JUIN 2009
19
WWW.CONSEILLER.CA
habitation sont des salariés. »
Il s’agit pour l’Industrielle Alliance,
Assurance auto et habitation, de
sa première publicité télévisuelle.
Pourquoi ? Parce que depuis l’ins-
tauration de « la Liste nationale des
numéros de téléphone exclus, expli-
que Suzanne Michaud, nous sommes
amputés d’une partie de notre accès
à notre clientèle potentielle.
La télévision représentait notre
seule porte de sortie. »
Les vaLeurs sûres
de desjardins
De son côté, le Mouvement Des-
jardins croit qu’en temps de crise,
il faut adapter ses messages et ras-
surer le consommateur. « Surtout
ne pas susciter davantage d’inquié-
tudes », croit Gaétan Béliveau,
chargé d’équipe, publicité et pro-
motion, à la direction commerciali-
sation, vice-présidence marketing
et développement chez Desjar-
dins. Depuis le mois de mars, la
Fédération des caisses a mis en
ondes sa campagne télévisuelle
Portraits. On y voit des gens qui
dessinent autour de personnages
projetés sur un écran, « des mem-
bres de la coopérative Desjardins,
explique Gaétan Béliveau, servant
chacun à illustrer différents
besoins. Ce que l’on veut mettre en
exergue par ce message, c’est que
la Caisse est proche de ses
membres ».
En fait, l’approche publicitaire de
Desjardins est multi-facettes. Au cœur
du propos publicitaire, une partie
« institutionnelle » qui comporte trois
messages : le premier sur la solidité de
Desjardins, le second sur ses valeurs,
et le troisième sur son engagement
dans son milieu. Cette approche, par
ailleurs, est enrobée d’un deuxième
volet qui comporte cinq messages
promouvant les produits selon les
types de clientèle, et non l’image
d’entreprise. Résultat de cette cam-
pagne tous azimuts ? Un indice global
d’effica cité, comme on dit dans le jar-
gon publicitaire, « très élevé », selon
Gaétan Béliveau. Quant à l’humour en
publicité, ce n’est pas la tasse de thé de
Desjardins. « En fait, note le spécialiste
en marketing, notre position nement
publicitaire est simple : nous ne vou-
lons pas de porte-parole parce que
nous voulons mettre l’accent sur nos
membres. » Une approche plus clas-
sique qui exclut d’emblée le risque
associé aux publicités humoristiques,
contrairement à celle de l’Industrielle
Alliance qui jouait, en quelque sorte,
son va-tout.
L’humour qui fait jaser
La publicité qui fait appel à l’humour
est-elle vraiment risquée ? « Ce que je
constate, note Pascal Dedecker, vice-
président et directeur de la création
chez Palm + Havas, c’est qu’en temps
de crise, les publicitaires, et leurs
clients, font de moins en moins appel à
l’humour. On voit beaucoup de publici-
tés du genre : “ En ces temps difficiles,
blablabla… ” C’est un discours paterna-
liste, rationnel… Et c’est une erreur !
Humour ne veut pas dire légèreté dans
le message. Le “ neutre institutionnel ”,
c’est la solution facile. Bien sûr, en
optant pour cette approche, on ne vexe
personne. Mais l’impact sera beaucoup
plus faible. Quand tout le monde parle
de la même façon, cela n’a plus d’effi-
cacité. Quand le constructeur automo-
bile, l’épicerie et la banque vous lancent
le même genre de discours monotone,
cela tombe à vide. Le nœud de l’effica-
cité publicitaire, c’est la différenciation.
On y arrive rarement avec des messa-
ges institutionnels qui ont tous le même
La représentation des conseillers en publicité
Palmarès des marques
les Plus resPectées au canada
Selon Brand Finance Canada, les marques les plus fortes au pays sont celles
des institutions financières. Publiée aux deux ans depuis 2005, leurs
études classent les marques de commerce selon leur valeur financière.
1 RBC Banque Royale
2 Blackberry
3 TD Canada Trust
4 Financière Manuvie
5 Bell
6 Banque Scotia
7 Loblaws
8 Bombardier
9 Groupe BMO
10 Banque CIBC
Autres rangs occupés par
des institutions financières
17 Financière Sun Life
25 London Life
30 Canada Life
31 Banque nationale du Canada
32 Great-West Life
42 ING Canada
53 Groupe Investors
57 Investissements
61 Banque laurentienne
63 DundeeWealth
64 CI Financial Corp
65 Dundee Corporation
Source : Canada Most Valuable Brands, 2009.