racine carrée du nombre des moyennes, selon la formule (2.13).
2.5.3
Mesures du plancher de bruit et du bruit de phase minimum
détectable
La mesure du plancher de bruit est particulièrement difficile, en raison des différentes sources
de bruit présentes. Le plancher de bruit, à part les sources déjà énumérées (sous-chapitre 2.5.1),
dépend également de la polarisation du mélangeur. Ainsi, le VCO sous test doit être remplacé par une
source à haute pureté spectrale qui délivre un signal identique en fréquence et puissance à l’oscillateur.
Le signal à la sortie du système s’écrit [8] :
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
55
Plancher de bruit et bruit de phase minimum détectable
2
2
2
2
2
∆Vs2 = (2πτ ) 2 Gampli
Kϕ2 _ mél ∆f source
+ Gampli
K AM
_ mél ∆Asource +
2
2
2
2
+Gampli
Kϕ2 _ mél ∆ϕ mél
+ Gampli
∆Vampli
(2. 14)
2
2
∆f source
et ∆Asource
correspondent à la densité spectrale des variations de fréquence et d’amplitude
2
représente la densité spectrale des variations de phase du mélangeur, Kϕ _ mél et
de la source, ∆ϕ mél
K AM _ mél représentent les coefficients de détection en phase et en amplitude du mélangeur, τ est le
2
retard entre les entrées du mélangeur, ∆Vampli
et Gampli représentent les variations ramenées à l’entrée
de l’amplificateur BF et son gain.
Le plancher de bruit d’un système sans corrélation croisée est représenté par les facteurs
correspondants aux fluctuations d’amplitude du mélangeur et de l’amplificateur de sortie. Le bruit de
l’amplificateur étant connu (sous-chapitre 2.5.1), il reste à déterminer la contribution en bruit du
mélangeur. Il est donc nécessaire de visualiser la densité spectrale du bruit du mélangeur polarisé dans
les mêmes conditions que pour la mesure. La détection des variations de fréquence de la source doit
être gardée faible, cette détection étant généralement supérieure à la détection des variations
d’amplitude.
Une technique simple pour diminuer la détection en fréquence du banc consiste à remplacer la
ligne à retard par un câble court tel que le retard entre les branches de la boucle soit nul. Quand le
retard entre les signaux qui arrivent sur les ports du mélangeur et proche de zéro, le coefficient de
conversion fréquence–tension du banc est nul. Dans cette configuration, la contribution du bruit de
phase de la source au plancher est fortement abaissée, comme le montre l’équation 2.14. Le signal
mesuré à la sortie du discriminateur correspond alors au bruit du mélangeur et au bruit AM de la
source. Un atténuateur a été ajouté en série avec le câble pour obtenir une atténuation égale à celle de
la ligne à retard. Une source de type DRO, à faible variation de phase et d’amplitude, doit être utilisée
pour mesurer le plancher. Nous avons utilisé le synthétiseur Agilent E4438C qui a un faible bruit de
phase d’approximativement -90 dBc/Hz à 100 Hz. Son bruit se trouve au-dessous du plancher de bruit
du mélangeur et de l’amplificateur de sortie et permet la mesure des limites du système sans autres
précautions. Les étapes de la mesure du plancher sont les suivantes :
9
Mesure de l’atténuation de la ligne à retard à la fréquence d’utilisation (7,7 dB à
4,4 GHz).
9
Remplacement de la ligne par un câble court avec un atténuateur série. Leur
atténuation doit être égale à l’atténuation de la ligne. Nous avons utilisé un câble souple de
30 cm et un atténuateur de 7 dB (équivalent à 7,7 dB).
9
Nous modulons en fréquence le signal du synthétiseur pour obtenir une déviation
maximale de 2500 Hz à une fréquence de 100 kHz. Nous réglons la quadrature et nous
vérifions la déviation produite à la sortie du banc. Si l’amplitude à 100 kHz est au dessus du
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
56
Plancher de bruit et bruit de phase minimum détectable
plancher de bruit mesuré, le déphasage entre les branches est différent de zéro, et il faut
procéder au remplacement de la ligne.
9
La densité spectrale de bruit est mesurée à l’analyseur BF et le bruit de phase
minimum détectable est calculé avec un coefficient de conversion égale à 3.2 V/MHz
(formule 2.10).
La figure 2.12 superpose le bruit de phase minimum détectable mesuré avec l’amplificateur de
sortie, à celui obtenu avec le discriminateur sans la ligne à retard. La détection en fréquence du
système est limitée par le discriminateur de fréquence, dont l’élément bruyant est le mélangeur.
L’évolution du bruit minimum détectable a été étudiée en fonction des niveaux de puissance sur les
ports du mélangeur. La modification de la puissance sur la voie OL de 3 dBm à 8 dBm, avec une
charge de 50 Ω sur la voie RF, engendre une variation de bruit de phase minimum détectable de 4 dB
dans la bande 2.5 Hz-60 kHz. Au dessus de 60 kHz, le bruit de phase minimum détectable reste
constant. Des résultats similaires ont été obtenus par le changement de la puissance à l’entrée du
discriminateur (de 6.7 dBm à 11.7 dBm). Dans ce cas, les valeurs mesurées sont constantes dans toute
la bande de mesure.
40
Bruit de phase [dBc/Hz]
20
0
-20
-40
sans LAR
-60
SR560
-80
-100
-120
-140
1
10
100
1000
1E4
1E5
Fréquence [Hz]
Figure 2.12. Bruit de phase minimum détectable obtenu pour le plancher de
bruit de l’amplificateur et du discriminateur sans ligne à retard
Une solution pour la réduction du plancher de bruit est donc la technique de mesures en
corrélation croisée. Dans un système de mesures en corrélation croisée, le bruit de l’étage de détection
est suffisamment diminué pour laisser le bruit d’amplitude de la source devenir la limitation principale
du plancher de bruit. Une technique basée sur la modulation d’amplitude de la source [24] est utilisée
pour enlever cette limitation. La calibration du banc se fait sans la ligne à retard, avec une source
modulable en amplitude. La source modulable AM permet la vérification du coefficient de conversion
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
57
Plancher de bruit et bruit de phase minimum détectable
en amplitude K AM _ mél . La procédure de détermination du coefficient est analogue à la calibration en
fréquence.
Llopis et al. [25] ont montré que la valeur du coefficient de conversion en amplitude dépend du
déphasage qui existe entre les entrées du mélangeur, autrement dit de la quadrature. A l’aide du
déphaseur, nous faisons le réglage de la quadrature pour trouver le point où la conversion d’amplitude
passe par un minimum. Il a été démontré que le coefficient de conversion en fréquence reste quasiment
constant pour une large gamme de niveaux de quadrature tandis que la conversion en amplitude a une
grande variation selon le niveau de quadrature. Il est donc, nécessaire de trouver les conditions pour
lesquelles le coefficient de conversion en amplitude passe par un minimum.
Nous avons fait la même étude pour le système de mesures en configuration simple (sans la
corrélation croisée), afin de trouver l’évolution des coefficients de conversion avec la fréquence. La
figure 2.13 représente l’évolution de la détectabilité de fréquence et d’amplitude du banc en fonction
du niveau de la quadrature. Le coefficient de conversion AM passe par un minimum autour de
60 mVeff de quadrature, tandis que le maximum en conversion FM est atteint à 0 Veff. Pourtant, si la
quadrature est fixée pour le point de conversion AM minimale, le coefficient de conversion FM a une
faible atténuation. La mesure de ces caractéristiques de conversion en AM et FM est faite comme suit :
9
Détermination du coefficient de conversion FM ( K d ) avec la ligne à retard dans la
boucle du discriminateur en fonction de la quadrature. Mesure à l’analyseur de spectre BF de
la sinusoïde engendrée par une déviation maximale de 1250 Hz à 100 kHz de la porteuse
générée par l’oscillateur (la puissance de sortie est de 10.7 dBm, la fréquence est de
4.4 GHz). La variation de la quadrature est obtenue par le changement de la phase à l’aide du
déphaseur.
9
Remplacement de la ligne par un câble en série avec un atténuateur et vérification de
la condition de quadrature sur le mélangeur (différence de phase nulle). On vérifie que
l’amplitude de la sinusoïde, en conversion FM, est au niveau du plancher de bruit.
9
Mesure de l’amplitude de la sinusoïde à l’analyseur BF avec modulation AM, une
déviation de 0.1 à 100 kHz est appliquée au signal d’entrée.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
58
Plancher de bruit et bruit de phase minimum détectable
100
Coeefficient de conversion [µVeff]
K-FMmax : 0Veff
80
60
40
20
0
Conversion FM
Conversion AM
-200
-100
K-AMmax : 60,6mVeff
0
100
200
Niveau de quadrature [mVeff]
Figure 2.13. Détection AM et FM fonction du niveau de la quadrature
La mesure de la capacité du discriminateur à convertir les variations d’amplitude de la source
est utile pour la détermination du plancher de bruit des systèmes à corrélation croisée. Une fois
l’influence du plancher des autres sources de bruit déterminée, la modification du plancher avec la
quadrature montre que le plancher de bruit est fixé par le bruit d’amplitude de la source. La réduction
de la détectivité en amplitude mène à la réduction du plancher.
L’évolution du bruit minimum détectable a été analysée pour le système de mesures à
discriminateur sans corrélation en fonction de la détectabilité AM. La modification de la détectivité
AM [25] par le réglage de la quadrature ne devrait pas changer le plancher de bruit, celui-ci étant
déterminé par le bruit du mélangeur (le bruit d’amplitude de la source étant inférieur au bruit de
phase). Pourtant, le plancher de bruit diminue de ~10 dBc/Hz, pour les fréquences supérieures à
300 Hz, pour le point de détection AM minimale. Les courbes, représentées sur la figure 2.14, ont été
mesurées pour des valeurs de quadrature de 0 Veff et 60 mVeff. La conversion AM du bruit de
mélangeur pourrait être à l’origine de cette diminution.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
59
Plancher de bruit et bruit de phase minimum détectable
40
Bruit de phase [dBc/Hz]
20
0
Sans ligne à retard
-20
-40
-60
-80
-100
Détection AM minimale
-120
1
10
100
1000
1E4
1E5
Fréquence [Hz]
Figure 2.14. Bruit de phase minimum détectable en fonction de la
conversion AM
Si l’influence du bruit d’amplitude de la source est importante, par la diminution du facteur de
conversion AM, le plancher de bruit peut être diminué de 20 à 30 dB [16].
L’implémentation de la détection des variations d’amplitude est faite avec des commutateurs à
deux voies et un câble de 30 cm en série avec un atténuateur de 7 dB (figure 2.15). La branche de la
ligne à retard sera dédoublée par le câble. Le choix du fonctionnement du banc en détecteur
d’amplitude ou de phase se fera par la commutation entre la ligne et le câble. La détection des
oscillateurs à fort bruit d’amplitude ou à défaut de fonctionnement et la mesure du plancher du banc,
peuvent se faire d’une manière systématique.
Commutateur 1
Analyseur FFT
Commutateur 2
LAR
RF
Oscillateur
sous test
Câble
court
OL
SR560
RF
Déphaseur 90°
OL
SR560
Figure 2.15. Système de mesures du bruit d’amplitude de la
source, intégrant aussi la corrélation croisée
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
60
Système de contrôle et d’acquisition
2.6 Système de contrôle et d’acquisition
La caractérisation en bruit de phase d’un oscillateur est faite en deux étapes : la calibration et la
mesure. Chaque étape entraîne des états de fonctionnement différents des appareils de mesures utilisés.
Ainsi, pour l’étape de calibration, nous contrôlons le synthétiseur, l’analyseur HF et l’analyseur BF et
nous faisons des acquisitions des données mesurées par ces deux derniers appareils. L’étape de
mesures entraîne la commutation entre les modes de fonctionnement de l’analyseur BF. De plus, les
valeurs mesurées doivent être remises à niveau par le coefficient de conversion obtenu lors de la
calibration du banc. Ces réglages des appareils de mesures prennent beaucoup de temps lorsqu’ils sont
faits manuellement. L’automatisation du banc permet le contrôle et la commutation rapide des
appareils de mesure, ainsi que l’acquisition des signaux de sortie. Le temps pour réaliser la mesure
d’un oscillateur est d’environ 10 minutes, 200 moyennes sont faites en trois bandes de 400 points,
pour approximativement 50 réglages des appareils de mesure. Le système utilisé pour le contrôle et
l’acquisition emploie une carte de National Instruments et il a été développé sous Labview. La
description du programme et de la notice d’utilisation du banc se trouvent dans l’Annexe B.
2.7 Perspectives
L’amélioration des performances des systèmes de mesures du bruit de phase à discriminateur de
fréquence, suppose l’augmentation de la facilité d’utilisation du banc pour le réglage, le contrôle de la
mesure et la calibration, ainsi que la diminution du seuil de détectabilité du système de mesures.
L’automatisation du banc satisfait le premier aspect. L’utilisation d’un préamplificateur « Ultra Low
Noise » contribuera à la réduction du seuil de détectabilité.
Un faible niveau de quadrature est particulièrement difficile à garder pour les oscillateurs qui
ont une importante variation de fréquence d’oscillation avec le temps. L’utilisation d’un déphaseur
contrôlé en tension ainsi que d’un détecteur de zéro à la sortie du mélangeur est une solution pour le
contrôle automatique de la quadrature. Le seuil de détectabilité est diminué par l’augmentation du
facteur de conversion Kd et la diminution du plancher de bruit.
Les techniques de mesures à référence active et passive se ressemblent, ayant pour base la
détection des fluctuations de phase. Ainsi, toute la partie détection de phase du discriminateur peut être
utilisée pour la mise en place d’un banc de mesure à référence active, discuté dans le souschapitre 2.2.2. Nous avons besoin seulement de deux appareils supplémentaires : un synthétiseur, avec
la fréquence de sortie contrôlable en tension (fonction FM-DC), et une boucle PLL adéquate.
La mesure de bruit de phase des quadripôles (bruit de phase résiduel) est couramment utilisée
pour la caractérisation des amplificateurs, des diviseurs et d’autres éléments qui sont intégrés dans les
chaînes radiofréquences. Il existe plusieurs techniques de mesures du bruit de phase résiduel qui
ressemblent à la mesure de bruit de la phase des oscillateurs [6, 26-28]. Ainsi, une technique consiste à
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
61
Conclusion
remplacer la ligne à retard par le quadripôle à tester. La calibration se réalise selon les techniques
présentées dans le sous-chapitre 2.2.2. Une deuxième technique, largement utilisée ces dernières
années, est appelée à détection interférométrique [29-35]. Elle emploie un coupleur hybride à « 180° »
qui permet la suppression totale de la porteuse dans la voie RF. Le signal sans la porteuse ainsi obtenu
est amplifié avant d’attaquer le mélangeur, ce qui permet d’augmenter la sensibilité de la détection de
phase. Ces techniques de mesures peuvent être implémentées à partir du système à discriminateur déjà
mis en place. Les limitations pour la mesure des quadripôles sont données par le plancher de bruit du
système. Souvent, le bruit résiduel des composants à mesurer se trouve au-dessous de bruit de phase
de la source ou du mélangeur, et rend la mesure particulièrement difficile.
2.8 Conclusion
La première partie de ce chapitre traite les diverses méthodes de mesures du bruit de phase dans
les oscillateurs contrôlés en tension. La majeure partie de ce chapitre a consisté à présenter la mise au
point d’un banc de caractérisation de bruit de phase des oscillateurs basé sur la méthode passive à
discriminateur de fréquence. Enfin, nous avons présenté les performances en terme de plancher de
bruit du banc réalisé et quelques techniques de diminution.
Ce travail débouche sur une configuration simple et bon marché pour la mesure du bruit de
phase des oscillateurs monolithiques intégrés en technologies BiCMOS, offrant un système automatisé
de caractérisation. Ce banc de caractérisation a été utilisé pour mesurer nos VCOs d’étude. Ces
mesures ont montré un bon accord avec celles effectuées au LAAS sur les mêmes circuits. Le banc de
mesure est donc opérationnel. Les améliorations possibles pour diminuer le plancher de bruit passe
par :
9 l’augmentation du coefficient de conversion phase-tension du mélangeur (KΦ) en
travaillant avec des niveaux de puissance plus élevés (meilleures performances de
l’amplificateur HF),
9 amplificateur BF à plus faible bruit en sortie (1nV
Hz ) ,
9 l’implémentation de la corrélation croisée.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
62
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Bibliographie
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
66
Introduction
3. Conception et caractérisation d’oscillateurs contrôlés
en tension intégrés en technologie BiCMOS 0,35 µm
3.1 Introduction
Dans les circuits d’émission-réception radiofréquences, la pureté spectrale de l’oscillateur local
est le paramètre limitatif de la qualité des liaisons puisque son bruit se superpose au signal utile. De ce
fait, le développement des systèmes de télécommunications exige de prendre un maximum de
précautions dès la phase de conception des sources micro-ondes, afin de permettre l’amélioration de
leur pureté spectrale imposée par les besoins toujours croissants en termes de débit et de bande
passante.
Ce chapitre présente la conception et la caractérisation d’un VCO entièrement intégré à 4.5 GHz
réalisé en technologie BiCMOS 6G 0,35 µm sur laquelle nous avons travaillé. Ce VCO utilisant un
circuit résonant LC, est basé sur une structure différentielle à deux transistors croisés. La conception
initiale de cet oscillateur a été réalisée dans le cadre d’un projet RMNT ARGOS, et particulièrement
dans une action coordonnée par France Telecom R&D [1]. Une optimisation des principales
caractéristiques électriques a été reprise par Raoult [2] dans un travail précèdent.
Notre travail de conception a consisté à :
9 reprendre la version initiale du VCO (schéma et layout) pour améliorer ces
performances : optimisation des points de polarisation des composants, utilisation des
meilleurs composants passifs : structures des inductances intégrées, capacités MIM4 etc.,
9 ajouter des structures dédiées à nos études, notamment deux plots substrat à l’intérieur du
VCO pour étudier le couplage par le substrat,
9 préparer les données pour insérer ce bloc dans un circuit mixte assemblé par Olivier
VALORGE dans le cadre de son travail de thèse : floorplan, choix des alimentations, du
boîtier etc.
Ainsi, trois versions du VCO ont été réalisées, elles se distinguent principalement par trois
structures différentes de l’inductance intégrée.
Le travail de mesures sur les trois versions d’oscillateurs a consisté, dans un premier temps, à la
réalisation matérielle d’une configuration de test ainsi qu’au choix des techniques de mesures. Ensuite,
nous avons analysé plus en détails l’influence de trois structures d’inductances sur les caractéristiques
de l’oscillateur. Les caractéristiques mesurées sont comparées, par la suite, à celles obtenues quand
l’oscillateur est soumis à des perturbations substrat. Ces perturbations dans le substrat pouvant être
injectées de l’extérieur ou générées par les blocs numériques intégrés (chapitre 4).
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
67
Etat de l’art
3.2 Etat de l’art
Ces dernières années, le développement des technologies BiCMOS pour applications RF a
permis aux oscillateurs monolithiques d’atteindre de très hautes fréquences. Un oscillateur à
146,7 GHz a été réalisé par Uchida et al. [3] dans une technologie InGaP/InGaAs avec une fréquence
fmax de 170 GHz. Les VCOs que nous avons conçus et caractérisés, ont été réalisés dans la technologie
BiCMOS 0,35 µm du fabricant STMicroelectronics (Annexe A). Nous avons nommé ces VCOs
d’après le type d’inductance utilisée dans leur réalisation, respectivement à écran substrat (VCO ES), à
anneau de garde (VCO AG) et à anneau de garde optimisé (VCO AG-O).
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
68
Etat de l’art
Référence
Substrat
Bande accord
[MHz]
fc centrale
[GHz]
P con.
[mW]
P sortie [dBm]
Bph. à 100 kHz
[dBc/Hz]
|FOM|
[dB]
Technologie
fT /fmax
[GHz]
[4]
350
3.91
17.5
-6
-100
179.4
BiCMOS 0.35 µm
Si
[5]
1200
3.4
28
-108
184
BiCMOS 0.25 µm
[6]
4.5
-92
194.5
BiCMOS 0.25 µm
[7]
155
4.7
17.8
-7
-86
167
BiCMOS 0.35 µm
[8]
150
4.975
40.5
-3.5
-82
160
BiCMOS 0.8 µm
45 / - (pattern)
[8]
175
5.05
40.5
-3.5
-79
157
BiCMOS 0.8 µm
45 /VCO ES
250
4.3
82.5
-0.5
-95
168.5
BiCMOS 0.35 µm
45 / 60
VCO AG
250
4.5
82.5
-2.5
-93
167
BiCMOS 0.35 µm
45 / 60
VCO AG-O
250
4.5
82.5
-3
-94
168
BiCMOS 0.35 µm
45 / 60
[9]
890
10
50
-3.4
-68*
151
BiCMOS 0.25 µm
[10]
500
11.65
~23
-2
-84
172
BiCMOS 0.35 µm
[11]
3900
20.95
~20
-17.6
-78*
171
BiCMOS 0.35 µm
70 / 90
[12]
1000
21
7
BiCMOS 0.35 µm
[13]
1000
21.5
130
-6
-93*
178
BiCMOS 0.25 µm
70 / 90
[14]
5100
24.9
7.4
-39
-73.3*
173
BiCMOS 0.25 µm
47 / [15]
10000
26
75
2
-87
177
BiCMOS 0.25 µm
50 / [16]
4100
28.9
129
-14.7
-64*
152
BiCMOS 0.4 µm
85 / [17]
1200
25
90
4.2
-93
181
BiCMOS 0.25 µm
47 / [18]
10900
41.45
280
3.5
-87*
175
BiCMOS 0.35 µm
70 / 75
[13]
1000
43
130
-17
-87*
178
BiCMOS 0.25 µm
70 / 90
[19]
3700
45.5
280
-5
-85*
164
BiCMOS 0.25 µm
70 / 75
[20]
6700
77.3
400
18.5
-78.8*
171
BiCMOS 0.35 µm
175 / 265
[21]
4300
84.3
56.5
-7.7
-67*
168
BiCMOS 0.18 µm
206 / 197
[21]
3200
98.2
61
-8.6
-65*
167
BiCMOS 0.18 µm
206 / 197
[22]
10000
110.7
-13
BiCMOS 0.25 µm
200/ 200
[3]
III-V
146.7
30.6
-18.4
-45*
154
InGaP/InGaAs HBT
- / 170
*bruit de phase ramené à 100kHz de la porteuse en considérant une pente de -20dB/dec (valeurs initiales indiquées à 1 ou 2 MHz de la porteuse)
Tableau 3.1.
Etat de l’art des VCOs et des oscillateurs ; comparaison vis-à-vis de la figure de mérite pour les diverses technologies
utilisées
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
69
Conception de l’oscillateur contrôlé en tension (VCO)
En technologie BiCMOS, les fréquences de transition (fT) ont des valeurs qui varient entre
45 GHz, pour les premières versions BiCMOS, et 230 GHz, pour les dernières technologies à 0,13 µm
[23-24]. Ces valeurs permettent la génération des porteuses dans un spectre très large de fréquence.
Ainsi, nous avons rencontré dans la littérature des oscillateurs dans la bande X [9, 10], dans la bande
20-30 GHz [11-17], 40-45 GHz [13, 18, 19] ou 77-110 GHz [20-22].
La technologie BiCMOS SiGeC est couramment employé pour la réalisation d’oscillateurs en
bande C (4 à 8 GHz), permettant l’obtention de caractéristiques en bruit de phase d’environ 100 dBc/Hz à 100 kHz de la porteuse [4-6].
Pour comparer les caractéristiques des oscillateurs, un facteur de mérite ( FOM ) a été utilisé [6,
7, 13] :
⎡⎛ f ⎞ ⎤
FOM = L(∆f ) − 20 log ⎢⎜ c ⎟ ⎥ + 10 log( P )
⎣ ⎝ ∆f ⎠ ⎦
(3. 1)
où f c représente la fréquence d’oscillation de la porteuse, L(∆f ) est le bruit de phase de
l’oscillateur de la plage de fréquence ∆f par rapport à la porteuse, et P est la puissance consommée
par l’oscillateur (mW). Le tableau 3.1 montre les valeurs absolues de FOM pour plusieurs oscillateurs
fonctionnant dans la même bande que les circuits que nous avons réalisés, ainsi que les performances
de certains oscillateurs à très hautes fréquences.
3.3 Conception de l’oscillateur contrôlé en tension (VCO)
3.3.1
Schéma électrique du VCO et du buffer associé
Le schéma électrique du VCO, représenté sur la figure 3.1, est basé sur une structure
différentielle croisée [25]. Cette structure est composée de deux parties : le circuit oscillant (ou le
résonateur passif) représenté par des composants « LC » montés en parallèle, et la paire différentielle
de transistors bipolaires, représentant le circuit actif.
Le circuit actif a pour rôle de compenser les pertes résistives dans le circuit passif. Il assure une
résistance négative Ract ≈ −2 g m égale (en valeur absolue) à la résistance de perte du circuit oscillant
[26]. Dans notre architecture, la contre−réaction de l’oscillateur est assurée par un couplage capacitif,
croisée entre les terminaux de base et de collecteur des transistors de la paire différentielle. Le diviseur
capacitif assurant cette contre−réaction positive est composé des capacités C1 et C2. La fréquence
d’oscillation dépend principalement des valeurs des composants « LC » du résonateur, mais aussi du
pont capacitif C1, C2 et des capacités parasites des transistors (et de liaison avec le buffer).
La tension d’alimentation de l’oscillateur est de 3.3V. La polarisation de l’étage différentiel est
assurée par un miroir de courant qui peut fournir un courant total entre 9 et 25 mA. Ce courant total est
différent de Ipolar_VCO (le courant total de polarisation est d’environ 2*Ipolar_VCO + 2 mA).
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
70
Conception de l’oscillateur contrôlé en tension (VCO)
Les inductances, réalisées sous trois structures différentes, ont une valeur de 0,88 nH et les
varactors une capacité de 1,2 pF sous 0 V de tension de polarisation. Les capacités Cs, en série avec
les capacités contrôlées en tension Cvar, réduisent les non linéarités des varactors. La capacité Cm
filtre le bruit de phase engendré par la source de courant et diminue l’impact des variations de la
tension de la polarisation.
Vdd
Vctrl
L1
L2
Cs
Cvar
Cvar Cs
C1
Rb1
Rb1
C1
Q1
Q2
C2
C2
Rb2
Cm
Rb2
Ipolar_VCO
Figure 3.1.
Schéma électrique simplifié du cœur du VCO
L’étage tampon de sortie, représenté sur la figure 3.2, est constitué par un transistor monté en
configuration de suiveur. Sa polarisation est assurée par un miroir de courant et par deux résistances
montées en pont diviseur sur la base.
Vdd
R1
Q1
Sortie VCO
Cl
Sortie buffer
R2
Ipolar_buff
Figure 3.2.
Schéma électrique simplifié du buffer
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
71
Layout des circuits
3.3.2
Analyse linéaire de l’oscillateur
Une analyse linéaire de la fréquence d’oscillation peut être faite avec le modèle de la figure 3.3
[27]. Ce modèle prend en considération un élément actif, modélisé par une résistance négative. Les
capacités qui assurent la contre-réaction positive ont une influence importante sur la fréquence
d’oscillation, étant représenté dans le modèle par C1 et C2 . Le circuit oscillant est représenté par
l’inductance Lres et la capacité Cres . La résistance Rres modélise les pertes du résonateur.
Circuit résonant
Circuit contre-réaction
C
L res
Figure 3.3.
Cres
Rres
Circuit actif
1
C 2
R
act
Modèle à impédance négative pour l’analyse des
oscillateurs
La fréquence d’oscillation est fixée par la fréquence de résonance du circuit suivant l’équation
(cf. conditions de Barkhausen) :
ωosc Lres =
1
ωosc
⎞
⎛
C1 + C2
⎟⎟
⋅ ⎜⎜
⎝ Cres (C1 + C2 ) + C1C2 ⎠
f osc =
ωosc
2π
(3. 2)
La résistance d’entrée de la paire différentielle doit avoir une valeur négative et compenser les
pertes du résonateur à la fréquence d’oscillation pour obtenir la condition d’oscillation.
1
⎛ C
− Ract ⎜⎜1 + 2
⎝ C1
⎞
⎟⎟
⎠
⋅ Rres = 1 à
f osc
(3. 3)
A la mise en marche de l’oscillateur, la résistance négative doit dépasser d’au moins 20% la
valeur des pertes du résonateur pour arriver à l’oscillation [27]. Quand le régime permanent a été
atteint, la résistance négative compense entièrement les pertes du résonateur. L’analyse linéaire est
faite par l’étude de l’impédance Z du circuit de la figure 3.3. La partie réelle de Z donne la gamme
où l’oscillation est possible. La fréquence pour laquelle la partie imaginaire s’annule, donne la
fréquence effective d’oscillation même si la partie réelle de Z n’est pas nulle.
3.4 Layout des circuits
Trois structures différentielles d’oscillateur à circuit LC, représentées sur la figure 3.4, ont été
réalisées avec des inductances octogonales différentes. La première structure, représentée sur la
figure 3.4 a), possède des inductances entourées par des anneaux de garde. Les spires sont optimisées
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
72
Layout des circuits
en largeur et diamètre pour obtenir une petite surface [25]. La seconde structure, représentée sur la
figure 3.4 b), a des inductances différentes, avec des spires plus étroites et un écran substrat au-dessous
des spires (pattern shielding). La troisième structure (figure 3.4 c), quant à elle, tout en conservant la
même géométrie de la spire, ne présente pas d’écran de substrat mais uniquement un anneau de garde.
Plot L
Plot PTD
Les
varactors
La paire
différentielle
La source
de courant
du VCO
Les buffers
a) VCO AG-O (anneau de garde optimisé)
b) VCO ES (écran substrat)
Figure 3.4.
c) VCO AG (anneau de garde)
Layout du VCO avec des inductances de structure différente
Le dessin de masque, ou layout, est réalisé dans la technologie BiCMOS 0,35 µm du fabriquant
STMicroelectronics (Annexe A). Les transistors bipolaires, réalisés dans cette technologie, ont des
couches enterrées pour diminuer la résistance de collecteur et améliorer l’isolation du transistor. Ils
sont réalisés sur une couche N épitaxiée déposée sur un substrat résistif. Les capacités sont de type
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
73
Techniques de caractérisation
MIM, étant formées entre le métal niveau 4 et niveau 4bis. La valeur de la capacité est typiquement de
2 fF/µm2. Nous disposons de cinq niveaux de métallisation pour les interconnexions des composants.
La structure du layout est symétrique, étant réalisée autour des inductances et entourée par un
anneau formé en métal 5. Cet anneau, autour de l’oscillateur, a pour fonction de mettre à la masse le
circuit et en même temps de servir d’écran de protection contre les parasites électromagnétiques. Les
inductances occupent la plus grande surface sur silicium (environ 200x400 µm2, à comparer avec celle
de l’oscillateur entier qui occupe 740x782 µm2). Les varactors se trouvent au plus près des inductances
est dans le voisinage des transistors différentiels. Une métallisation de niveau 5, qui commence audessus de la capacité de découplage de Vctrl, sépare les inductances et connecte l’étage des transistors
et des varactors à l’anneau autour de l’oscillateur. Les buffers de sortie sont disposés de chaque coté
des transistors différentiels.
Le miroir de courant qui polarise les transistors différentiels se trouve dans la partie inférieure
du layout. La surface de la partie supérieure du layout est occupée par des capacités de découplage de
l’alimentation qui ont des valeurs importantes (20 pF). A gauche et à droite des inductances se
trouvent les capacités de découplage des alimentations des buffers de sortie (20 pF). En bas du layout,
se trouve la capacité de découplage de la polarisation de la paire différentielle. Le miroir de courant du
VCO est encadré par deux capacités qui servent au découplage des miroirs de polarisation des buffers.
Ces capacités de 10 pF occupent une surface importante au-dessous des transistors de chaque buffer.
Deux prises (plots) substrat ont été disposées à l’intérieur du layout pour l’injection/la mesure
des perturbations substrat à partir d’une source externe/appareil de mesure. Les points
d’injection/mesure se trouvent à proximité d’une des deux inductances et près des transistors de la
paire différentielle (chaque transistor de la paire différentielle étant constitue de trois transistors à
quatre doigts de base). Chaque plot est composé de contacts substrat (Ptap) suivie par des
métallisations de niveau supérieur (métal 1 à 4). Du coté de l’inductance, la matrice des contacts est de
30x30, avec une dimension de 0.4x0.4 µm2 et une distance entre les contacts de 0.9 µm. La piste en
métal 4 a une largeur de 45 µm et une longueur de 165 µm. La métallisation du plot proche des
transistors de la paire différentielle, passe entre le buffer et les transistors de la paire. Ce plot est
réalisé à partir de trois structures de 10x10 contacts, chaque contact ayant 0.4x0.4 µm2.
3.5 Techniques de caractérisation
3.5.1
Cartes de test
Le rôle de la carte de test est de permettre la mesure des caractéristiques électriques du circuit
de test monté en boîtier. Le circuit de test est composé par le VCO entouré par des étages numériques.
Ainsi, la carte nous donne accès aux différents signaux d’entrée et de sortie, pour analyser le
fonctionnement du VCO seul, du VCO soumis à des perturbations injectées dans le substrat à partir
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
74
Techniques de caractérisation
d’une source externe et du VCO quand le numérique fonctionne. Elle doit assurer donc l’alimentation
et la polarisation de l’oscillateur et des blocs numériques (ainsi que la commande des différents étages
numériques), la mesure des signaux RF à 5 GHz et la mesure ou l’injection des perturbations substrat.
Pour la mesure de signaux RF (les sorties de l’oscillateur et les plots d’injections ou de mesure), nous
avons choisi la réalisation de pistes adaptées à une impédance caractéristique de 50 Ω. Les
alimentations sont prévues avec des capacités de grande valeur à l’entrée de la carte et des filtres à
découplage au plus prés du circuit. Le schéma de la carte est représenté dans l’annexe C. La
commande des étages numériques peut être faite sur la carte par des commutateurs à deux positions ou
automatiquement par une liaison par bus.
Trois cartes, représentées sur la figure 3.5, sont réalisées avec des structures différentes de la
liaison circuit - carte et du nombre de connecteurs d’alimentation. Ainsi, le circuit monté dans un
boîtier VFQFPN, est relié à la carte par deux méthodes différentes : par l’intermédiaire d’un support
ou par soudure directe du boîtier.
Le boîtier VFQFPN (Very thin Fine pich Quad Flat Pack Nolead) du fabriquant
STMicroelectronics est destiné principalement aux applications HF, en raison de ses faibles
dimensions ainsi qu’à la diminution des pertes dans le boîtier. Ces caractéristiques sont obtenues grâce
à la structure plate, sans broches de raccordement et à la qualité des fils de liaison entre le boîtier et le
circuit. Le boîtier utilisé a une surface de 5x5 mm2, 28 broches d’une longueur de 0.55 mm et abrite le
circuit de 3.3x3.3 mm2.
Deux cartes sont réalisées avec des supports pour boîtier VFQFPN. Ces supports sont fixés à la
carte mécaniquement (par des vis), le contact entre la broche du boîtier et la carte se faisant par
l’intermédiaire de micro-ressorts métalliques (fabriquant STMicroelectronics) ou par un polymère
conducteur (fabricant WELLS-CTI) qui permet un contact électrique dans un axe vertical. La puce est
serrée mécaniquement sur les contacts du support. La première carte, que nous avons appelée CT 1
(figure 3.5 a), est réalisée avec le support du fabriquant STMicroelectronics. La deuxième (CT2),
représentée sur la figure 3.5 b, est réalisée avec le support de WELLS-CTI ; elle dispose de deux
alimentations (polarisations) supplémentaires, respectivement pour l’oscillateur (circuit différentiel et
circuit oscillant) et pour le buffer. La troisième carte CT 3, représentée sur la figure 3.5 c, garde la
même architecture que la carte CT 2, le boîtier étant soudé cette fois directement sur la carte. De plus,
pour cette carte, les capacités de découplage des alimentations sont plus proches de la puce. Pour la
version CT 2, ces capacités ne peuvent pas être placées plus prés en raison des contraintes de montage
mécanique du support.
Le circuit imprimé a été réalisé en quatre couches en matériel isolant RO4003 (fabriquant
Rogers). L’empilement des couches est : cuivre (35 µm) - isolant (0.508 mm) - cuivre (18 µm) - colle
(0.1 mm) - cuivre (18 µm) - isolant (0.508 mm) - cuivre (35 µm). Les dimensions de la carte sont de
120 mm sur 100 mm.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
75
Techniques de caractérisation
a) CT1 - carte à support
STMicroelectronics
Figure 3.5.
b) CT2 - carte à support WELLS-CTI
c) CT3 - carte avec boîtier soudé
directement
Cartes de test de la puce à étages mixtes, oscillateur et
blocs numériques
3.5.2
Méthodes de caractérisation du VCO
La caractérisation du VCO implique les mesures :
9
de la fréquence et de la puissance de la porteuse,
9
de la sensibilité d’accord,
9
des harmoniques,
9
des effets de poussée et d’entraînement de fréquence (pushing et pulling),
9
du bruit de phase,
9
de la bande de modulation.
Les mesures de la fréquence et de la puissance de la porteuse ont été effectuées directement à
l’analyseur de spectre Anritsu MS2667C. La configuration de la figure 3.6 donne les deux valeurs
mesurées simultanément. Le réglage du courant de polarisation (Ipolar_VCO sur la figure 3.1) de
l’oscillateur est fait par un potentiomètre qui se trouve sur la carte de test. Les sources d’alimentation
sont réglables et fonctionnent sur des accumulateurs pour assurer une bonne stabilisation de la tension
et éviter les parasites du réseau EDF. L’ajustement de la tension des sources est fait par des diviseurs
résistifs, sans stabilisation de la tension, les composants de stabilisation risquant de modifier le bruit
de phase de l’oscillateur.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
76
Techniques de caractérisation
Analyseur de
spectre
Tension de
contrôle
Tension
d’alimentation
Figure 3.6.
Oscillateur
sous test
Potentiomètre
de polarisation
du VCO
Diviseur de
puissance
Wattmètre
Configuration de mesure de la fréquence, la puissance, la
sensibilité d’accord et le pushing
La sensibilité d’accord est définie comme étant la déviation de la fréquence pour un changement
de la tension de contrôle de 1 V. Sa mesure a été effectuée avec la configuration représentée sur la
figure 3.6 en deux étapes. D’abord, nous mesurons la fréquence de la porteuse en fonction de la
tension de contrôle. Ensuite, par le calcul de la dérivée de la courbe de fréquence, nous obtenons une
valeur moyenne de la sensibilité.
L’effet de poussée de fréquence est caractérisé par les variations de la fréquence de la porteuse
en fonction de la tension d’alimentation. La mesure de cet effet est réalisée avec la configuration
représentée sur la figure 3.6. Nous mesurons la fréquence de sortie en fonction de la tension de
l’alimentation (polarisation et alimentation de l’oscillateur sans le buffer). La courbe est ensuite
dérivée pour quantifier l’effet de poussée de fréquence.
L’effet d’entraînement de fréquence (pulling) représente la déviation de la fréquence de
l’oscillateur en raison d’une charge non idéale. Nous avons choisi une méthode de mesure qui
ressemble à celle de Mini-circuits [28]. Cette méthode consiste à mesurer la fréquence de la porteuse
quand la sortie est en « circuit ouvert », ou connectée à une charge caractérisée par une atténuation en
réflexion « standardisé à 12 dB. La différence entre les deux fréquences ainsi obtenues donne la valeur
de l’effet d’entraînement de fréquence. Nous avons représenté sur la figure 3.7 la configuration
employée. Le port d’alimentation sert à la visualisation de la fréquence de la porteuse par l’analyseur
de spectre. Dans un premier temps, nous mesurons la fréquence avec un court circuit en sortie. Le
déphaseur est réglé pour obtenir une fréquence minimale ou maximale à l’analyseur. Dans un second
temps, nous commutons sur un circuit ouvert en sortie. Nous réglons le déphaseur pour obtenir un
minimum ou maximum en fréquence et nous déduisons la déviation de la fréquence.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
77
Résultats des mesures
Tension de
contrôle
Oscillateur
sous test
Analyseur de
spectre
DC&RF
RF
Circuit ouvert
Court-circuit
6dB
Té de
polarisation
DC
Atténuateur
Commutateur
Tension
d’alimentation
Figure 3.7.
Configuration de mesure de l’effet d’entraînement de la
fréquence
Le bruit de phase est mesuré avec le banc de mesures spécifique développé au laboratoire dans
le cadre de cette thèse et présenté dans le chapitre 2.
Pour mesurer la bande de modulation, nous modulons en fréquence la porteuse avec une
sinusoïde de fréquence entre 1 kHz à 50 MHz. Pour cela, nous alimentons l’entrée de contrôle de
l’oscillateur par la sinusoïde décalée d’un niveau continu. Nous mesurons à l’analyseur HF la
puissance de la bande latérale par rapport à la porteuse en commençant avec les fréquences basses.
Nous calculons le coefficient de modulation β à partir de cette puissance. La fréquence pour laquelle
β diminue de
2 de sa valeur maximale donne la bande de modulation.
Si la bande de modulation est étroite, il peut s’avérer difficile de réaliser la mesure à l’analyseur
de spectre HF, en raison de sa faible résolution. Dans ce cas, le spectre de l’oscillateur peut être
visualisé par l’intermédiaire du banc de bruit de phase. L’amplitude du signal (de la sinusoïde)
engendrée par la sinusoïde modulatrice à la sortie du banc, est mesurée à l’analyseur BF. La fréquence
pour laquelle l’amplitude mesurée est égale à l’amplitude mesurée à la fréquence la plus basse divisée
par
2 donne la limite supérieure de la bande de modulation.
3.6 Résultats des mesures
3.6.1
Caractéristiques en fréquence et puissance
Les caractéristiques en fréquence et en puissance sont représentées respectivement pour les
oscillateurs avec inductances à écran substrat (VCO ES), à anneau de garde (VCO AG) et à anneau de
garde optimisé (VCO AG- O). Les sources d’alimentation continue sont séparées pour le VCO et le
buffer et délivrent une tension de 3,3 V.
Les spectres de sortie pour les trois oscillateurs considérés, représentés sur la figure 3.8, donnent
un aperçu des fréquences et des puissances ainsi que du rapport entre la première et la deuxième
harmonique pour chaque porteuse (courant de polarisation de 20 mA, tension de contrôle de 2 V).
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
78
Résultats des mesures
Puissance de sortie [dBm]
0
-20
VCO AG
4,344GHz
-7,04dBm
VCO ES
VCO AG-O
4,47GHz
-7,2dBm
4,232GHz
-4,31dBm
-40
8,754GHz
-41,06dBm
8,516GHz
-42,23dBm
9,006GHz
-39,82dBm
-60
-80
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
Fréquence [GHz]
Figure 3.8.
Harmoniques générées par les VCOs ES, AG et AG-O
Nous représentons sur la figure 3.9, la fréquence d’oscillation en fonction de la tension de
contrôle pour plusieurs courants de polarisation. La bande d’accord est d’approximativement
250 MHz.
4,50
4,60
Fréquence [GHz]
Fréquence [GHz]
4,50
4,45
4,40
61.79MHz/V
4,35
Ipolar=10mA
Ipolar=15mA
Ipolar=20mA
Ipolar=25mA
4,30
4,25
4,20
Simulation
Mesure
4,40 Ipolar=24mA
4,35
4,45
4,55
0
1
2
3
4,30
4,25
4,20
4,15
4,10
4,05
4
0
1
Tension de contrôle [V]
2
3
4
Tension de contrôle [V]
a) VCO AG-O
b) VCO ES
4,55
4,50
Fréquence [GHz]
4,45
4,40
4,35
4,30
4,25
4,20
Ipolar=10mA
Ipolar=24mA
4,15
0
1
2
3
4
Tension de contrôle [V]
Figure 3.9.
c) VCO AG
Fréquence de la porteuse en fonction de la tension de
contrôle pour différents courants de polarisation
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
79
Résultats des mesures
La puissance de sortie du VCO, représentée sur la figure 3.10, présente une faible variation avec
la tension de contrôle. Sa valeur dépend fortement du courant de polarisation du circuit oscillant. Pour
un courant de polarisation de 25 mA, la puissance de sortie atteint une valeur maximale proche de
0 dBm. Les valeurs de puissance, représentées sur la figure 3.10, ont une valeur légèrement plus faible
(0.7 dB) en raison des pertes dans le câble qui relie la carte à l’analyseur de spectre.
0
-2
Puissance [dBm]
-4
-6
-8
Ipolar=25mA
Ipolar=10mA
Ipolar=15mA
Ipolar=20mA
-10
-12
-14
-16
0
1
2
3
4
Tension de contrôle [V]
a) VCO AG-O
-0,2
-0,3
Simulation
Mesure
Ipolar=24mA
Puissance [dBm]
-0,4
-0,5
-0,6
-0,7
-0,8
-0,9
-1,0
0
1
2
3
4
Tension de contrôle [V]
Puissance [dBm]
b) VCO ES
-2
-4
-6
-8
-10
-12
-14
-16
-18
-20
-22
-24
Ipolar=24mA
Ipolar=10mA
0
1
2
3
4
Tension de contrôle [V]
Figure 3.10.
c) VCO AG
Puissance à la sortie du VCO en fonction de la tension de
contrôle, pour différents courants de polarisation
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
80
Résultats des mesures
Nous avons représenté sur la figure 3.11 l’évolution de la puissance de sortie avec le courant de
polarisation. Nous observons la plus forte valeur de la puissance pour une tension de contrôle de 0 V.
0
Puissance de sortie [dBm]
-2
-4
-6
-8
-10
Vctrl=0V
Vctrl=1V
Vctrl=2V
Vctrl=3V
Vctrl=4V
-12
-14
-16
-18
8
10 12 14 16 18 20 22 24 26
Courant de polarisation [mA]
a) VCO AG-O
0
Puissance de sortie [dBm]
Simulation
Mesure
-2
Vctrl=0V
-4
-6
-8
-10
-12
-14
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
Courant de polarisation [mA]
b) VCO ES
Puissance de sortie [dBm]
-2
-4
-6
-8
-10
-12
-14
-16
-18
-20
-22
-24
-26
Vctrl=4V
Vctrl=0V
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
Courant de polarisation [mA]
Figure 3.11.
c) VCO AG
Puissance à la sortie du VCO en fonction du courant de
polarisation pour différentes tensions de contrôle
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
81
Résultats des mesures
Le réglage du courant de polarisation entre 9 et 25 mA, engendre une déviation de la fréquence
de la porteuse de 70 MHz. Sur la figure 3.12, nous représentons la fréquence de sortie en fonction de
courant de polarisation, pour plusieurs valeurs de la tension de contrôle.
4,60
Vctrl=4V
Vctrl=3V
4,55
Fréquence [GHz]
4,50
4,45
4,40
4,35
4,30
4,25
4,20
8
10
12
14
16
18
20
Vctrl=2V
Vctrl=1V
Vctrl=0V
22 24 26
Courant de polarisation [mA]
a) VCO AG-O
Fréquence [GHz]
4,20
Simulation
Mesure
Vctrl=0V
4,15
4,10
4,05
4,00
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
Courant de polarisation [mA]
b) VCO ES
4,50
Fréquence [GHz]
4,45
4,40
4,35
4,30
4,25
Vctrl=4V
Vctrl=0V
4,20
4,15
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
Courant de polarisation [mA]
Figure 3.12.
c) VCO AG
Evolution de la fréquence avec le courant de polarisation
pour différentes tensions de contrôle
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
82
Résultats des mesures
Sur la figure 3.13, nous représentons l’évolution de la déviation de fréquence en fonction de la
tension d’alimentation, la courbe montrant un effet de poussée en fréquence d’approximativement
27 MHz/V à 3.3 V ; ceci est en bon accord avec les valeurs simulées avec SpectreRF de Cadence est
ADS d’Agilent.
Poussée de fréquence [MHz/V]
60
30
0
-30
-60
Ipolar=10mA
Ipolar=20mA
Ipolar=15mA
-90
-120
2,4
2,6
2,8
3,0
3,2
3,4
Tension d'alimentation [V]
Figure 3.13.
3.6.2
Effet de poussée de fréquence (VCO AG-O)
Caractéristiques du buffer
Nous représentons sur la figure 3.14 la puissance de sortie ainsi que le courant consommé par le
buffer en fonction de la tension de polarisation de cet étage. Nous observons qu’en augmentant le
courant de polarisation de 45 mA à 80 mA, la puissance de sortie est améliorée seulement de 0.5 dB.
Une diminution de la consommation de 40% sera donc obtenu si nous polarisons le buffer avec un
courant d’approximativement 50 mA.
90
-3
courant consommé
70
-8
60
-13
50
40
-18
30
-23
20
-28
10
puissance de sortie -33
0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
Puissance de sortie [dBm]
Courant consommé [mA]
80
3,5
Tension d'alimentation [V]
Figure 3.14.
Le courant consommé et l’évolution de la puissance de
sortie, en fonction de la tension de polarisation du buffer
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
83
Résultats des mesures
Sur la figure 3.15, nous représentons la fréquence de sortie en fonction de la tension
d’alimentation du buffer. L’effet de poussée de fréquence avec la tension d’alimentation du buffer est
de -18 MHz/V à 3.3 V. En simulation, nous avons obtenu une valeur de -20 MHz/V.
4,5125
40
Fréquence [GHz]
4,5000
30
20
4,4875
10
0
4,4750
-10
-20
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
Poussée de fréquene [MHz/V]
50
3,5
Tension d'alimentation [V]
Figure 3.15.
Evolution de la fréquence et effet de poussée de fréquence
avec la tension d’alimentation du buffer
3.6.3
Bande de modulation
La largeur de la bande de modulation du VCO ES est de 15.5 kHz. Sa mesure a été réalisée par
la méthode décrite dans le paragraphe 3.5.2 (figure 3.16). La bande est principalement limitée par les
capacités de découplage de la tension de contrôle montées sur la carte de test (10 µF, 22 nF, 100 pF et
10 pF). Nous avons obtenu une largeur de bande similaire (15.8 kHz) par des simulations avec Spectre
(Cadence).
Max
12
Amplitude [mVrms]
10
0,707*Max
8
6
4
15,5kHz
2
0
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
Fréquence de modulation [kHz]
Figure 3.16.
Mesure de la bande de modulation
Cependant, la bande de modulation mesurée est largement inférieure à celle simulée, lorsque
nous négligeons les capacités de découplage montées sur la carte de test. Sans ces capacités, nous
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
84
Résultats des mesures
avons obtenu par simulation une largeur de bande de 28.9 MHz. En simulation, cette largeur de la
bande de modulation a été déterminée à partir de coefficient de modulation (β), en deux étapes.
D’abord nous avons simulé la sensibilité d’accord de l’oscillateur pour retrouver la valeur théorique de
β (βthéorique=(Kcontrôle*Am)/fm, Am et fm sont respectivement l’amplitude et la fréquence du signal
modulateur). Ensuite, nous avons simulé (avec Cadence : analyses PSS et PXF) l’amplitude des
bandes latérales (Al) par rapport à l’amplitude de la porteuse (Ac) pour une sinusoïde de fréquence
variable, superposée à la tension de contrôle. Le coefficient β a été calculé à partir de ces amplitudes
(βsimulé=2Al/Ac). La bande de modulation est obtenue graphiquement par la représentation du
coefficient β (figure 3.17) calculé et simulé, en fonction de la fréquence du signal modulateur. La
fréquence pour laquelle la différence entre 0.707*βcalculé-βsimulé est égale à zéro donne la limite de la
bande de modulation.
Coefficient de modulation
1
Simulé
Théorique
0,1
Bande de modulation
28,9MHz
0,01
1E-3
0
20
40
60
80
100
Fréquence de modulation [MHz]
Figure 3.17.
Détermination de la bande de modulation de l’oscillateur par
la simulation
3.6.4
Bruit de phase
Les mesures du bruit de phase ont donc été réalisées avec le banc de bruit de phase développé
au laboratoire, qui fait l’objet du chapitre 2. Le bruit de phase des oscillateurs réalisés a été mesuré
dans une bande latérale de 2.5 Hz à 100 kHz autour de la porteuse. Les caractéristiques du VCO ES
(inductance avec écran substrat) ont été étudiées respectivement par rapport au courant de polarisation
du circuit oscillant (figure 3.18) et par rapport à la tension de contrôle (figure 3.19). La courbe obtenue
par rapport au courant de polarisation montre une amélioration du bruit de phase à partir de 10 kHz si
le circuit est polarisé à plus de 18 mA (Vctrl = 2 V, Vdd = 3,3 V). Cette amélioration est
d’approximativement 4 dB à 100 kHz. Les pentes obtenues pour les trois courants de polarisation sont
similaires pour les décades de 10 Hz à 10 kHz. Pour la décade de 10 kHz à 100 kHz les valeurs de la
pente sont différentes, étant respectivement de -22 dB/déc pour 10 mA, -24 dB/déc pour 18 mA et 26 dB/déc pour 25 mA.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
85
Résultats des mesures
Bruit de phase [dBc/Hz]
40
20
0
-20
-30dB/dec
Ipolar=10mA
-22dB/dec
-40
-30dB/dec
-60
-80
Ipolar=18mA
Ipolar=25mA
-100
0
10
1
10
2
10
-26dB/dec
3
10
4
5
10
10
Fréquence [Hz]
Figure 3.18.
Bruit de phase du VCO ES en fonction du courant de
polarisation
En fonction de la tension de contrôle (variable de 0 à 4 V avec un pas de 0.5 V), pour les
fréquences inférieures à 50 kHz, nous observons une dégradation en bruit quand la tension de contrôle
augmente (Ipolar=18 mA, Vdd=3,3 V). A 1 kHz, cette dégradation est de 3 dB, à 10 kHz de 2.8 dB et
continue à diminuer jusqu’à 1 dB à 50 kHz. Pour les fréquences supérieures à 50 kHz le bruit de phase
présente une très faible variation avec la tension de contrôle (0,5 à 1 dB).
Bruit de phase [dBc/Hz]
40
2,1kHz
20
0
-20
-40
Vcontrôle=4V
-60
Vcontrôle=0V
-80
-100
0
10
1
10
2
10
3
10
10
4
5
10
Fréquence [Hz]
Figure 3.19.
Bruit de phase du VCO ES en fonction de la tension de
contrôle
Sur la figure 3.20, nous représentons les courbes du bruit de phase mesurées pour les trois
VCOs étudiés (polarisation 20 mA, tension de contrôle 2 V). Le VCO AG-O montre une légère
amélioration en bruit de phase pour les fréquences inférieures à 10 kHz, au delà de cette fréquence les
niveaux mesurés étant assez similaires pour les trois oscillateurs.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
86
Résultats des mesures
Bruit de phase [dBc/Hz]
40
20
VCO ES
0
VCO AG
-20
VCO AG-O
-40
-60
-80
-100
1
10
100
1000
10000
100000
Fréquence [Hz]
Figure 3.20.
Comparaison entre les valeurs du bruit de phase obtenu
pour les VCOs ES, AG et AG-O
Une comparaison entre le bruit de phase mesuré, et simulé avec SpectreRF et ADS est
représentée sur la figure 3.21 (polarisation 10 mA, tension de contrôle 2 V). Nous observons une
différence importante (jusqu’à 5 dB à 100 kHz) entre la mesure et la simulation. Cependant, il existe
une bonne concordance entre les valeurs simulées avec les deux outils (Annexe F).
80
Bruit de phase [dBc/Hz]
60
40
20
0
-20
-40
-60
-80
-100
-120
0
10
Mesure
Simulation (ADS)
Simulation (SpectreRF)
1
10
2
10
3
10
4
10
5
10
Fréquence [Hz]
Figure 3.21.
Comparaison entre le bruit de phase mesuré et simulé avec
les outils SpectreRF (Cadence) et ADS (Agilent)
3.6.5
Influence de la protection substrat des inductances sur la
porteuse
Nous avons étudié la fréquence de fonctionnement ( f c ) du VCO ainsi que la puissance microonde qu’il délivre, en fonction d’une part de la tension de contrôle Vctrl et d’autre part, du courant de
polarisation I polar _ VCO de l’étage différentiel. Ce travail a été effectué sur un lot complet de dix circuits.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
87
Résultats des mesures
Sur la figure 3.22, un exemple typique de résultats comparatifs entre les deux structures d’inductance
met en évidence une diminution d’environ 200 MHz de la fréquence f c en fonction de la tension Vctrl
pour les VCOs avec écran substrat. Cette variation s’accompagne d’une augmentation de la puissance
de sortie d’au moins 3 dB.
4,55
4,50
4,45
Fréquence [GHz]
4,40
4,35
4,30
4,25
4,20
4,15
4,10
Inductance à écran substrat
Inductance à anneau de garde
4,05
0
1
2
3
4
Tension de contôle [V]
Figure 3.22.
Fréquence de sortie des VCOs avec deux structures
d’inductances : à écran substrat et à anneau de garde
Il existe dans la littérature de nombreux modèles d’inductances tentant d’expliquer ces
comportements. Niknejad [29] a montré qu’à partir du coefficient de qualité (utilisation de
transformations série parallèle), il est possible d’évaluer l’efficacité de l’écran de garde en fonction des
matériaux utilisés. Yue C. et Bunch R. [30, 31], quant à eux, ont mis en évidence que la diminution de
la fréquence de sortie peut être simplement analysée via un modèle prenant en compte l’inductance
mutuelle entre l’écran de garde dans le substrat et les spires. Pour des raisons de complexité, nous
avons retenu pour nos travaux un modèle simplifié. Ce dernier apparaît cependant suffisant pour
interpréter les variations spectrales du signal de sortie [32]. Les schémas électriques équivalents des
inductances sont représentés sur les figures 3.23 a) et b). Ces modèles tiennent compte de la valeur
caractéristique de l’inductance L et la résistance série Rs de la spire. La modélisation des
phénomènes « substrat » est prise en compte via la capacité Cox entre la spire et ce substrat (capacité
d’oxyde), les résistances Rsub (substrat) et Récran (écran de garde) qui traduisent les pertes liées au
substrat ou encore la capacité du substrat Csub (lié au courant de déplacement). Le modèle tient
également compte de la capacité totale Ctune et de la « résistance négative » −Gactive qui composent le
circuit résonant de l’oscillateur.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
88
Résultats des mesures
R
C ox
-Gactive
-Gactive
C tune
Récran
s
C tune
R
L
a) avec écran substrat
Figure 3.23.
R
C ox
s
Csub
sub
L
b) anneau de garde
Modèle d’inductance
La conductivité du substrat de la technologie BiCMOS induit une importante dissipation
d’énergie dans le silicium. Cette dissipation augmente proportionnellement avec la fréquence et
détériore le facteur de qualité de l’inductance ( Q ) et par conséquent du circuit oscillant [30, 32]. Les
éléments du modèle qui décrivent la dissipation d’énergie dans le substrat, pour les deux types
d’inductances, sont représentés par les branches encadrées (pointillés) sur la figure 3.23. Pourtant,
même si la construction de l’écran substrat n’introduit pas de modifications importantes dans le
modèle de l’inductance, les valeurs des composants des branches substrat changent. L’impact du
substrat sur le circuit oscillant, est alors fortement dépendant des facteurs de qualité des impédances
des branches. Pour les deux inductances, le facteur de qualité du substrat, respectivement avec écran
( Qsub _ écran ) et avec anneau de garde ( Qsub _ anneau ), peut être exprimé par les équations suivantes :
Qsub _ écran =
1
ωCox Récran
Qsub _ anneau =
⎛ C ⎞
1
+ ⎜⎜1 + sub ⎟⎟ωC sub Rsub
ωCox Rsub ⎝
Cox ⎠
(3. 4)
(3. 5)
A priori, l’architecture substrat de l’inductance, avec écran ou anneau de garde, doit mener à la
modification de la capacité d’oxyde et/ou des résistances Rsub et Récran . Cependant, puisque la structure
et la géométrie de la spire ne change pas, Cox doit conserver des valeurs comparables même pour les
deux types d’inductances. En conséquence, les modifications doivent majoritairement se répercuter sur
la valeur des résistances substrat ou écran de garde. Rsub dépend de la résistivité du substrat et de
l’emplacement de l’anneau de garde par rapport à la spire ; sa valeur est nettement plus grande que
Récran . De ces considérations, il en découle que Qsub présente des valeurs différentes pour les deux
types d’inductances. Une analyse quantitative peut-être faite afin d’expliquer les résultats obtenus et
de mettre en évidence l’influence du substrat et des architectures d’inductances. Plusieurs cas doivent
être distingués :
9
Inductance à écran substrat : La valeur de Cox est plus importante avec l’écran
(~ 100 fF) en polysilicium qu’avec le substrat (~ 60 fF), la résistance Récran reste très faible
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
89
Résultats des mesures
(~ 5 Ω). Avec ces valeurs, Qsub _ écran a une valeur supérieure à Qsub _ anneau (~ 50 à comparer
~ 5), ce qui indique une diminution des pertes mais en même temps augmente le poids de la
capacité d’oxyde dans le circuit oscillant. Par suite, le signal généré par le circuit oscillant a
une fréquence d’oscillation plus basse et une amplitude plus grande (ce que nous avons
obtenu en mesure). Le facteur de qualité de l’inductance est amélioré, ce qui mène à une
légère amélioration du bruit de phase. Nous observons sur la figure 3.24 que cette
amélioration du bruit de phase est prépondérante dans la bande 1 kHz à 10 kHz.
9
Inductance à anneau de garde : La valeur la résistance Rsub est suffisamment grande
(~ 150 Ω) pour diminuer le facteur de qualité Qsub _ anneau (~ 5). Cette diminution conduit à
l’affaiblissement du poids de la capacité Cox et par conséquent, à l’augmentation de la
fréquence f c . Cependant, la puissance de sortie est diminuée en raison de la dissipation
d’une partie de l’énergie du circuit « LC » dans le substrat.
9
Inductance à spire de petite surface et anneau de garde optimisé : la réduction
d’environ 30% de la surface de la spire et l’amélioration de la géométrie de l’anneau par
rapport à la spire (anneau de garde plus proche de la spire et de périmètre réduit), se
traduisent par des valeurs de capacité Cox et de résistance Rsub donnant un facteur de qualité
Qsub _ écran
optimal (supérieure à 20). L’écran substrat peut dégrader dans ce cas le
fonctionnement du circuit « LC » (abaissement de la fréquence mais puissance quasiment
constante) [29].
Bruit de phase [dBc/Hz]
40
20
0
Anneau de garde
-20
-40
-60
Ecran substrat
-80
-100
10
100
1000
10000
100000
Fréquence [Hz]
Figure 3.24.
Bruit de phase mesuré en fonction de la structure
d’inductance
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
90
Résultats des mesures
3.6.6
Dispersion entre les puces
Les mesures effectuées sur un lot de dix circuits montrent des variations notables de la
fréquence et de la puissance de la porteuse. L’étude a été réalisée pour des VCOs à structures
d’inductances à anneau de garde et à écran substrat. Sur la figure 3.25 nous représentons :
9
La limite supérieure de la fréquence de la porteuse, que nous pouvons atteindre quand
le VCO est polarisé par un courant de 25 mA et une tension d’accord de 4 V . Nous
constatons une dispersion de 20 MHz par rapport à la valeur moyenne pour les deux types
d’oscillateurs.
9
La puissance maximale de la porteuse, obtenue pour un courant de polarisation de
25 mA et une tension de contrôle de 0 V. Nous observons une dispersion de 0.25 dB et
0.3 dB pour respectivement les VCOs ES et AG.
9
L’effet de poussée de fréquence. La dispersion observée est d’approximativement
1 MHz/V pour les deux oscillateurs.
9
La largeur de la bande d’accord. La dispersion observée est d’approximativement
1.4 MHz/V.
Puissance maximale
0
4,55
4,5
4,45
4,4
4,35
-0,5
VCO ES
VCO AG
4,3
4,25
4,2
4,15
Puissance [dBm]
Fréquence [GHz]
Limite supérieure de la fréquence d'oscillation
1
2
3
4
6
7
8
9
10
-1,5
VCO ES
-2
VCO AG
-2,5
-3
-3,5
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
-4
Circuits
Circuits
Effet de poussée de fréquence par raport à la
tension d'alimentation du VCO
Largeur de la bande d'accord
0,3
29
0,25
28
27
26
VCO ES
25
VCO AG
24
Bande [GHz]
Sensibilité [MHz/V]
5
-1
Ipol=10mA;VCO ES
0,2
Ipol=10mA;VCO AG
0,15
Ipol=24mA;VCO ES
0,1
Ipol=24mA;VCO AG
0,05
23
22
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
1
10
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Circuits
Circuits
Figure 3.25.
Dispersion entre les puces
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
91
Conclusion
3.7 Conclusion
Après un rapide état de l’art sur les VCOs intégrés, nous avons présenté l’architecture de notre
VCO. Celui-ci est basé sur une paire différentielle contre-réactionnée par un pont capacitif. Le circuit
résonant se compose d’un varactor et d’une inductance intégrée dont la géométrie a été étudiée. Ainsi,
trois versions du VCO ont été réalisées et caractérisées : la première version utilise un dessin
d’inductance optimisé avec anneau de garde, la seconde version du VCO contient une inductance avec
écran substrat, la dernière version du VCO reprend l’inductance précédente pour laquelle l’écran
substrat est supprimé et un anneau de garde ajouté.
Après une présentation des cartes de test, les résultats de caractérisation sur les trois versions
sont rassemblés. Une analyse détaillée du rôle de l’inductance avec écran ou anneau est proposée en
relation avec les performances électriques notamment la fréquence d’oscillation, la puissance de sortie
et le bruit de phase.
Ces différentes versions de VCOs sont placées sur un circuit mixte intégrant des blocs
numériques dont la fonction est de générer du bruit pour étudier le couplage substrat. De plus, deux
plots substrat placés au cœur du VCO permettent de mesurer le potentiel substrat ou d’injecter un
signal.
Le chapitre 4 permet d’étudier le comportement de ces VCOs en présence de bruit substrat
injecté ou créé par les blocs numériques.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
92
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3.8 Bibliographie
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Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
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95
Bibliographie
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
96
Introduction
4. Méthode de simulation, de caractérisation et de
modélisation de la propagation et de l’impact du bruit
substrat sur un VCO
4.1 Introduction
L’intégration de fonctions radiofréquences (RF) dans les circuits mixtes laisse apparaître des
problèmes de couplage par le substrat entre les signaux numériques et analogiques liés à la mauvaise
isolation du substrat. Les performances des étages critiques RF (tels que ceux réalisant par exemple la
synthèse de fréquence), notamment fréquentielles et spectrales, s’en trouvent alors largement
pénalisées. C’est particulièrement le cas des VCOs à cellule résonante LC qui voient leurs
performances limitées par le couplage substrat avec la partie numérique.
Dans ce chapitre, nous proposons une méthode d’analyse pour comprendre les mécanismes qui
interviennent dans le couplage. Dans le cas d’un circuit mixte formé par un VCO et des étages
numériques, nous présentons à partir de nombreuses caractérisations, le comportement de l’oscillateur
soumis d’abord, à des perturbations sinusoïdales injectées volontairement et ensuite au bruit substrat
généré par l’activité des inverseurs intégrés. De plus, une analyse spectrale des perturbations substrat
haute fréquence générées par l’oscillateur sera brièvement abordée.
4.2 Etude de la sensibilité des alimentations, de la masse et du
substrat. Méthodes d’analyse
Le bruit substrat généré par les étages numériques (plus largement décrit dans le chapitre 1), a
un impact important sur les étages RF qui se trouvent sur le même circuit. Les sauts d’alimentation et
de masse sont les principaux mécanismes qui perturbent ces étages analogiques [1]. Les
caractéristiques spectrales de l’oscillateur (le bruit de phase) peuvent être fortement affectées par les
perturbations engendrées par la partie numérique. Il existe dans la littérature plusieurs méthodes pour
quantifier cet impact sur les oscillateurs [2, 3]. Hertzel et al. [4] montrent que l’impact sur un VCO
peut être pris en compte par la détermination des fonctions de sensibilité statique. Ces fonctions
représentent les variations de la fréquence d’oscillation par rapport aux fluctuations des tensions
d’alimentation, de masse et de substrat.
L’oscillateur intégré dispose de plusieurs ports d’alimentation, notamment pour ses deux
principaux étages : l’oscillateur différentiel LC et le buffer associé. Les ports sont alimentés par des
sources de tension communes aux étages de l’oscillateur :
Cristian Andrei
97
Etude de la sensibilité des alimentations, de la masse et du substrat. Méthodes d’analyse
9 une source de 3,3 V pour le circuit oscillant ( Vdd ) et pour la polarisation en courant du
circuit oscillant (Vpol),
9 une source variable pour la tension de contrôle du circuit oscillant ( Vctrl ),
9 une source de 3,3 V pour l’alimentation du buffer ( Vdd _ buffer ).
Dans ces conditions la fréquence de la porteuse dépend des tensions d’alimentation de
l’oscillateur LC : la tension Vdd , le courant de polarisation I polar _ VCO (ou la tension Vpol ), et de la
tension de contrôle Vctrl . Les variations de la fréquence du VCO en fonction de ces tensions
d’alimentation peuvent être décrites par des fonctions de sensibilité respectivement par rapport à la
tension d’alimentation appelée KVdd , par rapport au courant (ou à la tension de polarisation) appelée
K Ipolar _ VCO (ou KVpol ) et par rapport à la tension de contrôle appelée KVctrl . Une fluctuation de la tension
d’alimentation ou du courant de polarisation entraîne le changement de la fréquence de la même façon
qu’une variation de Vctrl modifie la valeur de la capacité du varactor et ainsi la fréquence de sortie.
La porteuse est donc modulée en fréquence par les perturbations. Dans ces conditions, en considérant
une perturbation sinusoïdale superposée aux tensions de polarisations :
vm (t ) = Am cos (ω m t )
(4. 1)
La fréquence change selon l’équation :
f = f c + K ⋅ vm (t )
(4. 2)
où f c est la fréquence de sortie du VCO et K est la fonction de sensibilité.
Après l’intégration de la fréquence pour déterminer la phase, le signal de sortie de l’oscillateur
est donné par l’équation suivante :
⎛
⎞
K ⋅ Am
s (t ) = S ⋅ cos ⎜ ω c t +
sin (ω m t ) ⎟
fm
⎝
⎠
L’indice de modulation est défini par
(4. 3)
K ⋅ Am
, étant directement proportionnel à la fonction de
fm
sensibilité K .
Les fluctuations substrat dans notre circuit de test (présenté dans le chapitre 3) sont mesurées
sur un plot situé à l’intérieur de l’oscillateur. Elles présentent des amplitudes de 5 à 30 mV selon le
nombre d’étages numériques en commutation. Tenant compte de cette valeur et après vérifications
expérimentales (observation des bandes latérales à la raie de l’oscillateur), nous pouvons considérer
une modulation de fréquence en bande étroite. Ainsi, nous pouvons exprimer la puissance de la bande
latérale par rapport à la porteuse (Power of the Side Band to the Carrier - Psbc en dBc) par :
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
98
Etude de la sensibilité des alimentations, de la masse et du substrat. Méthodes d’analyse
⎡ K ⋅ Am ⎤
Psbc = 20 ⋅ log ⎢
⎥
⎣ 2 fm ⎦
(4. 4)
Les sauts d’alimentation ne sont pas les seules perturbations produites à la commutation de la
partie numérique d’un circuit mixte. La masse de l’oscillateur est elle aussi, sensible aux perturbations
qui sont générées lors des commutations. Ainsi, cette masse est non idéale (potentiel différent de zéro)
en raison des connexions imparfaites avec le boîtier et avec le support - circuit imprimé de test. Le
substrat, qui est relié à la masse par des nombreuses prises (anneau de garde par exemple), est donc
atteint par les perturbations sur la masse. La fréquence de la porteuse peut ainsi être modifiée par une
perturbation sur la masse ou par le substrat. Pour tenir compte de ce mécanisme de couplage, nous
avons défini, outre la fonction de sensibilité par rapport à la masse K GND , la fonction de sensibilité par
rapport au substrat K SUB .
Toute perturbation sur la masse et/ou le substrat va générer aussi des bandes latérales parasites à
coté de la porteuse dont l’amplitude est proportionnelle à la sensibilité K GND ou K SUB décrite par la
formule (4.4).
0
Puissance [dBm]
1MHz; 50mVpk
-30
Psbc
-60
-90
4,511
4,512
4,513
4,514
4,515
4,516
4,517
Fréquence [GHz]
Figure 4.1.
Puissance par rapport à la porteuse pour une sinusoïde
appliquée sur une prise substrat située dans la proximité des inductances
(50 mV à 1 MHz)
A partir de l’analyse précédente, il découle que le comportement de l’oscillateur à la
commutation du numérique peut être étudié par :
9 L’analyse des fonctions de sensibilité statique. La fonction de sensibilité statique
représente la déviation de la fréquence centrale en fonction d’un écart de potentiel continu.
Cette analyse, qui sera décrite dans le paragraphe 4.3, donne une information de la réaction
de l’oscillateur affecté par bruit substrat en mesure ou en simulation;
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
99
Analyse des fonctions de sensibilité statique du VCO
9 L’analyse expérimentale des valeurs Psbc (figure 4.1), qui donnent la réaction du VCO par
la mesure des bandes latérales. A partir de la valeur de Psbc , nous pouvons calculer
facilement la fonction de sensibilité K correspondante au niveau de la bande latérale
mesurée (formule (4.5).
K=
2 f m P20sbc
10
Am
(4. 5)
Ce calcul est particulièrement utile pour mesurer une sensibilité K de faible valeur (par exemple
de quelques kHz / V ). Ainsi, une déviation de quelques Hz est difficile à mesurer quand la fréquence de
la porteuse est de 4.5 GHz.
4.3 Analyse des fonctions de sensibilité statique du VCO
L’étude des fonctions de sensibilité statique est une des méthodes d’analyse du comportement
d’un oscillateur, quand celui-ci cohabite sur le même circuit avec des étages numériques (qui génèrent
des perturbations sur les alimentations, la masse et le substrat) [5].
La sensibilité statique de l’oscillateur, par rapport aux sources d’alimentation ou par rapport au
potentiel d’un nœud du circuit, peut être définie par :
K sourcei =
δ fc
δ Vsource
i
(4. 6)
( source j ≠ sourcei ) = cste.
En pratique, la mesure de la fréquence d’oscillation en fonction de la tension continue de la
source i est faite dans un premier temps. La sensibilité K source correspondante est déterminée ensuite
i
par dérivation par rapport à cette tension de la fonction de fréquence. Nous allons étudier ensuite les
fonctions de sensibilité suivantes : KVpol , KVdd , KVctrl .
4.3.1
Fonctions de sensibilité des alimentations
Nous avons mesuré la fréquence de sortie en fonction respectivement de la tension de contrôle
( KVctrl ), de la tension de polarisation ( KVpol ) et de la tension d’alimentation du VCO ( KVdd ). Les
sensibilités obtenues sont représentées respectivement sur les figures 4.2, 4.3 et 4.4. Nous pouvons
noter plusieurs caractéristiques liées aux fonctions de sensibilité des alimentations :
9 Forte variation de la sensibilité KVctrl en fonction de la tension par comparaison aux
sensibilités KVpol et KVdd (le coefficient directeur est de 100 MHz/V2 pour KVctrl et ~ 6 à
10 MHz/V2 pour respectivement KVpol et KVdd ).
9 Les sensibilités KVctrl et KVdd ont des valeurs proches pour Vctrl > 2 V, (~ 40 MHz/V) ; si
Vctrl < 2 V.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
100
Analyse des fonctions de sensibilité statique du VCO
9 La sensibilité KVdd est presque constante (~ 40 MHz/V).
Les sensibilités par rapport à la tension de polarisation et d’alimentation du buffer ne sont pas
représentées, leurs valeurs étant faibles en comparaison à la sensibilité de l’étage oscillateur « LC ».
Les fluctuations de tension polarisant le buffer, induisent principalement des variations de la puissance
de sortie, et ont moins d’impact sur le spectre de l’oscillateur. Elles ne seront pas abordées dans notre
étude.
Les fonctions de sensibilité par rapport aux alimentations peuvent être utilisées pour évaluer la
contribution des différents étages du circuit au spectre de sortie de l’oscillateur [5]. Les niveaux de
sensibilité peuvent ainsi être étudiés, dans le but d’identifier les étages sensibles et de fournir des
règles adaptées de dessin. La sensibilité KVpol est mesurée pour évaluer la contribution du miroir de
courant aux fluctuations de la fréquence de sortie quand une perturbation remonte par cet étage. La
valeur de la sensibilité KVpol , presque dix fois plus faible que KVctrl , montre une contribution
négligeable de la polarisation du circuit. Le circuit de l’oscillateur (sans le buffer) est plus sensible aux
perturbations des tensions Vdd et Vctrl que le miroir de courant. Ce circuit peut être divisé en deux
sous-blocs principaux : la paire différentielle et le circuit oscillant « LC ». Ces deux sous-circuits
peuvent être analysés plus en détails en simulation afin d’évaluer les sensibilités par rapport aux
tensions sur les nœuds internes. Des architectures optimisées de ces circuits peuvent être envisagées
afin de diminuer la sensibilité de l’oscillateur.
Nous observons aussi que le point de fonctionnement de l’oscillateur peut diminuer l’impact
d’une perturbation sur les tensions d’alimentation (polarisation, contrôle, …). Nous pouvons noter
qu’une grande tension de contrôle diminue ~ 4 fois l’impact sur le spectre de l’oscillateur d’une
perturbation qui est superposée à Vctrl .
160
KVctrl [MHz/V]
120
80
Mesuré
Simulé
Y = 85,96659 -101,471 * X
40
0,1
1
10
Tension de contrôle [V]
Figure 4.2.
Sensibilité par rapport à la tension de contrôle
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
101
Analyse des fonctions de sensibilité statique du VCO
KVpol [MHz/V] / KIpol [MHz/mA]
15
8
12
Courant de polarisation [mA]
16
20
24
28
Sensibilité par rapport à la polarisation
Fit linéaire (tension/courant)
Y = 23,62922 -6,84657 * X
Y = 18,37015 -0,71291 * X
12
9
6
3
0
1,6
2,0
2,4
2,8
3,2
3,6
Tension de polarisation [V]
Figure 4.3.
Sensibilité par rapport à la tension et au courant de
polarisation
46
KVdd [MHz/V]
45
Fit linéaire
Y = 42,4009 + 6,00712 * X
Sensibilité mesurée
44
43
42
41
40
1
10
Tension d'alimentation [V]
Figure 4.4.
4.3.2
Sensibilité par rapport à la tension d’alimentation
Fonctions de sensibilité de la masse
La sensibilité de la masse non idéale de la puce ( K GND ) quantifie les fluctuations de la fréquence
de sortie en fonction de potentiel de cette masse. Plus difficile à mesurer en raison des impédances
parasites des bondings, la « sensibilité » de la masse est calculée en fonction des sensibilités par
rapport aux tensions d’alimentation du circuit [6] respectivement KVdd et KVctrl , obtenues comme décrit
dans le paragraphe précèdent. Ainsi, la variation de la fréquence de la porteuse ( ∆f c ), induite par des
fluctuations des tensions d’alimentation, est :
∆f c = KVdd ⋅ ∆Vdd + KVctrl ⋅ ∆Vctrl
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
(4. 7)
102
Analyse des fonctions de sensibilité statique du VCO
Les tensions Vctrl et Vdd sont données par la différence de potentiel entre les ports
d’alimentation et la masse non idéale du VCO. Si nous considérons une variation positive du potentiel
de la masse ( ∆VGND ), les tensions Vctrl et Vdd auront une variation opposée −∆Vctrl = −∆Vdd = ∆VGND .
La variation de la fréquence de sortie pour ∆VGND sera opposé pour un potentiel positif sur la masse
par rapport à la variation de la fréquence pour un potentiel positif sur les alimentations :
∆* f c = KVGND ⋅ ∆VGND = KVdd ⋅ (−∆VGND ) + KVctrl ⋅ (−∆VGND )
(4. 8)
Après simplification nous obtenons :
KVGND = −( KVdd + KVctrl )
(4. 9)
L’équation peut être généralisée pour toutes les tensions d’alimentation (polarisation) d’un
oscillateur. La figure 4.5 représente la sensibilité de la masse déduite à partir des sensibilités mesurées
par rapport aux tensions de contrôle et d’alimentation du VCO. Nous observons que les fonctions de
sensibilité des alimentations sont de signe opposé à la sensibilité de la masse. Le signe négatif de la
sensibilité KV
GND
montre qu’un potentiel positif sur la masse engendre une diminution de la fréquence
de l’oscillateur, comportement observé aussi en mesures.
180
KVgnd = -(KVdd + KVctrl)
KVdd
KGND [MHz/V]
120
KVctrl
60
0
-60
-120
-180
0
1
2
3
4
Tension de contrôle [V]
Figure 4.5.
4.3.3
Sensibilité la masse en fonction de la tension de contrôle
Fonctions de sensibilité des plots sur le substrat
Des prises substrat ont été placées dans le circuit dans le but d’étudier le comportement du VCO
soumis aux perturbations de la masse, du substrat, et finalement de déterminer les voies de
propagation entre les étages numériques et l’oscillateur. Trois prises substrat ont été étudiées : deux
placées à l’intérieur du VCO, respectivement à coté des transistors de la paire différentielles (plot
PTD) et des inductances du circuit LC (plot L), la dernière prise substrat étant à l’extérieur de
l’oscillateur. La géométrie et le placement des prises ont été présentés dans le sous-chapitre 3.4,
figure 3.4.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
103
Analyse des fonctions de sensibilité statique du VCO
Les fonctions de sensibilité de ces plots, représentées sur la figure 4.7, ont été calculées avec la
formule (4.5) à partir de la fréquence de sortie mesurée (représentée sur la figure 4.6) en fonction d’un
potentiel appliqué respectivement sur les plots. Ces fonctions montrent un comportement différent de
l’oscillateur en fonction de l’emplacement du plot d’injection. Nous observons que la sensibilité
mesurée sur les prises substrat change en fonction de l’amplitude et de la polarisation DC appliquée
aux plots. Une tension positive engendre une baisse de la fréquence, ce qui soutient le prémisse du
couplage par la masse déjà évoquée dans le paragraphe précédent.
4,2573
Plot bipolaire
4,2570
4,2578
Fréquence [GHz]
Fréquence [GHz]
Plot inductance
4,2580
4,2568
4,2565
4,2563
4,2576
4,2574
4,2572
4,2560
-600
-400
-200
0
200
400
4,2570
600
-1000
-500
0
Tension plot [mV]
a) Plot côté transistors bipolaires
Figure 4.6.
500
1000
1500
Tension plot [mV]
a) Plot côté inductances
Evolution de la fréquence en fonction de la tension
-0,4
5
-0,6
4
-0,8
Sensibilité [MHz/V]
Sensibilité [MHz/V]
appliquée sur les plots
-1,0
-1,2
-1,4
-1,6
-1,8
Fit linéaire
Y = -1,116217E-6 -1,014055E-3 * X
Mesure plot bipolaire
-2,0
-800 -600 -400 -200
0
200
400
Fit linéaire
Y= -4,777778E-8 -6,354167E-4 * X
Mesure plot inductance
3
2
1
0
-1
600
800
-2
-1000
Tension plot [mV]
0
500
1000
1500
2000
Tension plot [mV]
a) Plot coté transistors bipolaires
Figure 4.7.
-500
a) Plot coté inductances
Sensibilité des plots par rapport à la tension appliquée
Les prises substrat sont reliées à la masse du circuit principalement par un couplage résistif qui
dépend des caractéristiques du substrat de la technologie et du layout. Pour cette raison, nous
étudierons dans le paragraphe 4.5.2, la corrélation qui existe entre la sensibilité de la masse et la
sensibilité des prises substrat. Cette étude permettra la compréhension des mécanismes de propagation
d’une perturbation par le substrat. De plus, la mesure précise de la déviation de la porteuse avec une
tension continue sur les plots est particulièrement difficile en raison des variations inhérentes de la
fréquence centrale de l’oscillateur. La sensibilité des plots est d’environ -1 MHz/V et de -0.1 MHz/V
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
104
Impact des perturbations sinusoïdales appliquées dans le substrat du VCO (méthode d’analyse de Psbc)
pour un potentiel substrat de très faible amplitude (moins de 100 mV crête) appliqué à coté
respectivement des transistors bipolaires et des inductances.
Un potentiel négatif sur le plot L, de haute amplitude (~ 1 V), engendre une forte valeur de la
sensibilité d’approximatif 5 MHz/V. Un potentiel supérieur à 600 mV sur le plot Q produit l’extinction
de l’oscillation.
La sensibilité a une faible évolution (la pente est de 1 MHz/V2 pour le plot Q et de 0,6 MHz/V2
pour le plot L) en fonction de l’amplitude appliquée sur les ports, quand le potentiel est positif. Des
phénomènes de couplage par la masse et par le substrat de l’oscillateur sont à l’origine de ces
évolutions [7].
4.4 Impact des perturbations sinusoïdales appliquées dans le
substrat du VCO (méthode d’analyse de Psbc)
L’impact d’une perturbation sinusoïdale sur le spectre de sortie du VCO est mis en évidence par
la mesure de Psbc (voir relation 4.4). Nous appliquons un signal sinusoïdal d’amplitude et fréquence
variable sur les plots d’injection dans le substrat. Les valeurs Psbc sont mesurées à l’analyseur de
spectre. Sur les figures 4.8 et 4.9, nous représentons le niveau de la perturbation (Psbc) en fonction de
la fréquence et de l’amplitude de la sinusoïde injectée. Nous avons tracé les courbes pour les deux
VCOs présentés dans le chapitre 3 : à inductance à écran substrat (VCO ES) et à anneau de garde
(VCO AG). L’impact sur le VCO est distinct, en fonction du plot d’injection et du type du circuit (de
l’inductance). La valeur de Psbc mesurée est plus élevée (à 500 kHz elle est de -22 à -22,5 dBc
comparée à -40 à -43 dBc) si nous appliquons une perturbation (50 mV crête) sur le plot à proximité
de la paire différentielle (Plot PTD).
Sur la figure 4.8, nous pouvons observer que la linéarité en fréquence est quasiment respectée
jusqu’à 1 MHz pour le plot L et jusqu’à 10 MHz pour le plot PTD. Conformément à la formule (4.5),
la sensibilité est constante jusqu’à ces fréquences, au-delà la formule de calcul par rapport à
l’amplitude appliqué sur le plot n’étant plus valable. Cependant, cette variation de la sensibilité sera
analysée plus loin dans le paragraphe 4.6.
Sur la figure 4.9, la linéarité en amplitude montre une sensibilité constante pour nos conditions
expérimentales.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
105
Impact des perturbations sinusoïdales appliquées dans le substrat du VCO (méthode d’analyse de Psbc)
0
-10
Psbc [dBc]
-20
-30
-40
-50
Plot L (VCO ES)
Plot L (VCO AG)
Plot PTD (VCO ES)
Plot PTD (VCO AG)
-60
-70
10
100
1000
10000
Fréquence [kHz]
Figure 4.8.
Psbc fonction de la fréquence de la tension sinusoïdale
injectée
A partir des niveaux mesurés, nous pouvons faire le bilan suivant :
9 les transistors de la paire semblent plus sensibles que les inductances aux perturbations
sur le substrat [8].
9 l’écran substrat des inductances contribuerait à la diminution de l’impact sur les
inductances.
Cependant, ces hypothèses ne peuvent pas être totalement soutenues en raison de la différence
entre les amplitudes des perturbations qui se propagent par le substrat en fonction de la localisation des
plots d’injection. Si les perturbations substrat engendrées par l’injection sur les deux plots étaient
égales, nous aurions pu comparer leur impact en fonction de la localisation des prises.
-10
Plot PTD (VCO AG)
Plot PTD (VCO ES)
Psbc [dBc]
-20
-30
-40
Plot L (VCO AG)
Plot L (VCO ES)
-50
0,02
0,1
Amplitude [V]
Figure 4.9.
Psbc en fonction de l’amplitude de la tension sinusoïdale
injectée
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
106
Propagation des perturbations substrat
4.5 Propagation des perturbations substrat
Les perturbations générées par le circuit numérique affectent les composants du VCO avec une
amplitude quasiment égale due à la propagation prépondérante par la masse [9]. L’étude de la
propagation entre les plots d’injection et le VCO ne respecte pas le cas réel. Cependant, l’analyse dans
ce cas de l’impact sur le VCO est une solution pour trouver si la perturbation remonte par la masse
non idéale du VCO. Ainsi, nous allons analyser ensuite la sensibilité de la masse en rapport avec la
propagation par le substrat.
4.5.1
Différentes voies de propagation du bruit substrat
Le VCO a été réalisé sur un substrat de type P, dopé de l’ordre 1015cm-3, soit une résistivité
approximative de 15 Ω·cm. Son dessin de masques contient des nombreuses prises substrat (anneaux
de garde par exemple), disposées autour des composants, et qui sont reliées à la masse. La masse est
ainsi connectée au substrat principalement par deux zones de contact sensibles (figure 4.10) :
9 Les prises substrat disposé à la proximité des composants,
9 La surface des composants qui se trouvent en contact (capacitif en général) avec le
substrat,
Ainsi, le bruit substrat peut affecter le VCO par trois mécanismes principaux [10] :
9 Les changements de la tension de polarisation des masses et des alimentations,
9 Les modifications du potentiel substrat,
9 Le couplage capacitif avec les composants qui ont une large surface en contact (par
jonction ou par diélectrique) avec le substrat : TBH, varactors, etc.
Figure 4.10.
Couplage entre le plot d’injection et le circuit
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
107
Propagation des perturbations substrat
Les changements des potentiels d’alimentation et de la masse (internes) sont prépondérants dans
la plupart des circuits [7]. Nous allons ensuite vérifier si une perturbation substrat est principalement
propagée dans l’oscillateur par la masse.
La transmission des perturbations substrat par la masse et les alimentations se fait en mode
commun. Pour les circuits différentiels, son effet est alors diminué. Le couplage capacitif lié aux
fluctuations du potentiel substrat se réalise en mode différentiel. Il dépend de l’emplacement des
sources de perturbations dans le substrat. L’amplitude des perturbations canalisées par couplage
capacitif ou captées par les composants à partir des fluctuations du potentiel substrat est de quelques
ordres de grandeurs plus faibles que celle de la masse. Pourtant, son impact dans le spectre du VCO
peut être plus important dans le cas d’un couplage en « mode différentiel » [7]. Ainsi, une perturbation
générée par le numérique qui est très proche de l’analogique, peut avoir des valeurs différentes en
fonction de la partie du circuit qui la capte (à cause de la résistivité du substrat et de l’emplacement de
la source de bruit). Dans ce cas, la perturbation vue par le circuit est un signal de « mode différentiel ».
4.5.2
Vérification de l’hypothèse de propagation par la masse
interne
Pour déterminer les voies de propagation dans le circuit, nous avons utilisé les fonctions de
sensibilité statique. En particulier, outre les fonctions de sensibilité pour les alimentations du VCO
( Vctrl , Vdd ou Vpol ), nous avons défini les fonctions K PlotPTD , K PlotL et K GND comme les rapports entre
la variation de la fréquence de sortie f c et les tensions continues appliquées respectivement sur le
contact substrat (pour le plot PDT et le plot L) et sur la masse. La sensibilité K GND , plus difficile à
mesurer, a été calculée à partir des sensibilités de la tension de contrôle KVctrl et d’alimentation KVdd
[6] (paragraphe 4.3.2). Les sensibilités KVctrl et KVdd on été mesurées en fonction de la tension Vctrl .
A partir de ces mesures, nous nous sommes focalisés sur l’analyse de la propagation du signal
perturbateur via l’écran de masse interne du circuit (couplage par la masse). Cette hypothèse est
généralement retenue dans la littérature [6]. Pour la vérifier, nous comparons les fonctions de
sensibilité mesurées sur les plots à la sensibilité mesurée sur la masse. Il apparaît tout d’abord que les
fonctions K PlotPTD et K PlotL ne correspondent pas à celle relative à la masse, K GND ; ces fonctions de
sensibilité varient au moins d’un facteur 2.5 avec la position du plot utilisé et d’un facteur 103 avec la
masse. L’écart entre les fonctions relatives aux plots et à la masse est imputable aux pertes dans le
substrat. L’amplitude du signal qui arrive à la masse est inférieure à l’amplitude de la tension
appliquée sur les plots. Pour en tenir compte, l’étude est faite en deux étapes :
9
Détermination du module de la fonction de transfert entre les plots et la masse. Par
exemple, des atténuations, respectives, de 60 dB et de 52 dB ont été obtenues pour un signal
perturbateur à 100 kHz respectivement pour le plot L et pour le plot PTD.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
108
Propagation des perturbations substrat
9
Calcul de la fonction de sensibilité de la masse interne pour chaque plot K GND _ PlotL et
K GND _ PlotPTD à partir des sensibilités des plots et des fonctions de transfert mesurées
précédemment. Les valeurs ainsi obtenues sont comparées à la sensibilité de la masse K GND
obtenue par la mesure des sensibilités KVctrl et KVdd (formule (4.9). Nous distinguons alors
deux cas :
o Plot inductance (plot L, figure 4.11) : les sensibilités de la masse K GND _ PlotL et K GND ,
représentées sur la figure 4.11 ont des valeurs très proches. Dans ce cas, l’hypothèse
que la masse du circuit est la voie de propagation principale du signal perturbateur est
bien vérifiée.
o Plot bipolaires (plot PTD, figure 4.12) : les sensibilités de la masse K GND _ PlotPTD et
K GND ont des valeurs différentes. La voie principale de conversion de signal BF sur le
signal de sortie du VCO n’est vraisemblablement pas la masse du circuit. Des
couplages capacitifs via le substrat doivent alors être prépondérants. Ces phénomènes
peuvent apparaître avec la proximité entre le plot et les composants du circuit. En
raison de cette dissymétrie, la perturbation est couplée préférentiellement en mode
différentiel avec le VCO.
300
300
250
Sensibilité GND [MHz/V]
Sensibilité GND [MHz/V]
VCO ES
200
150
100
50
KGND à partir de KVctrl et KVdd
250
200
150
100
KGND_PlotL= f(KPlotL, fonction transfert)
0,1
1
10
50
Tension de contrôle [V]
KGND à partir de KVctrl et KVdd
KGND_PlotL= f(KPlotL, fonction transfert)
0,1
1
10
Tension de contrôle [V]
a) VCO ES
Figure 4.11.
VCO AG
b) VCO AG
Sensibilité de la masse interne du circuit pour le plot proche
des inductances
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
109
Propagation des perturbations substrat
900
700
600
500
400
300
200
100
KGND à partir de KVctrl et KVdd
KGND_PlotPTD= f(KPlotPTD, fonction transfert)
0
0,1
1
VCO AG
700
Sensibilité GND [MHz/V]
Sensibilité GND [MHz/V]
800
VCO ES
800
10
600
500
400
300
200
100
0
-100
KGND_PlotPTD= f(KPlotPTD, fonction transfert)
KGND à partir de KVctrl et KVdd
0,1
1
Tension de contrôle [V]
Tension de contrôle [V]
a) VCO ES
b) VCO AG
Figure 4.12.
10
Sensibilité de la masse interne du circuit pour le plot proche
de la paire des transistors différentiels
La détermination des fonctions de sensibilité en statique permet la caractérisation de la
propagation des perturbations substrat sur l’oscillateur. Ainsi, nous savons qu’une tension continue sur
le substrat engendre une variation de la fréquence qui peut dépendre d’une part de la sensibilité de la
masse du circuit et d’autre part d’une voie différentielle. Ce couplage en mode différentiel avec les
composants du circuit, est dépendant de la localisation du plot d’injection sur la puce. Les
perturbations propagées en mode différentiel apparaissent principalement en raison de la proximité de
la source de bruit avec l’oscillateur. Nous pouvons aussi constater que la structure d’isolation substrat
de l’inductance n’apporte rien dans ce cas.
4.5.3
Modèle de propagation du bruit substrat par la masse
Un potentiel appliqué sur les plots substrat, induit un courant entre le substrat et la masse de
l’oscillateur. Pour les deux plots, les courants induits sont inégaux en raison des différentes voies de
propagation vers la masse. Nous avons mesuré des atténuations entre les deux plots placés à l’intérieur
du layout du VCO (figure 4.13) ainsi qu’entre ceux-ci et le plot placé à l’extérieur du VCO (plot N,
figure 4.16). Ainsi, nous appliquons le signal sur le plot L et nous mesurons sur le plot PTD (mesure
L - PTD) et inversement (mesure PTD - L). Pour le plot N, nous mesurons sur le plot L (mesure
N - L). Les mesures faites dans une bande de 100 kHz à 10 MHz, montrent une atténuation de plus
forte valeur entre les plots L - PTD par rapport aux plots PTD - L et encore plus par rapport au plot
N - L.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
110
Propagation des perturbations substrat
-54
Mesure PTD -L
Calcul plot Q
Atténuation [dB]
-55
-56
-57
Mesure L -PTD
Calcul plot L
-58
Mesure N -L
Calcul plot N
-59
-60
-61
100
1000
10000
Fréquence [kHz]
Figure 4.13.
Module de la fonction de transfert entre les plots
La mesure du paramètre S11, représentée pour le plot L sur la figure 4.14 a) dans la bande
45 MHz – 500 MHz, montre un comportement inductif jusqu’à 220 MHz. Sur la figure 4.14 b), est
représenté le module de l’impédance mesuré sur les plots pour deux oscillateurs différent
respectivement à écran substrat et anneau de garde. Nous pouvons remarquer l’égalité entre les valeurs
obtenues sur le plot PTD pour les deux oscillateurs. En revanche, l’impédance sur le plot L change en
fonction de la fréquence et de l’oscillateur considéré.
50,00j
25,00j
100,00j
65
10,00j
60
10,00
25,00
50,00
100,00
Z [ohms]
250,00j
250,00
-10,00j
-250,00j
55
50
40
-25,00j
Plot L VCO ES
Plot PTD VCO ES
Plot L VCO AG
Plot PTD VCO AG
45
-100,00j
0
100
200
300
400
500
Fréquence [MHz]
-50,00j
a) mesure de [S11] pour le plot L
Figure 4.14.
b) Impédance des plots (calcul à partir de [S11])
Impédance d’accès aux plots substrat (VCO ES)
Un modèle simple peut être obtenu à partir de ces mesures. Sur la figure 4.15, est représenté le
schéma électrique qui modélise les éléments parasites ajoutés par les bondings de la masse analogique,
de la masse numérique et des plots d’injection, ainsi que par le substrat. Avec ce modèle, les
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
111
Propagation des perturbations substrat
perturbations appliquées aux plots engendrent des fluctuations du potentiel de la masse interne de la
puce.
Cs
Plot L
Cs
RL
RQ
Plot PTD
GNDAnalogique
Analogique
GND
Cs
RNA
RN
Cs
GND Numérique
Plot N
R
L
Figure 4.15.
R
bond_N
bond_N
C bond_N
bond_A
C bond_A
L bond_A
Modèle pour la détermination du couplage entre les plots
d’injection et le VCO
Les connexions entre la puce et le boîtier se réalisent par des bondings dont les caractéristiques
varient en fonction de la technologie et du type de boîtier. Ces bondings sont modélisés par les
résistances Rbond et les inductances Lbond. Les résistances RL, RN, RQ et RNA, les capacités Cs,
représentent les éléments liaison substrat. Les capacités peuvent être négligées pour notre bande de
fréquence, le substrat étant donc considéré résistif (voir chapitre 1, paragraphe 1.2.1). L’atténuation
obtenue en basse fréquence (figure 4.13) est engendrée principalement par la résistance substrat, entre
la masse et le plot, et la résistance Rbond.
Les valeurs des résistances substrat du modèle ont été extraites par des mesures en statique entre
les plots connectés au substrat et la masse. Ces valeurs peuvent être déterminées aussi en simulation
ou par la technique décrite dans le premier chapitre (paragraphe 1.3.1). Les valeurs obtenues sont
indiquées dans le tableau 4.1. Les résistances série des bondings ont été déterminées par calcul à partir
des mesures sur les plots, en considérant le modèle de la figure 4.15. Pour un boîtier VFQFPN, les
ordres de grandeur des composants RLC sont respectivement 160-250 mΩ, 4-9 nH et 0.5-1.5 pF [11].
RL [Ω]
VCO ES
VCO AG
158
124
Tableau 4.1.
RQ [Ω]
61,2
61,4
RN [Ω]
286
303
RNA [Ω]
16
16,6
Rbond [Ω]
~0,15
~0,15
Valeurs typiques des éléments du modèle de la figure 4.15
Avec ce modèle, nous avons calculé l’amplitude du signal sur un plot quand une harmonique est
appliquée sur un des deux plots complémentaires. Les valeurs obtenues, représentées sur la
figure 4.13, montrent une bonne corrélation avec la mesure.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
112
Caractérisation du VCO avec la partie numérique active
A partir de ce modèle, nous pouvons considérer que le courant qui circule entre le plot L et
l’oscillateur dépend de la résistance qui existe entre ce plot et la masse et des caractéristiques du
bonding.
Un comportement similaire intervient dans un circuit intégrant des blocs numériques et
analogiques. Les sauts de masse du numérique (évoqués dans le chapitre 1), sont propagés par le
substrat vers la masse de l’analogique. L’impédance qui existe entre ces deux masses intervient
directement sur l’impact du bruit sur les étages voisins. L’amplitude de la perturbation sur le VCO
dépend alors de l’impédance de bonding, de l’impédance entre les masses du circuit et de l’activité de
la partie numérique. Pour la quantifier, il faut prendre en compte l’emplacement des étages
numériques qui génèrent des perturbations substrat par rapport aux étages analogiques.
L’étude du couplage par l’utilisation de plots d’injection donne un aperçu de la propagation et
de l’impact des perturbations substrat d’une source localisée dans la structure du VCO.
4.6 Caractérisation du VCO avec la partie numérique active
4.6.1
Caractérisation et modélisation du bruit à coté de la porteuse
du VCO généré à la commutation du numérique
Quatre étages de réseaux d’inverseurs, représentés sur la figure 4.16, ont été placés autour du
VCO. Leur activité engendre des perturbations qui passent par le substrat [12] et remontent dans le
spectre du VCO. L’impact des perturbations substrat dépend de la fréquence de commutation des
inverseurs et de leur placement par rapport au VCO. Principalement, les perturbations qui peuvent être
converties autour de la porteuse sont générées dans les situations suivantes :
9 Commutation des inverseurs à basse fréquence (100 Hz à 1 MHz). Les perturbations
substrat modulent en fréquence la porteuse du VCO.
9 Commutation des inverseurs à haute fréquence (1 MHz à 500 MHz). Les signaux HF
générés par la commutation, engendrent (par battement) plusieurs fréquences fondamentales.
Ce phénomène et particulièrement gênant pour les VCOs oscillants à une fréquence en
dessous de 1 GHz [13].
9 Oscillations amorties produites à la commutation du numérique. Les perturbations
substrat sont notamment déterminées par les éléments parasites (bonding, boîtier etc.) des
plots d’alimentation et de masse (voir chapitre 1). La pseudo fréquence d’oscillation
(résonance) dépend de la technologie et du boîtier. Une fréquence de résonance proche de la
fréquence de la porteuse peut engendrer des produits d’intermodulation parasite.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
113
Caractérisation du VCO avec la partie numérique active
Rés. 4 Rés. 3
Rés. 1 Rés. 2
Plot N
Figure 4.16.
Layout du VCO avec les réseaux d’inverseurs placés à
proximité
Pour les oscillations amorties, nous avons mesuré sur un plot substrat, une pseudo période à
450 MHz, les autres harmoniques supérieures étant de très faible amplitude. Nous n’avons pas observé
des modifications du spectre de l’oscillateur engendré par les harmoniques des oscillations amorties.
La commutation du numérique peut se faire dans une large bande de fréquence qui va de
quelques dizaines de Hertz jusqu’à 500 MHz (horloge externe). Nous utilisons un signal d’horloge à
100 Hz pour la commutation des réseaux d’inverseurs en différentes configurations : un réseau à la
fois (1-2-3-4) ou plusieurs réseaux simultanément (deux réseaux 1+2 et 3+4, tous les réseaux
1+2+3+4). Pour chaque configuration choisie, nous mesurons le bruit de phase des oscillateurs (à
anneau de garde ou écran substrat) dans une bande de 2.5 Hz à 102 kHz. Les perturbations générées
par la commutation des réseaux numériques, représentées sur la figure 4.17, ont un impact important
sur le bruit de phase de l’oscillateur. Des harmoniques impaires apparaissent autour de la porteuse
avec des niveaux très hauts (~ 30 dBc/Hz pour la première harmonique). Cette observation est
cohérente car la décomposition d’un signal rectangulaire ne contient que des harmoniques impaires.
Les basses fréquences de commutation (10 Hz à 100 kHz) ont plus d’impact sur le bruit de phase de
l’oscillateur (figure 4.17, le spectre caractérisé est autant plus bruité que la fréquence de commutation
est basse). L’amplitude des harmoniques générées dépend de la position du générateur activé (réseau
d’inverseurs). Ainsi, l’activité des réseaux 2 ou 3 entraîne le plus fort impact sur le spectre
(~ 26 dBc/Hz ou ~ 21 dBc/Hz avec une horloge à 100 Hz). La commutation simultanée des injecteurs
provoque des harmoniques d’amplitude plus faible (~ 1 dBc/Hz).
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
114
Caractérisation du VCO avec la partie numérique active
60
Bruit de phase [dBc/Hz]
40
20
0
-20
-40
-60
-80
-100
0
10
1
10
2
10
3
10
10
4
5
10
Fréquence [Hz]
Figure 4.17.
Bruit de phase du VCO ES avec la commutation du
numérique à une fréquence de 100 Hz, réseau 3 actif (fc = 4.287 GHz,
Vctrl = 2 V, Ipolar_VCO = 9 mA)
Nous avons analysé, d’abord, la conversion des perturbations générées par le numérique autour
de la porteuse.
Ainsi, nous avons mesuré le signal substrat généré à la commutation sur un plot N plus proche
de la masse des étages numériques, situé dans le coin gauche en bas du circuit (figure 4.16). Le signal
substrat est moins atténué sur ce plot N que sur les plots situé à l’intérieur du VCO (plot L et PTD).
Pour les plots L et PTD, le signal est atténué en raison de nombreuses prises substrat qui sont reliées à
la masse de l’oscillateur et ensuite, par la carte, à la masse du numérique. Nous comparons les rapports
entre les harmoniques mesurées respectivement en basse fréquence sur le plot N, et autour de la
porteuse (à 4.5 GHz). La mesure des harmoniques autour de la porteuse est réalisée avec le banc de
mesure du bruit de phase. Les valeurs obtenues sont présentées dans le tableau 4.2. La conversion des
perturbations substrat autour de la porteuse peut être considérée linéaire en raison de la similitude
obtenue entre les valeurs BF et HF. Il en résulte que la sensibilité statique de l’oscillateur est constante
en fonction de la fréquence. Avec cette considération, la mesure de la première harmonique est
suffisante pour étudier l’impact des perturbations sur le VCO.
Rapport entre les
harmoniques
H1/H3
H3/H5
H5/H7
H7/H9
A partir de la mesure du
bruit de phase
2.63
1.3
1.12
1.1
A partir de la mesure
directe sur le substrat
2.78
1.4
1.16
1.1
Tableau 4.2.
Différence entre deux harmoniques consécutives mesurées
à partir de bruit de phase de l’oscillateur et de la mesure du spectre sur le
plot N (réseau 4 actif)
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
115
Caractérisation du VCO avec la partie numérique active
Nous analysons le bruit de phase de l’oscillateur, représenté sur la figure 4.18, à la commutation
du numérique en fonction du nombre de réseaux d’inverseurs actifs (horloge à 10 kHz). L’analyse de
la première harmonique montre un impact différent sur le spectre de la porteuse en fonction de la
position et de nombre de réseaux en commutation.
60
aucun rés.:-65
rés. 1:-36
rés. 2:-37
rés. 3:-26
Bruit de phase [dBc/Hz]
40
20
0
-20
-40
rés. 4:-43
rés. 1+2:-39
rés. 3+4:-37
rés. 1+2+3+4:-32
-60
-80
-100
0
10
1
2
10
10
3
10
10
4
5
10
Fréquence [Hz]
Figure 4.18.
Bruit de phase du VCO ES, pour différentes configurations
de commutation des inverseurs à la fréquence de 10 kHz (Vctrl = 2 V,
Ipolar_VCO = 7.5 mA, fréquence de la porteuse 4.252 GHz)
Les valeurs de la première raie harmonique, mesurées sur le plot N, sont représentées dans le
tableau 4.3 pour les VCOs à anneau de garde et à écran substrat. Nous remarquons une importante
variation entre le signal substrat et l’impact qu’il a sur l’oscillateur. Ainsi, une harmonique de plus
forte valeur sur le substrat n’engendre pas toujours une harmonique de plus forte valeurs autour de la
porteuse.
Réseaux
numériques
actifs
Aucun
1
2
3
4
1+2
3+4
1+2+3+4
Bruit de phase à
10 kHz [dBc/Hz]
(VCO AG)
Bruit de phase à
10 kHz [dBc/Hz]
(VCO ES)
-59
-41
-37
-27
-37
-44
-55
-44
-65
-36
-37
-26
-43
-39
-37
-32
Amplitude (à
10 kHz [µVrms]
(VCO AG)
1.11
0.58
1.04
0.62
0.99
1.85
1.11
Amplitude à
10 kHz [µVrms]
(VCO ES)
2.1
1.2
1
1.22
1.75
2.28
2.36
Tableau 4.3.
Comparaison entre les harmoniques à 10 KHz mesurées sur
le substrat (plot N) et autour de la porteuse (bruit de phase) en fonction du
réseau/des réseaux commutant
Nous pouvons noter, aussi, des variations de bruit de phase en fonction du dessin de
l’inductance (à écran substrat ou à anneau de garde) pour un même réseau en commutation.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
116
Caractérisation du VCO avec la partie numérique active
La sensibilité de la masse non idéale de l’oscillateur étant de l’ordre de 75 MHz/V (pour
Vctrl = 2 V , I polar _ VCO = 7,5 mA , nous pouvons calculer à partir du bruit de phase (colonne 1 ou 2 du
tableau 4.3), avec la formule (4.4), l’amplitude des perturbations sur la masse. Cette amplitude est
comparée à l’amplitude mesurée sur le plot N, les valeurs étant représentées sur la figure 4.19. Nous
obtenons des différences importantes en fonction des réseaux en commutation, entre les amplitudes
mesurées et calculées. Pour l’amplitude calculée, nous avons tenu aussi compte de l’atténuation
(-20 dB) qui existe entre le plot N et la masse de l’oscillateur.
20
20
calculé
mesuré
calculé
mesuré
15
Amplitude [µVrms]
Amplitude [µVrms]
15
10
5
0
10
5
0
-5
(0)
(1)
(2)
(3)
(4)
(1+2)
(3+4) (1+2+3+4)
-5
(0)
(1)
(2)
(3)
(4)
(1+2)
Réseaux en commutation
Réseaux en commutation
a) VCO AG
b) VCO ES
Figure 4.19.
(3+4) (1+2+3+4)
Amplitude sur la masse du VCO en fonction de la cellule/des
cellules en commutation, calculé à partir de bruit de phase ou mesurée sur
le plot N
Pour le VCO AG, l’amplitude sur la masse est similaire quand les réseaux 1-2 ou 1-2-3-4 sont
actifs, ce qui confirme l’hypothèse de propagation par la masse de l’oscillateur. Pour la cellule 3, la
valeur calculée (12 µVrms) et plus importante que la valeur mesurée (1 µVrms). Une valeur plus forte de
l’amplitude calculée, pourrait avoir comme raison la propagation différentielle des perturbations dans
l’oscillateur (voir les paragraphes 4.5.1 et 4.5.2). Des valeurs mesurées plus grandes que les valeurs
calculées pourraient être obtenues en raison d’une fonction de transfert inadaptée entre les deux
masses du circuit.
Pour le VCO ES, les différences encore plus grandes entre les valeurs calculées à partir du bruit
de phase et mesurées directement montrent une fonction de transfert inadaptée. Pour le réseau 3,
l’amplitude calculée est, comme pour le VCO AG, de plus forte valeur, qui pourrait indiquer une
propagation en « mode différentiel », directement par le substrat.
A partir de ces courbes, nous pouvons déduire plusieurs voies de propagation, et plus
particulièrement le couplage entre les plots de masse des étages numérique et analogique. Dans ce cas,
la conversion des perturbations substrat est une fonction de la sensibilité du VCO par rapport à la
masse interne du circuit ( K GND ). Considérant une propagation exclusivement par les masses, nous
pouvons approximer le bruit de phase L(f) de l’oscillateur par la formule suivante :
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
117
Caractérisation du VCO avec la partie numérique active
⎛ K GND ( f ) ⋅ Ainj _ N ( f m ) Rbond ⎞
L( f m ) ≈ 20 log ⎜
⋅
⎟
RNA ⎠
2 fm
⎝
(4. 10)
où Ainj _ N ( f m ) représente l’amplitude du bruit substrat généré par le réseau N , f m est la
fréquence par rapport à la porteuse, Rbond est la résistance parasite du bonding de la masse, et RNA
représente la résistance du substrat entre la masse de l’oscillateur et la masse de l’injecteur N (si
différente). Cette formule est valable pour le VCO AG, dans le cas des réseaux 1, 1+2, 3+4, 1+2+3+4
respectivement pour le VCO ES, dans le cas des réseaux 4, 1+2, 3+4 (figures 4.19).
4.6.2
Changement de la fréquence du VCO avec l’activité du
numérique
Nous avons mesuré des changements de la fréquence de la porteuse en fonction des réseaux
numériques activés, ainsi que de leur fréquence de commutation. Sur la figure 4.20, nous représentons
l’évolution de la fréquence de la porteuse en fonction de l’horloge numérique, quand tous les réseaux
sont activés. Ces changements apparaissent pour des fréquences d’horloge supérieures à 1 MHz. Le
changement de réseau activé induit des faibles variations de la fréquence de la porteuse (centaines de
kHz à 20 MHz).
La cause de ces changements de fréquence pourrait être l’augmentation du signal substrat
injecté via la « capacité substrat » des étages numériques. D’une manière similaire, la modification du
nombre de portes actives induit une augmentation de cette capacité qui laisse passer un signal plus
important dans le substrat.
Une deuxième hypothèse pour expliquer ces modifications de la fréquence peut être le
phénomène d’entraînement de la fréquence (« frequency pulling »). Ce phénomène peut apparaître en
raison du couplage des harmoniques d’ordre supérieur, générées à la commutation, dans l’oscillateur
[14].
4,263
Fréquence [GHz]
4,262
4,261
4,260
4,259
4,258
4,257
0
10
20
30
40
50
Fréquence d'horloge du numérique [MHz]
Figure 4.20.
Evolution de la fréquence de la porteuse en fonction de la
fréquence d’horloge numérique
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
118
Perturbations générées par le VCO
4.7 Perturbations générées par le VCO
Les perturbations substrat générées par le VCO sont mesurées sur les plots placés à l’intérieur
de layout (plot L et plot PTD). Il existe principalement deux mécanismes de génération des
perturbations substrat par un circuit en activité : le couplage avec l’alimentation et le couplage
capacitif avec les composants du circuit [15].
Les perturbations sur l’alimentation sont provoquées par la chute de potentiel sur la résistance
série des interconnexions et sur l’inductance du bonding qui relie le boîtier à la puce. Un saut positif
sur l’alimentation est équivalent à un saut négatif de même amplitude sur la masse. Les nombreuses
connexions à la masse des composants du circuit engendrent une faible résistance entre la masse et le
substrat qui permet à ces perturbations (sauts de tension) de passer dans le substrat. Ce mécanisme est
souvent la cause principale des perturbations générées par les circuits.
L’autre mécanisme générateur de perturbations est représenté par le couplage capacitif avec les
composants qui commutent : les inductances et les varactors du circuit « LC » ou les transistors de la
paire différentielle, etc. (paragraphe 4.5.1).
Une analyse spectrale des perturbations générées a été effectuée respectivement sur les plots L
et PTD. Nous avons mesuré une raie de fréquence égale à celle de la porteuse et de puissance variable
en fonction de courant de polarisation de la paire différentielle (Ipolar_VCO figure 3.1 – chapitre 3). La
puissance est représentée sur la figure 4.21 pour deux types d’oscillateurs (VCO ES et VCO AG). Ces
deux oscillateurs ont, à part les inductances du circuit « LC », une structure identique.
Puissance plot L et PTD [dBm]
-22
-24
-26
-28
-30
-32
-34
Plot PTD - VCO ES
Plot L - VCO ES
Plot PTD - VCO AG
Plot L - VCO AG
-36
-38
-40
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
Courant de polarisation [mA]
Figure 4.21.
Evolution de la puissance sur les plots en fonction du
courant de polarisation du VCO (Vctrl=2 V)
Sur la figure 4.21, nous remarquons que les valeurs mesurées sur les plots L et PTD de
l’oscillateur VCO AG sont proches, le plus grand écart observé étant d’environ 2 dB. Pour cet
oscillateur, nous notons aussi la forme similaire des courbes obtenues pour les deux plots. Pour
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
119
Perturbations générées par le VCO
l’oscillateur VCO ES, l’écart de puissance mesuré entre les plots est plus important (~ 3.6 dB pour
Ipolar_VCO= 4 à 6 mA) et diminue quand le courant de polarisation augmente.
Pour étudier les sources de génération des perturbations, nous représentons également la
puissance sur les plots en fonction de la puissance de sortie de l’oscillateur (courbes de la figure 4.22).
-24
Plot L- VCO AG
Plot L- VCO ES
-12
Puissance plot L [dBm]
-16
-28
-20
-32
-24
-36
-28
-40
-32
-44
-14
-36
Plot PTD- VCO AG
Plot PTD- VCO ES
-48
-12
-10
-8
-6
-4
-2
0
Puissance plot PTD [dBm]
-20
-40
Puissance de sortie [dBm]
Figure 4.22.
Evolution de la puissance sur les plots en fonction de la
puissance de sortie (Vctrl = 2 V)
Cette représentation met en évidence un écart important (2 à 6 dB) entre la puissance mesurée
sur les plots L, respectivement pour les oscillateurs VCO AG et ES, pour une même puissance de
sortie de l’oscillateur. Le VCO AG génère une plus forte perturbation substrat.
L’écart obtenu peut être expliqué par :
9 les mécanismes de génération de la perturbation. La perturbation générée par
l’alimentation du circuit se propage par la masse vers les plots substrat. Dans ce cas, le
couplage entre la masse et les deux plots, peut être décrit par le modèle présenté sur la
figure 4.15. Conformément à ces fonctions, une perturbation sur la masse aura des
amplitudes différentes sur les deux plots.
9 les paramètres qui interviennent dans la modification de la puissance de sortie : facteur de
qualité et courant de polarisation. Entre les deux types d’oscillateurs, les différences
mesurées peuvent être expliquées par l’analyse des paramètres intervenant sur la puissance
de sortie. Notamment, le facteur de qualité Q des inductances est le seul paramètre qui
change entre les deux circuits. Le facteur de qualité du circuit LC intervient sur l’amplitude
des perturbations générées. Ainsi, la dissipation plus importante dans le substrat pour le
circuit VCO AG engendre une diminution du facteur de qualité de circuit LC (voir
chapitre 1). Par conséquent, l’amplitude du signal sur le circuit LC est plus faible pour cet
oscillateur, ce qui diminue les fluctuations (perturbations) de l’alimentation. Ce
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
120
Conclusion
comportement est observé sur le plot PTD pour Ipolar_VCO constant (figure 4.21). La non
concordance de cette analyse avec les courbes mesurées sur le plot L montre qu’il existe un
autre phénomène dans la génération des perturbations. Le changement de la structure des
inductances intervient sur les deux mécanismes de génération par la modification de la
capacité par rapport au substrat et la modification du facteur de qualité (donc du couplage
avec l’alimentation). Il est donc difficile de déterminer quel est le mécanisme prépondérant
ou sa contribution.
La variation de la tension de contrôle modifie la puissance de la perturbation générée par
l’oscillateur. Nous obtenons une variation de la puissance de respectivement 9 dB pour le plot L (pour
les deux VCOs) et de 3,6 dB sur le plot PTD (VCO ES), pour une variation de la tension Vctrl de 0 à
4 V. En simulation, pour la même variation de la tension Vctrl , nous avons obtenu une augmentation
d’environ 50 % du facteur de qualité.
-30
-36
-38
-40
-42
VCO ES
VCO AG
-44
0
1
2
3
Puissance plot PTD [dBm]
Puissance plot L [dBm]
-34
-32
-34
-36
-38
VCO ES
VCO AG
-40
4
0
a) plot L
Figure 4.23.
1
2
3
4
Tension de contrôle [V]
Tension de contrôle [V]
b) plot PTD
Puissance mesurée sur les plots en fonction de la tension de
contrôle (Ipolar_VCO = 4 mA)
4.8 Conclusion
La première partie de ce chapitre présente une méthode de simulation et de caractérisation de
l’impact de bruit substrat sur un VCO. Cette méthode prend en considération les fonctions de
sensibilité statique des alimentations et du substrat, ces fonctions étant obtenues par mesure ou par
simulation.
La deuxième partie du ce chapitre traite l’étude des voies de propagation du bruit substrat entre
les plots placés dans la proximité du VCO est la topologie du celui-ci. Cette étude a permis de
proposer un modèle électrique pour la modélisation du couplage entre les plots et le VCO. Le
couplage par les rails de masse reste la principale voie de propagation des perturbations substrat quand
la source de génération de bruit est éloignée de VCO. En revanche, lorsque la source de bruit est
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
121
Conclusion
localisée dans le VCO ou à proximité, une analyse fine doit être menée. Ainsi, nous avons relevé deux
modes de couplage distincts pour les deux plots substrat placés dans le VCO.
Nous présentons une méthode pour quantifier le spectre fréquentiel d’un VCO en présence du
bruit substrat. Le bruit substrat est mesuré sur les plots et son impact sur le VCO est analysé par la
mesure du bruit de phase. Nous présentons les valeurs du bruit de phase et le bruit substrat pour
différentes configurations de commutation des réseaux numériques.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
122
4.9 Bibliographie
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mixed-signal IC design. Design Automation Conference, 1996, Las Vegas, pp. 227-231.
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Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
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123
[14] Gharpurey R., Charbon E. Substrate coupling : modelling, simulation and design persepctives.
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[15] Pun A., Yeung T., Lau J., Clement F. J. R., Su D. Experimental results and simulation of
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Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
124
Conclusion générale
Le travail présenté dans cette thèse est destiné à aider le concepteur de circuits mixtes,
numériques, analogiques comportant de blocs radiofréquences (intégrant des VCOs par exemple), à
choisir les architectures-circuits et les composants adéquats pour contourner les effets du substrat dans
une technologie BiCMOS.
Dans le premier chapitre, nous présentons la problématique du bruit substrat ainsi que
l’influence des propriétés substrat sur les composants de la technologie BiCMOS. Après avoir abordé
les sources de bruit substrat, nous nous sommes focalisés sur la modélisation de la génération du bruit
substrat pour deux types de substrat couramment utilisés : silicium résistif et faiblement résistif. La
dégradation des caractéristiques électriques des inductances réalisées sur un substrat résistif est
détaillée. L’impact des perturbations substrat sur les transistors bipolaires et sur les varactors est aussi
traité. Ces analyses sont faites en utilisant comme facteur de mérite la fréquence et le bruit de phase
d’un VCO. L’isolation des circuits de type SoC est abordée à la fin de ce chapitre permettant de
limiter l’impact du bruit substrat sur les parties analogiques et RF sensibles.
Le deuxième chapitre est dédié à la caractérisation du bruit de phase des VCOs monolithiques.
Après avoir abordé les différentes techniques utilisées pour la mesure du bruit de phase, nous avons
présenté en détails le banc de test développé au Laboratoire de Physique de la Matière, ainsi que les
techniques utilisées pour son optimisation. Les confrontations des mesures réalisées au laboratoire
avec celles réalisées au LAAS sur le même circuit, ont permis de valider notre travail.
Dans le troisième chapitre, nous présentons les circuits VCO conçus et caractérisés dans nos
études ainsi que les cartes de test associées. Trois structures de VCOs ont été réalisées. Elles sont
basées sur une architecture de type paire différentielle de transistors bipolaires à hétérojonction
contre-réactionnée par un pont capacitif et se différencient par la structure de l’inductance intégrée. La
première structure d’inductance contient une géométrie de spires optimisée et un anneau de garde. La
seconde version du VCO intègre des inductances avec écran substrat. La dernière version du VCO
reprend la même inductance pour laquelle l’écran substrat est supprimé, mais un anneau de garde est
ajouté. Ces VCOs sont intégrés dans un circuit contenant plusieurs blocs numériques pour l’étude des
interactions entre la partie numérique et le VCO. Nous présentons les caractéristiques en fréquence et
puissance de trois VCOs testés et des techniques simples de caractérisation. Les résultats de mesures
obtenus avec le banc de bruit de phase développé au laboratoire dans le cadre de cette thèse, sont
présentés. L’influence de l’isolation des inductances sur les caractéristiques d’un VCO est analysée en
détails.
Dans le dernier chapitre de ce mémoire, nous nous sommes intéressés à la modélisation du
l’impact du bruit substrat sur « nos » oscillateurs monolithiques. La méthode d’analyse des fonctions
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
125
de sensibilité statique a été utilisée, pour la simulation et la caractérisation de l’impact des
perturbations substrat. Un modèle simplifié a été introduit pour la modélisation du couplage entre des
plots substrat placés à proximité du VCO et celui-ci. Nous avons mesuré l’impact des perturbations
sinusoïdales injectées par ces plots et identifier ainsi la propagation prédominante entre une source de
bruit substrat et l’oscillateur. L’impact du bruit substrat, généré à la commutation basse fréquence des
étages numériques, est analysé par la mesure du bruit de phase du VCO. L’impact de ces perturbations
est aussi calculé.
Les résultats présentés dans ce rapport permettent de quantifier les effets substrat, d’analyser le
mode de propagation du bruit et son impact sur le spectre d’un VCO. Cependant, cette étude est
limitée à une architecture particulière de VCO sur une technologie donnée (BiCMOS 0,35 µm en
l’occurrence). La généralisation de cette étude est délicate. Un travail complémentaire devra être mené
sur de nouvelles architectures de VCO (par exemple à base de transistors MOS), sur des technologies
plus avancées (BiCMOS 0.18µm, 0.13 µm, CMOS 90 nm, SOI etc.), sur des circuits beaucoup plus
complexes. Néanmoins, certaines des méthodes exposées dans ce travail peuvent être réutilisées. Une
étude plus système pourra aussi être engagée visant par exemple, à relier le bruit substrat aux
caractéristiques d’une chaîne émission – réception.
Nous avons essentiellement focalisée notre étude sur le bruit substrat, principalement généré par
les cellules numériques, et qui dégradent les performances des blocs sensibles (blocs analogiques et
radiofréquences). D’autres type d’interactions doivent aussi être analysés ; notamment les couplages
liés à un bloc analogique très bruyant (par exemple un amplificateur de puissance radiofréquence), les
couplages en haute fréquence (rayonnement). Tous ces phénomènes devront être pris en compte dans
la phase de conception de circuits sur des filières technologies avancées avec une marge de sécurité
sur les signaux de plus en plus réduite (diminution de la tension d’alimentation).
D’une manière générale, cette thématique de recherche sur les interactions et les limites
physiques liées à l’intégration monolithique de blocs de nature différente semble primordiale pour
utiliser au mieux les avancées des nanotechnologies (diminution des tailles de transistors, intégrations
de nouveaux composants : MEMS, à base de nano-tubes de carbone etc.). Elle devra nécessairement
être accompagnée du développement de méthodes et outils de conception performants permettant de
gérer la complexité des circuits et des phénomènes physiques.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
126
Annexe A: Présentation de la technologie BiCMOS
0,35 µm
Technologie BiCMOS 0,35 µm de STMicroelectronics (BiCMOS 6G)
Principales caractéristiques :
• Process basé sur une technologie CMOS 0,35 µm : HCMOS6
o
Epaisseur oxyde de grille : 7 nm
o
Longueur minimale de transistor MOS : 0,35 µm
o
Tension d’alimentation : 3,3 V (3,6 V max)
o
5 niveaux de métal (épaisseur métal 5 : 2,5 µm)
o
Disponibilité d’une bibliothèque numérique complète
• Composant bipolaire
o
Base SiGe épitaxiée
o
HBT 3,3 V (NPN, 0,4x12 µm² : ft ~ 45 GHz, fmax ~60 Ghz @ VCE = 1,5 V)
o
HBT 5 V (NPN, 0,4x12 µm² : ft ~ 25 GHz, fmax ~ 50 Ghz @ VCE = 1,5 V)
• L_PNP et PNP_VI
o
Composants passifs
o
Résistance polysilicium N+ (133 Ω/sq) et P+ (120 Ω/sq)
o
Résistance polysilicium haute résistivité (1000 Ω/sq)
o
Résistance N+ active (48 Ω/sq)
o
Capacité MIM4 2 fF/µm² et capacité CAPAL 1 fF/µm²
o
Capacité polysilicium/N+ sinker
o
Inductance intégrée paramétrée avec ou sans écran substrat
• Design kit
o Pour Agilent-ADS et Cadence-Spectre(-RF)
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
127
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
128
Annexe B : Calculs, utilisation, photos et
programmation du banc de mesures du bruit de phase
Réponse d’un discriminateur de fréquence
Vd
LAR
RF
VRF
Diviseur
Ve
Vm
VLO
Oscillateur
sous test
Vd
Vt
LO
1. Signal à l’entrée du banc
Ve (t ) = V0 cos(2π f 0 t +
∆f
cos 2π f m t )
fm
Vd (t ) = V0′ cos(2π f 0 t +
∆f
cos 2π f m t )
fm
2. Après le diviseur
3. Introduction du délai
- après la ligne à retard
VRF (t ) = V0′ cos[2π f 0 (t − τ d ) +
∆f
cos 2π f m (t − τ d ))
fm
- dans la branche du déphaseur
VLO (t ) = V0′ cos(2π f 0 t +
∆f
cos 2π f m t + φd )
fm
4. Après le mélangeur
⎡
⎡
⎤ ⎤
∆f
∆f
cos 2π f m (t − τ d ) − 2π f 0 t −
cos 2π f m t − φd ⎥ + ⎥
⎢ cos ⎢ 2π f 0 (t − τ d ) +
fm
fm
⎣
⎦ ⎥
⎢
Vm (t ) = Kφ ⎢
⎥
⎢ cos ⎡⎢ 2π f (t − τ ) + ∆f cos 2π f (t − τ ) + 2π f t + ∆f cos 2π f t + φ ⎤⎥ ⎥
0
d
m
d
0
m
d
⎢⎣
fm
fm
⎣
⎦ ⎥⎦
5. Après le filtre
⎡
⎤
∆f
∆f
cos 2π f m (t − τ d ) − 2π f 0 t −
cos 2π f m t − φd ⎥ =
Vm (t ) = Kφ cos ⎢ 2π f 0 (t − τ d ) +
fm
fm
⎣
⎦
⎡
⎤
∆f
= Kφ cos ⎢ 2π f 0 (t − τ d − t ) +
( cos 2π f m (t − τ d ) − cos 2π f m t ) − φd ⎥ =
fm
⎣
⎦
⎡
⎤
τ ⎞
∆f
⎛
sin(π f mτ d ) sin ⎜ 2π f m (t − d ) ⎟ − φd ⎥
= Kφ cos ⎢ −2π f 0τ d + 2
f
2
⎝
⎠
m
⎣
⎦
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
129
6. Condition de quadrature : 2π f 0τ d + φd = (2k + 1)
π
2
⎡ π
⎤
∆f
V (t ) = Kφ cos ⎢ − + 2 sin(π f mτ d ) sin ( 2π f m (t − τ d / 2) ) ⎥ =
f
2
m
⎣
⎦
⎛ ∆f
⎞
= Kφ sin ⎜ 2 sin(π f mτ d ) sin ( 2π f m (t − τ d / 2) ) ⎟
⎝ fm
⎠
7. En petit signal : si
∆f
< 0.2rad
fm
V (t ) = Kφ 2
( fm >
∆V
0.2 K
⎛ ∆f ⎞
∆f
) => sin ⎜ ⎟ ≈
⎝ fm ⎠ fm
∆f
sin(π f mτ d ) sin ( 2π f m (t − τ d / 2) )
fm
8. Réponse en sortie du discriminateur
∆V = Kφ 2
Si f m <
1
2πτ d
=>
sin(π f mτ d )
∆f
sin(π f mτ d ) = Kφ 2πτ d ∆f
fm
π f mτ d
sin(π f mτ d )
≈1
π f mτ d
Soit ∆V ≈ Kφ 2πτ d ∆f => ∆V ≈ K d ∆f avec K d = Kφ 2πτ d
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
130
Photos du banc de mesures du bruit de phase réalisé au laboratoire
Figure B.1.
Système de mesures du bruit de phase, composé d’un discriminateur de fréquence
(dans la cage), la source de calibration, les analyseurs de spectre respectivement BF et HF, et de
l’ordinateur pour la commande des appareils et l’acquisition de données mesurées
Figure B.2.
Discriminateur de fréquence intégrant un commutateur et un amplificateur à l’entrée
ainsi que la ligne à retard, le déphaseur et le mélangeur
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
131
Figure B.3.
Application pour le contrôle du synthétiseur, des analyseurs de spectre BF et HF, et
pour l’acquisition des données du banc de mesure du bruit de phase des oscillateurs
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
132
Notice d’utilisation du banc de mesures du bruit de phase des
oscillateurs
Etape 1.
Commutateur en entrée sur position VCO → Ampli HF gain 1 → Ampli BF
gain 1.
Etape 2.
Le VCO sous test sera branché à l’entrée « VCO » du banc de mesure. Nous
mesurons la fréquence et la puissance1 du VCO à l’analyseur haute fréquence.
PVCO =
dBm
FVCO =
GHz
Nous vérifions que sa puissance est suffisamment grande (entre -20 et -10 dBm) pour pouvoir
assurer un coefficient de conversion optimal.
Etape 3.
Nous passons le commutateur sur synthétiseur. Nous réglons la puissance de
sortie de synthétiseur pour obtenir
Psynthé =PVCO.=
dBm
Fsynthé =FVCO =
GHz
Nous commutons sur la position « VCO » et vérifions l’égalité en fréquence et puissance encore
une fois. Si l’égalité n’est pas respectée, nous continuons le réglage de la puissance et de la fréquence.
Etape 4.
• Lancement de l’application Labview principal_v55.vi et réalisons les réglages suivants :
9 Commutateur de mode sur Acquisition
9 Introduction des adresses VISA
9 Introduction de Psynthè et Fsynthé Si ∆f et connu (mesure antérieure), nous introduisons sa
valeur sinon nous cochons l’option mesure. Nous faisons le choix de la gamme de mesure ;
9 Lancement de la mesure Nouvelle mesure
9 Vérification des données OK
• Réglage du gain : nous réglons le gain de l’amplificateur HF pour obtenir une valeur
proche de « 3*∆f *10-8 » (le gain de l’amplificateur BF est égal à 1). Cette valeur correspond
au coefficient optimum de conversion du banc. Pour un gain de 10 (de l’amplificateur BF) et
une déviation maximale de la fréquence de 1250 Hz, la valeur mesurée doit être d’environ
375 µVeff à 100 kHz).
9 OK
1
L’atténuation entre le signal à l’entrée du diviseur de la boucle et le signal mesuré à l’analyseur HF est de 14,3 dB.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
133
• Réglage de la quadrature : nous réglons le déphasage « φ » pour obtenir une valeur de
quelque millivolts à l’ABF (gain à 1). Nous augmentons le gain de l’amplificateur BF et nous
réglons à nouveau « φ » pour obtenir quelques millivolts (gain de 10 ou 100 en fonction de
plancher de bruit cherché).
9 OK
(calibration terminée, affichage du coefficient de conversion Kd)
• Diminution du gain de l’amplificateur BF à 10 ; Commutateur sur la position « VCO ».
Nous réglons la tension de contrôle du VCO pour obtenir une fréquence centrale égale à la
fréquence de sortie du synthétiseur (dans la situation d’une variation de la fréquence de la
porteuse avec le temps).
9 OK
• Régler la quadrature : nous réglons Vctrl pour obtenir à l’analyseur BF quelques millivolts.
Nous augmentons le gain de l’amplificateur BF à la même valeur que pour la calibration et
nous continuons le réglage de Vctrl pour garder la quadrature à quelques millivolts.
9 OK
(mesure terminée, sauvegarde du fichier de données et affichage de la courbe)
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
134
Synoptique du programme Labview implémenté pour piloter les
appareils de mesures
• 11 séquences dans le programme principal ;
• 71 sous-programmes :
o
13 sous-programmes spécifiques au contrôle et à la mesure du bruit de phase ;
o
58 sous-programmes pour piloter les appareils ;
Nouvelle mesure
1.
2.
3.
L’application attend la confirmation de l’utilisateur pour l’introduction les données
d’entrée.
Configuration synthétiseur (HP 8341B) (sous programme conf_8341.vi)
o
commande du mode de fonctionnement CW
o
introduction de la puissance et de la fréquence
o
modulation FM 1 MHz/V
Configuration de la source interne de l’analyseur BF Agilent 35670A
(sous_source_hp35670a.vi)
forme de l’onde, amplitude et fréquence
o
4.
Mesure de la déviation maximale de la fréquence ( ∆f max ) avec l’analyseur HF
Anritsu MS 2665C (sous_deltaf_anritsu.vi)
o
réglage de l’appareil par l’utilisateur ;
o
moyenne sur 20 acquisitions ;
o
attend la fin de la moyenne ;
o
emploi du marker pour mesurer la puissance de la fréquence centrale et des bandes
latérales ; moyennes entre les puissances des bandes latérales et calcul de la déviation
P
maximale de la fréquence à l’aide de la formule : ∆f max = 10
sbc
/ 20
⋅ 2 ⋅100 kHz (pour un
signal modulant d’une fréquence de 100 kHz). Psbc représente la puissance de la bande
latérale par rapport à la porteuse.
5.
Configuration FFT de l’analyseur BF Agilent 35670A pour régler le gain
(conf_fft_35670_3.vi)
1. mode FFT : réglage de la résolution (la bande de fréquence), de la fenêtre ; du
calibre (auto « ranging ») (Conf range amplitude.vi) ; couplage DC
(Conf chanel.vi).
6.
Configuration temporelle de l’analyseur BF Agilent 35670A pour vérifier la
quadrature (cal_sous_pr_1v2.vi) :
o
Séquence 1 : passage temporel
o
Séquence 2 : mesure au marker
o
Boucle « for » (i = 0/2) pour vérifier trois fois la valeur de la quadrature après la
validation par l’utilisateur (dans la situation d’une forte variation de la fréquence
d’oscillation).
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
135
7.
Mesure de l’amplitude de l’harmonique à 100 kHZ
A. Sous programme cal_sous_pr_3V2_42.vi
Passage en mode FFT ; paramètres : fenêtre, résolution (bande de fréquence) ;
o
B. Sous-programme cal_sous_pr_2.vi
Calcule la moyenne ; avec le marker on prend la valeur mesurée à la fréquence de
o
100 kHz ; supprime l’option de calcul de la moyenne à la fin de la boucle.
C. Sous-programme conf_fft_35670.vi
Division de la valeur mesurée sur l’ordonnée par ∆f max ; en sortie, nous obtenons
o
la valeur de la fréquence et du coefficient K d ) ;
8.
Attend que l’utilisateur confirme la commutation de l’entrée de la chaîne sur la
position « VCO ».
9.
Passage en temporel pour vérifier la quadrature du VCO sous test
(conf_time_35670.vi)
10.
Vérification de la quadrature (même algorithme que 5.)
11.
Configuration FFT et mesures :
A.
Sous
programme
pour
le
contrôle
de
l’option
de
mesure
de
la
bande :
sous_ctrl_choix_bande.vi ;
o
vérifie qu’il y a qu’une seule option de bande cochée, s’il y a plus qu’une option cochée
il ne va rien mesurer ;
o
il y a trois structures « conditions » pour trouver la bande choisie
B. Si 3 bandes ⇒ 3 séquences :
1. Sous-programme mes_sous_1_46.vi
o
Fait le réglage de la bande 1 ; fixed range, coupling AC, fenêtre, acquisition du tableau
de mesures ;
o
Lance la moyenne ; attend la fin de la moyenne (boucle « for ») ;
o
Chaque valeur mesurée est utilisée pour calculer le bruit de phase en fonction de K d ;
o
Paramètres de sortie : fréquence et bruit de phase
2. Même sous-programme pour la bande 2
3. Sous-programme mes_sous_1_47.vi (pour la bande 3) ; sans les paramètres « ac » et
« fixed range »
4. Les bandes de mesures ainsi que la résolution dans chaque bande sont représentées
sur la figure B.4.
2.5Hz
1604Hz
4Hz
1598.5Hz
Figure B.4.
13032Hz
32Hz
12868Hz
256Hz
103144Hz
Les bandes de mesures et les fréquences supérieures et inférieures dans chaque
bande pour la mesure du bruit de phase
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
136
5. Coupe les valeurs communes : 47 valeurs à partir de 400 ; de ce qui reste 47 valeurs à
partir de 753
C. Pour la mesure dans une seule bande :
o
Lancement du sous-programme mes_sous_1_46.vi pour 1600 points de 100 Hz à
102500 Hz ;
D. Pour la mesure dans un bande au choix : même sous-programme que C., avec des valeurs
choisies par l’utilisateur ;
12.
Sauvegarde dans en fichier texte des valeurs de Bruit de phase. Forme de fichier :
1. Fréquence [Hz] et puissance synthé [dBm]
4.5000E+9
0.0000E+0
2. Niveaux de quadrature calibration - mesure [V]
3.3434E-5
5.1000E-5
3. Coefficient de conversion du banc f [Hz]- Km [V/Hz]
1.0003E+5
2.2619E-10
4. Commentaire
11/01/05 16:59:29
vco
5. Tableau bruit de phase f [Hz] - B. Ph. [dBc/Hz]
2.5000
85.5255
…..
fin
13.
Lecture d’un fichier (read_txt.vi)
o
ouvre le fichier txt qui contient les données et lit les données dans chaque ligne. Il
s’arrête quand il trouve la chaîne de caractère « fin », qui correspond à la fin du fichier.
Le sous-vi coupe ensuite les caractères qui apparaissent au début du fichier et affiche la
courbe de bruit de phase sur le même graphique qu’après la mesure.
Précisions2 :
Modification des sous_vi de contrôle de l’appareil Agilent 35670 :
o Actn Start Fft Hist Corr.vi; sur la broche « commande » la valeur d’attente est de
150000 ms ; cette valeur est par défaut fixé à 1000 ms
o
Act Start Stop Cont.vi
⇒ act wait trigger.vi and arm.vi
⇒ act wait OPC.vi (même modification)
2
Délai d’attente de la moyenne trop faible (10 s par défaut), ce qui engendrait des erreurs d’acquisition.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
137
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
138
Annexe C : Description de la carte de test
Schéma électrique de la carte de test
Le schéma électrique de la carte de test est conçu pour mesurer le VCO monolithique, pour
commander les blocs numériques et pour accéder aux prises substrat (mesure ou injection des
perturbations substrat). L’architecture de la carte permet la caractérisation en fréquence et puissance
de l’oscillateur ainsi qu’en bruit de phase.
Les connecteurs prévus sont les suivants :
•
L’alimentation digitale : VDD_DIG (J3 puce – pin 5, 9, 24(VDD) et pin 4, 10, 23(GND), 3 (Piso))
•
3 alimentations pour le VCO (puce – pin 17, 20 (GND_vco))
o
Le circuit oscillant : VDD_VCO (J2 puce – pin 12(VDD_VCO), 16 (Polvco))
o
Le buffer : VDD_BUFF (J4 puce – pin 13, 15 (polbuf) )
o
La tension de contrôle du VCO : VCTRL (J5 puce – pin 21 (vcom))
•
La mesure du signal du VCO (JSMA1 puce – pin 19 (vout2), JSMA3 puce – pin 18 (vout1))
•
La mesure et l’injection du bruit au niveau du substrat via des plots (JSMA4 puce pin 22
(Extnoise3), JSMA5 puce pin 14 (Extnoise4), JSMA6 puce pin 11 (Extnoise2), JSMA7 puce pin 8
(Extnoise1))
•
L’injection du bruit via la partie numérique du circuit pilotée par :
o
un signal d’horloge
o
externe (J6 puce – pin 2 (Clock), SW15 (vers l’intérieur de la carte))
o
envoyé par l’ordinateur via le convertisseur 5V – 3,3V 74ALVC16424 (3,3V – pin 30, 5V
– pin 19, entrée HE10 – pin 15 puce pin 2, SW15 vers l’extérieure de la carte)
o
six signaux de commande
o
sur la carte - switch 1 à 12 : SW 1, 3, 5, 7, 9, 11 vers l’extérieur de la carte, SW 2, 4, 6, 8,
10, 12 à
« 1 » vers l’intérieur et à « 0 » vers l’extérieur de la carte (puce – pin
28 (Power0), 6 (Power1), 7 (Power2), 25 (Place0), 26 (Place1), 27 (Place2))
o
envoyés par l’ordinateur via le convertisseur 74ALVC16424 (5V- pin 2, 3, 5, 13, 14, 16,
3,3V -pin 47, 46, 44, 36, 35, 33 et HE10 – pin 1, 3, 5, 7, 9, 11) et switch 1 à 12 : SW 1, 3,
5, 7, 9, 11 vers l’intérieur de la carte, (puce – pin 28 (Power0), 6 (Power1), 7 (Power2),
25 (Place0), 26 (Place1), 27 (Place2))
* pour la direction du convertisseur (pin 1) HE10 - pin 17
o
un signal de reset
o
sur la carte : bouton poussoir BP (puce – pin 1)
o
envoyé par l’ordinateur (5V – pin 17, 3,3V – pin 32, HE10 – pin 13, puce - pin 1 (Reset))
Pour diminuer les parasites des alimentations, nous avons ajouté à l’entrée des filtres (F1, F2,
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
139
F3) et des capacités de découplage (C17 à C28). Pour diminuer l’influence des pistes des alimentation,
les capacités de découplage ont été prévues le plus près possible des entrées sur le circuit (C1, C2, C3
(VCTRL), C5, C6, C7 (VDD_VCO), C9, C10, C11 (VDD_DIG), C13, C14, C15 (VDD_DIG), C29,
C30, C31 (VDD_BUFF), C32, C33, C34 (VDD_DIG), C35, C36, C37 (VDD_VCO), C38, C39, C40
(VDD_BUFF)).
Les connecteurs SMA (JSMA) sont connectés au circuit intégré par des pistes adaptées à une
impédance caractéristique de 50 Ω. Les sorties du VCO sont prévues avec des capacités de couplage
de 10 nF pour couper la composante continue.
VDD_DIG
C32
22 nF
C33
100 pF
C34
10 nF
JSMA4
Bruit4
VCTRL
2
1
C1
C2
C3
10 pF
100 pF
22 nF
50 Ohms
28
27
26
25
24
23
22
U1
VCO-SCR1
C8
10 nF
50 Ohms
Clock
3
4
5
VDD_DIG
C9
22 nF
C11
10 pF
C10
100 pF
6
7
GND_vco
Piso
vout2
GND
vout1
VDD
GND_vco
Power<1>
Polvco
Power<2>
Polbuf
Bruit11
50 Ohms
19
SAME LENGHT
18
17
50 Ohms
16
C41
15
C29
C30
C31
10 pF
100 pF
22 nF
2
1
10 nF
Bruit3
C15
10 pF
C35
10 pF
2
50 Ohms
C14
100 pF
JSMA3
OUT2
JSMA5
50 Ohms
C13
22 nF
1
VDD_BUFF
P
500 Ohm 200 Ohms
50 Ohms
VDD_DIG
OUT1
20
8
9
10
11
12
13
14
JSMA7
21
2
vcom
JSMA1
2
Reset
2
Extnoise1
VDD
GND
Extnoise2
VDD_VCO
VDD-BUFF
Extnoise4
1
Power<0>
Place<2>
Place<1>
Place<0>
VDD
GND
Extnoise3
1
C36
100 pF
VDD_VCO
C37
22 nF
VDD_BUFF
JSMA6
C38
10 pF
1
C40
22 nF
2
Bruit2
C39
100 pF
VDD_VCO
C5
22 nF
C6
100 pF
C7
10 pF
VDD_DIG
Power0 SW1
SW2
Power1 SW3
C16
10 nF
SW4
5V_PC
Power2 SW5
Place1 SW9
SW10
Place2 SW11
J2
SUBCLIC Droit
1
1
J3
SUBCLIC Droit
1
1
1
R3
0
F2
NFM61R10T102
3
2
2
VDD-DIG
F1
NFM61R10T102
3
2
2
VDD-VCO
2
C17
10u
2
BP
C18
22 nF
Reset
CLK
1
R6
0
SW12
VDD_VCO
R11
0 ohm
SW15
VDD_DIG
C19
10u
C20
22 nF
1
1
R9
0
2
2
VCTRL
1
R10
0
2
42
31 VCCA
VCCA
1B1
1B2
1B3
1B4
1B5
1B6
1B7
1B8
2B1
2B2
2B3
2B4
2B5
2B6
2B7
2B8
2
3
5
6
8
9
11
12
13
14
16
17
19
20
22
23
1
3
5
7
9
11
13
15
17
19
21
23
25
27
29
31
33
35
37
39
41
43
45
47
49
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
40
42
44
46
48
50
5V_PC
C22
100 pF
C23
10 nF
1
C24
2 10u
C26
22 nF
Schéma carte de test VCO correct
J5
SUBCLIC Droit
1
48
25 1OE
2OE
C21
10 nF
VDD_BUFF
C25
10u
1
24 1DIR
2DIR
R7 2.7k
R8 2.7k
VDD_DIG
2
F3
NFM61R10T102
3
2
2
J4
SUBCLIC Droit
1
2A1
2A2
2A3
2A4
2A5
2A6
2A7
2A8
R5 2.7k
J6
SUBCLIC Droit
1
CLK Externe
VDD-BUFF
36
35
33
32
30
29
27
26
1A1
1A2
1A3
1A4
1A5
1A6
1A7
1A8
J1
HE10-50CM
GND
GND
GND
GND
GND
GND
GND
GND
47
46
44
43
41
40
38
37
SW8
U3
74ALVC164245/SO
4
10
15
21
45
39
34
28
Place0 SW7
VCCB5
VCCB5
7
18
SW6
Direction
VCTRL
C27
10u
C28
22 nF
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
140
Description des broches du circuit
Le circuit a 28 broches de connexion dont la description est donnée dans le tableau suivant :
Numéro
du pin
Le nom du
signal
Description
1
Reset
Reset du numérique
2
Clock
Horloge du numérique
3
Piso
GND pour l’anneau de garde
4
GND
GND pour le numérique
5
VDD
Alim. pour numérique
6
Power<1>
Choix du nombre des inverseurs activés
7
Power<2>
Choix du nombre des inverseurs activés
8
Extnoise1
Source externe de bruit/Mesure
9
VDD
Alim. pour le numérique
10
GND
GND pour le numérique
11
Extnoise2
Source externe de bruit/Mesure
12
VDD_VCO
Alim. pour le VCO
13
VDD_BUF
Alim. pour le buffer
14
Extnoise4
Source externe de bruit/Mesure
15
Polbuf
Polarisation du buffer
16
Polvco
Polarisation du VCO
17
GND_VCO
GND VCO
18
Out1
Sortie VCO
19
Out2
Sortie VCO
20
GND_VCO
GND VCO
21
Vcom
Tension de commande de la fréquence
22
Extnoise3
Source externe de bruit/Mesure
23
GND
GND pour le numérique
24
VDD
Alim. pour le numérique
25
Place<0>
Sélection du réseau d’inverseurs
26
Place<1>
Sélection du réseau d’inverseurs
27
Place<2>
Sélection du réseau d’inverseurs
28
Power<0>
Choix du nombre d’inverseurs activés
Le boîtier est de type VFQFPN (5x5 mm2, 28 broches).
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
141
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
142
Annexe D: Méthode de la réponse impulsionnelle (ISF Impulse Sensitivity Response) appliquée au VCO
Présentation de la méthode
Cette méthode, proposée par A. Hajimiri et T. H. Lee, est totalement décrite dans le livre “The
design of low noise oscillators” (Kluwer Academic Publishers, 2001) ; nous rappelons ici les grandes
lignes.
La réponse impulsionnelle Γ(τ ) (ISF : Impulse Sensitivity Response) donne l’écart de phase
obtenu après application d’un pulse de tension ou de courant localement dans un nœud du circuit à
l’instant τ . En faisant varier l’instant d’injection τ sur une période de l’oscillateur, nous accédons à
la fonction ISF Γ(τ ) . Notons que nous ne nous intéressons pas à l’écart d’amplitude car celui-ci tend à
disparaître tandis que l’écart de phase est préservé. Dans la description initiale de la théorie, la
fonction Γ(τ ) est périodique et sans dimension (c'est-à-dire : Γ(τ ) a la période de l’oscillateur ou
Γ(ω cτ ) a une période de 2π avec ωc : la pulsation de la porteuse). Dans ce paragraphe, nous
considérerons, la fonction Γϕ (τ ) qui a la dimension de radian/As ou radian/Vs suivant le type de
perturbation (courant ou tension). L’écart de phase suite à une perturbation à l’instant τ s’écrit alors :
hϕ (t ,τ ) = Γϕ (ω cτ ) ⋅ u (t − τ )
où u (t ) représente la fonction échelon.
Prenons l’exemple d’une perturbation en courant dans un nœud du circuit, la fonction Γϕ (τ )
représente alors l’écart de phase obtenue normalisée par la charge injectée. La fonction Γϕ (τ ) peut être
décomposée en série de Fourier (coefficients cn ) :
Γϕ (ω cτ ) =
c0 ∞
+ ∑ cn ⋅ cos(nω cτ + θ n )
2 n =1
Considérons maintenant une perturbation harmonique dans ce même nœud du circuit
(pulsation ω m et amplitude A) : p(t ) = A ⋅ cos(ω mt ) ⋅ u (t − t0 ) . L’écart de phase introduit par cette
perturbation est donné par :
ϕ (t ) =
soit
ϕ (t ) = A ⋅
t
t
−∞
t0
ϕ
ϕ
∫ Γ (ω cτ ) ⋅ p(τ ) ⋅ dτ = ∫ Γ (ω cτ ) ⋅ A ⋅ cos(ω mτ ) ⋅ dτ
∞ c sin [(nω ± ω ) t + θ ]
c0 sin (ω m t )
c
m
n
+ A⋅∑ n
+ ϕ 0 (t 0 )
ω
±
ω
2ω m
2
(
n
)
1
c
m
Dans cette expression, nous remarquons que seulement les termes correspondant à
ω m = nωc + ∆ω avec ∆ω << ωc et n = 1, 2 ... sont significatifs et doivent être pris en compte dans la
sortie de l’oscillateur : s (t ) = S ⋅ cos(ω c t + ϕ (t )) . Finalement, seulement les perturbations dont les
harmoniques sont situées à nω c + ∆ω auront un impact sur le spectre de sortie de l’oscillateur :
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
143
c A
⎡
⎤
s (t ) ≈ S ⋅ [cos(ω c t ) − ϕ (t )sin (ω c t )] = S ⋅ ⎢cos(ω c t ) − n sin (∆ω t )sin (ω c t )⎥
2
∆
ω
⎣
⎦
Ainsi une perturbation à la pulsation ω m = nωc + ∆ω ; conduira à observer deux raies latérales à
ω c ± ∆ω (Fig. 5) dont la puissance relative à la porteuse Psbc est donnée par :
⎡c A⎤
Psbc (∆ω ) = 20 ⋅ log ⎢ n ⎥
⎣ 4∆ω ⎦
L’équation unique précédente pour n = 0, 1, 2 ... est obtenue en utilisant le terme c0 2 (et non
pas c0 ) dans la décomposition en série de Fourier.
Application de l’étude de la réponse impulsionnelle sur un VCO
intégré
La fonction ISF a été utilisée pour étudier la sensibilité des composants du VCO à une
perturbation basse fréquence dans le substrat (basse fréquence par rapport à la porteuse). Il ressort des
nombreuses simulations que les varactors et les transistors bipolaires (figure D.1) sont sensibles à une
perturbation sur leur broche substrat (très peu d’impact sur les capacités MIM, sur les inductances et
les résistances polysilicium).
Figure D.1.
Schéma simplifié du cœur du VCO (structure
différentielle à base de transistors HBT, buffer non représenté)
Dans une première phase, nous cherchons à valider l’approche ISF en comparant les valeurs de
Psbc déduites de l’approche ISF, aux valeurs directement obtenues avec une simulation transitoire.
Pour cela, la fonction ISF a été déterminée par simulation (écart de phase en fonction du l’instant
d’injection d’un pulse de courant sur les substrats des varactors), en suite la décomposition en série de
Fourier a permis d’évaluer les coefficients cn permettant de calculer les valeurs de Psbc avec
l’équation précédente. Ces valeurs sont comparées à celles obtenues par simulation transitoire directe,
suivie d’une analyse FFT (figure D.2).
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
144
harmonic
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
0,0
From direct simulations
From ISF function
-20,0
Psbc [dBc]
-40,0
-60,0
-80,0
-100,0
-120,0
Figure D.2.
Comparaison des valeurs de Psbc (analyse ISF ou
simulation directe transitoire), pour une perturbation harmonique sur les
deux plots substrat des varactors (200 µApk, harmonique à n f c + 50 MHz
avec n = 0, 1, 2 ... )
Dans une deuxième phase, nous utilisons l’approche impulsionnelle pour étudier la sensibilité
des composants à une perturbation substrat. Nous représentons sur la figure D.3, les fonctions ISF
obtenues pour le bulk du varactor et le bulk du transistor bipolaire, ceci pour Vtune = 0 V et Vtune = 3 V
(pulse de tension 1 V / 20 ps). L’observation des formes Γϕ de la figure D.3 entraîne les remarques
suivantes :
• la fonction Γϕ pour le varactor a le double de la fréquence du VCO,
•
la fonction Γϕ pour le varactor avec Vtune = 3 V est assez symétrique, c'est-à-dire que sa
valeur moyenne est faible (coefficient c0 2 petit),
• la fonction Γϕ pour le transistor bipolaire a la même période que celle du VCO,
• la fonction Γϕ pour le transistor bipolaire présente une certaine dissymétrie quel que soit
Vtune , introduisant un terme c0 2 significatif,
• la fonction Γϕ pour le varactor devient dissymétrie avec Vtune = 0 V (augmentation du
terme c0 2 ).
ISF for varactor (Vtune=3V)
ISF for varactor (Vtune=0V)
ISF for HBT (Vtune=3V)
ISF for HBT (Vtune=0V)
Phase shift [mrd]
30,00
20,00
10,00
0,00
-10,00
-20,00
-30,00
0,00
0,05
0,10
0,15
0,20
0,25
Time [ns]
Figure D.3.
Fonctions ISF sur un bulk du varactor ou un bulk de
transistor bipolaire de la paire différentielle pour Vtune = 0 V et Vtune = 3 V
(pulse de tension 1 V / 20 ps)
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
145
Ces fonctions Γϕ ont été décomposées (coefficients cn ), ensuite nous avons calculé les valeurs
de Psbc pour une injection (10 mVpk, 50 MHz) sur un seul bulk de varactor et un seul bulk de
transistor bipolaire de la paire différentielle en fonction de la tension de commande du VCO
(figure D.4).
-50
Psbc [dBc]
-60
-70
-80
Psbc (50 MHz harmonic) on varactor by transient simulation
Psbc (50 MHz harmonic) on HBT by transient simulation
-90
Psbc (50 MHz harmonic) on varactor by ISF approach
Psbc (50 MHz harmonic) on HBT by ISF approach
-100
0
0,5
1
1,5
Tuning voltage [V]
2
2,5
3
Figure D.4.
Comparaisons Psbc (par analyse ISF et par simulation
directe transitoire) pour une perturbation harmonique sur le plot substrat
d’un varactor ou d’un HBT de la paire différentielle (10 mVpk, 50 MHz). Psbc
pour le varactor décroît avec la tension de commande
Nous notons, d’une part, un niveau Psbc globalement plus important pour une injection sur le
bulk du transistor bipolaire, d’autre part, que lorsque la perturbation est injectée sur un substrat de
varactor, les valeurs de Psbc décroissent avec la tension de commande. Ces remarques sont corrélées
avec les observations précédentes sur la forme des fonctions ISF.
Si nous faisons un comparatif avec les mesures (figures D.5 et D.6) sur le VCO avec des
inductances à anneau de garde sans écran substrat (Figure D.7), nous avons effectivement un
comportement proche de celui décrit par cette analyse impulsionnelle avec les remarques suivantes :
• Lorsque la perturbation substrat est injectée du côté inductance, la propagation de cette
perturbation est principalement indirecte, via la masse du circuit (analyse dans le chapitre 4) ;
l’impact sur le VCO est alors principalement dominé par les varactors ( Psbc décroît avec
Vtune ),
• Avec une injection très proche de la paire différentielle, il est correct d’observer la
prépondérance des transistors bipolaires qui subissent une perturbation propagée directement
via le substrat en mode différentiel (analyse dans le chapitre 4) : le niveau Psbc est élevé et
indépendant de Vtune .
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
146
-10
-10
1MHz, 50mVpk
-12
-20
-14
-16
Psbc
-40
-18
-50
Psbc[dBc]
Pout [dBm]
-30
-60
-70
-20
-22
Psbc côté inductance/varactor
plus sensible à la tension de
commande
-24
-26
-80
-28
-90
-30
-100
Inductor substrate contact
Bipolar substrate contact
-32
9
4,512x10
9
4,513x10
9
4,514x10
4,515x10
9
4,516x10
9
1
Tuning voltage [V]
Frequency [Hz]
Figure D.5.
Spectre
du VCO AG mesuré (porteuse et raies latérales) en
présence d’une harmonique injectée dans le
substrat
(50 mVpk,
1 MHz,
injection
vers
l’inductance)
Figure D.6.
Comparaison
des mesures de Psbc sur le VCO AG-O pour une
harmonique injectée vers l’inductance (proche
varactor) et vers les transistors bipolaires
(harmonique : 150 mVpk, 150 kHz)
injection contact
varactors
injection contact
Figure D.7.
Layout du VCO 4.5 GHz intégré (localisation des points
d’injection dans le substrat vers l’inductance et vers les transistors de la
paire différentielle et du miroir de courant
Bilan de l’utilisation de la fonction ISF sur le VCO
L’utilisation de la réponse impulsionnelle nous permet de montrer deux types de sensibilité au
substrat, suivant que les varactors ou les transistors bipolaires du VCO sont principalement perturbés.
Ainsi, l’étude expérimentale et théorique de l’impact d’un bruit substrat basse fréquence sur le spectre
d’un VCO intégré montre que l’analyse des phénomènes est complexe car les divers composants du
VCO réagissent différemment au bruit substrat. Une approche globale, prenant uniquement en compte
les sauts d’alimentation liés aux perturbations dans le substrat n’est pas toujours suffisante pour une
analyse fine des phénomènes.
Extension de la réponse impulsionnelle au bruit de phase dans les
VCOs
L'analyse impulsionnelle développée par A. Hajimiri et T. H. Lee est un modèle linéaire variant
dans le temps (la réponse doit être linéaire en fonction de l'amplitude de la perturbation impulsionnelle
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
147
ou harmonique, ceci a été vérifié dans notre application de l'analyse impulsionnelle sur le VCO). A ce
titre, cette approche permet de prendre en compte l'impact de bruits basse ou haute fréquence, de bruit
blanc, de bruit 1 f ..., de bruit cyclo-stationnaire.
Considérons une source en courant de bruit blanc, la relation donnant Psbc devient (en tenant
2
i
2
2
):
compte de I max
= 2 I eff
=2 n
∆f
⎛ i2 ∞ 2 ⎞
⎜ 2 n ∑ cn ⎟
∆f
L(∆ω ) = 10 ⋅ log ⎜ 2 n = 0 2 ⎟
⎜ 4 ∆ω ⎟
⎜
⎟
⎜
⎟
⎝
⎠
Cette équation indique que le bruit blanc se reporte autour de la porteuse avec une pente 1 f 2
(figure D.8). Le coefficient c0 donne la quantification du bruit basse fréquence. Le bruit autour de la
porteuse se reporte avec le poids c1 , ainsi du suite. Le bruit 1 f se reporte autour de la porteuse avec
une pente 1 f 3 .
Avec le théorème de Parseval :
∞
1
2π
∑ cn2 = π ∫
n =0
2
ϕ
Γϕ (x ) dx = 2 Γeff
2
0
l'équation de L(∆ω ) peut s'écrire (région 1 f 2 ) :
⎛ i2
⎜ n Γϕ 2
⎜ ∆f eff
L(∆ω ) = 10 ⋅ log⎜
2
⎜ 4 ∆ω
⎜
⎝
⎞
⎟
⎟
⎟
⎟
⎟
⎠
Considérons maintenant un bruit 1 f (basse fréquence : coefficient c0 ) :
in2,1 f
=
in2
⋅
ω1
f
∆ω
, le
bruit de phase s'exprime alors (région 1 f 3 ) :
⎛ in2 2
⎞
⎜
c0 ω 1 ⎟
⎜ ∆f
⎟
⋅ f ⎟
L(∆ω ) = 10 ⋅ log⎜
2
8 ∆ω ∆ω
⎜
⎟
⎜
⎟
⎝
⎠
Lorsque les équations donnant L(∆ω ) dans les régions 1 f 2 et 1 f 3 sont égales, nous pouvons
définir ∆ω
1
f3
(figure D.8) :
∆ω 1
f
3
=ω1 ⋅
f
c0
2
2Γeffϕ
2
= 2ω 1
f
⎛ Γ ⎞
⋅ ⎜ dc2 ⎟
⎜ Γϕ ⎟
⎝ eff ⎠
2
en tenant compte de Γdc = c 0 2 .
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
148
Considérons maintenant un bruit cyclo-stationnaire décrit par la fonction α (x ) , le bruit blanc in 0
devient alors in (t ) = i n 0 (t ) ⋅ α (ω c t ) , la fonction ISF prenant en compte le bruit cyclo-stationnaire peut
alors s'écrire :
ϕ
Γcyclo (x ) = Γeff
(x ) ⋅ α (x )
ϕ
(x ) par Γcyclo (x ) .
Les équations précédentes restent valables en remplaçant Γeff
Figure D.8.
Pente en 1 f 3 et 1 f 2 dans le spectre du bruit de phase
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
149
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
150
Annexe E : Extraction de résistances entre contacts
substrat
Nous présentons dans cette annexe quelques résultats d’extraction de résistance substrat sur le
cas d’étude présenté sur la figure E.1, celui-ci se compose de deux contacts PTAP carrés (6x6 µm²)
placés directement dans le substrat. Nous montrons sur la figure E.2 l’évolution de la résistance entre
ces contacts en fonction de la distance qui les sépare pour deux configurations :
9 face arrière flottante,
9 face arrière connectée (dans ce cas, nous montrons aussi la résistance entre le contact et la
face arrière).
Les valeurs sont calculées par une routine, utilisant la méthode de Green, développée dans le
cadre du travail de thèse d’Olivier Valorge. Les données technologiques correspondent à la
technologie BiCMOS 0,35 µm.
X µm
PTAP
6 µm
PTAP
6 µm
Figure E.1. Cas d’étude : deux contacts sur un substrat de type P
(technologie BiCMOS)
Résistance entre contacts (sans face arrière)
Résistance entre contacts (avec face arrière connectée)
Résistance contact face arrière connectée
800
Résistance (ohm)
700
600
500
400
300
200
100
0
0
50
100
150
200
Distance entre les contacts (µm)
Figure E.2. Evolution de la résistance entre les deux contacts en fonction
de la distance qui les sépare (technologie BiCMOS 0,35 µm)
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
151
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
152
Annexe F: Simulation du bruit de phase et
contributions des sources de bruit
Dans cette annexe, nous présentons les résultats de simulation du bruit de phase obtenus avec
SpectreRF et ADS (1 Hz à 1 MHz de la porteuse) : figures F.1 et F.2, ainsi que les principales sources
de bruit dans les composants. Les résultats issus des deux simulateurs sont assez proches.
Fréquence
(Hz)
1
Bruit de
phase
(dBc)
42.02
Fréquence
(Hz)
1.585K
Bruit de
phase
(dBc)
-53.79
1.585
2.512
3.981
36.02
30.02
24.02
2.512K
3.981K
6.31K
-59.69
-65.52
-71.28
6.31
10
15.85
18.02
12.02
6.023
10K
15.85K
25.12K
-76.92
-82.4
-87.68
25.12
39.81
63.1
23.64m
-5.975
-11.97
39.81K
63.1K
100K
-92.75
-97.58
-102.2
100
158.5
251.2
398.1
631
1K
-17.97
-23.96
-29.95
-35.93
-41.9
-47.86
158.5K
251.2K
398.1K
631K
1M
-106.7
-111
-115.2
-119.3
-123.4
Figure F.1. Simulation du bruit de phase avec SpectreRF (temps de simulation du bruit
de phase par les analyses PSS avec Pnoise : 128 sec)
Figure F.2. Simulation du bruit de phase avec ADS (temps de simulation par l’analyse
« Harmonic Balance » 37 s)
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
153
Composants
Paramètres3
R42.Res
R41.Res
Q85.XQ1.Q1
Q86.XQ1.Q1
Q84.XQ1.Q1
Q90.XQ1.Q1
Q91.XQ1.Q1
Q92.XQ1.Q1
R40.Res
R39.Res
Q103.XQ1.Q1
Q95.XQ1.Q1
R38.Res
R47.Res
R48.Res
L19.rs1
L18.rs2
L19.rs2
L18.rs1
R33.Res
Q104.XQ1.Q1
Q105.XQ1.Q1
Q93.XQ1.Q1
Q94.XQ1.Q1
Q102.XQ1.Q1
Q101.XQ1.Q1
R43.Res
R44.Res
Q97.XQ1.Q1
Q96.XQ1.Q1
R43.Res
R44.Res
Q102.XQ1.Q1
Q101.XQ1.Q1
Q97.XQ1.Q1
Q96.XQ1.Q1
Q103.XQ1.Q1
Q95.XQ1.Q1
Q84.XQ1.Q1
Q86.XQ1.Q1
Q85.XQ1.Q1
Q91.XQ1.Q1
Q90.XQ1.Q1
Q92.XQ1.Q1
R42.Res
R41.Res
R40.Res
Q88.XQ1.Q1
Q89.XQ1.Q1
Q87.XQ1.Q1
R39.Res
R49.Res
R50.Res
Q88.XQ1.Q1
Q87.XQ1.Q1
Q89.XQ1.Q1
fn
fn
ic
ic
ic
ic
ic
ic
fn
fn
rb
rb
rn
fn
fn
rn
rn
rn
rn
fn
rb
rb
rb
rb
ib
ib
rn
rn
ib
ib
fn
fn
ic
ic
ic
ic
ic
ic
ib
ib
ib
ib
ib
ib
rn
rn
rn
ic
ic
ic
rn
fn
fn
rb
rb
rb
Contribution
V
Hz
7.90129e-07
7.61891e-07
7.37053e-07
7.37053e-07
7.37053e-07
7.36219e-07
7.36219e-07
7.36219e-07
7.0469e-07
6.77432e-07
5.86587e-07
5.83911e-07
5.16763e-07
4.24853e-07
4.16717e-07
4.08362e-07
4.07848e-07
4.00446e-07
3.99939e-07
3.93474e-07
3.70968e-07
3.70968e-07
3.6946e-07
3.6946e-07
3.44545e-07
3.44545e-07
3.43841e-07
3.43563e-07
3.42243e-07
3.42243e-07
3.20668e-07
3.18832e-07
2.94899e-07
2.94899e-07
2.93793e-07
2.93793e-07
2.80925e-07
2.79704e-07
2.78887e-07
2.78887e-07
2.78887e-07
2.73215e-07
2.73215e-07
2.73215e-07
2.69635e-07
2.62675e-07
2.53278e-07
2.53038e-07
2.53038e-07
2.53038e-07
2.46741e-07
2.38421e-07
2.35211e-07
2.22337e-07
2.22337e-07
2.22337e-07
Contribution en
pourcentage
5.46
5.08
4.75
4.75
4.75
4.74
4.74
4.74
4.34
4.01
3.01
2.98
2.34
1.58
1.52
1.46
1.46
1.40
1.40
1.35
1.20
1.20
1.19
1.19
1.04
1.04
1.03
1.03
1.02
1.02
0.90
0.89
0.76
0.76
0.76
0.76
0.69
0.68
0.68
0.68
0.68
0.65
0.65
0.65
0.64
0.60
0.56
0.56
0.56
0.56
0.53
0.50
0.48
0.43
0.43
0.43
Commentaires
R polarisation (Q84/Q85/Q86)
R polarisation (Q90/Q91/Q92)
Transistor de la paire différentielle
Transistor de la paire différentielle
Transistor de la paire différentielle
Transistor de la paire différentielle
Transistor de la paire différentielle
Transistor de la paire différentielle
R polarisation (Q84/Q85/Q86)
R polarisation (Q90/Q91/Q92)
Transistor du buffer
Transistor du buffer
R série sur Vcom
R polarisation des bases (TBH buffer)
R polarisation des bases (TBH buffer)
Inductance
Inductance
Inductance
Inductance
R polarisation miroir de courant
Transistor du buffer
Transistor du buffer
Transistor du buffer
Transistor du buffer
Transistor du buffer
Transistor du buffer
Tableau F.1. Contribution des sources de bruit dans les composants pour
un bruit total en sortie de 3.38 µV/ Hz à 100 kHz (SpectrRF - Cadence)
3
fn: flicker noise (bruit de scintillation); ic/ib: collector/base current shot noise (bruit de grenaille);
rb/rc/re: base/collector/emitter resistor thermal noise (bruit thermique) ; bn: burst noise (RTS)
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
154
Transistors de la
paire différentielle
Résistances de
polarisations des
bases des
transistors de la
paire différentielle
Transistors de la
paire différentielle
Transistors du
buffer
Tableau F.2. Contribution des sources de bruit des composants au bruit
de phase du VCO, à 100 kHz (ADS-Agilent) (1/2):
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
155
Transistors du
buffer
Transistors du
miroir de courant
Résistances de
polarisation des
bases des
transistors du
buffer
Tableau F.3. Contribution des sources de bruit des composants au bruit
de phase du VCO, à 100 kHz (ADS-Agilent) (2/2):
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
156
Annexe G : Bibliographie personnelle
Andrei C., Valorge O., Calmon F., Verdier J., Gontrand C. Substrate noise impact on a 4.5 GHz VCO
for different inductor shield structures. 2005 IEEJ International Analog VLSI Workshop,
octobre 2005, Bordeaux, France.
Valorge O., Andrei C., Calmon F., Garreau J.-F., Dautriche P. Reducing Ground and Substrate Noise
Generation in Mixed-Signal Designs. 5th International Workshop on Electromagnetic
Compatibility of Integrated Circuits, novembre 2005, Munich, Germany.
Valorge O., Andrei C., Vrignon B. et al. Using ICEM models for Substrate Noise Characterization in
Mixed Signals IC’s. Proceedings of the 16th International Zurich Symposium on
Electromagnetic Compatibility, 2005, Zurich, p 353-356.
Andrei C., Valorge O., Calmon F., Verdier J., Gontrand C. Influence de l'inductance avec ou sans
écran substrat sur le fonctionnement d'un VCO intègre 4.5 GHz. 14-èmes Journées Nationales
des Microondes, Mai 2005, Nantes.
Calmon F., Andrei C., Valorge O. et al. Application de l'étude de la réponse impulsionnelle sur
unVCO 4.5 GHz pour analyser l'impact du bruit substrat. 14-èmes Journées Nationales des
Microondes, Mai 2005, Nantes.
Andrei C., Valorge O., Calmon F., Verdier J., Gontrand C. Impact of Substrate Perturbation on a 5
GHz VCO Spectrum. IEEE International Conference of Microelectronics, 2004, Tunisia, p 684687.
Valorge O., Andrei C., Vrignon B. et al. On a Standard Approach for Substrate Noise Modelling in
Mixed Signal IC's. IEEE International Conference of Microelectronics, 2004, Tunisia, p 270273.
Valorge O., Andrei C., Calmon F. et al. Design Slop Constraint for Reducing Noise Generation and
Coupling Mechanisms in Mixed Signal IC’s. 2004 IEEE International Symposium on Industrial
Electronics (ISIE 2004), 2004, Ajaccio- France, p 105-108.
Valorge O., Andrei C., Calmon F. et al. Modélisation du couplage par le substrat dans les circuits
mixtes. Workshop AS Bruit, 2004, France - La Grande Motte.
Andrei C., Valorge O. Impact d’une perturbation substrat sur un oscillateur contrôlé en tension à 5
GHz. Journées Nationales du Réseau Doctoral de Microélectronique, 2004, Marseille, p 354356.
Valorge O., Andrei C. Utilisation du modèle ICEM pour la modélisation du couplage par le substrat
dans les circuits mixtes. Journées Nationales du Réseau Doctoral de Microélectronique, 2004,
Marseille, p 266-268.
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
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intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
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FOLIO ADMINISTRATIF
THESE SOUTENUE DEVANT L'INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES
DE LYON
NOM : ANDREI
(avec précision du nom de jeune fille, le cas échéant)
DATE de SOUTENANCE : 11 octobre 2005
Prénoms : Cristian
TITRE : Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz, intégrés en technologie
BiCMOS 0.35 µm
NATURE : Doctorat
Numéro d'ordre : 2005 ISAL 0068
Ecole doctorale : Sciences pour l'Ingénieur de Lyon : Electronique, Electrotechnique, Automatique (EEA)
Spécialité : Dispositifs de l'Electronique Intégrée
Cote B.I.U. - Lyon : T 50/210/19
/
et
bis
CLASSE :
RESUME :
Les besoins des entreprises, comme ceux du particulier, concernent les nouveaux services associés en une
incessante augmentation de l’autonomie. Du point de vue système, la Qualité de Service (QoS) s’exprime alors
par des débits de plus en plus élevés et des taux d’erreurs binaires faibles. Du point de vue architecture circuit &
technologie, les terminaux mobiles intègrent de plus en plus de fonctions différentes et diversifiées, ce qui
implique le développement des systèmes sur puce (SoC) où blocs analogiques, radiofréquences, et numériques
sont au maximum intégrés et miniaturisés sur un même substrat. C’est dans ce cadre que ce travail de recherche
s’inscrit.
Le travail présenté dans ce mémoire est orienté sur la partie radiofréquence la plus sensible d’un terminal
mobile, qu’est la synthèse de fréquence. Nous pouvons rappeler en effet que la pureté des signaux RF gouverne
la sensibilité des récepteurs via le bruit de phase ou de fréquence de toute source micro-ondes. Il apparaît donc
indispensable de focaliser les travaux de recherche sur cet objet, du point vue de sa conception, de son
optimisation, de son comportement et de sa sensibilité en présence de parties digitales. L’étude se décompose en
quatre parties portant sur : l’analyse du bruit substrat dans les circuits mixtes réalisés sur silicium résistif et
l’impact de ce bruit sur des circuits analogiques RF, la métrologie du bruit de phase des oscillateurs, la
conception et la caractérisation des VCOs monolithiques, la caractérisation et la modélisation de l’impact du
bruit substrat sur le bruit de phase d’un oscillateur.
MOTS-CLES :
VCO, bruit substrat, bruit de phase, métrologie des oscillateurs, circuits mixtes
Laboratoire (s) de recherche :
Laboratoire de Physique de la Matière (LPM)
Directeur de thèse:
Christian GONTRAND, Francis CALMON (co-directeur)
Président de jury : G. GUILLOT
Composition du jury :
O. LLOPIS, M. PRIGENT, Y. DEVAL, C. GONTRAND, F. CALMON
Impact du bruit substrat sur les oscillateurs contrôlés en tension à 4.5 GHz,
intégrés en technologie BiCMOS 0.35 µm
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