mêmes, lorsque celles-ci sont convexes. D'âge différent en fonction de sa
distance
à
la Saône actuelle, ce serait un
«
horizon hétérochrone
».
Les divers sédiments archéologiques de 1'Ecole Vétérinaire qui
s'échelonnent verticalement sur quelques mètres de puissance seulement,
pourraient donc, en amont de Lyon, la Saône protohistorique puis
historique
a
pu largement divaguer, trouver leurs équivalents chrono-
logiques respectifs dans le même
«
horizon noir
»
en des points dif-
férents, distants horizontalement de plusieurs dizaines de mètres les uns
des autres. Pour bien établir le caractère hétérochrone proposé par
RAT
de cet horizon de la plaine de la Saône, une méthode d'étude pourrait
être la recherche, dans cette couche de faible puissance, de documents
archéologiques en des points successifs partant de la rivière actuelle
pour s'en écarter perpendiculairement
à
son cours. Cet horizon pourrait
fournir des objets abandonnés par l'homme sur les rives successives de
la Saône, d'autant plus anciens qu'ils seraient recueillis plus loin de la
rivière actuelle. Et ces documents récoltés
«
horizontalement
»
dans une
seule couche, sur une assez grande longueur, pourraient être comparés
à
ceux des. diverses couches de 1'Ecole Vétérinaire de Lyon où, sur une
étendue tres réduite, ils viennent d'être exhumés
«
verticalement
D.
Présenté
à
la Section Générale en sa séance
du
15
janvier
1966.
L'AlCTION DU METAMORPHISME VOLCANIQUE
SUR DIVERSES ROCHES CRISTALLINES,
CRISTALLOPHYLLIENNES ET SEDIMENTAIRES
DU PUY-DE-DOME
«
Essai physico-chimique se rapportant au problème du contact
de la matière ignée
à
l'état liquide (magma)
sur des surfaces silicatées solides
».
«
Tum si quis lapidum summo pertabuit igni, asperior sopito
et quaedam sordida faex est qualem puryato cernes desidere
ferro
».
Aetna
«
vers
474-476
».
L'action du métamorphisme volcanique s'est traduite par des traces
fort nombreuses et variées sur les formations pétrographiques du Puy-
de-Dôme.
Nous donnons, tout d'abord, la liste des localités et des lieux l'on
peut trouver des roches granitiques et cristallophylliennes chauffées et
empâtées dans les laves volcaniques.
-
Au puy de la Bannière, au-dessus de Volvic. Granite fritté, en
grosses masses au milieu des déjections, et, empâté dans la lave et dans
les scories. Les noyaux ou bombes volcaniques de ce puy renferment
pour la plupart du granite dans leur masse interne.
-
Au puy de Banson (canton de Rochefort), principalement dans
les scories.
-
Au puy de Chanat (commune au nord de Clermont). Volcan du
quaternaire moyen. Granite altéré dans les laves et les scories.
-
A Châteauneuf ou Château de Cornador, près de Saint-Nectaire,
dans le conglomérat volcanique.
-
A Chaudefour, près de Murol.
dt
tic
vi
fo
ér:
d~
al:
Lt
cli
ex
ve
de
mi
qu
1'0
PU
PU
gr;
de
sig
YI
COI
nic
les
gr:
na:
gni
nic
en
rai
ph:
dé(
unc
M.
le
cor
des
-
Au Chuquet Genestoux,
à
l'Est et près du Puy-de-~ôme, le long
de la route
1
C de Ceyssat, on trouve des projections scoriacées basal-
tiques avec de nombreuses enclaves de granite et de gneiss, souvent
vitrifiées en surface
:
«
...
des fragments de granite ont leur surface
fondue et vitrifiée avec de petites scories adhérentes
...
»
(H.
LECOQ,
«
Les
époques géologiques de l'Auvergne
»,
tome V, page
4).
Cette carrière, dite du Chuquet-Genestoux, se trouve située au pied
du Puy-de-Dôme. C'est un ensemble scoriacé de nature basaltique qui
appartiendrait, selon
Y.
K.
BENTOR,
à
la coulée trachybasaltique d'Enval.
Les échantillons altérés et plus ou moins fondus superficiellement d'en-
claves granitiques et gneissiques montrent, une fois de plus, quelques
exemples d.e recristallisations. L'apparition de spinelles en agrégats, pro-
venant de
In
destruction de mica biotite, est
à
signaler. Cette formation
de spinelles, en particulier, pourrait très bien être expliquée par le
mécanisme des réactions
à
l'état solide. De plus, les quartz sont, quel-
quefois, entourés par de très belles auréoles d'augite de petite taille.
Il y a, en outre dans cette carrière, des cristaux d'oligiste, dont
l'origine est
à
rechercher dans une action purement fumerollienne.
-
Au puy Gravenoire, au Sud et près de Clermont.
-
On trouve aussi le granite chauffé et empâté dans des roches
dômitiqucs, par exemple, dans le trachyte
à
andésine et
à
biotite du
puy de Sarcoui et également dans les trachyandésites cristobalitiques du
puy de Clierzou.
-
Les laves des puys de Pariou et de la Nugère renferment un
grand nombre de ces enclaves granitiques.
A ce sujet, dans une carrière de pouzzolanes,
à
l'Ouest de la station
de Volvic, de très nombreuses projections de roches cristallines sont
à
signaler. Parmi celles-ci, on peut constater une très grande variété de
types. Les types riches en épidotes abondent.
-
Aux puys de Pauniat et de Beaunite (région de Volvic, près des
communes de Pauniat et de Charbonnières), nombreuses bombes volca-
niques
à
noyaux de granite.
-
Au Gour de Tazenat, lac de cratère, situé non loin de Manzat, sur
les bords du cratère, au nord.
-
Aux puys de la Vache, Lassolas et au petit puy de Sarcoui, débris
granitiques mêlés aux scories basaltiques.
-
Quelques exemples d'action fumerollienne du volcanisme quater-
naire (chaîne des Puys) sur certaines roches du socle cristallin granito-
gneissique sont également
à
signaler. Cette action fumerollienne volca-
nique se traduit par une transformation profonde des roches cristallines
en argile. Ces substances argileuses
Bol
»
des anciens auteurs) appa-
raissent, dans bien des cas, comme le résultat des actions métamor-
phiques exercées au contact du basalte et du granite.
-
C'est ainsi qu'on rencontre au sommet et dans les deux grandes
déchirures des versants Sud et Est du Puy Chopine (chaîne des Puys),
une matière argileuse blanc-rougeâtre et verdâtre, que, dans sa lettre
à
M.
le Professeur
JURINE
(1808),
M.
Louis
DE
LAIZER avait désignée sous
le nom de
!(
bol
D.
Le système volcanique des Puys des Gouttes et Chopine se présente
comme le complexe éruptif le plus intéressant et, par conséquent,
un
des mieux connu de toute la chaîne des Puys. Morphologiquement, le
Puy des Gouttes possède la forme d'un grand croissant, ouvert vers le
nord. Ses pentes extérieures sont très douces, tandis que ses parois
intérieures sont assez abruptes. A l'intérieur de ce demi-cercle et séparé
de lui par une vallée très étroite, s'élève le Puy Chopine. Le sommet
sud du Puy Chopine est formé par différentes roches de soubassement
cristallin (granite, schiste, etc.). Ces roches cristallines, granitiques et
métamorphiques composent toute la partie sud du Puy, depuis le sommet
jusque près de sa base. La partie nord étant formée par un trachyte (un
leuco-trachyte cristobalitique).
Il est donc établi qu'un énorme bloc de terrain cristallin, d'un
volume d'environ
15
millions de m3, a été bel et bien soulevé de
plusieurs centaines de mètres par la masse trachytique du Puy Chopine.
Cette thèse
a
été soutenue par Michel LFw. Le soulèvement de ce bloc
de granite fut d'autant plus aisé que l'aiguille du Puy Chopine était
complètement solide lorsqu'elle surgit au centre de la caldéira.
La plupart des géologues, de P,OUL~SCROPE
à
Michel L~Y, a pensé
que l'extrusion de domite avait soulevé le
«
couvercle granitique
»,
réalisant ainsi un type particulier d'éruption péléenne. Enfin, d'après
Y.
K.
BENTOR, il faudrait distinguer les phases suivantes dans l'histoire
du système volcanique des Puys des Gouttes et Chopine.
l0
Une phase basaltique strombolienne
:
début de l'édification du
volcan des Gouttes et de l'épanchement de coulées basaltiques.
2"
Une phase trachytique vulcanienne
:
explosion de la caldéira
centrale avec dislocation du socle cristallin au centre de celle-ci.
3"
Une phase péléenne
:
montée de l'aiguille de domite soulevant
le granite disloqué du fond de la caldéira.
On rencontre donc au sommet du Puy Chopine une matière blanche,
rougeâtre, parfois verdâtre, plus ou moins argileuse, qui tirerait son
origine de l'action fumerollienne des vapeurs acides, issues du dôme
trachytique, sur les roches cristallines du socle, soulevé pendant l'as-
cension du magma éruptif.
Louis de LAIZER a donné de cette matière la description suivante
:
«Bol
»,
blanc rougeâtre ou verdâtre résultant des roches altérées,
qui se sont décomposées sans avoir été déplacées. Il n'a point été manié
par les eaux comme le sont ordinairement les «bols
».
Il est peu gras et
peu onctueux au toucher, rend une forte odeur terreuse
à
l'expiration,
prend une surface luisante comme les argiles, quand, étant sec, il est
raclé au couteau. Il fond en émail blanc bulleux au chalumeau. Il se
trouve avec un granite altéré (sur la rive droite de la déchirure du sud
de la montagne)
;
mais encore plus beau au-dessus des noyaux du do-
mite, au nord de la déchirure de l'Est, vers le haut.
Là,
il présente des
zones diversement colorées, et renferme quelques fragments de trapp
blanchi encore entiers, et, en quelques endroits, on le voit rempli d'une
grande quantité de pores ou cellules,
à
la manière de laves poreuses
légères
D.
Quant
à
H.
LECOQ («Les époques géologiques de l'Auvergne
»),
il
écrit au sujet de ce gisement
:
«
Les roches primitives sont distribuées sans aucun ordre de super-
position entre elles
;
tantôt c'est l'eurite, tantôt la protogyne ou la
diorite qui prédomine, et partout ces amas de roches sont tellement fis-
su
éc
de
SO
de
ph
lér
Pe
re:
étt
ca
FI
fis
ph
vo
ce:
sol
trô
se
d'a
cri
de
titt
no1
de
tro
qu:
Il
1
(10
al11
for
mi(
pet
aPl
sen
brc
Ce
riq
mil
surés, tellement altérés par le feu, qu'il est difficile d'en recueillir des
échantillons
».
L'action fumerollienne s'est également traduite par des dépôts et
des enduits de fer oligiste dans les fissures des roches cristallines du
socle primitif soulevé.
On peut voir également au sommet de ce Puy Chopine, une espèce
de poudingue primitif, composé de fragments de granite, de por-
phyre, etc., unis par une argile rougeâtre plus ou moins durcie.
De plus, des observations précises, non loin du sommet Sud,
légèrement en contrebas, le long des quelques ravins qui accidentent les
pentes
S.-E.
de ce puy, nous ont montré que cette matière argileuse se
rencontre fréquemment entre les fissures des roches cristallines qui ont
été très fortement altérées et
«
diaclasées
»
par ce métamorphisme vol-
canique brutal. L'action des vapeurs fumerolliennes (H,O, SiO,, ClH,
FH, etc.) était d'autant plus efficace qu'elles agissaient sur des roches
fissurées.
Le
réseau de fissures augmentait considérablement les actions
physico-chimiques de surface de ces vapeurs fumerolliennes.
A
l'île Saint-Paul,
M.
VELAIN
avait signalé la décomposition de roches
volcaniques par les vapeurs acides des laves et la transformation de
ces roches en argiles. De même, d'après
M.
DOMEYKO, aux environs de la
solfatare de Chillon, au Chili, les eaux exercent une forte action sur les
trachytes qu'elles traversent. Ces trachytes, dépouillés de leurs alcalis
se convertissent en kaolin. Du kaolin peut, donc, être produit
à
la suite
d'actions volcaniques.
Etudes minéralogiques et chimiques
de
la
roche trachytique du Puy Chopine
Cette roche est une leuco-trachyte cristobalitique ou une domite
à
cristobalite. L'examen microscopique révèle d'abord un certain nombre
de phénocristaux :les feldspaths
:
plagioclases, anorthose, etc., de la bio-
tite, l'augite aegyrinique
:
dans ces cristaux d'augite, on remarque de
nombreuses inclusions d'apatite, de biotite, de zircon, de magnétite et
de sphène. L'augite s'associe, de préférence, avec les feldspaths ou s'y
trouve incluse.
Comme minéraux accessoires, il faut noter tout d'abord
:
le sphène,
qui est remarquablement bien développé
;
ses cristaux atteignent
1
mm.
Il est toujours idiomorphe et montre surtout les faces suivantes (001)
(100) (102) (111). L'apatite est incolore, idiomorphe, prismatique et
allongée suivante. Quant au zircon, il apparaît en petits grains de
formes aiguës.
La pâte est formée, en grande partie, par de très nombreux petits
microlithes de 0,l mm d'orthose sodique et d'anorthose en forme de
petits bâtons allongés. Ces microlithes d'orthose et d'anorthose forment
approximativement un tiers de la roche. On remarque ensuite la pré-
sence constante de quelques petites aiguilles de pyroxène et de pseudo-
brookite. Quant au reste de la pâte, elle est formée par de la cristobalite.
Ce minéral apparaît sous forme de petites écailles plus ou moins sphé-
riques. Ces cristobalites remplissent tout l'espace libre entre les autres
minéraux.
1 / 24 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !