1
Ce numéro 54 est le dernier que j’ai l’hon-
neur de soumettre à votre lecture. À tra-
vers lui, j’ai essayé durant presque trois
ans et à raison d’un numéro par trimestre,
à la seule exception du mois septembre dernier, de
vous communiquer ma détermination, ma conviction
et ajouterai-je, ma foi, dans notre mission.
Détermination à porter des projets, souvent com-
pliqués pour notre établissement précisément parce
qu’issus de notre spécificité territoriale.
Conviction qu’il fallait rester opiniâtre et s’efforcer
sinon de convaincre, à tout le moins arriver à faire
entendre la petite voix de notre hôpital. Car, point
n’est besoin d’espérer pour entreprendre ni de réus-
sir pour persévérer. D’où la recherche institutionnelle
de partenariats pertinents.
La foi enfin, dans notre mission et sa légitimité
historique, respectable et largement reconnue.
C’est pourquoi je vous sais gré de m’avoir accom-
pagné sans faillir durant toute cette période à travers
les moments satisfaisants comme les plus difficiles. À
tous, personnels, administrateurs et membres des
instances, tutelles et institutions partenaires, j’ex-
prime mes vœux de pleine réussite et je souhaite à
notre hôpital d’accoster vers des rives sereines, sécu-
risées, apaisées ; d’où il pourra alors se consacrer
pleinement à ses missions d’accueil, d’hébergement
et de soins des patients comme des personnes âgées
et malades, répondre aux besoins de la population et
permettre à l’offre de soins d’évoluer en établisse-
ment et à domicile et cela sans interruption, d’un
bout à l’autre de l’année, d’un bout à l’autre de la
vie. Merci encore et bonne continuité.
Jean-Marc Daubos
Décembre 1992 ! Voilà 20 ans
que s’ouvrait une unité de soins
palliatifs dans les locaux d’une
maternité que l’hôpital avait
fermer pour un nombre annuel
insuffisant d‘accouchements.
Cette unité doit beaucoup à 3
femmes qui l’ont conçues, fait
naitre et grandir : Madame Da-
nièle BREYTON, Directrice de l’hô-
pital et Madame Joëlle BOURDE
car elles ont été visionnaires : les
besoins des personnes âgées, ma-
lades, douloureuses ont été des
éléments moteurs et elles ont tout
mis en œuvre pour obtenir les
accords de cette création, inno-
vante pour l’époque ! (Madame le
Dr. VINCENT, M. le Dr. BRAILLON,
médecins libéraux se formaient
également au Diplôme Universi-
taire de Soins Palliatifs).
Et puis Madame le Dr. DINNE-
MATIN qui a apporté ses compé-
tences dicales et pédagogiques
en poursuivant la formation des
professionnels de santé hospita-
liers ou non, des médecins libé-
raux, en informant le public au
cours de nombreuses conférences
et en constituant une équipe de
bénévoles de l’association ACTES.
Ce fut un énorme travail, que nous
poursuivons et qui se prolonge par
le rôle et les missions de l’E.M.S.P.
Aujourd’hui, les professionnels
des soins palliatifs se préparent à
quitter cette unité de 5 lits, pour
un service neuf de 8 à 10 lits avec
un mélange des regrets et d’ap-
préhension au regard d’une archi-
tecture et d’organisations nou-
velles.
Il était important de signifier
cet anniversaire et de rassembler
le plus grand nombre, de se souve-
nir qu’il y a 20 ans, les traitements
de la douleur n’étaient quasiment
pas connus, de rappeler les va-
leurs humanistes portées par le
mouvement des soins palliatifs, et
d’une certaine façon, de se souve-
nir des patients soignés à l’Unité
et de leurs proches.
"Alimentation - nutrition,
Au risque de la vie…"
Le choix du thème de réflexion
tenait à cœur au Dr. CERUETTO,
celui de cette délicate question de
l’alimentation et de la nutrition
lorsque la vie devient de plus en
plus précaire : faut-il, doit-
on mettre en œuvre les tech-
niques d’alimentation artificielle
(par voie entérale ou parentérale)
qui sont à la disposition des méde-
cins et des patients ? Quel sens ?
Quels bénéfices, quels risques ?
(Suite page 2)
Édito p 1
Gros plan : 20 ans USP p 1 et 2
Journée diabète p 3
Mains propres p 3
Scores ICALIN p 4
Vœux 2013 p 4
Document Unique p 4
G.E.D. p 5
A.E.S. p 5
Non-Recours p 5
Nettoyage d'automne p 6
Gériatrie p 7
À l'Ombre de la Tour p 7
La recette du Chef p 8
Association des accidentés de la vie p 9
Les Carnets d'Annick p 8
S O M M A I R E
2
Pour les soignants : que faire, que
dire ? Comment agir devant le refus du
patient ? L’insistance et le désarroi des
familles face à la perte d’appétit ? Man-
ger…. ne plus manger… faire des fausses
routes…quel risque pour la vie ?
Voilà en quelques mots les questions
principales de ce débat.
Questions également relayées par les
professionnels au cours des formations
de sensibilisation aux soins palliatifs, ou
par des équipes au cours de rencontres
avec l’E.M.S.P., et bien sûr par les ma-
lades eux-mêmes ou les proches.
Il était bien entendu dès le départ
précisé que la réflexion éthique ouvre à
davantage de questions qu’elle n’ap-
porte de réponses ou de recettes !
Le Dr. CERUETTO1 a présenté son
approche de la problématique à partir
de son expérience. Il a ainsi posé une à
deux questions à chacun des interve-
nants les interpellant du point de vue de
leur compétences : à M. le Pr. Bernard-
Marie DUPONT, médecin généticien,
éthicien, et philosophe, à M. Hervé MA-
RITON, législateur, à M. DAUBOS, titu-
laire d’un DESS en droit de la santé et
d’un DU de droit médical, au Père RU-
CHON, représentant l’église catholique
au comité départemental d’Ethique de la
Drôme et accompagnateur de la Pasto-
rale de la Santé, et à Mme BLONDEL,
psychologue clinicienne à l'USP.
M. le Pr. DUPONT a évoqué les pro-
grès d’une médecine technique et cité
les philosophes HIPPOCRATE et Paul RI-
COEUR ramenant à l’humain et au sujet,
que tout acte de soins se doit d’être
éthique, y compris dans les gestes les
plus simples, et rappelé que la solidarité
et le bénévolat sont d’autant plus fonda-
mentaux dans une société tout va si
vite, et risque de perdre du sens ….
M. DAUBOS a repris les fondements
des soins palliatifs et des points essen-
tiels de la Loi LEONETTI, M. MARITON a
pu préciser que le loi ne décrit ni ne
règle tout, et que les hommes ont à faire
preuve de discernement.
Le père RUCHON a fait part de la po-
sition de l’église sur les moyens ordi-
naires pour alimenter et hydrater une
personne, mais précisé qu’elle discerne
aussi les situations d’obstination dérai-
sonnable, privilégiant alors la présence
solidaire auprès du malade.
Enfin Mme BLONDEL2 a évoqué le
lien entre nourriture et relation et l’im-
portance du goût du sel de la vie à tout
âge ; elle a ému le public.
Madame le Dr. Annick ANDRE a eu le
rôle de modérateur lors de la table
ronde.
Ce public (220 personnes environ)
était composé de nombreux profession-
nels de santé ou du secteur médico-
social et éducatif, et de citoyens eux-
mêmes accompagnants naturels. Les
échanges ont été denses et riches.
Tout au long de l’après midi, M. Jean-
Claude PERTUZÉ , « illustrateur en tous
sens » (c’est lui qui l’écrit !), a imagé les
propos avec humour et bienveillance !
Un stand de l’association Actes en Val
de DRÔME permettait aux visiteurs de
découvrir le bénévolat d’accompagne-
ment et d’échanger avec des bénévoles :
M. B HABIG (Président) et Mme V.
ELAIN, (trésorière).
L’accueil, le service lors des pauses et
du buffet ont été assurés par des
membres de l’équipe de soins palliatifs
qui arboraient un magnifique badge co-
loré cousu main par Aurore LATTARD qui
a d’autres talents que son efficacité de
secrétaire (car il faut de la méthodologie
et de l’efficacité pour organiser une telle
manifestation !)
Les services logistiques tels que la
cuisine, les transports et la lingerie, et le
secrétariat de direction ont été des aides
précieuses et tout aussi indispensables
qu’efficaces. Merci à eux !
Merci également à la Mairie de Crest
pour la mise à disposition des salles Co-
loriage et Moulinage, au CLIC et à l’asso-
ciation RE VI TAL S.P. Val de Drome pour
leur contribution financière.
Marie-Claude JOURDAN
Cadre de Santé USP/EMSP
1Texte de la conférence de M. le Dr. CERUETTO
disponible sur demande par mail :
secrétariat.EMSP@ch-crest.fr
2Texte de Mme Blondel disponible sur le site
www.safirh26.com
et sur demande :
secrétariat.EMSP@ch-crest.fr
(Suite de la page 1)
Mercredi 14 novembre a
eu lieu, dans nos murs, la
journée mondiale du diabète.
Cette journée nous a per-
mis de sensibiliser 69 per-
sonnes au dépistage du dia-
bète, des soignants pour la
majorité. La présence du Dr.
EMIN RICHARD, diabétologue
et de plusieurs membres de
réseau DROMARDIAB ainsi
que des représentants des
associations de patients, a
permis que cette première
soit une réussite.
L’hôpital de Crest adhère
au Réseau
D R O M A R -
DIAB et plu-
s i e u r s
membres du
p e r s o n n e l
(IDE, diététi-
c i e n n e )
sont formés
à l’Education Thérapeutique
du patient qui fait partie inté-
grante du soin. Le patient
diabétique ne pouvant éviter
l’impact de la maladie au
quotidien, un accompagne-
ment dans le choix et la mise
en place du projet personnel,
est fait par
les profes-
sionnels en
s o u t e n a n t
la motiva-
tion du pa-
tient.
Tout au long
du parcours
de soin, en lien avec le réseau
professionnel, une évaluation
des acquis du patient, des
outils de suivi et des partages
d’informations sont élaborés
pour permettre des prises de
décisions entre les différents
intervenants.
Les professionnels for-
més sont capables de mener
des séances éducatives indivi-
duelles ou en groupe pour
poser un diagnostique éduca-
tif et formaliser des objectifs
éducatifs. Le patient devient
acteur de son projet person-
nel et accepte un contrat
éducatif.
DROMARDIAB : Organiser
Ensemble une réponse face
au Diabète.
La suite, prochainement…
Jocelyne VIAL
Cadre de santé
3
Telle était la devise cette
année pour la journée des
mains propres. Tout le monde
l’aura remarqué, elle ne s'est
pas déroulée le 5 mai, mais le
27 novembre lors de la se-
maine sécurité patient. Lors
de cette semaine, les thèmes
abordés étaient la douleur, la
communication, le médica-
ment et bien sûr l’hygiène des
mains.
A cette occasion, une ex-
position d’œuvres d’artistes
extérieurs mais surtout in-
ternes à l’hôpital ayant pour
thème "Main Nue", a eu lieu
salle Anna Bâché. Un grand
merci à ces artistes pour leur
participation et pour ne pas
les citer : le service Armorin 1
et 2, la chirurgie, la cuisine, la
lingerie, la radiologie, Camille
Mure (médecine), Jocelyne
Vial (urgence, bloc), Claude
Morin (économat), Fernand
Greco (médecine).
Un grand merci également
aux correspondants en hy-
giène pour leur œuvre, mais
surtout pour leur aide
à organiser cette jour-
née et animer tous les
ateliers (lavage de
mains, boite à coucou,
projection de films,
sets de table, audit,
livre d’or, dégusta-
tion et performance).
Un autre merci à toutes les
personnes qui se sont dépla-
cées soit plus de 80 personnes
qui ont laissé leurs empreintes
sur les toiles de notre Sunset
Crest Boulevard.
L’équipe opérationnelle
d’hygiène vous dit, à l’année
prochaine pour un nouveau
défi.
« Main ç’alors », ça recom-
mence ?!
Meilleurs vœux à tous.
Catherine GOURDIN
EOH
: La conception et la parution de
l'ECHO DE LA TOUR ont été perturbées
par l'actualité chargée et préoccupante
de cette fin d'année 2012. Une majorité
des articles était prête depuis plusieurs
semaines, dès avant le départ de M.
DAUBOS, ce qui explique qu'il n'est fait
aucune place aux décisions importantes
de ces toutes dernières semaines.
Toutefois, nous pouvons évoquer la no-
mination et l'arrivée de M. Jean-Pierre
BERNARD, actuel Directeur du Centre
Hospitalier de Valence, en tant que Di-
recteur par intérim des CH de Crest et de
Die, intérim dont la durée devrait être
allongée après le report de la nomination
d'un directeur. C'est cette même actuali-
qui n'a pas encore permis à M. BER-
NARD de se présenter à tous les person-
nels de l'établissement. À suivre. Nous
lui souhaitons cependant bienvenue.
Pour H9 : L'état d'avancement de cer-
taines finitions à fin octobre, n'a pas per-
mis le passage de la Commission de Sé-
curité et de fait, a rendu impossible le
déménagement programmé fin no-
vembre. C'est malheureusement toujours
le cas en ce début d'année et une nou-
velle date ne sera envisagée que lorsque
tout sera au point.
Le document unique est une obligation pour
toutes les entreprises depuis 2001. Il transcrit les
résultats de l’évaluation des risques professionnels
et liste les solutions à mettre en œuvre. Plus qu’un
simple inventaire, ce document obligatoire est un
outil essentiel pour lancer une démarche de préven-
tion dans l’entreprise et la pérenniser. Il doit être
mis à jour au minimum chaque année.
La loi ne définit pas le contenu in extenso de ce
document, mais précise qu’il doit favoriser une cer-
taine cohérence en regroupant sur un même sup-
port les données issues de l’analyse des risques. Il
réunit les résultats des différentes analyses réalisées
sous la responsabilité de l’employeur, ce qui facilite
le suivi de la démarche de prévention dans l’entre-
prise. Lors du dernier CHSCT (comité d’hygiène, de
sécurité et des conditions de travail), une méthodo-
logie a été présentée par l’Ingénieur qualité. Elle
consiste en :
Une identification des dangers : il s’agit de
repérer les dangers et les risques au travers de vi-
sites sur le terrain et d’entretiens avec le personnel.
Cette phase débutera au 1er trimestre 2013 par les
services d’EHPAD puis par les autres services lorsque
le déménagement sur le nouveau bâtiment sera
réalisé.
Une hiérarchisation des risques : les risques
identifiés, notés selon les critères définis dans la
méthodologie (probabilité d’occurrence, gravité,
fréquence, nombre de personnes concernées…),
sont ensuite classés, ce qui permet d’établir les prio-
rités et de planifier les actions de prévention.
Des propositions d’actions de prévention : toute
mesure de prévention pertinente est discutée. Elle
s’appuie sur la compréhension des situations de
travail à risque et sur les résultats de l’évaluation.
Après avis du CHSCT, le choix des actions, qui sont
de la responsabilité du chef d’entreprise, est forma-
lisé.
Cette démarche s’étalera sur une période d’en-
viron 1 an. Une fois rédigé puis validé, le document
unique sera mis à disposition des représentants du
personnel, du médecin du travail, mais aussi de
l’inspecteur du travail sur simple demande. L’em-
ployeur devra également le rendre accessible aux
travailleurs et placer une affiche sur le lieu de travail
pour indiquer où il est possible de le consulter.
Vincent BERTEMES
Gestionnaire des risques
4
LA CÉRÉMONIE DES VŒUX
SE DEROULERA
VENDREDI 11 JANVIER,
À PARTIR DE 14H30
À LA SALLE ANNA BACHÉ
EN PRESENCE DE
M. JEAN-PIERRE BERNARD, DIRECTEUR PAR INTERIM
ET DE
M. HERVÉ MARITON, DEPUTÉ-MAIRE ET PRESIDENT DU CON-
SEIL DE SURVEILLANCE DU CH CREST.
5
Le logiciel de gestion documentaire,
ENNOV DOC, est continuellement ali-
menté en procédures, protocoles, enre-
gistrements, … par le service qualité et le
service d’hygiène hospitalière. Ce travail
consiste en la reprise de la base de don-
nées existante, la révision ou la création
de nouveaux documents, comme en
témoignent les graphes ci-après :
La difficulté actuelle exprimée par les
professionnels réside dans la recherche
de documents, ces derniers étant pré-
sents sur différents supports (ENNOV,
classeurs, réseau). Un tableur Excel nom-
« sommaire général - base de don-
nées documentaire » présent dans le
lecteur réseau « PROCÉDURE » dresse
un inventaire exhaustif et apparaît
comme une solution alternative, mais
provisoire…
Le logiciel de gestion documentaire,
ENNOV PROCESS, permet quant à lui, la
déclaration des évènements indésirables
et la déclaration des chutes. Les formu-
laires électroniques sont d’ores et déjà
applicables et peuvent être utilisés.
D’autres modules peuvent être déployés
mais une réflexion collégiale devra être
entreprise.
Ces deux outils sont accessibles sur
li ntrane t d ans la rub rique
« informations complémentaires / ges-
tion documentaire ou gestion des
risques ». Les identifiants et mots de
passe pour ENNOV sont les mêmes que
pour la mise en route des postes infor-
matiques.
Une formation à ENNOV DOC et EN-
NOV PROCESS sera dispensée par l’Ingé-
nieur qualité dans le 1er semestre 2013.
Vincent BERTEMES
Gestionnaire risques
On définit comme AES
(Accident d’Exposition au
Sang) tout contact percutané
(piqure ou coupure), muqueux
(œil, bouche), ou sur peau
lésée (eczéma, plaie) avec du
sang ou un produit biologique
contenant du sang. Sur les 3
dernières années 26 AES sont
survenus au Centre Hospita-
lier de CREST dont 15 pour la
seule année 2011. Il ne s’agit
donc pas d’évènements ex-
ceptionnels.
Ces accidents peuvent être
à l’origine d’une contamina-
tion du personnel si le patient
est lui-même porteur d’une
infection virale notamment
d’une hépatite B ou C ou d’un
virus du SIDA, (Il faut savoir
que d’autres infections peu-
vent être transmises lors
d’une contamination avec du
sang infecté, par exemple le
paludisme et peut-être aussi
des agents infectieux encore
non connus).
L’hépatite B est le virus qui
se transmet le plus facilement
et fort heureusement il existe
une vaccination qui protège le
personnel de santé de façon
très efficace. Le personnel est
bien vacciné et le service de
santé au travail s’assure que
l’ensemble des agents est
immunisé (dosage des Anti-
corps anti HBs > 10 ou 100 UI/
l selon les cas).
Les infirmières et aides-
soignantes sont les personnels
les plus souvent victimes
d’AES, mais les chirurgiens et
les anesthésistes réalisent
aussi des gestes à risque.
2/3 des AES sont des pi-
qûres qui surviennent essen-
tiellement lors d’injections
1/3 des AES sont
des coupures qui
surviennent bien
souvent avec des
lames de rasoir
quelques rares
cas de morsures,
griffures, ou projec-
tions
Près de 75 % des AES sont
EVITABLES selon l’analyse
détaillée réalisée sur ces 3
dernières années
En effet environ 1 AES sur
4 se produit en dehors de
tout contact direct avec le
patient (par exemple range-
ment d’une trousse de toilette
ou évacuation d’un sac à dé-
chets) et 2 AES sur 3 survien-
nent après avoir réali le
geste à risque (par exemple
en débarrassant des aiguilles à
suture après la chirurgie ou
en désadaptant une aiguille
de stylo injecteur). Les stylos
injecteurs d’insuline sont très
fréquemment en cause car ne
disposant pas pour le moment
d’aiguilles sécurisées, la désa-
daptation est souvent effec-
tuée manuellement !
Les précautions standards
font partie des bases de la
prévention mais elles ne sont
pas toujours respectées : 2/3
seulement des
agents portaient
des gants lors de
l’accident, un peu
plus (70%) avaient
un container à
proximité immé-
diate.
La procédure en cas d’AES
devrait être connue de tous :
elle n’est cependant pas tou-
jours bien suivie :
1/Priorité au lavage et
désinfection (trempage 5 mi-
nutes dans une solution de
DAKIN)
2/ Demande en urgence
des sérologies du patient
« Source » (résultats en 1 h)
puis consultation du médecin
des urgences pour décider
d’un traitement éventuel et
de la surveillance ultérieure
de l’agent et déclaration en
accident du travail
3/ Contact dans les jours
suivants avec le médecin ou
l’infirmière de santé au travail
pour analyser les circons-
tances de l’accident
(questionnaire à compléter)
et planifier la surveillance.
Parmi les mesures préven-
tives préconisées :
Mise en service d’ai-
guilles sécurisées automa-
tiques pour les stylos injec-
teurs d’insuline
Mise à disposition de
boites aimantées pour le re-
cueil des aiguilles au Bloc et
aux Urgences
Utilisation de rasoirs
électriques ou dispositifs de
protection pour rasoirs méca-
niques
Amélioration des fixa-
tions de containers sur les
chariots de soins
ET TOUJOURS RESPECT DES
PRECAUTIONS STANDARDS et
DES REGLES D’UTILISATION
DES CONTAINERS.
Dr. Monique GRANIER
Service de Santé au Travail
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