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définir les risques liés au sur-traitement (évalué à 30%), mais aussi du risque de sous-
traitement pour des cancers. Ils peuvent ensuite s’avérer agressifs s’ils étaient négligés. Ces
notions restent toujours à considérer en fonction de l’espérance de vie et des comorbidités
de l’individu ; le cancer de la prostate qui n’était pas un problème de santé publique quand
cette espérance de vie en bonne santé était de 60 ou 65 ans, le devient avec le
vieillissement de la population.
L’AFU contribue au projet OBSERVA-PUR qui analyse les données des grandes bases
nationales de santé PMSI, SNIIRAM, ALD, Cepi-DC,.... L’objectif est d’analyser les pratiques
médicales par la consommation et le recours aux soins. La méthode consiste à repérer, dans
ces bases nationales, regroupées et chaînées par l’assurance maladie, les patients souffrant
de certaines pathologies urologiques. On observe ainsi dans le temps, les différents
traitements reçus pour chacune de des pathologies, les comorbidités et leurs prises en
charge, la consommation de soins remboursés (biologie, radiologie, actes chirurgicaux,
traitements médicaux, consultations de médecine générale ou spécialisée). OBSERVA-PUR
porte sur la totalité de la population française des assurés sociaux et donne des résultats
pertinents dès lors que la pathologie observée est clairement définie par ses codes CIM10 et
ses traitements spécifiques médicaux ou chirurgicaux. Le travail principal porte sur les
pathologies prostatiques, dont le cancer. Les résultats concernant la prise en charge de
l’hypertrophie bénigne de la prostate ont été publiés2. Des résultats préliminaires concernant
la prise en charge du cancer de la prostate ont été insérés dans le rapport de l'OPEPS3
(Office Parlementaire d'Evaluation des Politiques de Santé) sur le dépistage et le traitement
initial du cancer de la prostate. Les résultats consolidés avec 5 ans d’analyse vont l’être
prochainement. Il importe de renforcer cette première expérimentation et de la développer
pour les autres tumeurs uro-génitales. De plus la possibilité de produire des résultats
individuels de pratique afin de les comparer aux résultats nationaux agrégés et aux
référentiels de pratique, contribue à favoriser l’auto-évaluation des pratiques par chaque
praticien dans le cadre de son DPC, la prise en compte de ses écarts aux recommandations
nationales et conduire à la mise en place de mesures correctrices pour leur amélioration.
Cette démarche globale est évaluée par l’Organisme DPC AFU.
Proposition AFU :
-
Clarifier par des informations simples, une pratique raisonnée de la prescription du
PSA, l’importance de l’examen clinique et la conduite à tenir face à un premier
dosage de PSA.
2 Lukacs B, et al. Management of Lower Urinary Tract Symptoms Related to Benign Prostatic Hyperplasia in Real-life Practice in France: A
Comprehensive Population Study. Eur Urol (2013)
3 Rapport de l'OPEPS sur le dépistage et le traitement initial du cancer de la prostate (2009). http://www.senat.fr/rap/r08-318/r08-3181.pdf