Diagnostic et traitement de la maladie des citrus d´Haïti
Jean Erich René
Vers la fin des années 1800, le barde national Oswald Durant faisait
pleurer sa lyre de poète sur le ton d´une oraison funèbre, en signe
de détresse, pour exprimer son apitoiement sur La mort de nos
cocotiers, perçue, en ce temps là, comme le symptôme évident de
notre perte de liberté et d´idéalisme. Ce témoignage éloquent
traduisait clairement les préoccupations de la Littérature Indigène de
l´époque, pour les problèmes nationaux. Aujourd´hui on assiste
dans l´indifférence quasi générale à la mort de nos citrus. Que sont
devenues ces fleurs d´antan qui parfumaient nos parterres ?
On accuse la bactérie Candidatus Liberibacter asiaticus d´être à
l´origine de la maladie des citrus sur
plusieurs continents. Le genre
asiaticus identifie, par hypothèse,
l´Asie où sa présence fut manifestée
pour la première fois, comme son foyer
d´origine. En un temps record, il s´est
propagé à travers le monde jusqu´à
atteindre l´Ile d´Haïti.
Son symptôme se caractérise au prime abord par le jaunissement
des feuilles au niveau des nervures. Une tâche jaune nommée
marbrure est une évidence sans faille de sa
présence. Cependant il faut évider de la
confondre avec la chlorose due à une
carence d´azote du sol. Par surcroît, on
observe un rabougrissement des racines
des plantes souffrantes, suite à une
carence alimentaire aigue, due au fait que
l´hôte ne peut plus puiser dans le sol l´eau
et les substances nutritives á cause de
l´obstruction de ses vaisseaux devenus les
gites de la bactérie Candidatus
Liberibacter asiaticus. Par inanition les tissus dépérissent
entrainant irrémédiablement la mort du citrus infesté. Il en résulte