Matiére : Ecologie Générale
2 éme année SNV
Presenté par : MR BARDADI. A / CUAT
Février 2015
Interaction du milieu et des êtres vivants
Les réactions des êtres vivants face aux variations des facteurs physico-chimiques du milieu intéressent la
morphologie, la physiologie, le comportement.
Les êtres vivants sont éliminés totalement, ou bien leurs effectifs sont fortement réduits lorsque l’intensité des
facteurs écologiques est proche des limites de tolérance ou les dépasse.
A- Loi de tolérance (intervalle de tolérance)
Enoncée par Shelford en 1911, la loi de la tolérance stipule que pour tout facteur de l’environnement existe un
domaine de valeurs (ou intervalle de tolérance) dans lequel tout processus écologique sous la dépendance de ce
facteur pourra s’effectuer normalement. C’est seulement à l’intérieur de cet intervalle que la vie de tel ou tel
organisme, population ou biocénose est possible. La borne inférieure le long de ce gradient délimite la mort par
carence, la borne supérieure délimite la mort par toxicité. A l’intérieur de l’intervalle de tolérance, existe une valeur
optimale, dénommée « préférendum » ou « optimum écologique » pour lesquelles le métabolisme de l’espèce ou
de la communauté considérée s’effectue à une vitesse maximale (Fig.01).
Espèce absente
(Conditions létales)
LIMITES DE TOLERANCE DE L’ESPECE
Espèce absente
(Conditions létales)
ZONE OPTIMALE
Espèce abondante
(Conditions optimales)
Espèce rare
(conditions défavorables)
Minimum Optimum Maximum
Intensité du facteur écologique
Figure 01 : Limites de tolérance d’une espèce en fonction de l’intensité du facteur écologique étudié.
(L’abondance de l’espèce est maximale au voisinage de l’optimum écologique).
La valence écologique d'une espèce représente sa capacité à supporter les variations plus ou moins grandes d'un
facteur écologique. Elle représente la capacité à coloniser ou à peupler un biotope donné.
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2 éme année SNV
Presenté par : MR BARDADI. A / CUAT
Février 2015
Une espèce à forte valence écologique c’est-à-dire capable de peupler des milieux très différents et supporter
des variations importantes de l’intensité des facteurs écologiques, est dite euryèce.
Une espèce à faible valence écologique ne pourra supporter que des variations limitées des facteurs
écologiques, elle est dite sténoèce.
Une espèce à valence écologique moyenne, est dite mesoèce.
B- Loi du minimum
On doit à Liebig (1840) la loi du minimum qui stipule que la croissance d’un végétal n’est possible que dans la mesure
tous les éléments indispensables pour l’assurer sont présents en quantités suffisantes dans le sol. Ce sont les
éléments déficitaires (dont la concentration est inférieure à une valeur minimum) qui conditionnent et limitent la
croissance.
La loi de Liebig est généralisée à l’ensemble des facteurs écologiques sous forme d’une loi dite « loi des facteurs
limitant ».
C- Facteur limitant
Un facteur écologique joue le rôle d’un facteur limitant lorsqu’il est absent ou réduit au-dessous d’un seuil critique
ou bien s’il excède le niveau maximum tolérable. C’est le facteur limitant qui empêchera l’installation et la croissance
d’un organisme dans un milieu.
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Chapitre II : Les organismes et le milieu environnant
5- Les différents facteurs écologiques
5.1- LES FACTEURS CLIMATIQUES :
La lumière : C’est la quantité de rayonnement solaire reçu par la surface de la terre, elle s’exprime par son intensité
ou flux lumineux (en lux/ heure ou mn), sa longueur d’onde (en nm), sa durée ou nombre de jours d’ensoleillement
et l’alternance des périodes d’éclairement et d’obscurité ou photopériodisme (nuit/jour).
La température : facteur climatique de première importance car elle agit sur les fonctions vitales des organismes
vivants. Elle détermine la répartition de nombreuses espèces à la surface du globe, elle induit des capacités
d’adaptation diverses chez les plantes (dormance des graines, chute des feuilles, adaptations morphologiques) et les
animaux (hibernation, estivation, diapause et fécondité chez les insectes).
La pluviosité (pluie) : deuxième facteur climatique primordial, elle est la source de l’eau qui est indispensable à la vie
et principal constituant des tissus vivants. En combinaison avec la température elle détermine également la
répartition des principaux biomes à la surface de la terre.
Le vent : généré par le mouvement de l’air et les pressions atmosphériques, le vent est un agent important dans la
pollinisation, le transport et la dissémination des graines, des spores et même des petits insectes. Chez les végétaux,
il a une action mécanique importante (arbres courbés, plantes en coussinets) et contribue à augmenter
l’évapotranspiration.
L’hygrométrie ou humidité de l’air : caractérise la quantité de vapeur d’eau dans l’air.
La neige : facteur important dans les milieux subpolaires et montagnards. C’est une source d’eau non négligeable
après sa fonte ; par ses propriétés isolantes, elle protège efficacement du froid la végétation (les bourgeons) et les
petits animaux (rongeurs) durant l’hiver.
Autres facteurs climatiques secondaires :
La pression atmosphérique et l’ionisation de l’air (teneur en particules électriques) ont des influences sur certaines
activités surtout chez les insectes.
Les grandes subdivisions climatiques du monde :
Le climat Equatorial se rencontre comme son nom l'indique le long de l'Equateur, il se caractérise par des
températures élevées et des précipitations importantes pendant la plus grande partie de l'année.
Le rayonnement solaire varie peu ou pas pendant l'année. Tout ceci permet à la vie de trouver des conditions
idéales à son épanouissement, dans ce biotope on ne trouve pas moins de 50% de la biodiversité Terrestre.
Le climat tropicalse rencontre sous les latitudes tropicales et subtropicales (climat sub tropical) il se caractérise par
une saison sèche et une saison des pluies, ces 2 saisons sont très marquées, les températures sont relativement
élevées toute l'année. Dans cette zone la faune et la flore sont aussi très présentes.
Le climat Aride donne naissance à des déserts, la pluviométrie annuelle étant plus faible que l'évaporation, le soleil
est très souvent présent ce qui permet aux températures d'être très élevées en journée, mais de baisser
énormément la nuit. La vie arrive quand même a trouver son chemin dans cet environnement inhospitalier àl’aide
d’adaptations importantes.
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Le climat Semi-aridese présente sous l'aspect d'immenses étendues d'herbe et de savanes, les précipitations
s'échelonnent de 250 à 500mm, elles sont réparties inégalement dans une année et on distingue une saison des
pluies et une saison sèche.
Le climat Méditerranéense caractérise par des étés chauds et secs et des hivers doux et pluvieux, le climat
Méditerranéen est dominé par le maquis ou la brousse. Des épisodes de pluies très intenses peuvent avoir lieu en
automne ou en hiver.
Le climat Tempérése caractérise par des précipitations bien réparties tout au long de l'année et par quatre saisons
bien distinctes, il existe des variabilités dans ce climat suivant la position par rapport à l'océan, la végétation se
présente sous forme de forêts d'arbres à feuillage caduc.
Le climat Continentala des saisons marquées par des écarts de température considérables, ainsi l'hiver souvent
très froid succède à un été chaud.Les précipitations sont globalement faibles, elles sont le plus abondantes en été.
Le Climat de montagne caractérise les principales chaînes de montagnes telles que la cordillère des Andes, les
Rocheuses, l'Himalaya ainsi que les Alpes. Dans ce type de climat, la température diminue, les précipitations
augmentent, la différence de température entre le jour et la nuit augmente, tout cela en fonction de l'altitude. De
plus, le climat varie entre le pied et le sommet de la montagne. Ces climats sont dits étagés La végétation est surtout
composée de feuillus, de conifères, d'arbres nains, de mousses et de lichens. Les animaux qui vivent dans ces
montagnes sont, par exemple, des chèvres, des mouflons, des chamois, des lamas
Le climat polaire est le plus froid du monde. Il s'étend surtout sur les régions de l'Arctique et de l'Antarctique. Les
températures moyennes de janvier sont de -34 °C et celles de juillet de 4 °C. Les hivers y sont très froids et très longs;
ils durent en moyenne 10 mois tandis qu'il n'y a que deux mois d'été. Les précipitations sont très rares et le sol est
toujours gelé en profondeur (pergélisol),les vents sont d'une violence extrême et très froids. La végétation de ces
régions se nomme toundra : elle se compose, entre autres, de fleurs et d'arbres nains, de mousses et de lichens.La
faune est surtout composée de manchots, d'ours blancs, de rennes, de phoques, de caribous ainsi que de nombreux
oiseaux migrateurs.
5.2- FACTEURS ABIOTIQUES NON CLIMATIQUES :
5.2.1- Les conditions topographiques : le relief à la surface de la terre influence les conditions climatiques.
L’altitude : - augmente l’intensité du rayonnement solaire et modifie la composition spectrale de la lumière (plus
d’ultraviolets) - diminue les températures de l’air (selon un gradient de -0,55 °C tous les 100 m)- augmente la
pluviosité et l’enneigement - augmente l’intensité et la fréquence des vents.
L’exposition ou orientation d’un versant modifie sensiblement les conditions microclimatiques (durée
d’ensoleillement, température, humidité, vents).
5.2.2- En milieu aquatique :
La lumière : Les radiations solaires sont progressivement absorbées par l’eau, à 50 m de profondeur, la quantité de
lumière atteint seulement 1 % de sa valeur en surface.
La pression : elle augmente de 1 atmosphère par 10 m de profondeur. A de grandes profondeurs seuls les
organismes les plus adaptés aux autres pressions peuvent survivre.
La teneur en gaz dissous : la teneur en O2 dépend de la température de l’eau et de la profondeur.
La salinité et la teneur en sels minéraux : la salinité de l’eau de mer est de 36 % (dont 80 % de NaCl). L’optimum de
la concentration en calcaire pour la vie aquatique d’un lac est entre 60 et 120 mg/l.
L’acidité : La plupart des poissons vivent dans des pH compris entre 6,5 et 8.
5.2- LES FACTEURS EDAPHIQUES
Définition et composition du sol :
Le sol est un système complexe, issu de l’évolution des roches sous l’action combinée du climat et des êtres vivants
et est formé de très nombreux composants minéraux et organiques soumis à des phénomènes physiques, chimiques
et biologiques en constante interaction. Il comprend :
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Une fraction minérale : faite de fragments de roche issus du sous-sol comprenant, du plus fins au plus gros, des
argiles, des limons, des sables, et des éléments minéraux chargés tels que les anions comme les anions phosphate,
(PO43-), sulfate (SO42-) et nitrate (NO3-) et les cations comme Na+, K+, NH4+, Ca 2+, Mg 2+).
Des organismes vivants : racines, champignons, invertébrés, quelques vertébrés et une multitude de micro-
organismes qui décomposent et transforment la matière organique en matière minérale selon deux processus :
l’humification et la minéralisation.
De l’humus : matière organique en cours de minéralisation essentiellement issue des feuilles mortes, cadavres,
excréments.
De l’eau : issue des pluies ou à partir de nappes souterraines, l’eau a une importance capitale dans le sol, elle est
nécessaire pour les êtres vivants et véhicule les éléments nutritifs dissous qui seront absorbés par les racines des
plantes.
Système vivant, le sol contribue à la pérennisation des cycles de la matière comme ceux de l’azote, du carbone, du
phosphore, du soufre.
Les gaz du sol ou atmosphère du sol : L’O2 et le CO2 jouent un le majeur dans les échanges gaz eux dans le sol, le
premier conditionne la respiration des racines et des organismes du sol et intervient dans les réactions d’oxydation,
le second, produit de l’activité respiratoire est nécessaires pour certaines synthèses organiques (bactéries
nitrifiantes).
Notion de pédoclimat : la combinaison des trois facteurs suivants : température du sol, humidité et aération ainsi
que leurs variations saisonnières constitue le pédoclimat ou climat du sol
Relation entre la composition d’un sol et propriétés du sol (texture et structure) :
* Les sables et les limons, constituent la charpente du sol. Ces différentes particules minérales, avec l’argile donnent
une texture au sol dont dépend sa capacité de rétention en eau.
* L’argile et l’humus qui donnent la structure, abritent les micro-organismes et nourrissent lesplantes. Le complexe «
argilo-humique » formé de matières organiques et minérales permet leséchanges dans le sol.
Les principales menaces qui pèsent sur le sol :
L’érosion par la destruction du couvert végétal protecteur (incendies, défrichement, dégradations diverses, travail
répété et agressif par les engins agricoles) ;
La diminution des teneurs en matières organiques, quia pour conséquences la baisse de productivité agricoleet la
fragilisation des sols vis-à-vis de l’érosion ;
La contamination par des substances polluantes : pesticides, engrais, métaux lourds issus des déchets industriels,
La salinisation : la plupart des sols irrigués et situés en zones à déficit hydrique connaissent des problèmes de
salinisation ;
La diminution de la biodiversité ; sous l’effet conjugué de la dégradation, l’érosion et de la pollution ;
• Le tassement ou compaction des sols et l’imperméabilisation
inondations et glissements de terrain.
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