Trois bosons, dits «intermédiaires», sont enfin responsables de l'interaction dite
«faible». Ces derniers peuvent au contraire provoquer la désintégration spontanée
de certains noyaux atomiques. À ce titre, ce sont eux qui sont à l'origine des
réactions thermonucléaires qui font «brûler» les étoiles.
2. Les trois forces unifiées dans le «modèle standard»
Au cours du XXè siècle, les physiciens sont parvenus à réunir ces interactions
électromagnétiques, faible et forte dans une même théorie, qu'ils ont baptisée
«modèle standard de la physique".
D'après les équations de ce modèle qui font appel à la notion de symétrie, ces trois
forces n'en formaient qu'une aux premiers instants de l'Univers: la force
électronucléaire.
La beauté de cette formulation était une grande victoire pour les physiciens, qui
cherchaient depuis longtemps à réaliser cette unification.
Mais l'édifice théorique présentait une faille majeure…
Il fallait à tout prix que la masse des particules, et plus particulièrement des bosons,
soit nulle pour respecter le formalisme mathématique sous-jacent.
Or ce n'est pas le cas: les bosons intermédiaires, pour ne citer qu'eux, ont bel et bien
une masse. Et celle-ci est importante: plusieurs centaines de fois celle du proton.
La cathédrale conceptuelle menaçait de s'effondrer.
Deux possibilités s'offraient alors aux théoriciens: soit jeter la théorie à la poubelle,
soit considérer que l'on n'avait pas bien compris jusqu'à présent ce que représentait
la masse.
Au début des années 1960, trois chercheurs, les physiciens belges François
Englert et Robert Brout, et indépendamment, le physicien britannique Peter Higgs,
ont choisi cette deuxième voie et ont postulé, presque simultanément, un
mécanisme pour sauver le Modèle Standard, en postulant l'existence d'un nouveau
boson.
Baptisé «scalaire», puis «Higgs», du nom de l'un de ses trois pères, cette particule
serait présente partout dans l'Univers et formerait un champ uniforme. Ce sont ces