gy représentant le grandissement transversal associé au couple de plans P, P'. Compte
tenu de la symétrie cylindrique d'un système centré on ne restreint en rien la généralité
du problème en choisissant le point B sur l'axe Oy.
En dehors des conditions de Gauss l'image constituée par l'intersection des rayons
émergents issus du point B de directions peu différentes de celle du rayon BI se forme
en B' située à dy' et dz' du point B'G. La distance B'B'G mesure l'aberration transversale.
Les composantes dy' et dz' dépendent de la dimension y de l'objet AB et de la distance h
du point I du système imageur à l'axe optique.
figure 6
Soit maintenant un point C situé dans le plan de front P, diamétralement opposé au
point B par rapport au point A. Compte tenu de la symétrie cylindrique l'image du point
C donnée par l'ensemble des rayons situés autour de CJ est en C' située à (-dy') et (-dz')
de C'G. Du changement de signe de dy' et dz' on en déduit que les composantes dy' et dz'
sont des fonctions impaires de y et h, leur développement en série ne contiennent que
des termes de degré impair. Les termes du premier ordre du développement donnent la
position de l'image de Gauss, les termes du 3ème ordre positionnent l'image par rapport à
l'image paraxiale. Ces derniers mesurent les aberrations géométriques.
• Le terme en h3 caractérise l'aberration sphérique. C'est une aberration d'ouverture
du système imageur.
• Le terme en y' 3 caractérise la distorsion. Cest une aberration de champ.
• Le terme en h2 y' caractérise la coma. C'est une aberration d'ouverture et de champ,
l'aberration d'ouverture étant plus importante que l'aberration de champ.
• Le terme en hy' 2 caractérise l'aberration d'astigmatisme et de courbure. L'aberration
de champ étant plus importante que l'aberration d'ouverture.
Dans les paragraphes suivants sont décrits de façon qualitative les quatre aberrations
géométriques, pour simplifier le système optique est réduit à une lentille mince.
II.1 Aberration sphérique
C'est une aberration d'ouverture qui peut être expliquée simplement si on considère
qu'une lentille mince est constituée d'une succession de petits prismes d'angles au
sommet de plus en plus faible au fur et à mesure que l'on se déplace de l'extrémité de la
lentille vers son centre optique (figure 7). Or la déviation d'un rayon lumineux par un
prisme d'indice n, de faible angle au sommet A est proportionnelle à A :