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Le logiciel de gestion documentaire,
ENNOV DOC, est continuellement ali-
menté en procédures, protocoles, enre-
gistrements, … par le service qualité et le
service d’hygiène hospitalière. Ce travail
consiste en la reprise de la base de don-
nées existante, la révision ou la création
de nouveaux documents, comme en
témoignent les graphes ci-après :
La difficulté actuelle exprimée par les
professionnels réside dans la recherche
de documents, ces derniers étant pré-
sents sur différents supports (ENNOV,
classeurs, réseau). Un tableur Excel nom-
mé « sommaire général - base de don-
nées documentaire » présent dans le
lecteur réseau « PROCÉDURE » dresse
un inventaire exhaustif et apparaît
comme une solution alternative, mais
provisoire…
Le logiciel de gestion documentaire,
ENNOV PROCESS, permet quant à lui, la
déclaration des évènements indésirables
et la déclaration des chutes. Les formu-
laires électroniques sont d’ores et déjà
applicables et peuvent être utilisés.
D’autres modules peuvent être déployés
mais une réflexion collégiale devra être
entreprise.
Ces deux outils sont accessibles sur
l’i ntrane t d ans la rub rique
« informations complémentaires / ges-
tion documentaire ou gestion des
risques ». Les identifiants et mots de
passe pour ENNOV sont les mêmes que
pour la mise en route des postes infor-
matiques.
Une formation à ENNOV DOC et EN-
NOV PROCESS sera dispensée par l’Ingé-
nieur qualité dans le 1er semestre 2013.
Vincent BERTEMES
Gestionnaire risques
On définit comme AES
(Accident d’Exposition au
Sang) tout contact percutané
(piqure ou coupure), muqueux
(œil, bouche), ou sur peau
lésée (eczéma, plaie) avec du
sang ou un produit biologique
contenant du sang. Sur les 3
dernières années 26 AES sont
survenus au Centre Hospita-
lier de CREST dont 15 pour la
seule année 2011. Il ne s’agit
donc pas d’évènements ex-
ceptionnels.
Ces accidents peuvent être
à l’origine d’une contamina-
tion du personnel si le patient
est lui-même porteur d’une
infection virale notamment
d’une hépatite B ou C ou d’un
virus du SIDA, (Il faut savoir
que d’autres infections peu-
vent être transmises lors
d’une contamination avec du
sang infecté, par exemple le
paludisme et peut-être aussi
des agents infectieux encore
non connus).
L’hépatite B est le virus qui
se transmet le plus facilement
et fort heureusement il existe
une vaccination qui protège le
personnel de santé de façon
très efficace. Le personnel est
bien vacciné et le service de
santé au travail s’assure que
l’ensemble des agents est
immunisé (dosage des Anti-
corps anti HBs > 10 ou 100 UI/
l selon les cas).
Les infirmières et aides-
soignantes sont les personnels
les plus souvent victimes
d’AES, mais les chirurgiens et
les anesthésistes réalisent
aussi des gestes à risque.
2/3 des AES sont des pi-
qûres qui surviennent essen-
tiellement lors d’injections
1/3 des AES sont
des coupures qui
surviennent bien
souvent avec des
lames de rasoir
quelques rares
cas de morsures,
griffures, ou projec-
tions
Près de 75 % des AES sont
EVITABLES selon l’analyse
détaillée réalisée sur ces 3
dernières années
En effet environ 1 AES sur
4 se produit en dehors de
tout contact direct avec le
patient (par exemple range-
ment d’une trousse de toilette
ou évacuation d’un sac à dé-
chets) et 2 AES sur 3 survien-
nent après avoir réalisé le
geste à risque (par exemple
en débarrassant des aiguilles à
suture après la chirurgie ou
en désadaptant une aiguille
de stylo injecteur). Les stylos
injecteurs d’insuline sont très
fréquemment en cause car ne
disposant pas pour le moment
d’aiguilles sécurisées, la désa-
daptation est souvent effec-
tuée manuellement !
Les précautions standards
font partie des bases de la
prévention mais elles ne sont
pas toujours respectées : 2/3
seulement des
agents portaient
des gants lors de
l’accident, un peu
plus (70%) avaient
un container à
proximité immé-
diate.
La procédure en cas d’AES
devrait être connue de tous :
elle n’est cependant pas tou-
jours bien suivie :
1/Priorité au lavage et
désinfection (trempage 5 mi-
nutes dans une solution de
DAKIN)
2/ Demande en urgence
des sérologies du patient
« Source » (résultats en 1 h)
puis consultation du médecin
des urgences pour décider
d’un traitement éventuel et
de la surveillance ultérieure
de l’agent et déclaration en
accident du travail
3/ Contact dans les jours
suivants avec le médecin ou
l’infirmière de santé au travail
pour analyser les circons-
tances de l’accident
(questionnaire à compléter)
et planifier la surveillance.
Parmi les mesures préven-
tives préconisées :
Mise en service d’ai-
guilles sécurisées automa-
tiques pour les stylos injec-
teurs d’insuline
Mise à disposition de
boites aimantées pour le re-
cueil des aiguilles au Bloc et
aux Urgences
Utilisation de rasoirs
électriques ou dispositifs de
protection pour rasoirs méca-
niques
Amélioration des fixa-
tions de containers sur les
chariots de soins
ET TOUJOURS RESPECT DES
PRECAUTIONS STANDARDS et
DES REGLES D’UTILISATION
DES CONTAINERS.
Dr. Monique GRANIER
Service de Santé au Travail