alors parfois des effets fantômes, crées par une interférence entre une onde captée directement et une onde captée
après réflexion avec un obstacle. Le résultat sur l'écran de télévision est une image atténuée et légèrement
décalée par rapport à l'image principale.
2.3.3 L'effet du sol : une cause majeure d'interférences
Cet effet, qui peut être très gênant, est dû à la présence d'une onde réfléchie par la surface terrestre : en
effet, les deux ondes auront parcourues un chemin presque égal, mais la composante horizontale du champ
électrique aura été déphasée de 180 degrés lors de la réflexion sur le sol. La composante horizontale du champ
électrique au niveau de l'antenne sera donc fortement réduite. A noter que lorsqu'on travaille en polarisation
verticale, l'effet du sol est généralement mois gênant.
L'effet du sol a impact sur le diagramme de rayonnement des antennes. Lorsque une onde
électromagnétique rencontre une surface conductrice, deux cas sont à considérer : celui ou le champ électrique
est parallèle à la surface et celui ou le champ électrique est perpendiculaire à la surface. Les autres cas peuvent
être traités comme une combinaison des deux cas précédents. Lorsque qu'une onde EM dont
le champ E parallèle à la surface
arrive au contact de celle-ci, le champ
électrique va mettre en mouvement les
électrons libres présents dans la
surface conductrice, ce déplacement
de charges dans le sol est en tout point
assimilable à une antenne et va donc
provoquer l'émission d'une onde EM
réfléchie, dont le champ E va, à tout
moment, s'opposer au champ E de
l'onde incidente. Ce phénomène a lieu en tous points de la surface exposés à l'onde. Le champ réfléchi est donc
déphasé de 180 degrés par rapport au champ incident et son amplitude est égale à celle du champ incident.
Lorsque le champ EM incident a une composante électromagnétique perpendiculaire à la surface
conductrice, celle- ci est réfléchie sans déphasage puisque le champ ne peut pas mettre les électrons en
mouvement dans une direction perpendiculaire à la surface ( il ne peut pas faire sortir les électrons du
conducteur). Dans tout ce qui précède, nous avons
considéré des antennes isolées, c'est à dire
loin du sol. Or le sol peut être généralement
considéré comme un bon conducteur. La
surface réfléchissante ne correspond pas
tout à fait au sol mais à la nappe phréatique,
qui contient beaucoup d'ions en suspension.
Pour aller d'un point H à un point P,
l'antenne peut emprunter deux chemins : soit
elle peut aller directement de H à P, soit elle
arrive en P après réflexion sur le sol. Dans
ce cas, tout se passe comme si le rayon
arrivant en P provenait non pas d'une
antenne réelle mais d'une antenne virtuelle
symétrique à l'antenne réelle par rapport à la
surface réfléchissante.
L'onde directe et l'on,de réfléchie vont donc arriver en Q avec un déphasage dû à la différence des
trajets et à un déphasage éventuel lors de la réflexion. Si le déphasage entre l'onde directe et l'onde réfléchie est
proche de 0 ou de 360 degrés, les ondes se renforcent mutuellement, mais si le déphasage est proche de 180
degrés, la présence de l'onde réfléchie diminue le signal reçu.
2.3.4 Les facteurs qui réduisent les interférences
Ces facteurs diminuent en fait l'intensité de l'onde réfléchie et donc les interférences :
- sol peu conducteur dans la zone ou s'opère la réflexion;
- présence d'obstacles sur le trajet du chemin réfléchi ;
- emploi d'antennes très directives qui envoient peu d'énergie en direction du sol , ceci n'est réalisable qu'aux très
hautes fréquences.
Fig. 7
–
Réfléxion d’une onde électromagnétique sur une surface conductrice
Fig. 8 –
Trajet de l’onde directe et de l’onde réfléchie par le sol