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La prévention et la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux - Annexes -
juin 2009
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Le « Télé-AVC » : téléconsultation neurologique – téléradiologie
application à l’AVC de la télémédecine
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) peuvent bénéficier au mieux du déploiement
de systèmes de télémédecine associant les outils de vidéoconférence et la téléradiologie, sur
un territoire ou une région. L’utilisation conjointe de ces techniques a pour objet, tant en
urgence que dans le suivi des patients, d'améliorer la fiabilité des diagnostics et d’assurer
des décisions thérapeutiques (par exemple, la thrombolyse) ou des prises en charge
adaptées avec un bénéfice immédiat pour le patient.
Les aspects de télémédecine concernant les AVC sont dénommés « Télé-AVC », et sont
partie intégrante de l’organisation de la filière de prise en charge des AVC. Le « Télé-AVC »
intègre la téléconsultation neurologique et la téléradiologie au mieux dans un réseau de
télémédecine régional lorsque celui-ci existe. Le « Télé-AVC » décline tous les aspects
nécessaires au diagnostic clinique, d’imagerie, aux décisions thérapeutiques comme au suivi
des patients.
La téléconsultation neurologique inclut par les modalités appropriées (téléconsultation,
téléexpertise, téléassistance, visiostaff) le partage de toutes les données utiles pour la prise en
charge d’un AVC à la phase aiguë ou chronique, par exemple dans le cadre de réunions de
concertation pluridisciplinaire (RCPavc) : examen clinique « online », biologie, imagerie,
dossier informatique et toutes autres données pouvant être transmises et partagées. Cet
examen conjoint des patients par un médecin de site ayant en charge le patient (« médecin
requérant ») et un médecin neurovasculaire à distance (« neurologue vasculaire requis »)
grâce aux outils vidéo, nécessite des transferts de données performants pour la vidéo comme
pour l’imagerie (cf. infra). En effet, les AVC sont des urgences diagnostiques et
thérapeutiques pour lesquelles aucune décision ne peut être initiée sans à la fois visualisation
des patients (validité des scores neurologiques), du partage des données du dossier patient et
des données imagerie cérébrale. Ainsi, ces moyens permettent le partage de toutes les
informations utiles à la prise de décision dans une unité de lieu et de temps dans le cadre de
l’urgence et fiabilisent la certification des diagnostics dans le cadre de l’outil RCPavc.
L’ensemble est formalisé entre les intervenants et alimente le dossier médical du patient, au
mieux par le partage d’un dossier informatique.
La téléradiologie de l’imagerie en coupe et tout particulièrement de l’IRM reconnue en 2009
comme l’examen de référence de l’AVC (Guide du bon usage des examens d'imagerie
médicale2) se prête tout à fait au système de transmission d’images. Grâce à des protocoles
courts, standardisés et reproductibles, ne nécessitant pas d’injection de produit de contraste,
la réalisation et l’envoi d’une centaine d’images sont rapides et leur analyse (interprétation
ou relecture par un radiologue) est tout à fait réalisable sur des consoles distantes du lieu de
réalisation des coupes. Une attention particulière doit être portée sur la coordination
nécessaire avec le déploiement des outils spécifiques de « Télé-radiologie » (matériels
assimilés à des dispositifs médicaux, interopérabilités, sécurisation, confidentialité,
traçabilité, archivage, accès à une compétence radiologue, …). A cet égard, le Guide pour le
bon usage professionnel et déontologique de la téléradiologie3 a défini la notion de
2http://www.sfrnet.org/portal/site/professionnels/5-referentiels-bonnes-pratiques/guides/guide-bon-usage-
examens-imagerie-medicale/index.phtml : guide élaboré par la SFR (société française de radiologie), la SFBMN
(société française de biophysique et médecine nucléaire), en concertation avec l’ANAES (agence nationale
d’accréditation et d’évaluation en santé) et le soutien de la DGSNR (direction générale de la sureté nucléaire et de
la radioprotection).
3 http://www.sfrnet.org/data/upload/files/teleradiologieg4cnom.pdf : guide élaboré par le G4 (Conseil
Professionnel de la Radiologie) et le Conseil national de l’Ordre des médecins qui définit le télédiagnostic et la
téélexpertise.