déplacement des chirurgiens publics (multi établissements), ou/et l’intervention des
chirurgiens privés dans ces structures publiques. Rapprochement des soins du lieu de
domicile. Évite la multiplication des déserts hospitaliers.
e. Développement du secteur du moyen séjour (et de l'hospitalisation à domicile) : à partir
notamment des lits libérés en chirurgie. On peut envisager, aussi, un processus similaire avec
les courts séjours médicaux : le court séjour doit être limité à la pose du diagnostic et à la
mise en route du traitement. Le suivi et la récupération de l’autonomie dans les gestes de la
vie courante doivent se faire dans les services et établissements de moyen séjour, moins
consommateurs en personnels du fait de la moindre quantité de soins délivrés.
f. Développement du long séjour spécialisé : il faut anticiper la forte augmentation des
maladies dégénératives (Alzheimer, Parkinson, etc.) qui nécessitent des soins adaptés qui ne
peuvent pas être assurés en maison de retraite médicalisée, et qui sont trop lourds pour le
moyen séjour.
g. Développement des maisons de la naissance en réseau avec les maternités hospitalières, les
sages-femmes libérales et les médecins traitants : suivi des grossesses non compliquées,
accouchements non compliqués, accompagnement et suivi de la mère et de l’enfant après la
naissance. Organisent les services autour du couple mère enfant (triptyque), qui n’est plus
obligé de faire le tour des professionnels.
h. organiser des transferts de taches : médecins → professions intermédiaires (moyen terme),
infirmières → aides-soignantes (distribution des médicaments par voie orale, …).
2. Moyen terme (5 à 10 ans) :
a. créer des professions médicales intermédiaires (bac + 5, comme les sages-femmes).
Thérapeutes (éducation thérapeutique et suivi des maladies chroniques, notamment le
diabète et l’hypertension artérielle, renouvellement des ordonnance, vaccinations
obligatoires ou recommandées, dépistages, etc.), assistants gériatres (création d’un réseau
d’accompagnement des personnes âgées, voir plus loin), oculiste (prescription des lunettes,
fond d'œil des diabétiques), etc. Il s'agit d' adapter le niveau de formation des professionnels
à la technicité des soins.
b. augmenter très fortement le nombre des formations des métiers paramédicaux : infirmières,
kinésithérapeutes, etc. (Cessons de faire payer la formation de nos soignants par la Belgique
et autres pays francophones).
3. Long terme (10 à 15 ans) :
a. sinon supprimer le numerus clausus, du moins l’élargir considérablement (il faut intégrer les
nouvelles professions intermédiaires dans la 1 ère année et assurer un équilibre entre les
différents métiers). Autre avantage : mettre fin au pillage des ressources humaines des pays
d'Afrique, du Moyen-Orient et de l'Europe de l'Est qui en ont grand besoin.
b. Développer l’enseignement par internet pour tous les cours théoriques , les enseignants se
consacrant aux travaux pratiques et dirigés et autres formes d’accompagnement des étudiants
(plus besoin des amphis bondés, économie sur le plan immobilier, pas besoin d’augmenter le
nombre d’enseignants, etc.)
Par ailleurs, il existe à travers le territoire de nombreuses expérimentations locales en matière d'organisation
des soins. Il s'agit de les évaluer, de les valoriser et d'aider celles qui ont fait leur preuve à s'étendre. Il n'y a
pas de solution unique, et c'est une convergence de solutions particulières qui permettront de fluidifier le
système de soins et de le rendre plus efficace. Cela passe, notamment, par une adaptation de la tarification à
ces nouvelles pratiques. Il faut ouvrir un droit à la recherche-innovation par la mise en place de conventions
locales.
Conclusion « philosophique » : passer d’une culture centrée sur le service et l’acte à une culture centrée sur
le patient avec la mise en œuvre du triptyque « prévention – soins – accompagnement » . Le patient ne fait
plus le tour des professionnels, mais les professionnels s’organisent autour du patient, comme c’est déjà la
règle en cancérologie, et ce sera le cas par l'intermédiaire notamment des maisons de santé, maisons de la