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6. Retrouver alors la loi de Stefan-Boltzmann. On exprimera le coefficient b en fonction
des données et d’une intégrale numérique que l’on ne cherchera pas à calculer.
C. Approche d’Einstein.
En 1916, dans une première approche heuristique, Einstein introduit des coefficients
d’absorption et d’émission pour un atome afin de rendre compte du spectre de Planck. La
nécessité d’introduire un processus d’interaction lumière/matière nouveau (émission
stimulée) s’avère crucial. On considère des atomes à deux niveaux d’énergie E1 et E2 (>
E1) supposés non dégénérés. On appelle N1(t) et N2(t) respectivement les populations
atomiques des niveaux d’énergie correspondants et on a ω0 = E2 – E1.
On note respectivement A21 le taux d’émission spontanée, B12 (B21) le coefficient
d’absorption (le coefficient d’émission stimulée), ρ(ω0,T) la densité volumique d’énergie
spectrale à la pulsation de la transition.
1. Etablir l’expression générale du taux de variation temporelle dt
dN1 de la population
atomique dans le niveau 1.
2. Que vaut le rapport N2/N1 à l’équilibre thermique ?
3. L’équilibre thermique étant atteint, vérifier que l’on retrouve pour ρ(ω0,T) la
distribution de Planck ρP(ω0, T) en posant : B12 = B21 et 32
3
0
21
21 c
B
A
.
On souhaite désormais retrouver la distribution de Planck en considérant les transferts
d’impulsion ayant lieu entre lumière et matière. La prise en compte de ces transferts de
quantité de mouvement est grandement facilitée par la notion de photon. En effet chaque
photon de pulsation ω0 transporte non seulement une énergie ω0 mais également une
impulsion k0 où k0 désigne le vecteur d’onde associé.
L’idée suivie par Einstein est d’évaluer les différentes contributions du rayonnement à la
variation de quantité de mouvement d’un atome de masse m. Il considère qu’il y en a
deux : une première due au champ de rayonnement macroscopique caractérisé par sa
densité spectrale ρ, une deuxième due aux fluctuations microscopiques de ce champ.
On considère un atome à deux niveaux non dégénérés se déplaçant à la vitesse v = v(t) uZ,
l’impulsion k d’un photon étant repérée en coordonnées sphériques d’axe (Oz) par ses
angles θ et φ. Les notations concernant les niveaux d’énergie et les coefficients d’Einstein
sont les mêmes que précédemment. Toutes les quantités notées sans prime sont évaluées
dans le référentiel du laboratoire et celle avec prime dans le référentiel de l’atome.
Afin d’alléger les notations on notera simplement ρ(ω0) la densité volumique d’énergie
spectrale. Le calcul des taux d’absorption ou d’émission doit être fait dans le référentiel
de l’atome pour utiliser les coefficients d’Einstein.
La petitesse du rapport v/c permet de ne faire des calculs qu’au premier ordre en v/c.
L’un des effets majeurs du changement de référentiel est que la densité volumique
d’énergie spectrale vue par l’atome ρ’(ω’, θ’) n’est plus isotrope contrairement à ρ(ω) .
4. Par un raisonnement purement classique, montrer que la pulsation du rayonnement
vue par l’atome est, au premier ordre en v/c,
cos1' 00 c
v. Cette relation reste
vraie en relativité au premier ordre en v/c.
On prend en compte, au premier ordre en v/c, l’effet d’aberration angulaire par
l’expression :
2
sincos'cos c
v
(φ, l’autre angle des coordonnées sphériques, est