Règlement du mémoire - Faculté des Sciences Sociales

Année académique 2016-2017
Règlement du mémoire
Master en Anthropologie
1.- Objectifs
Le mémoire de fin d’études a pour objectif d’évaluer la capacité de l’étudiant à porter un regard
critique et réflexif sur une facette de la vie en société, et plus précisément :
à transformer un intérêt initial pour une thématique, une question, un problème ou un
débat d’idées, en un objet de recherche anthropologique ;
à élaborer une problématique à partir de cet objet ;
à rassembler toutes les informations utiles qui permettent de cerner cet objet (par
exemple : éléments légaux ou administratifs, cadre institutionnel, etc.) ;
à procéder à un état des lieux des connaissances à propos de cet objet ;
à identifier des travaux ou des études sciences humaines (en privilégiant les sources
anthropologiques) réalisés à son propos, à les synthétiser et à en extraire les éléments
les plus utiles pour orienter l’étude de l’objet ;
à élaborer une problématique pertinente qui serve de fil conducteur, soit une question
qui soit (1) débarrassée de toute portée idéologique et de tout souci normatif, (2)
spécifique et précise, (3) vérifiable, y compris sur un plan pratique et/ou technique ;
à formuler cette problématique en l’inscrivant et en la situant dans le champ
anthropologique général et, le cas échéant, en prenant appui sur un cadre de référence
théorique valide (à déterminer en fonction du promoteur) ;
à suggérer une (des) hypothèse(s) de travail qui orienteront la collecte des données ;
à développer un dispositif méthodologique visant au recueil de données ;
à rendre compte des conditions de production des données et à restituer ces dernières ;
à analyser les données collectées, à en extraire les éléments susceptibles de confirmer
ou d’infirmer les hypothèses avancées ou de reformuler et réorienter la problématique ;
à rendre compte du processus de reformulation de la problématique à l’épreuve du
terrain ;
à rédiger un texte succinct, condensé et soigné de ce travail de recherche.
2.- Choix de l’objet et désignation du jury
La première étape consistera à prendre contact avec un ou plusieurs promoteurs potentiels pour
choisir son objet.
Le promoteur du mémoire est le professeur qui va conseiller l'étudiant tout au long de sa recherche.
Il doit être choisi en fonction de l’objet du travail mais aussi de la problématique et de la méthode.
L'étudiant doit proposer un promoteur avec lequel il aura pris contact au préalable et qui aura
accepté de suivre son travail. Sur la fiche présentant son projet au conseil de la faculté, il peut
signaler, en outre, les personnes avec lesquelles il aurait pris contact.
Le promoteur doit être un enseignant ou un docteur rattaché au Laboratoire d’Anthropologie Sociale
et Culturelle.
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Les lecteurs du mémoire sont des membres du personnel académique ou scientifique, compétents
pour juger du travail de l'étudiant, ou des diplômés dans la discipline (qui peuvent être extérieurs à la
FaSS), reconnus par la faculté pour leurs compétences. Leur rôle n'est pas de suivre l'étudiant. Mais
leurs conseils bibliographiques ou pratiques peuvent néanmoins être très utiles voire indispensables.
Il est donc conseillé que l'étudiant prenne, au moins une fois, contact avec eux, comme d'ailleurs
avec toute personne de référence pour son objet.
L’objet sera brièvement présenté par l’étudiant dans la fiche descriptive du projet de mémoire,
téléchargeable sur le site web de la Faculté (www.fass.ulg.ac.be/reglements).
L’étudiant devra faire signer cette fiche par son promoteur et la déposer dans la boîte aux lettres de
l’Apparitorat de la Faculté des Sciences Sociales dans les délais impartis. Les dates limites de dépôt
de la fiche descriptive du mémoire sont mentionnées dans l’échéancier officiel de la Faculté (affiché
aux valves et téléchargeable sur le site web –URL ci-dessus).
La fiche mémoire doit impérativement être rentrée à l’Apparitorat chaque nouvelle année
académique, même si l’étudiant souhaite renouveler son objet et jury de mémoire.
Le mémoire ne sera pas recevable durant cette année académique si la fiche de description n’a pas
été rendue dans les délais impartis.
L’objet sera validé et le jury de mémoire sera constitué par le Conseil de la Faculté. Si le Conseil de la
Faculté l’estimait utile, il peut être demandé à l’étudiant de préciser davantage l’objet de son travail
et la perspective retenue.
3.- Calendrier et suivi du travail
Le mémoire est le travail attestant de la capacité de l'étudiant, au terme de leur Master en
Anthropologie ou en Sociologie et Anthropologie, à mener à bien une recherche personnelle
rigoureuse. Il ne s'agit plus de restituer des savoirs transmis par les enseignants, mais de produire
des connaissances nouvelles sur un objet limité en utilisant les connaissances, les compétences et les
méthodes acquises au cours des études.
Cette recherche donne lieu à un texte écrit, le mémoire, qui présente les résultats obtenus. La
rédaction est donc l’aboutissement d’un important travail de recherche. C’est ce travail dans son
ensemble qui est jugé. Il convient donc que le texte présente, de la façon la plus claire possible, les
éléments suivants :
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la formulation d'une problématique, c’est-à-dire d’un questionnement cohérent. Celuici est le fruit d’un va-et-vient entre ce qui a été publié sur le sujet et ses propres
réflexions, partant d'un état de la question traitée. Le recours à des orientations
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théoriques suppose l'utilisation de termes, de notions et de concepts dont il est
souhaitable de donner une définition ad hoc en référence aux travaux et aux
publications d'autres auteurs. Ces orientations théoriques doivent toujours se justifier
par rapport aux données de terrain ;
la définition d'un objet, qui doit s'entendre comme le problème soulevé ou la question
soulevée (par exemple, le statut des enfants soldats à Kinshasa) ainsi que la
détermination d’un terrain, qui doit être comprise comme la délimitation du champ de
recherche sur lequel portera l’analyse ;
la description du terrain doit être réalisée le plus précisément possible, à partir de
l’ethnographie ;
l’explication et la justification de la (ou des) méthode(s) adoptée(s), en fonction de la
problématique énoncée et du terrain d’enquête choisi ;
les résultats auxquels l'étudiant estime être parvenu au terme de son travail, ainsi que
les prolongements envisageables et les mises en perspective possibles.
Il est recommandé à chaque étudiant de nouer des contacts réguliers avec son promoteur, et de
rencontrer en début de travail les membres de son jury de lecture.
Les rencontres avec le promoteur peuvent se faire à un rythme très variable. Il est cependant
indispensable d'informer régulièrement le promoteur de l'état d'avancement du travail mais aussi, et
surtout, des modifications apportées au projet initial. Ces rencontres (et celles avec les lecteurs)
doivent être préparées. Il est indispensable d'avoir préparé un exposé de l'état d'avancement et
d'avoir rédigé les questions que l'on souhaite poser. Certains promoteurs préfèrent discuter à partir
d'un document écrit, afin de bien évaluer l’état d’avancement de l’étudiant. Cela offre en outre
l'avantage de pouvoir déceler rapidement des problèmes d'expression, de rédaction et de mauvaise
orientation, et d'éviter ainsi toute surprise finale. Quel que soit le mode de travail décidé entre le
promoteur et l'étudiant, il est profitable, quand cela est possible, que le promoteur ait lu quelques
pages avant la remise du document final (ces pages seront toujours accompagnées du plan du travail
afin que le lecteur puisse situer les pages reçues dans l'ensemble du travail). Il est aussi souhaitable
que l’étudiant remette des notes sur son travail plusieurs fois pendant l’année.
Le promoteur comme les lecteurs sont des aides pour l’étudiant. C’est à l’étudiant de les solliciter et
de chercher à mettre à profit leurs conseils, leurs compétences et leur expérience. Ce n’est pas le
rôle du promoteur d’organiser le travail de l’étudiant ou de lui rappeler les échéances.
Dès le départ, l'étudiant doit être capable de lister ce qu'il doit faire et d'établir un calendrier pour y
parvenir, c'est-à-dire finalement d'établir un échéancier.
Les étapes nécessaires (à l'envers) :
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Le mémoire doit être rendu pour le 30 mai 2016 (attention aux examens) pour la
première session et le 17 août 2017 pour la seconde session.
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Il faut compter un minimum d'une semaine à temps plein pour relire et corriger la forme
du mémoire (orthographe, style et clarté). L'idéal est de faire relire le mémoire
également par une autre personne. Relire le mémoire sera aussi l'occasion de vérifier la
cohérence du travail.
Le temps nécessaire à la rédaction varie d'une personne à l'autre. Mais il varie aussi en
fonction de la préparation des éléments nécessaires pour effectuer cette tâche (plan
plus ou moins détaillé, entretiens retranscrits). Le travail de rédaction peut faire surgir
certaines difficultés ou certains manquements qui vous pousseront à modifier le plan ou
à effectuer de nouvelles recherches. Dès lors, ne visez pas la perfection dès le début de
la rédaction : faites d'abord une ébauche que vous retravaillerez ensuite. Cela garantit la
cohérence du travail. Remarque : soyez très prudent avec le « couper-coller ».
Il faut prévoir un temps pour l'analyse des données et leur mise en cohérence, qui
représente une partie importante du travail. Après les reformulations de la
problématique sur le terrain, ce travail d’analyse représente un nouveau moment de la
reformulation de la problématique. Il n'est pas rare qu'un étudiant doive effectuer des
recherches supplémentaires après une première phase de traitement des données.
La récolte d'informations est une phase qui prend beaucoup de temps. Il s'agit, d'une
part, de lectures, précédées bien sûr par une recherche bibliographique organisée, et,
d'autre part, du travail de terrain (immersion, observation participante, réalisation de la
grille d'entretien, passation des entretiens - ¬attention au temps nécessaire aux
retranscriptions par exemple - organisation de « focus group », passation de
questionnaire(s)). Durant la phase de terrain, un aller-retour entre les lectures et le
terrain est souvent nécessaire. Il est déconseillé d'attaquer son terrain sans avoir fait un
minimum de lectures, mais aussi d’aller vers le terrain uniquement à partir de lectures
préalables. Il est par ailleurs déconseillé de trop « bien » connaître le milieu étudié sous
peine de rencontrer des difficultés de positionnement par rapport aux acteurs de ce
milieu. Le projet de départ sera nécessairement réorienté par l’immersion dans le
terrain. De plus, une fois cette immersion commencée, il sera nécessaire d'effectuer de
nouvelles lectures. Il est donc illusoire de se dire que ces étapes pourront se succéder
chronologiquement.
La première phase nécessaire est celle du choix de l’objet et celle de l'explicitation d’une
première mouture de la problématique. Il faut élaborer une question de départ et une
méthode pour y répondre. Un premier plan du travail peut être rédigé. Celui-ci évoluera
tout au long de la recherche, mais il aide à clarifier les idées.
Lister les démarches nécessaires et les accompagner d'un calendrier est une démarche qui permet de
pouvoir se mettre au travail et de ne pas se laisser submerger par la masse de travail que le mémoire
exige. Cela permet, par exemple, de se lancer à temps dans la rédaction ou d'arrêter les lectures
(tâche qui pourrait s'étendre à l'infini).
4.- Plan et forme du travail
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Le travail de fin d’études se présentera sous la forme d’un document écrit, de 80 pages maximum («
Times New Roman » caractère 11 ou en « Arial » caractère 10, interligne de 1,5). Seules les annexes
pourront être ajoutées à ces 80 pages ; la bibliographie, le plan, les remerciements sont inclus dans le
total.
Une fiche mémoire doit être rentrée à l’Apparitorat de la FaSS en vue de l’approbation du sujet et du
jury chaque nouvelle année académique, même pour un étudiant en situation de doublement qui ne
souhaite pas changer de sujet. Pour la date du dépôt, il faut se référer à l’échéancier officiel de
l’année académique en cours.
Le mémoire répondra aux exigences formelles indiquées dans le cadre du Séminaire de préparation
au mémoire (et suivra les consignes reprises dans un document distribué aux étudiants lors de ce
séminaire).
La page de garde sera obligatoirement celle de la Faculté, téléchargeable sur son site web à
l’adresse : www.fass.ulg.ac.be/reglements. Sans cela, la version papier du mémoire ne sera pas
acceptée et le mémoire sera donc considéré comme non déposé.
5.- Modalités pratiques de dépôt
Une version électronique du mémoire en format PDF sera déposée sur la plateforme MaThéO du
Réseau des Bibliothèques (cf. « Mode d’emploi pour étudiant » téléchargeable sur le site web de la
Faculté : www.fass.ulg.ac.be/reglements). Le corps du mémoire et les annexes (sauf celles
confidentielles) doivent figurer dans un même fichier PDF. La taille du fichier est limitée à 12 Mo (de
même pour le fichier contenant les annexes confidentielles).
Le mémoire devra également être déposé en version papier, en autant d’exemplaires que de
membre du jury (promoteur et lecteurs), à l’Apparitorat de la Faculté des Sciences Sociales.
La version officielle faisant foi est la version électronique (fichier PDF) mais les deux versions (papier
et électronique) doivent être déposées pour le jour et l'heure indiqués dans l'échéancier officiel de
la Faculté (téléchargeable sur le site web : www.fass.ulg.ac.be/reglements).
6.- Evaluation
Faire un mémoire, c'est circonscrire un objet, rassembler la documentation nécessaire pour le traiter
et élaborer un exposé clair à partir des informations recueillies. L'étudiant sera donc jugé, selon
l’objet et les méthodes qu'il a choisis. En somme, sur sa capacité :
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à expliciter clairement une problématique (question(s) claire(s) et pertinente(s)) et à la formuler
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à partir du terrain opéré ;
à effectuer des recherches bibliographiques et documentaires pertinentes ;
à recueillir l'information pertinente sur son objet au travers d'une méthodologie adéquate
(idéalement immersion, réalisation des entretiens, « focus group », observation(s), recherche(s)
documentaire(s), etc.) ;
à traiter l'information recueillie dans une argumentation appropriée, en établissant des liens
avec la littérature existante, et à en tirer des conclusions.
Le mémoire doit comporter un apport personnel ; il s'agit là d'un travail de conception et non d'une
simple compilation ou d'un simple résumé d'ouvrages. Cela ne signifie pas pour autant qu'il faille
« révolutionner » la discipline anthropologique par son mémoire.
L'étudiant doit montrer sa capacité à rédiger un texte dans un style clair, sans erreurs grammaticales
et orthographiques. Les citations doivent être rigoureusement référencées, tout comme les
emprunts ou les références à des auteurs. La bibliographie doit être présentée de façon cohérente et
homogène. La mise en page doit respecter les consignes données.
Un mémoire de plus de 80 pages n’est pas recevable.
Le jury peut être amené à conseiller à l’étudiant de ne pas présenter la défense d’un mémoire de fin
d’études dans le cas de très graves lacunes théoriques et/ou méthodologiques et/ou formelles
Le mémoire sera défendu par l’étudiant au cours d’une séance organisée comme suit : (1)
présentation synthétique du travail réalisé (il ne s’agit pas de résumer le mémoire mais de mettre en
évidence l’un ou l’autre aspect de la recherche) ; (2) commentaires et questions des membres du
jury ; (3) réponses de l’étudiant.
Le travail réalisé par l’étudiant sera apprécié sur base des éléments suivants (à titre indicatif) :
1. la capacité d’établir une analyse critique de l’objet étudié ;
2. la connaissance de l’objet étudié ;
3. la maîtrise des contenus théoriques mobilisés ;
4. la qualité de la méthodologie mise en œuvre ;
5. la qualité des données collectées, de leur contextualisation (conditions de production) et de
leur restitution ;
6. la pertinence, la cohérence et l’originalité des analyses proposées ;
7. la qualité de l’argumentation ;
8. la capacité d’analyse critique du travail réalisé ;
9. la qualité de la présentation synthétique du mémoire ;
10. la qualité des réponses apportées aux questions du jury ;
11. la qualité et le soin dans la rédaction du texte.
Les dix premiers points feront l’objet d’une évaluation globale, définie par le jury de mémoire à
l’issue de la défense orale. Un bref feed-back (appréciation qualitative) sera fourni à l’étudiant à
l’issue de la délibération du jury de mémoire.
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Tout plagiat entraîne la nullité.
7- Consultation des mémoires des années antérieures.
Depuis l’année académique 2015-2016, le Réseau des Bibliothèques de l’ULg rend accessibles en
ligne les PDF des mémoires des étudiants de la Faculté des Sciences Sociales ayant une note globale
égale ou supérieure à 14/20 (mise en ligne après la proclamation des résultats) pour autant que
l’étudiant et le promoteur aient marqué leur accord et que le mémoire ne soit pas confidentiel.
Les références et résumés (validés par les promoteurs) de tous les mémoires (quelle que soit la note
obtenue) seront visibles sur Internet.
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