V – APPLICATION  DES  TECHNIQUES  DE  RET A  L’ANALYSE  DES  INTERACTIONS  PROTEINE-
PROTEINE : CAS DES RECEPTEURS COUPLES AUX PROTEINES G (RCPG) 
 
Les  RCPG  sont  des  protéines  à  sept  domaines  transmembranaires  exprimées  au 
niveau de la membraneplasmiquedescellules.Al’interfaceentrelemilieuextra- et 
intracellulaire, ces récepteurs assurent la reconnaissance de  stimuli extracellulaires 
et  initient  en  réponse  des  cascades  d’événements  intracellulaires.  Les  RCPG  ont 
longtemps  été  considérés  comme  des  récepteurs  présents  à  la  membrane 
uniquement  sous  forme  de  monomères.  Les  avancées  techniques  de  RET  et  les 
nombreux travaux réalisés dans le domaine de la réceptologie  ont toutefois  permis 
de remettre en question ce dogme. Il a ainsi été proposé que les RCPG pouvaient 
être aussi exprimés à la membrane plasmique sous forme d’oligomères.  La notion 
d’oligomérisation est un terme général qui décrit l’association de protéines au sein
d’un même complexe. La structure minimale d’un oligomère s’organise autour de
deux protéines  formant  un dimère. Une association  en  homodimères correspond  à 
une interaction entre deux protéines identiques et une association en hétérodimères 
à  deux  protéines  différentes.  Cependant,  les techniques d’analyse  de  RET  ne 
permettent  pas  toujours  de  distinguer  les  formes  dimériques  des  autres  formes 
oligomériques (trimères, tétramères, etc.).  
 
L’objetdecechapitreestde présenter les avantages et les limites des méthodes de 
RET  les  plus  couramment  utilisées  pour  mettre  en  évidence  des  interactions 
protéine-protéine.Deplus,nousdiscuteronsbrièvementdel’influencedelatailleet 
du  positionnement  des  sondes  fluorescentes  par  rapport  à  la  taille  des  complexes 
protéiques étudiés etparrapportautransfertd’énergie. 
 
A/  LES FLUOROPHORES ORGANIQUES EN FRET ET TR-FRET
 
 
Les  fluorophores  organiques  sont  de  petites molécules qui nécessitent d’être
couplées  soit  à  des  groupements  réactifs  (TétraCystéine  FlAsH  par  exemple) 
lesquels vont réagir directement avec la protéine cible, soit couplés à des « sondes » 
(anticorps, SNAP-tag, Halo-tag, etc.). Leur utilisation en RET implique donc d’utiliser
des méthodes qui permettent de marquer spécifiquement les protéinesd’intérêtavec