Traitement par un agoniste de la GnRH
Comment les agonistes de la GnRH agissent-ils ?
Le traitement par un agoniste de la GnRH réduit la production
de LH et de FSH par l’hypophyse. Cela entraîne une diminution
du taux d’œstrogènes, qui équivaut alors à celui d’une femme
ménopausée.
Effets des agonistes de la GnRH
• Aident à soulager la douleur causée par l’endométriose
• Aident à réduire les lésions d’endométriose
• Interrompent le cycle menstruel normal chez la plupart
des patientes
Effets secondaires des agonistes de la GnRH
Étant donné que les agonistes de la GnRH font diminuer la
quantité d’œstrogènes dans l’organisme, leurs effets secondaires
les plus fréquents peuvent rappeler les symptômes de la
ménopause, notamment : bouffées de chaleur, difculté à dormir,
sécheresse vaginale, perte de désir sexuel et amincissement
des os. Il se pourrait que votre médecin vérie votre densité
minérale osseuse durant le traitement. Parmi les autres effets
secondaires possibles, on compte la fatigue, les maux de tête, la
raideur des articulations et des muscles ainsi que la dépression.
Votre médecin vous prescrira peut-être une hormonothérapie
adjuvante en plus de l’agoniste de la GnRH. L’hormonothérapie
adjuvante se présente sous la forme de comprimés à prendre
tous les jours pendant le traitement par un agoniste de la GnRH
et redonne à l’organisme une petite quantité d’œstrogènes
et (ou) de progestatif, ce qui peut aider à maîtriser les effets
secondaires dus à la baisse du taux d’œstrogènes qu’occasionne
le traitement par un agoniste de la GnRH.
Foire aux questions
Est-ce que le traitement par un agoniste de la GnRH
entraîne une ménopause prématurée ?
Non. Il réduit les taux d’œstrogènes pendant la durée du
traitement. À la n du traitement, le taux d’œstrogènes
remontera et votre cycle menstruel reprendra, mais après
une période qui varie d’une femme à l’autre.
Combien de temps le traitement par un agoniste de
la GnRH dure-t-il ?
Le traitement est en général bref et ne dépasse pas six mois.
Si vos symptômes d’endométriose réapparaissent après
cette période initiale de six mois, votre médecin évaluera et
déterminera ce qu’il convient de faire ensuite dans votre cas.
Le traitement par un agoniste de la GnRH guérit-il
l’endométriose ?
Non, comme tous les autres traitements utilisés contre
l’endométriose, le traitement par un agoniste de la GnRH
ne guérit pas l’endométriose. Il permet, cependant, d’atténuer
la douleur et les lésions associées à la maladie.
Le traitement par un agoniste de la GnRH nuira-t-il
à ma fertilité ?
Comme ce traitement réduit le taux d’hormones, vous ne
devriez pas pouvoir devenir enceinte pendant que vous le suivez.**
Cependant, après l’arrêt du traitement, les menstruations et
la capacité à concevoir se rétablissent habituellement.
**Il faut utiliser des moyens contraceptifs non hormonaux pendant
le traitement par un agoniste de la GnRH, à cause de ses effets sur
les hormones.
Les femmes atteintes d’endométriose ont parfois de la difculté
à concevoir. Il y a différentes façons de prendre en charge
ce problème.
Votre médecin et vous êtes les personnes les mieux placées pour
trouver le traitement qui vous convient le mieux. Consultez votre
médecin si vous avez des questions sur l’endométriose ou sur
le traitement par un agoniste de la GnRH.
Les hormones et l’endométriose
La cause de l’endométriose n’est pas connue. Les experts
savent cependant qu’elle est aggravée par les œstrogènes.
Or, les œstrogènes sont présents en grande quantité durant
la période de fertilité de la femme – de l’adolescence
à la quarantaine avancée. C’est durant cette période
que l’endométriose peut apparaître.
Comment les œstrogènes sont-ils produits ?
La LH et la FSH stimulent la
production d’œstrogènes
par les ovaires, et les
œstrogènes agissent sur le
tissu endométrial.
À la ménopause, la quantité d’œstrogènes
dans le corps diminue, et les menstruations cessent
pour de bon. Les symptômes de l’endométriose
ont tendance à s’atténuer lorsque la femme
atteint la ménopause.
Hypothalamus
L’hypothalamus, une glande située
dans le cerveau, sécrète la GnRH,
ou hormone de libération des
gonadotrophines.
La GnRH donne à l’hypophyse –
une autre glande du cerveau –
le signal de libérer la LH
(hormone lutéinisante) et la FSH
(hormone folliculostimulante).
Hypophyse
Progestérone
Œstrogènes
LH
FSH
GnRH
Ovaires