LA TRIBUNE PARTENAIRE
chercheurs académiques, des sociétés
de biotechnologies et des centres d’excel-
lence en cancérologie. Citons notamment
l’Institut Gustave-Roussy à Villejuif, réputé
comme le premier centre de lutte contre le
cancer en Europe, l’Institut Claudius-Régaud
de Toulouse et l’Institut Curie. Depuis un
an, Sanofi multiplie les partenariats en
immuno-oncologie, une voie de recherche
très prometteuse qui utilise le système
immunitaire pour lutter contre la maladie et
propose des traitements personnalisés.
Ces partenariats se déclinent sous plusieurs
formes : une collaboration mondiale pour la
recherche et le développement de nouveaux
anticorps monoclonaux anticancéreux avec
Regeneron Pharmaceuticals, un partenaire
historique, un accord de collaboration et de
licence avec l’allemand Evotec et l’autri-
chienne Apeiron Biologics, dans le but de
découvrir des traitements d’immuno-
oncologie à base de petites molécules stimu-
lant l’activité antitumorale du système
immunitaire, ou plus récemment, un accord
avec la compagnie biotech marseillaise
Innate Pharma pour produire de nouveaux
formats d’anticorps monoclonaux bispéci-
fiques, engageant les cellules Natural Killer
en immuno-oncologie.
Sanofi accompagne
les patients
Prenez l’exemple du diabète. Cette maladie
qui touchera 592 millions de personnes dans
le monde en 2035 affecte déjà plus de 3 mil-
lions de Français qui prennent un médica-
ment pour se soigner. Sanofi développe bien
sûr des médicaments pour lutter contre cette
maladie. Mais pas seulement. Pour mieux
prendre en charge cette maladie complexe,
Sanofi collabore avec des partenaires publics
ou privés sur des solutions pour tous les types
de diabètes: lecteurs de glycémie, stylos injec-
teurs d’insuline et autres dispositifs médi-
caux. Le groupe a innové avec Télésage, une
solution de télémédecine, en cours d’évalua-
tion qu’il a développée avec Voluntis et le
CERITD (Centre d’étude et de recherche
pour l’intensification du traitement du dia-
bète). L’accompagnement passe également
par le soutien à des programmes d’éducation
et des partenariats avec des associations de
patients. Sanofi a développé un site d’infor-
mation sur le diabète avec de nombreux outils
pour les patients.
Par ailleurs, Sanofi participe depuis1998 à la
création de 32ERI (espace de rencontres et
d’information) en région. Ces lieux d’écoute,
d’échanges et d’information sont accessibles
à tous sans rendez-vous. L’objectif est de per-
mettre à la personne malade de jouer un rôle
plus actif dans la prise en charge de sa mala-
die et de mieux la vivre au quotidien, grâce à
un accompagnement personnalisé. En parte-
nariat avec des établissements hospitaliers et
des représentants de patients et d’usagers, le
groupe a également mis en place des espaces
dédiés d’information sur les pathologies
propres à l’établissement d’accueil et soutient
également deux Maisons d’information en
santé principalement dédiées au diabète, en
partenariat avec l’Assistance publique-Hôpi-
taux de Paris (AP-HP).
Sanofi a aussi à cœur de réduire l’impact de
ses activités sur l’environnement. Ces initia-
tives vont de l’installation de panneaux pho-
tovoltaïques dans son centre de distribution
de Saint-Loubès à la construction d’un bâti-
ment de traitement des micropolluants sur
son site de Vertolaye. Autre gage de son
engagement environnemental, Sanofi était
le seul partenaire santé de la COP21 l’année
dernière à Paris.
L’e-santé, un domaine
en effervescence et source
de collaboration
Médecine de précision, immunothérapie, la
médecine du futur s’invente encore dans les
laboratoires. Mais en parallèle, une autre
révolution – numérique, celle-là – vient
secouer le monde de la santé. Dossiers élec-
troniques, services de télémédecine, robo-
tique chirurgicale et outils de simulation pour
les professionnels de santé, sans oublier
l’explosion des objets connectés à la disposi-
tion des patients: l’e-santé transforme en
profondeur les pratiques médicales et la rela-
tion entre le patient et son médecin. Sanofi a
déclaré que l’e-santé est «une tendance de
fond, qui est de plus en plus adoptée par les
patients en France et qui a insufflé une dyna
-
mique nouvelle au cœur du système de soins
pour améliorer la santé.»
Comment l’e-santé est-elle en train d’amélio-
rer la vie et la santé des patients? Sanofi
reconnaît quatre bénéfices majeurs à cette
approche: une médecine qui devient plus
personnalisée, plus participative, plus prédic-
tive et plus collaborative. L’engouement
«Il y a beaucoup à faire
pour que le parcours
de soins soit plus uide
pour le patient et mieux
coordonné entre les
professionnels de santé»
Professeur émérite des universités en santé publique –épidémiologie,
économie de la santé, prévention– à l’université de Lorraine et
directeur de l’École de Santé Publique de Lorraine jusqu’en septembre
dernier, vice-président de la Commission Maladies chroniques du Haut
Conseil de la Santé Publique, Serge Briançon se félicite que,
pour la première fois depuis sa création il y a dixans, le Forum Santé
Publique de Sano s’alimente des interrogations de groupes de réexion
régionaux.
Quel est pour vous l’intérêt du Forum Santé Publique ?
Ce Forum permet de créer un mouvement d’échanges et de coopération entre l’en-
semble des acteurs autour des problématiques de santé publique. Engagé au-delà du
médicament, Sano, acteur du système de santé, permet à chaque partie prenante, de
faire valoir sa position et son engagement au-delà des postures classiques. Le Forum
aborde ces problématiques de santé publique avec des approches transversales et des
angles différents : inégalités sociales et territoriales en santé, maladies chroniques et
territoires, maladies silencieuses…
À Nancy, votre groupe de réexion s’est interrogé sur l’innovation nécessaire
pour améliorer le parcours de soins. Quelles sont vos propositions ?
Nous avons échangé non pas tant sur l’innovation technologique que sur l’innovation
organisationnelle nécessaire pour améliorer la prise en charge des patients. Il y a
beaucoup à faire pour que le parcours de soins soit plus uide pour le patient et mieux
coordonné entre les professionnels de santé. Nous avons fait cinq propositions.
– La première est de créer une nouvelle fonction de coordinateur du parcours de santé
autour des professionnels intervenant pour les patients sur un même territoire. Ce
nouvel acteur permet de gagner en efcacité dans la prise en charge des patients en
créant du lien entre les secteurs sanitaires, médico-social et social en sauvegardant
du temps au soignant.
– Deux autres propositions concernent la formation initiale des professionnels de
santé à l’écoute et à l’empathie, en introduisant des méthodes pédagogiques innovantes
de mise en situation (« Serious Games », jeux de rôle) impliquant directement les
patients et à la connaissance du secteur médico-social et social. Chaque profession a
besoin de mieux comprendre les autres et toutes ont besoin de savoir comment les
patients vivent la maladie dans ses aspects non techniques.
– Destinée à surmonter les corporatismes, l’une des propositions consiste à organiser
des ateliers territoriaux d’analyse des pratiques interprofessionnelles en se basant sur
des études de cas réels.
– La dernière proposition est de permettre au patient de participer et d’évaluer le
déroulement de son parcours en mettant à sa disposition des outils spéciques co-
construits par les professionnels de santé et les patients.
Pourquoi le Forum de Santé Publique ?
De par sa présence unique en France, avec 42 sites dans les activités
R&D, industrielles et commerciales ainsi que l’implantation de son
siège social mondial, Sano souhaite s’associer à la dynamique
des territoires. Sano est un acteur économique en région et
joue un rôle moteur au sein des écosystèmes locaux. C’est dans
ce contexte que Sano a décidé d’organiser un événement devenu
incontournable: le Forum Santé Publique. Depuisplus de dixans,
Sano réunit chaque année plus de 200professionnels et experts
an d’échanger sur les problématiques de santé publique. Cette
manifestation permet aux participants de partager leur vision des
enjeux de santé publique en région. Cette journée est un moment
d’échanges et de concertation entre tous les acteurs autour de
projets concrets dans les territoires.
Pourquoi Sano est-il engagé en santé publique?
L’engagement de Sano en santé publique est à la fois une évidence
et une nécessité. Une évidence car les pathologies sur lesquelles
nous travaillons et apportons des solutions, sont en adéquation
avec les principaux enjeux de santé publique. Nous mettons à
la disposition des patients des innovations thérapeutiques qui
permettent une prise en charge efciente et nous proposons
également des solutions multi technologiques facilitant la prise en
charge de la maladie par les patients, ainsi que les échanges entre
les différents professionnels impliqués dans le suivi.
Notre engagement en santé publique est aussi une nécessité,
car en tant qu’acteur important dans la recherche biomédicale,
nous nous devons de participer à cette réexion de santé
publique an d’apporter des réponses concrètes. Apporter des
innovations qui contribuent à l’efcience du système de santé
est aujourd’hui un enjeu clé.
Comment Sano peut-il jouer un rôle de facilitateur
sur des thématiques de santé publique ?
Notre présence dans les territoires nous permet de connaître
les enjeux et les attentes des acteurs en région. Notre rôle est
de donner la parole aux porteurs de projets et faire ainsi avancer
la réexion. Cette année, le Forum Santé Publique a donné une
place encore plus importante aux régions en organisant des
ateliers de réexions en amont. L’ensemble des propositions
offre des lignes de convergence au-delà des thématiques
traitées dans chacune des régions. À titre d’exemples, la
région Île-de-France propose d’organiser sur l’ensemble du
territoire, de multiples évènements lors d’une journée dédiée
à l’innovation en santé. Pour toutes les régions, le patient doit
être le centre de toute innovation. Ainsi, la région Auvergne–
Rhône-Alpes propose de créer un système interactif de
communications entre les patients et tous les acteurs de santé.
Le patient acteur, c’est aussi le l conducteur de la proposition
de la région Centre–Val de Loire avec la création d’un espace
régional de concertation pour favoriser l’adhésion des patients
à la recherche. Toutes les propositions présentées montrent le
dynamisme et l’engagement des acteurs locaux pour répondre à
ces enjeux de santé publique.
«L’innovation en santé
n’a de sens que si elle est
connectée au patient »
SERGE BRIANÇON
PROFESSEUR ÉMÉRITE
DES UNIVERSITÉS
EN SANTÉ PUBLIQUE
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3 questions
à Philippe Tcheng
Directeur Relations
gouvernementales Sano France